Art de l’Enfant.

 

 

 

L’enfant poste des choses. L’enfant poste des listes de choses. L’enfant dispose des listes de choses. L’enfant dispose par terre des listes de choses. L’enfant joue à disposer par terre des listes de choses.

 

Selon l’enfant il n’y a pas de proposition subordonnée. Le verbe des gestes de l’enfant n’appelle aucune proposition subordonnée.

 

Le verbe des gestes de l’enfant provoque des dispositions. Le verbe des gestes de l’enfant provoque des dispositions de présence, des dispositions à l’indicatif, des dispositions de présence à l’indicatif, de dispositions à l’infinitif, des dispositions de présence à l’infinitif, des dispositions à l’indicatif-infinitif, de disposition de présence à l’indicatif-infinitif.

 

L’enfant donne l’indicatif comme infinitif. L’enfant donne l’infinitif comme indicatif. L’enfant prend et jette l’indicatif comme infinitif.  L’enfant s’adonne à la présence de l’indicatif-infinitif par le geste de disposer les listes de choses du monde.

 

Selon l’enfant l’indicatif-infinitif n’est pas dans les choses, l’indicatif-infinitif n’est pas en dehors des choses, l’indicatif-infinitif n’est pas entre les choses. Selon l’enfant l’indicatif-infinitif apparait plutôt comme le fil des choses. Selon l’enfant, le fil de la pensée n’existe pas. Ce qui existe, c’est le fil des choses.

 

L’enfant sait que l’espace marche sur le fil des choses. L’enfant marche avec l’espace. L’enfant marche avec l’espace qui marche sur le fil des choses.

 

L’enfant marche selon le temps. L’enfant marche avec l’espace comme selon le temps. L’enfant marche avec l’espace comme selon le temps sur le fil des choses. L’enfant marche selon l’espace comme avec le temps. L’enfant marche selon l’espace comme avec le temps sur le fil des choses.

 

L’enfant marche sur la métaphore à la lettre des choses. L’enfant marche sur le fil de la métaphore à la lettre des choses.

 

L’enfant marche sur l’arche des choses. L’enfant marche sur l’arche des choses à prendre et à jeter.

 

L’enfant marche comme une bicyclette et roule comme un âne. L’enfant marche comme un outil-animal. L’enfant marche comme un outil-animal qui construit son chemin, un chemin qu’il est le seul à savoir comment prendre et jeter.

 

L’enfant prend et jette le chemin des choses. L’enfant prend et jette le chemin des choses sur lequel il marche.

 

L’enfant prend et jette le temps. L’enfant prend et jette l’espace. L’enfant prend et jette le fil des choses sur lequel le temps et l’espace marchent.

 

L’enfant rencontre le monde comme une liste, une liste de choses, une liste d’expériences. L’enfant ne fait pas des expériences. L’enfant prend et jette des expériences. L’enfant prend et jette des expériences de choses, des expériences d’ici-maintenant, des expériences de choses ici-maintenant.

 

L’enfant prend l’expérience d’une chose qu’il jette à l’oubli. L’enfant prend l’expérience d’un oubli qu’il jette à une chose. L’enfant prend la chose d’un oubli qu’il jette à une expérience.

 

L’enfant a la sensation du monde comme liste, comme liste de choses. Et l’enfant a aussi la sensation d’exister comme une chose, comme chose d’une liste de choses.

 

L’enfant prend et jette son existence. L’enfant prend et jette son existence comme chose de la liste du monde, comme chose de la liste de choses du monde.

 

L’enfant ne pense pas être un sujet jeté au monde. L’enfant a la sensation d’exister comme une chose qui se prend et se jette au monde.

 

L’enfant n’affirme pas l’être, l’être-pris ou être jeté. L’enfant affirme le se, le se prendre et le se jeter. L’enfant n’affirme pas le se de la réflexion (ou de la pensée). L’enfant affirme le se du réflexe.

 

L’enfant ne pense pas. L’enfant a des réflexes de savoir. L’enfant a des réflexes de savoir immédiat.

 

L’enfant détruit la pensée de l’être (l’être de la pensée) par le réflexe du se, par le réflexe de se prendre et de se jeter.

 

L’enfant existe à l’intérieur du vent. L’enfant joue à exister à l’intérieur du vent. L’enfant joue à exister à l’intérieur du monde du vent.

