Alcool 

 

 

 

 

 

 

L’alcoolique vide son verre afin que son verre vide le temps. Pour l’alcoolique le temps vient avant. Pour l’alcoolique le temps vient avant le vide même. 

 

 

L’alcoolique essaie de recommencer l’avant du temps. L’alcoolique essaie de recommencer  l’avant du temps avec le vide du verre. 

 

 

L’alcoolique recommence chaque jour l’avant du temps. L’alcoolique recommence chaque jour le venir avant du temps. L‘alcoolique recommence chaque jour le venir avant du temps par le vide du verre. 

 

 

 

 

L’alcoolique essaie de boire le dernier verre du jour. L’alcoolique essaie de boire le dernier verre du jour comme vide de la suite même des jours. L’alcoolique essaie de boire le dernier verre du temps. L’alcoolique essaie de boire le dernier verre du temps comme vide de la suite des jours, comme équilibre de vide de la suite des jours. 

 

 

L’alcoolique désire boire le dernier verre du jour. L’alcoolique désire boire le dernier verre du jour pour recommencer demain. Et aussi surtout l’alcoolique essaie de boire le dernier verre du temps. L’alcoolique désire boire le dernier verre du temps pour recommencer le vide, pour recommencer le demain du vide. 

 

 

L’alcoolique essaie malgré tout aussi de boire le dernier verre du vide. L’alcoolique essaie de boire le dernier verre du vide afin de recommencer le demain du temps. 

 

 

L’alcoolique essaie de boire le dernier jour du temps. L’alcoolique essaie de boire le dernier jour du temps afin recommencer le demain de vide de la nuit. L’alcoolique essaie de boire le dernier jour du vide. L’alcoolique essaie de boire le dernier jour du vide afin de recommencer le demain de nuit du temps.

 

 

 

L’alcoolique cherche et trouve à l’intérieur de chaque verre l’œil de cyclone du zéro. L’alcoolique boit chaque verre comme l’œil de cyclone du zéro, comme l’œil de cyclone du vide. L’alcoolique essaie de boire le vide. L’alcoolique utilise l’alcool afin de boire le vide. L’alcoolique utilise les degrés de l’alcool pour boire le vide. L’alcoolique utilise les degrés de l’alcool comme une échelle paradoxale pour boire le vide.

 

 

Pour l’alcoolique le zéro répète l’unicité. Pour l’alcoolique le zéro répète l’unicité en dehors du un, le zéro répète l’unicité en dehors de l’unité.

 

 

Pour l’alcoolique le dernier verre ne répète pas le premier. Pour l’alcoolique, comme le dit Deleuze, c’est le premier verre qui répète le dernier. Pour l’alcoolique c’est non seulement le premier verre qui répète le dernier et c’est aussi le verre du zéro c’est-à-dire le verre vide, le verre toujours déjà vide qui répète le premier verre bu. Pour l’alcoolique, c’est le verre vide antérieur au premier verre bu qui répète pourtant toujours déjà le premier verre bu. L’alcoolique vide les verres parce qu’il essaie de boire le verre du vide, le verre du vide toujours déjà antérieur au premier verre bu. 

 

 

 

 

Pour l’alcoolique le commencement survient à chaque fois comme le recommencement de la fin. L’alcoolique essaie d’incarner le recommencement de la fin. Et l’alcoolique désire aussi que le recommencement de la fin soit l’axe même autour duquel tourne l’espace. 

 

 

Pour l’alcoolique il n’y a pas un commencement. Pour l’alcoolique il y a des commencements. Pour l’alcoolique il y a une multiplicité de commencements. Pour l’alcoolique la répétition d’unicité de chaque verre révèle la multiplicité des commencements. Pour l’alcoolique la répétition d’unicité de chaque verre affirme la multiplicité des commencements du vide. Pour l’alcoolique la répétition d’unicité de chaque verre affirme la multiplicité de commencements du temps, la multiplicité de commencements du vide du temps. 

