Art Gothique

 

 

 

 

 

 

 

L’art gothique affirme une forme de calligraphie architecturale. L’art affirme la tentation d’une forme de calligraphie architecturale.

 

 

 

L’art gothique invente une calligraphie de pierres qui n’est pas malgré tout celle de l’ornement.  L’art gothique invente une calligraphie de pierres qui apparait comme celle d’un schéma global.

 

 

 

L’art gothique a la tentation de phraser les pierres. L’art gothique a la tentation de phraser les pierres par rythme calligraphique.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique chaque pierre apparait comme une lettre. A l’intérieur de l’art gothique chaque pierre apparait comme une lettre d’une phrase globale, la phrase globale d’une intuition, la phrase globale d’un enthousiasme, la phrase globale d’une extase.

 

 

 

L’art gothique compose l’espace comme phrases de lettres. L’art gothique compose l’espace comme phrases de lettres minérales. L’art gothique compose l’espace comme phrases de lettres minérales de l’enthousiasme, comme phrases de lettres minérales de l’extase.

 

 

 

 

 

L’art gothique ne schématise pas l’intuition de Dieu. L’art gothique ne schématise pas l’intuition d’une transcendance. L’art gothique schématise l’intuition d’une extase de l’immanence. L’art gothique schématise l’intuition d’une verticalité de l’immanence, d’un élan vertical de l’immanence. L’art gothique schématise la verticalité d’une immanence sans horizon.

 

 

 

L’art gothique verticaliste la matière de l’abstraction. L’art gothique élance la matière de l’abstraction.

 

 

 

L’art gothique verticalise le ruban de la matière. L’art gothique verticalise le ruban de l’abstraction, le ruban de matière de l’abstraction.

 

 

 

L’art gothique donne à sentir un ruban entre le visage et la chair, un ruban de draps entre le visage et la chair, un ruban de draps entre la matière et l’abstraction.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique le visage apparait comme matière et la chair apparait comme abstraction.

 

 

 

L’art gothique élance à la fois la matière du visage et la chair de l’abstraction. L’art gothique projette à la fois la matière du visage et la chair de l’abstraction.

 

 

 

L’art gothique architecture le visage de la matière et la chair de l’abstraction par le ruban des pierres, par le ruban de calligraphie des pierres. L’art gothique architecture le visage de la matière et la chair de l’abstraction par le ruban d’extase des pierres, par le ruban d’extase calligraphique des pierres, par le ruban de calligraphie extatique des pierres.

 

 

 

L’art gothique affirme un ruban de verticalité calligraphique qui à la fois accorde et déchire. L’art gothique affirme un ruban de verticalité calligraphique qui s’immisce entre le visage et la chair.

 

 

 

L’art gothique architecture la connivence d’un visage et d’une chair. L’art gothique architecture la connivence d’un visage matériel et d’une chair abstraite par un ruban de verticalité, par un ruban de verticalité calligraphique.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique, la verticalité apparait comme vêtement et le vêtement apparait comme verticalité. A l’intérieur de l’art gothique la verticalité de l’immanence apparait comme vêtement de l’extase.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique, le vêtement n’est pas ce qui enveloppe le corps. A l’intérieur de l’art gothique le vêtement survient comme ce qui fait coïncider le visage et la chair. A l’intérieur de l’art gothique, le vêtement  survient comme ce qui fait tenir debout le visage et la chair, le vêtement survient comme ce qui fait tenir debout le visage avec la chair.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique le vêtement apparait comme la conjonction de verticalité du visage et de la chair. A l’intérieur de l’art gothique, le vêtement apparait comme la coïncidence de verticalité du visage et de la chair, comme la connivence de verticalité du visage avec la chair.

 

 

 

L’art gothique ne fait pas tenir debout le visage et la chair ensemble. L’art gothique fait tenir debout le visage par la chair comme la chair par le visage. L’art gothique fait tenir debout le visage avec la chair par connivence d’ascèse, par connivence de l’ainsi, par connivence d’ascèse de l’ainsi.

 

 

 

Pour l’art gothique, il n’y a pas de corps naturel. Pour l’art gothique il y a seulement un visage et un vêtement et ce qui tient lieu de corps c’est l’alliance du visage et du vêtement. Pour l’art gothique, le vêtement n’est pas ce qui recouvre le corps. Pour l’art gothique, le corps apparait plutôt comme la connivence artificielle du visage et du vêtement. Pour l’art gothique, le corps apparait comme la coïncidence de lignes, la coïncidence de trajectoires, la connivence de trajectoires du visage et du vêtement.

 

 

 

La cathédrale gothique donne à sentir la démesure de la coquetterie. La cathédrale gothique donne à sentir la coquetterie de l’enthousiasme.