 

L’enfant affirme le monde comme liste de choses du vent. L’enfant affirme le monde comme liste de reflexes du vent, comme liste de choses-reflexes du vent. L’enfant affirme le monde comme liste de masses-trajectoires du vent, liste de masses-reflexes du vent, liste de choses-trajectoires du vent, liste de choses-masses du vent, listes de trajectoires-reflexes du vent.

 

L’enfant cueille le vent. L’enfant cueille le monde du vent. L’enfant cueille la liste de choses du vent.

 

L’enfant cueille les âges du monde. L’enfant cueille la liste des âges du monde. L’enfant cueille la liste des âges du monde du vent. L’enfant cueille le cyclone d’âges du monde.

 

 

L’enfant sait que chaque geste a un âge. L’enfant sait que chaque geste est le réflexe d’un âge. L’enfant sait que chaque geste a l’âge où il s’accomplit avec le plus d’intensité, l’âge où il apparait avec le plus d’intensité, l’âge où il s’apparait avec le plus d’intensité.

 

L’enfant imagine la multitude des âges par la multiplicité des gestes mêmes. L’enfant ravit (vole) la multiplicité des âges de l’existence à chaque instant, à chaque instant présent. L’enfant vole la multiplicité des âges de l’existence par le geste de prendre et jeter l’instant présent.

 

(C’est pourquoi la honte et la joie sont immenses chez l’enfant. L’enfant a honte des âges qu’il n’a pas encore vécus et l’enfant apparait joyeux des âges futurs.)

 

L’enfant sait maintenant à chaque geste. L’enfant a la sensation de maintenant à chaque geste. L’enfant sait la sensation de maintenant à chaque geste. L’enfant oscille à chaque instant entre la fierté et la honte. A chaque geste du jeu, l’enfant pose le savoir de maintenant entre la fierté et la honte.

 

L’enfant joue à dormir à l’intérieur du feu de la conversation. L’enfant joue à dormir à l’intérieur du feu de la conversation du vent. L’enfant joue à savoir dormir. L’enfant joue à savoir dormir à l’intérieur du feu de la conversation. L’enfant joue à savoir dormir à l’intérieur du feu de la conversation du vent.

 

L’enfant joue avec son existence. L’enfant joue avec l’évidence de son existence.

 

La vie est un des jouets de l’enfant. L’enfant prend et jette l’évidence de vivre comme un jouet.

 

L’enfant n’apprend pas la vie par cœur. L’enfant n’apprend pas la vie par jouet. L’enfant apprend le cœur par jouet. L’enfant prend et jette son cœur comme un jouet.

 

L’enfant sait qu’il y a un cœur différent à l’intérieur de chaque jouet.

 

L’enfant sait qu’il y a un jouet unique à l’intérieur de son cœur.

 

L’enfant n’appelle pas les choses et les hommes (les choses d’hommes) par leur prénom. L’enfant prend et jette les choses et les hommes (les choses d’hommes) par leur prénom. L’enfant prend et jette les choses et les hommes par le cri de leur prénom, par le hurlement de leur prénom.

 

L’enfant joue à l’infinitif prénom. L’enfant joue à l’infinitif présent. L’enfant joue à l’infinitif prénom du présent.

 

L’enfant appelle le temps par son prénom. L’enfant appelle le temps par son présent, par le prénom du présent.

 

L’enfant n’appelle ni les hommes, ni les choses. L’enfant appelle seulement le temps. L’enfant appelle le temps par la pioche de son présent, par la poussière de son présent, par la pioche de poussière de son présent.

 

L’enfant appelle le temps par le où ça de son présent, par la pioche de où ça de son présent, par la poussière de où ça de son présent, par la pioche de poussière où ça de son présent.

 

L’enfant appelle le temps par la parole d’où ça de son présent, par le réflexe d’où ça de son présent, par la parole de reflexe de son présent, par le réflexe de parole de son présent, par le réflexe de parole où ça de son présent.

 

L’enfant joue à dire bonjour et au-revoir au temps.

 

L’enfant appelle la répétition du temps par les réflexes de son présent. L’enfant appelle la répétition du temps par les réflexes de son prénom, par les réflexes de présence de son prénom, par le réflexe de poussière de son prénom.

 

L’enfant appelle les réflexes du temps par la répétition de son présent, par la répétition de son prénom. L’enfant appelle les réflexes de poussière du temps par la répétition de présence de son prénom.

 

L’enfant préfère le temps. L’enfant appelle les réflexes du temps par la préférence de l’espace. L’enfant appelle la préférence du temps par les réflexes de l’espace.

