"Avec l'enfant" 

 

 

 

 

Cette couleur, et le papier,  

 

 

Livre incroyable.  

 

 

Il y a des amis ici et des conversations dans lesquelles je lis à haute voix, on peut lire dans la conversation, n'importe quelle phrase de "Avec l'enfant" peut entrer dans une conversation avec un halo qui me plait.  

 

 

petites brûlures de cervelle de bavard ému : 

 

 

Tas de l'enfance serait comme exhausser les permutations réflexes de la phrase,  des permutations musculaires déplacent la motricité dans la morphologie.  L'interpolation du mot blanc et du mot noir c'est de la vitesse, il y a du sprint à faire reculer un mot, une manière d'inverser la propulsion, changer les moteurs de place, les trajets des moteurs vont parfois à l'opposé de l'arrivée, le lecteur devient alors une arrivée motrice, le lecteur est dans la salle des machines.  "Pour l'enfant il y a la même évidence à marcher en avant ou à reculons".  "Le chant de don blanc comment avec la chance du vol noir pourquoi " Migration des moteurs de la phrase, ça s'ajoute, un bloc d'écriture devient un graphique de la diction. Une chose très belle est qu'il n'y pas de solitude de la phrase, d'une part à cause du tas, et aussi grâce au confort de ressemblance, à la fraternité visuelle. Les phrases sont un attelage qui comprend chiens de départ et chiens d'arrivée. Partir pour une phrase c'est  proliférer jusqu'à la destination. Parfois la page se charge d'un bloc d'écriture unifiée qui dégage une sensation d'immobilisation du papier, un tour de passe-passe est une sensation de maladresse oculaire, très vite on a recours à une sorte de psalmodie pour augmenter l'œil, il y a un "à tue-tête qui s'impose", ce "à tue-tête" est le mégaphone par lequel la voix est demandée la voix est demandée par la phrase, l'extinction de  la tête est demandée par la phrase.  Ce "tue-tête" permet de distinguer le continuum de régénération par les sons d'ajouts, et les sons de permutations, les halètements ont une fonction phatique entre la phrase et le lecteur. Il y a aussi des permutations de la durée, comme si s'intervertissait des blocs entiers de temps d'écriture, ceci est du au mimétisme d'augmentation des phrases, augmenter la ressemblance des phrases jusqu'à détraquer les repères visuels d'une page, le pile ou face du tas des pages met à l'épreuve les réflexes du livre en tant que support du rempli, les réflexes du livre à se numéroter, les réflexes du livre à se reconnaitre chronologiquement, une page peut être le miroir déformant de son dos, le dos d'une page peut déformer par ondulations le front du lecteur.  Dans tas de l'enfant il y a le "tu copieras cent fois",   il y a une façon d'apposer sur le blanc de la page les tableaux noir de l'école, ainsi la page blanche se remplie du noir qui vide un tableau,  plénitude de la page par blocs d'écriture unifiés en espace de tableau noir. Il y a une façon de calligraphier la galaxie de la page blanche avec des tableaux noirs. Tas de l'enfant  où l'entêtement de protection graphique de l'encre, l'encre est une protection de la page qui rappelle la cotte de maille : l'imprimerie devient la panoplie médiévale de l'enfant.  

 

 

Je me souviens d'un jeu, lorsque mon cousin venait dormir chez moi : l'un de nous s'allongeait sous une couverture, celui qui est debout apporte les objets de la chambre, tout ce qui peut être avalé, un par un par  celui qui joue l'animal qui engloutit tout, mon cousin faisait une cape avec son ventre. J'essaie de ne pas rire, j'apporte les objets c'est tout. Et la chambre est rangée grâce au tas dans la bête. 

 

 

J'ai parlé du tas de l'enfant qui est le plus frénétiquement complexe pour moi. Je suis un petit gars plutôt sensible et émerveillé aux fantaisies de l'enfant.  