 

 

 

 

 

Chaque pierre d’une cathédrale gothique apparait comme un os. A l‘intérieur de l’art gothique les pierres apparaissent comme des os.

 

 

 

Chaque pierre d’une cathédrale gothique apparait comme un os saxifrage. Chaque pierre d’une cathédrale gothique apparait comme une vertèbre saxifrage.

 

 

 

L’architecture grecque apparait comme une architecture de jambes (fémur, humérus, tibia). L’architecture gothique apparait comme une architecture de vertèbres.

 

 

 

L’art gothique éveille le feu qui dort à l’intérieur de la pierre. L’art gothique éveille la foudre qui dort à l’intérieur de la pierre. L’art gothique éveille la foudre d’os qui dort à l’intérieur de la pierre.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique les pierres apparaissent comme les os de l’incendie. A l’intérieur de l’art gothique les pierres apparaissent comme les os d’extase de l’incendie.

 

 

 

L’art gothique affirme les os de feu de l’espace. L’art gothique affirme l’ossature de passion de l’espace, l’ossature de crucifixion de l’espace, l’ossature de passion christique de l’espace. L’art gothique affirme l’ossature de feu de l’espace comme passion, comme passion christique, comme passion christique de la crucifixion.

 

 

 

L’art gothique affirme le vertige de l’espace même. L’art gothique affirme le vertige de feu de l’espace. L’art gothique affirme le vertige de feu de l’espace comme extase de la crucifixion. L’art gothique affirme le vertige de feu de l’espace comme gravitation de la crucifixion, comme gravitation de vide de la crucifixion, comme extase de gravitation de la crucifixion.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique, le squelette apparait toujours plus grand que le corps. A l’intérieur de l’art gothique, le squelette apparait comme schéma suprasensuel, comme schéma d’intuition suprasensuelle.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique l’âme apparait comme incendie des os. A l’intérieur de l’art gothique l’âme apparait comme incendie d’os de l’espace.

 

 

 

L’art gothique architecture les os de l’incendie. L’art gothique architecture les os d’incendie de l’âme.

 

 

 

L’architecture gothique affirme le feu de vertèbres de l’espace. L’architecture gothique affirme le feu de vertèbres de la déraison. L’architecture gothique affirme le feu de vertèbres de l’espace comme vertige de l’extase. L’architecture gothique affirme le feu de vertèbres de l’espace comme extase de la déraison, comme vertige d’extase de la déraison.

 

 

 

L’art gothique essaie de donner une ossature à l’orage. L’art gothique essaie de donner une ossature au cyclone. L’art gothique essaie de donner une ossature à l’orage des sensations. L’art gothique essaie de donner une ossature au cyclone des sensations.

 

 

 

 

 

L’art gothique affirme l’animalité de l’abstraction. L’art gothique élance l’animalité de l’abstraction. L’art gothique projette l’animalité de l’abstraction.

 

 

 

La ligne de feu de l’art gothique affirme l’entrelacs des postures animales. La ligne de feu de l’art gothique affirme l’entrelacs de métamorphose des postures animales.

 

 

 

La ligne de feu de l’art gothique affirme l’asymétrie animale. La ligne de feu de l’art gothique  affirme la répétition de l’asymétrie animale. La ligne de feu de l’art gothique affirme la métamorphose animale comme répétition d’asymétrie.

 

 

 

La ligne de feu gothique affirme le sublime animal. La ligne de feu de l’art gothique affirme l’extase du sublime animal.

 

 

 

 

 

La cathédrale gothique apparait comme une fusée. La cathédrale apparait comme une fusée de pierres.

 

 

 

La cathédrale gothique tente de transformer la terre en fusée. L’art gothique tente de transformer la présence de la terre en fusée, l’immanence de la terre en fusée, la présence immanente de la terre en fusée.

 

 

 

La cathédrale gothique apparait comme la fusée de pierres de l’enthousiasme, comme la fusée de pierres de l’extase.

 

 

 

 

 

La cathédrale gothique délivre la pierre par le feu. La cathédrale gothique enchante la pierre par le feu. La cathédrale gothique ravit la pierre par le feu.

 

 

 

La cathédrale gothique projette la pierre par le feu. La cathédrale gothique fuse la pierre le feu. La cathédrale gothique fuse la pierre par la calligraphie du feu. La cathédrale gothique fuse l’équilibre de la pierre par la calligraphie du feu. La cathédrale gothique fuse l’abstraction de la pierre par la calligraphie du feu. La cathédrale gothique fuse l’équilibre d’abstraction de la pierre par la calligraphie d’enthousiasme du feu.