 

L’enfant joue à répéter les réflexes du présent. L’enfant joue à répéter les réflexes de la préférence, les réflexes de préférence du présent.

 

L’enfant joue à préférer les réflexes de la répétition, les réflexes de la présence, les réflexes de présence de la répétition.

 

 

L’enfant ne confond pas ce qui est perdu et ce qui est cassé.

 

L’enfant sait qu’aucune chose n’est jamais perdue et que les choses sont cependant parfois cassées.

 

L’enfant sait qu’aucun jouet n’est jamais perdu et que parfois aussi quand un jouet est retrouvé il est parfois cassé.

 

L’enfant retrouve chaque chose du monde même si cette chose est cassée.

 

L’enfant sait comment jouer avec une chose qui est cassée.

 

Selon l’enfant une chose cassée n’est pas une chose inutilisable. L’enfant sait comment utiliser les choses cassées. L’enfant utilise les choses cassées comme des boites des choses intactes, comme des écrins (paradoxaux) des choses intactes.

 

L’enfant sait comment disposer les choses intactes à l’intérieur des choses cassées.

 

L’enfant utilise les choses abimées comme des boites à outils et des boites à musique, comme des boites à outils musicales.

 

 

L’enfant court à sa rencontre. L’enfant court à sa rencontre par les réflexes de son amnésie, par les reflexes de préférence de l’amnésie. L’enfant court à sa rencontre par les réflexes d’oublier trouver, par les réflexes de préférence d’oublier trouver.

 

L’enfant court à la rencontre de son amnésie. L’enfant court le monde à la rencontre de son amnésie. L’enfant court l’amnésie à la rencontre du monde. L’enfant court la rencontre à l’amnésie du monde.

 

L’enfant court à la rencontre du temps. L’enfant court à la rencontre de l’amnésie même du temps. L’enfant court à la rencontre de l’amnésie du temps comme une carte postale, comme une carte à jouer postale.

 

L’enfant court à sa rencontre sans motif. L’enfant court à sa rencontre comme ça. La course même de l’enfant est sa seule intention.

 

L’enfant ne court pas au-devant des événements. L’enfant court à la rencontre de sa venue comme de la venue du monde. Et la course de l’enfant est précisément ce qui parvient à provoque la coïncidence de sa venue et de la venue du monde.

 

L’enfant court et apparait ainsi toujours en avance sur ce que les adultes croient qu’il est (pensent qu’il est).

 

L’enfant court sans croyance et sans être. L’enfant court par confiance. L’enfant court avec confiance. L’enfant court par reflexes de confiance. L’enfant court par réflexes de fatalité, par reflexes de confiance fatale. L’enfant court par réflexes d’incrédulité, par reflexes de confiance incrédule, par reflexes de confiance incrédule fatale.

 

L’enfant court avec une extraordinaire confiance. La confiance est le compagnon prodigieux et invisible de l’enfant. La confiance est la fiancée prodigieuse et invisible de l’enfant. La confiance est la fiancée prodigieuse et invisible de la solitude même de l’enfant.

 

L’enfant a toujours confiance. L’enfant a confiance dans son désespoir même.

 

L’enfant n’a pas confiance en lui. L’enfant n’a pas confiance en l’autre. L’enfant a confiance en sa course. L’enfant a confiance en sa course vers l’autre. L’enfant a confiance en sa course vers le monde. L’enfant a confiance en sa course jusqu’à. L’enfant a confiance en sa course jusqu’à l’autre. L’enfant a confiance en sa course jusqu’au monde.

 

L’enfant se court. L’enfant joue à se courir. L’enfant joue à se courir jusqu’au monde. L’enfant joue à se courir jusqu’à la rencontre du monde.

 

L’enfant joue à courir au secours du monde. L’enfant joue à se courir au secours du monde.

 

L’enfant court au secours du monde pour lui offrir des bonbons. L’enfant court au secours du monde pour que le monde lui offre des bonbons. L’enfant court sauver le monde. L’enfant court sauver le monde afin que le monde lui offre des bonbons, afin que le monde lui offre des bonbons en remerciement, afin que le monde le remercie avec des bonbons.

 

L’enfant joue à courir à l’intérieur du sommeil du vent. L’enfant joue à dormir à l’intérieur du vent de sa course.

 

L’enfant court à la rencontre de son sommeil. L’enfant dort à la rencontre de sa course.

 

L’enfant ne court pas par hâte. L’enfant ne court pas par croyance. L’enfant court par reflexe, par réflexe de fatalité.