 

 

 

"L'enfant essaie de montrer ses doigts avec sa main"   

 

 

L'enfant  appuie avec tous les doigts  sur une touche de piano, l'enfant sait que ses doigts pensent la même note, pour l'enfant les doigts doivent vouloir la même note, l'enfant sait que cette unanimité des doigts sera le seul moyen de déplacer sa main, l'enfant bouge sa main grâce à la décision des doigts de miser tout sur une seule note. Adulte c'est la dispersion des doigts, la poignée de main devient compliquée.  

 

 

La main de l'enfant est quadrupède, le pouce ne participe pas au galop, le pouce est l'embouchure de la main comme clairon.   

 

 

"L’enfant se tracasse avec le castor" 

 

 

"L'enfant sait que l'âge use l'énigme du prénom"  

 

 

 

Un extrait :

 

L'amour peut fissurer un mur à travers un garçon.  

À partir de la couleur de ma grenouillère, dès l'enfance je tombais dans les saisons bleues de la vie, au troisième gâteau d'anniversaire j'avais l'âge requis par la loi pour exécuter une fonction d'amoureux, même si le chocolat était mal éclairé à cause de mon âge. 

Anniversaire : tu actualises ta grenouillère, t'exécutes de l'habileté d'actualisation, habileté d'actualisation = grandir sans casser sa grenouillère.  

Fils vient de fissure ou de maman saisonnière, un fils sort d'un mur parce qu'il écoute avant d'arriver, un fils sort d'un mur pour abîmer son âge d'avant grenouillère.  

Naitre ça fait un bleu comme habitacle, ensuite, adulte c'est le stade avancé de l'anniversaire. 

La grenouillère parle de l'enfance : " je suis un quadrupède vivant un instant merveilleux sur un futur singe diplômé. " 

 

 

 

"L'enfant prend l'ascenseur par la main, l'enfant prend l'ascenseur comme un panier" 

 

 

Les enfants ont la double pesanteur : celle de lune et celle de la terre, comme les ascenseurs.   

 

 

 

Merci beaucoup Boris  

 

 

 

 

Jean-daniel 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orfèvrerie de l’Imprimerie 

 

 

 

 

 

Bonjour Jean-Daniel, 

 

 

 

Merci à toi pour ta superbe étude intuitive de Tas de l’Enfant. 

 

 

 

l'imprimerie devient la panoplie médiévale de l'enfant.  

 

Il y a une façon de calligraphier la galaxie de la page blanche avec des tableaux noirs. 

 

Il serait amusant d’imaginer l’imprimerie comme une parure ou comme une orfèvrerie, une parure métaphysique ou une orfèvrerie métaphysique. C’est une hypothèse qu’avait par exemple déjà évoqué E. Blanco à propos de la poésie de P. Jaffeux. « L'imprimerie fut inventée par un orfèvre. » C’est-à-dire imaginer l’imprimerie comme un bijou, comme un bijou à cheval, comme un bijou qui cavale, comme une parure qui galope. Les phrases sont un attelage  Ou encore considérer l’imprimerie comme un étrier, comme l’étrier du vent, comme l’étrier de l’éther, à savoir considérer l’imprimerie comme une « machine à enjamber la terre » (B. Collin), comme une machine à chevaucher l’espace, comme une machine à chevaucher à la fois la terre et le ciel, comme une machine à chevaucher l’espace entre terre et ciel, comme une machine à chevaucher l’éther, comme une machine à chevaucher les paroles taciturnes de l’espace entre terre et ciel, comme une machine à chevaucher les paroles taciturnes de l’éther.

 

Ce que je sais aussi, c’est que par mon refus délibéré des coupures typographiques afin de sauvegarder l’intégrité de chaque mot, j’essaie de défier et même de détruire les injonctions strictement visuelles de la technique de l’imprimerie. J’essaie de redonner à l’imprimerie une puissance tactile et épidermique. J’essaie d’inventer ainsi parfois des formes de pages d’imprimerie qui ressemblent aux pages manuscrites et calligraphiées des livres médiévaux. J’essaie de pétrir l’imprimerie, de pétrir l’imprimerie comme du pain, de pétrir l’imprimerie comme un pain de rythmes, comme un pain de rythmes manuscrits, comme un pain de rythmes calligraphiques (et parfois aussi comme un pain de rythmes tao, comme un pain de rythmes zen).Ou pour le dire à la manière de S. Pey, j’essaie de composer une imprimerie de pommes de terre.