 

 

 

La cathédrale gothique joue au mikado avec l’incendie.

 

 

 

L’art gothique a la tentation d’architecturer l’incendie. L’art gothique architecture l’incendie de l’âme. L’art gothique a la tentation d’architecturer l’incendie de l’âme. L’art gothique architecture l’extase d’incendie de l’âme.

 

 

 

L’art gothique architecture le chaos d’incendie de l’enthousiasme. L’art gothique architecture le chaos d’incendie de l’extase.

 

 

 

La cathédrale gothique apparait comme un feu d’artifice de pierres. La cathédrale gothique apparait comme le feu d’artifice de pierres de la transe, comme le feu d’artifice de pierres de l’enthousiasme, comme le feu d’artifice de pierres de la transe enthousiaste, comme le feu d’artifice de pierres de l’enthousiasme transi. 

 

 

 

L’art gothique mélodise la pierre. L’art gothique mélodise la pierre par l’incendie. L’art gothique mélodise la pierre par l’extase de l’incendie. L’art gothique mélodise la pierre par l’extase d’artifice de l’incendie, par l’extase d’asymétrie de l’incendie, par l’extase d’artifice asymétrique de l’incendie.

 

 

 

L’art gothique transfinit la pierre. L’art gothique transfinit la pierre par l’extase du feu. L’art gothique transfinit la pierre par l’extase d’artifice du feu.

 

 

 

 

 

L’art gothique projette la ligne. L’art gothique projette la ligne par le feu. L’art gothique projette la ligne à la fois par le feu et à l’intérieur du feu. L’art gothique projette la ligne par le feu comme à l’intérieur du feu.

 

 

 

L’art gothique projette les lignes du feu. L’art gothique projette les lignes de force du feu.

 

 

 

L’art gothique recommence les lignes de projection du feu. L’art gothique recommence la projection de lignes du feu.

 

 

 

L’art gothique architecture le feu de l’intuition. L’art gothique architecture le feu d’artifice de l’intuition. 

 

 

 

L’art gothique architecture l’intuition de l’extase. L’art gothique architecture l’intuition d’artifice de l’extase. L’art gothique architecture l’extase de l’intuition. L’art gothique architecture l’extase d’artifice de l’intuition.

 

 

 

 

 

L’art roman architecture la foi de l’homme en Dieu. L’art roman architecture la confiance de l’homme en Dieu, la foi confiante de l’homme en Dieu. L’art gothique n’architecture pas la foi de l’homme en Dieu. L’art gothique architecture le feu de l’âme, le feu de l’âme en dehors de l’homme. L’art gothique architecture le feu inhumain de l’âme. L’art gothique architecture le feu animal de l’âme.

 

 

 

La ligne de feu de l’art gothique n’est ni sensuelle ni spirituelle. La ligne de feu de l’art gothique apparait plutôt parasensuele. La ligne de feu de l’art gothique à la fois tourne autour de la sensation et fait tourner la sensation sur elle-même. 

 

 

 

La ligne de feu de l’art gothique rature la sensation. La ligne de feu de l’art gothique rature la sensation par le vertige.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique la foi apparait comme le vertige de la volonté. A l’intérieur de l’art gothique la tentation de la foi apparait comme le vertige de feu de la volonté.

 

 

 

 

 

L’art gothique ne révèle pas la nature de la matière. L’art gothique affirme l’artifice de la matière. L’art gothique affirme la pulsion d’artifice de la matière. L’art gothique affirme le vertige d’artifice de la matière.

 

 

 

L’art gothique affirme l’extase d’artifice de la matière, extase d’artifice par laquelle la matière lévite.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique, l’artifice de la matière ne lévite pas jusqu’à la pensée. A l’intérieur de l’art gothique, l’artifice de la matière lévite jusqu’à l’intuition du ciel. A l’intérieur de l’art gothique, l’artifice de la matière lévite jusqu’à l’intuition de la délivrance, jusqu’à l’intuition de feu de la délivrance.

 

 

 

L’art gothique délivre la terreur. L’art gothique délivre la terreur par le feu. L’art gothique délivre la terreur par l’extase du feu.

 

 

 

L’art gothique délivre la terreur par l’extase d’intuition du feu. L’art gothique délivre la terreur par l’extase d’artifice du feu.

 

 

 

L’art gothique délivre l’asymétrie de la terreur. L’art gothique délivre l’asymétrie de la terreur  par l’extase d’intuition du feu.

 

 

 

L’art gothique ne tente pas de délivrer la matière à travers l’élévation de la pensée. L’art gothique tente de délivrer l’âme par l’élévation de la matière. L’art gothique tente de délivrer l’âme par l’extase de la matière.