 

L’enfant court à la rencontre de l’instant fatal. L’enfant court à la rencontre de l’instant oublié. L’enfant court à la rencontre de l’instant fatal oublié.

 

L’enfant court à la rencontre des réflexes de fatalité de l’oubli. L’enfant court à la rencontre des réflexes d’oubli de la fatalité.

 

 

L’enfant détruit la rumeur du langage par le brouhaha des muscles.

 

Chaque matin, l’enfant refinit le commencement. Chaque soir, l’enfant recommence la fin.

 

 

L’enfant ne court pas à la rencontre du vrai ou du faux.

 

L’enfant court à la rencontre de ce qui vient. L’enfant court à la rencontre du vent de ce qui vient, du vent d’instants de ce qui vient, du vent d’instants fatals de ce qui vient, du vent d’instants oubliés, fatals oubliés de ce qui vient.

 

L’enfant court à la rencontre du recommencement. L’enfant court à la rencontre du recommencement de ce qui vient. L’enfant court à la rencontre du recommencement de ce qui vient fatal oublié.

 

L’enfant court à la rencontre des réflexes de recommencement de ce qui vient. L’enfant court à la rencontre des réflexes de recommencement de ce qui vient fatal oublié.

 

L’enfant court à la rencontre du recommencement de poussière de ce qui vient, du recommencement de poussière de ce qui vient fatal oublié. 

 

L’enfant court et parfois tombe. L’enfant court et joue parfois à courir encore à l’intérieur même de sa chute. L’enfant court à la rencontre du heureux hasard de la chute.

 

L’enfant sait que tomber est encore une manière de courir. L’enfant sait que tomber par terre est encore une manière de courir. L’enfant sait que tomber par terre c’est courir avec les mains.

 

L’enfant court à la rencontre des réflexes de l’herbe. L’enfant court à la rencontre des réflexes de ça tombe de l’herbe.

 

L’enfant se souvient sans difficulté de ses rêves. L’enfant se souvient de ses rêves sans les raconter. L’enfant utilise ses rêves comme des jouets. Selon l’enfant ses rêves ne sont pas des récits, ce sont plutôt des figurines. L’enfant joue avec ses rêves comme avec des figurines de pâte à modeler, les figurines en pâte à modeler de son cerveau.

 

L’enfant pétrit son cerveau. L’enfant pétrit son cerveau comme la pâte à modeler du jour, comme la pâte à modeler du jour qui vient.

 

L’enfant sait que son cerveau ressemble à la transmutation des continents. L’enfant sait que la géographie de son cerveau est différente chaque jour. L’enfant sait que chaque jour les formes et les frontières des continents et des océans de son cerveau se modifient.

 

L’enfant ne confond pas sa tête et la terre. L’enfant confond cependant la forme des continents avec la forme des réflexes de son cerveau.

 

L’enfant ne confond pas la matière de la terre avec la matière de sa tête.

 

L’enfant est un formaliste des réflexes. L’enfant est un ritualiste des réflexes. L’enfant ritualise le réflexe de son cerveau. L’enfant ritualise les réflexes de matière de son cerveau. L’enfant ritualise les réflexes cartographiques de son cerveau, les réflexes géographiques de son cerveau.

 

L’enfant pétrit la carte géographique de son cerveau avec les préférences de ses réflexes, avec la préférence rituelle de ses réflexes, avec la préférence fatale de ses réflexes.

 

L’enfant ne pense pas. L’enfant ritualise les réflexes cartographiques de son cerveau. L’enfant ritualise les réflexes de muscles-continents de son cerveau.

 

Selon l’enfant, le cerveau est un muscle. Selon l’enfant, le cerveau est le muscle des rêves.

 

L’enfant ne pense pas, L’enfant contracte ou détend son cerveau. L’enfant contracte ou détend le muscle de son cerveau. L’enfant porte ou lâche prise avec son cerveau, avec le muscle de son cerveau, avec le muscle rituel de son cerveau, avec le muscle de réflexes rituels de son cerveau.

 

L’enfant utilise son cerveau comme une troisième main.

 

Selon l’enfant, le cerveau est la main avec laquelle il prend et dépose la forme de la dérive des continents, la forme de la dérive des continents de ses sentiments, la forme de la dérive des continents de son émotion, la forme de la dérive des continents de l’âme.

 

Selon l’enfant, les continents sont des anecdotes et les anecdotes des continents. L’enfant court à la rencontre des anecdotes-continents.