 

 

 

 

L’alcoolique essaie de devenir l’axe même du tournoiement du monde. L’alcoolique essaie de devenir l’axe de tournoiement du temps, l’axe de tournoiement de temps du monde. 

 

 

L’alcoolique désire que l’espace tourne autour du temps. L’alcoolique essaie de provoquer le tournoiement de l’espace autour du temps. L’alcoolique essaie de provoquer le tournoiement de l’espace autour de l’axe du temps. 

 

 

L’alcoolique essaie de provoquer le tournoiement de l’espace autour du flux du temps, autour du zéro du temps, autour du flux de zéro du temps. L’alcoolique essaie de provoquer le tournoiement de l’espace autour du flux de fixité du temps, autour du flux de zéro fixe du temps. 

 

 

L’alcoolique ne désire pas devenir le centre du monde, le centre de l’espace, le centre de l‘espace du monde. L’alcoolique désire plutôt devenir l’axe excentré de l’espace, l’axe d’excentricité de l’espace, l’axe d’excentricité du monde. 

 

 

L’alcoolique désire que le temps de boire devienne l’axe d’excentricité de l’espace. L’alcoolique désire que l’alcool-temps de boire devienne l’axe d’excentricité de l’espace. 

 

 

L’alcoolique désire que l’espace même du monde devienne l’ellipse qui tourne autour de l’axe d’alcool du temps. L’alcoolique désire que l’espace même du monde devienne l’ellipse d’éclipse du tournoiement autour de l’axe d’alcool du temps. 

 

 

L’alcoolique a la sensation qu’à chaque verre le temps tourne sur lui-même. L’alcoolique a la sensation que chaque verre révèle une tournure du temps. L’alcoolique a la sensation que chaque verre révèle le spin du temps. L’alcoolique a la sensation que chaque verre révèle la valeur de spin du temps. 

 

 

L’alcoolique a la sensation qu’à chaque verre le temps tourne sur lui-même et que cette tournure du temps provoque la forme même de l’espace. L’alcoolique a la sensation que le temps tourne comme répétition de l’espace, comme répétition de vide de l’espace. 

 

 

L’alcoolique a la sensation qu’à chaque verre ce n’est pas la terre qui tourne c’est le temps. 

 

 

Pour l’alcoolique le temps tourne et la terre reste immobile. Pour l’alcoolique le temps tourne et la terre reste immobile comme satellite du temps. Pour l’alcoolique le temps tourne et la terre reste paradoxalement immobile comme satellite de la tournure du temps. 

 

 

Pour l’alcoolique, la terre reste immobile comme elle tourne avec le temps. Pour l’alcoolique la terre reste immobile comme elle tourne autour du temps. Pour l’alcoolique la terre reste immobile comme elle tourne avec autour du temps. 

 

 

Pour l’alcoolique ce n’est pas la terre qui tourne autour de sa chair c’est le temps. Malgré tout l’alcoolique a aussi la sensation que la terre tourne autour du temps. Ou plutôt l’alcoolique a aussi la sensation que la terre se tient par miracle immobile autour du temps. Ou plutôt  l’alcoolique a la sensation que la terre se tient par miracle immobile à l’extrémité des tournures du temps. L’alcoolique a la sensation des extrémités des tournures du temps. 

 

 

 

 

L’alcoolique ne se boit pas lui-même. L’alcoolique ne boit pas sa parole. L’alcoolique ne boit pas son oubli. L’alcoolique boit son équilibre. L’alcoolique boit le zéro de son équilibre. L’alcoolique boit le feu de son équilibre. L’alcoolique boit le zéro de feu de son équilibre. 

 

 

L’alcoolique boit son équilibre comme axe du temps. L’alcoolique boit le zéro de feu de son équilibre comme axe d’excentricité du temps. 

 

 

L’alcoolique ne boit pas le temps. L’alcoolique boit l’axe du temps. L’alcoolique boit le recommencement du temps. L’alcoolique boit l’axe de recommencement du temps.  L’alcoolique boit l’aurore du temps. L’alcoolique boit l’axe d’aurore du temps. 