 

Ce serait alors aussi qui sait une manière d’écrire comme un chevalier burlesque de l’imprimerie, un peu comme celui de Sacré Graal des Monty Python qui galope avec ses deux pieds en frappant sur des calebasses. J’essaie en effet de transformer la casse d’imprimerie en calebasse, une calebasse autrement dit une casse d’imprimerie en caleçon de bain, en caleçon de bain à l’intérieur du feu. 

 

 

une page peut être le miroir déformant de son dos, le dos d'une page peut déformer par ondulations le front du lecteur

 

 

Il y a en effet quelque chose qui s’imprime à la surface du front. Ce qui s’imprime à la surface du front ce ne sont pas uniquement les traces du temps. Ce qui s’imprime parfois surtout à la surface du front ce sont les traces de l’espace, les archives de l’espace, les trajectoires de l’espace, les trajectoires d’archives de l’espace, les trajectoires archéologiques de l’espace, les trajectoires de préhistoire de l’espace. Ce qui s’inscrit à la surface du front c’est le ballon de la préhistoire, c’est le ballon de caoutchouc de la préhistoire, c’est la grotte de la préhistoire qui s’engourdit de rebonds, la grotte de la préhistoire qui à force de s’engourdir de rebonds, de s’engourdir radieusement d’innombrables rebonds devient un ballon. Le crâne surgit ainsi comme ça, comme le ballon de la préhistoire, comme le ballon de certitude de la préhistoire, comme le ballon de miracle de la préhistoire, comme le ballon de certitude miraculeuse de la préhistoire. Le crâne rebondit immobile au sommet du cou. Le crâne rebondit immobile au sommet du sommeil du cou. Le crâne rebondit immobile au sommet du sommeil du cou comme le ballon de certitude de la préhistoire, comme le ballon de certitude miraculeuse de la préhistoire. 

 

L'interpolation du mot blanc et du mot noir c'est de la vitesse, il y a du sprint à faire reculer un mot, une manière d'inverser la propulsion, (…)"Pour l'enfant il y a la même évidence à marcher en avant ou à reculons". 

 

 

Oui il y a en effet un sprint à reculons de la phrase. Et là encore c’est un geste burlesque  proche des Monty Python (le sketch du club des démarches bizarres) ou proche encore du sprint en marchant de Husbands de Cassavetes. C’est le grand problème sportif de l’amalgame, de l’hybridation de la marche et de la course à l’intérieur de mon écriture. A Oui c’est par exemple un marathon de sprints ou encore un marathon de plongeons, un marathon de sprints-plongeons, le marathon de sprints-plongeons de la suite des phrases, le marathon de sprints-plongeons de la suite des aphorismes. Et le sprint c’est aussi l’allure de l’empreinte, l’élan de l’empreinte (print). Le sprint c’est le geste de scander l’empreinte, de scander l’empreinte du pas, de rythmer l’empreinte du pas, de rythmer l’empreinte du pas afin de transformer le pas en tas, afin de transformer le pas en tas de la chute, en tas de la chute heureuse, en tas de la chute aisée. 

 

un "à tue-tête qui s'impose", ce "à tue-tête" est le mégaphone par lequel la voix est demandée la voix est demandée par la phrase, l'extinction de  la tête est demandée par la phrase.  

 

Et ce spasme de l’empreinte du pas, ce rythme de l’empreinte du pas apparait en effet aussi comme une manière d’inventer un chant à tue-tête, d’inventer un chant qui détruit la tête. Ce spasme de l’empreinte du pas invente un chant qui détruit la tête afin de donner à sentir l’auréole du crâne, afin de donner à sentir l’auréole de hurlements du crâne, l’auréole de râles du crâne, l’auréole d’extase du crâne, l’auréole de râles extatiques du crâne. 