 

L’enfant rencontre par reflexe l’embryon de la terre.

 

L’enfant sent l’embryon de la terre tourner et retourner à l’intérieur du ventre de l’espace, à l’intérieur du ventre de temps de l’espace. L’enfant sent les métamorphoses fœtales de la terre à l’intérieur du ventre de temps de l’espace.

 

L’enfant sait comment métamorphoser la lave du volcan en pâte à modeler.

 

L’enfant fait comme si avec ça. L’enfant fait comme ça avec si.

 

L’enfant fait comme l’eau de si avec le désert de ça. L’enfant fait comme le sel de si avec le sucre de ça, comme la chaise de si avec la table de ça, comme la scie de si avec le savon de ça, comme la serrure de si avec la clef de ça, comme la selle de si avec la casserole de ça,  comme le diamant de si avec le clou de ça, comme la sirène de si avec le sac de ça.

 

L’enfant ne sait pas ce qu’est une situation. L’enfant évolue en dehors de toute situation. L’enfant évolue à l’instant en dehors de toute situation. L’enfant ignore le théâtre de la liberté.

 

L’enfant parle où et quand il veut. Cependant l’enfant ne va pas où il veut. A l’inverse l’adulte va où il veut et cependant ne parle pas où et quand il veut. L’enfant est libre envers le langage sans être libre de ses mouvements. C’est pourquoi il ne sait pas ce qu’est la liberté. L’adulte est libre de ses mouvements sans être libre envers le langage c’est pourquoi l’adulte sait ce qu’est la liberté.

 

L’homme est l’otage du langage. L’homme est l’otage du langage parce qu’il est l’otage de l’autre. L’enfant kidnappe le langage. L’enfant kidnappe le langage comme un jouet. L’enfant kidnappe le langage pour jouer.

 

L’enfant n’est pas l’otage de l’autre. L’enfant n’est pas l’otage du langage en tant qu’autre. L’enfant prend l’autre du langage (et le langage de l’autre) en otage. L’enfant prend et jette le langage de l’autre en otage. L’enfant ne libère pas le langage de l’autre. L’enfant prend et jette le langage de l’autre en dehors de la liberté. L’enfant prend et jette le langage de l’autre comme un jouet.

 

L’enfant a uniquement la sensation des masses et des trajectoires. L’enfant n’a pas la sensation de la matière. L’enfant a plutôt la sensation des masses et des trajectoires de la matière. L’enfant n’a pas la sensation du langage. L’enfant a la sensation des masses et des trajectoires du langage.

 

L’enfant a la sensation des événements. L’enfant a la sensation des événements non-situés.  L’enfant a la sensation du jeu des événements. L’enfant a la sensation des masses et des trajectoires des événements, des masses et des trajectoires des événements comme jeu, comme jeu de l’ainsi, comme jeu de l’ainsi ça, comme jeu de l’encore, comme jeu de l’ainsi ça encore, comme jeu de l’ainsi ça aussi, comme jeu de l’ainsi ça encore aussi, comme jeu de l’encore aussi avec ça, comme jeu de l’encore si avec ça.

 

L’enfant sent la manière des événements. L’enfant a la sensation de la manière des événements. L’enfant a la sensation de la manière selon laquelle cela arrive. L’enfant a la sensation de la manière parmi laquelle, parmi selon laquelle cela survient.

 

L’enfant a la sensation d’une main. L’enfant a la sensation de la main des événements. L’enfant a la sensation de la main insensée des événements, de la main absolue des événements, de la main d’amnésie des événements, de la main d’amnésie insensée, insensée absolue des événements.

 

L’enfant a la sensation de la main de l’espace. L’enfant a la sensation de la main du temps. L’enfant a la sensation de la main de connivence de l’espace et du temps. L’enfant a la sensation de la main de jeu de l’espace et du temps, de la main de jeu comme de connivence de l’espace et du temps.

 

L’enfant a la sensation de la main d’amnésie absolue de la force de gravitation.

 

L’enfant donne la main. L’enfant donne toujours la main. L’enfant donne toujours la main à l’amnésie. L’enfant donne toujours la main à la main de l’amnésie, à la main de jeu de l’amnésie, à la main de jeu absolu de l’amnésie.

 

L’enfant ne comprend pas. L’enfant prend et jette sans jamais comprendre.

 

L’enfant donne. L’enfant vole. L’enfant donne le vol. L’enfant vole le don. L’enfant donne le vol comme vole le don de la main.