 

 

L’alcoolique boit l’âge du temps. L’alcoolique boit l’âge de verre du temps. L’alcoolique boit l’axe-âge du temps. L’alcoolique boit l’axe-âge de verre du temps. 

 

 

L’alcoolique ne boit pas la masse de jours du temps. L’alcoolique boit la masse de verre du temps.

 

 

 

 

L’alcoolique essaie de révéler le devenir verre du temps. 

 

 

L’alcoolique essaie d’incarner l’éclipse du temps. L’alcoolique essaie d’incarner la translucidité du temps. L’alcoolique essaie d’incarner l’éclipse de translucidité du temps. 

 

 

L’alcoolique essaie d’incarner l’éclipse innombrable du temps, la translucidité innombrable du temps, l’éclipse de translucidité innombrable du temps.  

 

 

L’alcoolique transforme le temps en suite de verre. L’alcoolique transforme le temps en suite de la translucidité, en suite de verre de la translucidité. 

 

 

L’alcoolique transforme le temps en valeur de verre. L’alcoolique transforme le temps en valeur de la translucidité, en valeur de verre de la translucidité. 

 

 

 

 

L’alcoolique essaie de transformer chaque jour en verre vide. L’alcoolique essaie de transformer chaque jour en verre du vide. 

 

 

L’alcoolique essaie de transformer chaque jour en verre à savoir en réceptacle du vide, en réceptacle du spectacle du vide. 

 

 

L’alcoolique reçoit le jour à l’intérieur du verre. L’alcoolique reçoit la vision du jour à l’intérieur du vide du verre. L’alcoolique accueille la vision du jour à l’intérieur du vide du verre. 

 

 

Pour l’alcoolique chaque jour survient comme une vision. Pour l’alcoolique chaque jour survient comme une vision du temps, comme une vision inouïe du temps. L’alcoolique accueille la vision inouïe du temps par le geste de transformer chaque jour en verre du vide. 

 

 

L’alcoolique boit le temps comme vision du verre. L’alcoolique boit l’axe du temps comme vision du verre. L’alcoolique boit l’axe du temps comme vision de zéro du verre. L’alcoolique boit l’axe du temps comme vision de vide du verre. L’alcoolique boit l’axe de recommencement du temps comme vision de vide du verre. 

 

 

L’alcoolique boit le jour qu’il voit comme il voit le jour qu’il boit. L’alcoolique boit le jour qui le voit comme il voit le jour qui le boit. L’alcoolique boit le jour qu’il voit et qui le voit comme il voit le jour qu’il boit et qui le boit. 

 

 

L’alcoolique boit comme il boite. L’alcoolique boit comme il boite le vide. L’alcoolique boit comme il boite la vision du vide. L’alcoolique boit comme il boite le verre du vide. L‘alcoolique boit comme il boite la vision de verre du vide. 

 

 

 

 

L’alcoolique boit l’aurore. L’alcoolique boit le silence de l’aurore. L’alcoolique boit le ciel de l’aurore. L’alcoolique boit le ciel de silence de l’aurore comme le silence de ciel de l’aurore. 

 

 

L’alcoolique boit le verre de l’aurore. L’alcoolique boit le silence de verre de l’aurore. L’alcoolique boit le ciel de verre de l’aurore. 

 

 

 

 

L’alcoolique n’affirme pas la pluralité des jours et l’unicité de la nuit. L’alcoolique n’affirme pas l’unicité du jour et la pluralité de la nuit. L’alcoolique essaie plutôt d’affirmer la suite de verre du jour comme nuit. L’alcoolique essaie d’affirmer la suite de verre du jour comme forme de la nuit, comme forme aurorale de la nuit. 

 

 

L’alcoolique essaie de trouver la forme aurorale de la nuit. L’alcoolique essaie de trouver la forme aurorale de la solitude. L’alcoolique essaie de trouver le geste auroral de la nuit. L’alcoolique essaie de trouver le geste auroral de la solitude. L’alcoolique essaie de trouver l’équilibre auroral de la nuit. L’alcoolique essaie de trouver l’équilibre auroral de la solitude.