 

Partir pour une phrase c'est  proliférer jusqu'à la destination. 

 

 

Oui en effet, la phrase survient ainsi comme une prolifération d’immobilité, une prolifération de paralysie, une prolifération de paralysie qui parvient pourtant à s’adresser à quelque chose comme une allusion d’utopie, comme une imminence d’utopie, comme une allusion d’imminence de l’utopie. 

 

 

L'enfant appuie avec tous les doigts sur une touche de piano, l'enfant sait que ses doigts pensent la même note, pour l'enfant les doigts doivent vouloir la même note, (…) l'enfant bouge sa main grâce à la décision des doigts de miser tout sur une seule note.

 

Cette note sur laquelle l’enfant appuie avec chacun de ses doigts, avec chacun de ses doigts en même temps c’est celle du silence. L’enfant ne cherche pas d’abord à jouer de la musique, l’enfant essaie d’abord de trouver la note du silence. L’enfant essaie de trouver l’ainsi du silence, le cela du silence, l’ainsi cela du silence par le geste de prendre et de jeter chacun de ses doigts en même temps à l’intérieur d’une seule note, à l’intérieur de la note de la solitude. (Et j’ai le sentiment que ce geste c’est aussi celui de Monk.) 

 

Les enfants ont la double pesanteur : celle de lune et celle de la terre,

 

 

Oui en effet, et pour le dire franchement, je ressens toujours cette double pesanteur, je ressens toujours maintenant cette double pesanteur, j’en ai encore l’expérience aujourd’hui. Cette double pesanteur à la fois terrestre et lunaire, ce serait celle qui provoque le sentiment baroque de l’existence. L’ellipse de cette double pesanteur à la fois terrestre et lunaire provoque le sentiment baroque de la simplicité de l’existence, de la simplicité paradoxale de l’existence. Il y a en effet une superbe et étrange gravitation de la clarté lunaire. Ainsi les nuits de pleine lune, le crâne devient d’une précision volatile étonnante. Les nuits de pleine lune c’est comme si la gravitation même du crâne lévitait, c’est comme si la gravitation du crâne lévitait à l’intérieur du temps, à l’intérieur de la masse du temps, à l’intérieur de la masse d’amnésie du temps. Les nuits de pleine lune c’est comme si la gravitation du crâne lévitait à l’intérieur de la masse de sperme du temps, à l’intérieur de la masse de sperme tacite du temps. 

 

 

le pouce est l'embouchure de la main comme clairon.  

 

Oui, le pouce claironne. Le pouce claironne le pouls de la poussière. Le pouce claironne le pouls du silence. Le pouce claironne le pouls de poussière du silence. Le pouce claironne le pouls de l’herbe. Le pouce claironne le pouls de poussière de l’herbe. Le pouce claironne le pouls d’herbes du silence.

 

 

Il y a des amis ici et des conversations dans lesquelles je lis à haute voix, on peut lire dans la conversation,

 

 

Oui, et c’est même un des charmes de ton caractère, cette manière de lire à l’intérieur de la conversation, cette manière de t’amuser à lire à l’intérieur de la conversation, cette manière de t’amuser à projeter des phrases déjà écrites par toi ou par d’autres à l’intérieur de la conversation. Tu jettes ainsi les phrases écrites à la fois comme des appâts ou des appeaux. Tu jettes ainsi les phrases écrites à l’intérieur même du flux de la parole afin de rythmer quelque chose, je ne saurais dire précisément quoi, c’est difficile à dire, c’est en effet une manière à la fois d’épicer et de catalyser ce que Tarkos appelait la pâte-mot. Tu cites ainsi des fragments d’écriture à l’intérieur du flux de la conversation pour cristalliser quelque chose, pour cristalliser le langage à la fois comme un Christ et un gadget. La citation devient alors ainsi une sorte de Christ de sel, un Christ-gadget de sel que tu utilises comme une clef, comme une clef miraculeuse pour ouvrir quelque chose qui pourtant n’appartient qu’à toi et n’est finalement adressé qu’à toi, quelque chose qui n’appartient et n’est adressé qu’à ta solitude, qu’à la joie tranquille de ta solitude, et que tu partages pourtant comme ça au petit bonheur de la fatalité, pour reprendre une formule de Laforgue.