 

L’enfant a le visage à l’intérieur de la main. L’enfant donne le visage à l’intérieur du vol de la main. L’enfant vole le visage à l’intérieur du don de la main.

 

L’enfant donne le visage du comme si à l’intérieur du vol de comme ça de la main. L’enfant donne le comme ça du visage à l’intérieur du vol de comme si de la main. L’enfant vole le visage du comme si à l’intérieur du don de comme ça de la main. L’enfant vole le visage de comme ça l’intérieur du don de comme si de la main.

 

L’enfant accomplit des équations chimiques de choses et autres. L’enfant approche des équations chimiques de choses et autres. L’enfant touche des équations chimiques de choses et autres. L’enfant prend et jette des équations chimiques de choses et autres.

 

L’enfant berce les rébus. L’enfant berce les rebus du cerveau. L’enfant berce les rébus d’oubli du cerveau.

 

L’enfant affirme les réflexes du prénom. L’enfant affirme les réflexes de présence du prénom, les réflexes d’infinitif du prénom, les réflexes de présence infinitive du prénom.

 

Entre la main droite et la main gauche de l’enfant, il y a le zéro du temps. Entre la main droite et la main gauche de l’enfant il y a le pronom du temps, il y a le pronom infinitif du temps, il y a le prénom du temps, le prénom infinitif du temps. Entre la main droite et la main gauche de l’enfant, il y a le réflexe infinitif du temps, le réflexe de pronom du temps, le réflexe de pronom infinitif du temps, le réflexe de prénom du temps, le réflexe de prénom infinitif du temps. Entre la main droite et la main gauche de l’enfance il y a le zéro infinitif du temps, le réflexe de zéro du temps, le réflexe de zéro infinitif du temps.

 

L’enfant tient le jouet de son âge entre ses mains comme le réflexe de pronom du temps, comme le réflexe de pronom infinitif du temps, comme le réflexe de prénom du temps, comme le réflexe de prénom infinitif du temps, comme le réflexe de prénom-pronom du temps, comme le réflexe de prénom-pronom infinitif du temps.

 

L’enfant transforme aussi le jouet en outil de quasi. L’enfant transforme aussi le jouet en outil de presque.

 

L’enfant a confiance dans les réflexes de sa course. L’enfant a confiance dans les réflexes infinitifs de sa course. L’enfant a confiance dans les réflexes de prénoms de sa course, dans les réflexes de prénoms infinitifs de sa course. L’enfant a confiance dans les réflexes d’âges de sa course, dans les réflexes d’âges pronominaux de sa course, dans les réflexes de lettres de sa course, dans les réflexes d’âges littéraux de sa course.

 

L’enfant joue aux dominos avec ses mains et ses doigts. L’enfant joue aux dominos avec les mains de ses doigts.

 

L’enfant court au prénom de l’infinitif. L’enfant court au prénom réflexe de l’infinitif.

 

L’enfant ne répond pas à son nom. L’enfant répond à son prénom.  L’enfant répond au zéro infinitif de son prénom. L’enfant répond au zéro réflexe de son prénom. L’enfant répond au zéro réflexe de son prénom infinitif. L’enfant répond au zéro infinitif de son prénom réflexe.

 

 

A l’instant de jeter quelque chose, l’enfant oublie son existence.

 

A l’instant de jeter quelque chose, l’enfant oublie son visage.

 

A l’instant de jeter quelque chose, l’enfant imagine le chaos d’équilibre du monde.

 

 

L’enfant incarne la solitude de l’espace. L’enfant incarne la solitude de l’espace par le vide du jeu. L’enfant incarne la solitude de l’espace par l’usage de vide du jeu.

 

L’enfant n’est jamais fou. L’enfant esquive la folie par l’usage du vide. L’enfant esquive la folie par l’usage des formes de civilisation du vide.



L’enfant sait comment regarder l’autre très longtemps sans jamais le regarder dans les yeux. L’enfant ne regarde pas le regard de l’autre. L’enfant regarde l’intégralité du corps de l’autre. L’enfant regarde l’existence de l’autre. L’enfant cherche et trouve l’existence de l’autre. L’enfant regarde longtemps l’existence de l’autre. L’enfant cherche et trouve l’existence de l’autre avec le longtemps du regard.

 

 

L’enfant joue à apparaitre paré par le scaphandre du feu. Le savoir de l’enfance déclare un scaphandre de feu. Le savoir de l’enfance donne forme au scaphandre de feu de l’ainsi, au scaphandre de feu de l’ainsi ça.