 

 

 

L’art gothique tente de délivrer la terreur de l’âme. L’art gothique tente de délivrer la terreur de l’âme par l’extase de la matière, par l’extase d’obscurité de la matière. L’art gothique tente de délivrer la terreur de l’âme par l’artifice de démesure de la matière, par la démesure d’obscurité de la matière, par l’artifice de démesure de l’obscurité de la matière.

 

 

 

L’art gothique tente de délivrer la terreur de l’âme par la transfinitude d’artifice de la matière, par la transfinitude d’obscurité de la matière, par la transfinitude d’artifice obscur de la matière.

 

 

 

 

 

L’art gothique tente de transformer l’espace en extase de la crucifixion, en extase de feu de la crucifixion.

 

 

 

La cathédrale gothique apparait comme une crucifixion de pierres. La cathédrale gothique affirme la crucifixion de pierres de l’espace comme tentation du feu, comme tentation d’extase du feu.

 

 

 

L’art gothique tente de faire léviter la crucifixion à l’intérieur du feu. L’art gothique fait léviter la crucifixion de l’espace à l’intérieur de la tentation du feu. L’art gothique fait léviter  la crucifixion de pierres de l’espace à l’intérieur de la tentation d’extase du feu.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique, la foi apparait comme une forme de tentation. A l’intérieur de l’art gothique la foi apparait comme la tentation de devenir immortel par l’extase de la crucifixion, par l’extase de feu de la crucifixion.

 

 

 

L’art gothique affirme la tentation de crucifier l’espace. L’art gothique affirme la tentation de crucifier l’espace à l’intérieur du vertige du feu. L’art gothique affirme la tentation de crucifier l’espace à l’intérieur du vertige de vertèbres du feu.

 

 

 

L’art gothique affirme la tentation de crucifier l’espace afin que le monde apparaisse sauvé. L’art gothique affirme la tentation de crucifier l’espace afin que la terreur même du monde apparaisse sauvée.

 

 

 

L’art gothique tente de toucher le ciel par la crucifixion de l’espace. L’art gothique tente de toucher le ciel par la crucifixion de feu de l’espace, par la crucifixion de feu de la terre, par la  crucifixion de feu de l’espace terrestre.

 

 

 

L’étrangeté de l’art gothique c’est que sa pulsion de crucifier l’espace apparait si intense  qu’elle donne le sentiment à la fois de crucifier l’espace terrestre et aussi surtout l’espace céleste.

 

 

 

L’ambiguïté de l’art gothique c’est de crucifier à la fois la terre et le ciel. L’ambigüité de l’art gothique est de crucifier à la fois la terre et le ciel à l’intérieur de l’extase du feu. L’arc d’ogive apparait comme l’indice de cette crucifixion siamoise de la terre et du ciel à l’intérieur du feu.

 

 

 

L’ambigüité de l’art gothique c’est d‘affirmer à la fois le salut du ciel par la crucifixion de l’espace terrestre et d’affirmer l’extase de la terre par la crucifixion de salut du ciel.

 

 

 

L’ambigüité de l’art gothique c’est de crucifier l’immortalité elle-même. L’ambigüité sublime de l’art gothique c’est de crucifier l’immortalité de l’âme.

 

 

 

L’art gothique crucifie l’immortalité de l’âme à l’intérieur de l’extase du feu. L’art gothique crucifie l’immortalité du salut de l’âme à l’intérieur de la tentation d’extase du feu. L’art gothique crucifie le salut de l’immortalité de l’âme à l‘intérieur de la tentation d’extase du feu.

 

 

 

Ainsi à l’intérieur de l’art gothique le sentiment de la foi n’est pas provoqué et révélé par la passion du Christ, par la passion de l’homme-Dieu. A l’intérieur de l’art gothique, le sentiment de la foi, le sentiment de feu de la foi apparait provoqué et révélé par la passion de l’espace même, par la passion du cosmos même.

 

 

 

L’art gothique affirme un cosmos sans unité et sans harmonie. L’art gothique affirme un cosmos d’inquiétude et d’asymétrie. L’art gothique affirme un cosmos de terreur, un cosmos de terreur extasiée.

 

 

 

L’art gothique affirme le vertige d’un cosmos crucifié. L’art gothique affirme le vertige d’un cosmos crucifié par l’extase. L’art gothique affirme le vertige d’un cosmos crucifié par le feu de l’extase, par la tentation de feu de l’extase.

 

 

 

A l’intérieur de l’art gothique la foi apparait comme la tentation de crucifier le paradis. A l’intérieur de l’art gothique la foi apparait comme la tentation de crucifier le paradis par l’extase du feu, par le vertige d’extase du feu.