 

A propos de la clef, je viens aussi de retrouver ces phrases magnifiques de Chesterton dans  L’Homme Eternel. « D’abord, une clef a une forme et dépend entièrement de la conservation de sa forme. (…) Ensuite, la forme d’une clé est en soi plutôt fantastique. Un sauvage qui ne saurait pas ce qu’est une clef aurait du mal à deviner ce que cet objet peut bien être. Une clé est fantastique, parce qu’elle est, en un sens, arbitraire. Une clé (…) ne peut faire l’objet de discussions. Elle va ou ne va pas dans la serrure : inutile de discuter sur la clé en soi, comme de la redessiner selon les principes fondamentaux de la géométrie ou de l’art décoratif. Il ne sert à rien d’exiger une clé plus simple, il est beaucoup plus efficace de se procurer une pince-monseigneur. (…) A vrai dire, la clef n’a de simple qu’une chose : elle ouvre la porte. » 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                   A Bientôt                         Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Jean-Daniel, 

 

 

Pour des compositions musicales de toi et de Léonore autour d’Avec l’Enfant, je serais plutôt d’accord. Indique-moi cependant quels sont les extraits que vous aviez choisis. Je dirais spontanément que quelque chose autour de Tas de l’Enfant, ça me plairait, ce serait bien. Pour d’autres hypothèses, il serait cependant préférable que vous me les indiquiez afin que je médite un peu le truc.

 

Autrement si cela vous tente, je pourrais lire aussi ce jour-là des extraits de livres. Par exemple des extraits d’Avec l’Enfant ou encore de Chaise, Table, Papier, extraits accompagnés d’une présentation à la fois programmée et improvisée. 

(…) 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                 A Bientôt                         Boris  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Jean-Daniel, 

 

 

 

Je t’envoie le texte maintenant intégral à propos de Monk. 

 

 

Et je t’envoie aussi une étude à propos de Peau de Cochon de P. Katerine. 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                  A Bientôt                         Boris 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cher Boris,

 

 

 

Petite introduction :

 

 

 

En lisant "Les yeux sans mesure" de Jean-Luc Parant. Quel bouquin extraordinaire pour devenir le témoin oculaire de sa propre vision. 

 

 

"Pour les animaux voir c'est pouvoir passer, pouvoir passer avec son corps tout entier. Pour eux voir c'est naître ..." JLP 

 

 

Pour passer l'animal doit faire honneur à la taille de ses yeux, passer c'est pour naître après un buisson (un buisson est un passage unisexe). Si c'est trop petit une souris mélange ses cellules nerveuses avec un obstacle et déclenche une fourmis. Le passe-muraille est resté dans la même espèce après chaque passage, ça l'a rendu fou.

 

 

 

Pour la lecture, on aimerait lire à deux voix page 119 : " L"enfant recommence l'ici-maintenant" !  et si on est assez forts, comme les gladiateurs de la vente de notre voix, on fera l'extrême magnifique : "L'enfant recommence la fin" page 120.  Ensuite on pourrait lire des extraits de "Fantaisies ou Hypothèses de l'enfant" à deux voix alternées : Léo aura un petit clavier, et moi une guitare, et nous plaquerons un accord de renfort pour éclairer harmoniquement les apparitions des phrases dans la nouveauté de la tête d'enfant, des phrases scindées en deux voix, les accords palment les doigts, les accords seront comme des raquettes, une surface de renvois de phrases, et les différences de textures des instruments et des voix signaleront que l'écho est un haut-parleur forestier de l'imagination, que l'écho met son grain de sel dans la diction des forêts.   

 

 

Tu me diras si ça te plait comme idée. Ça prendrait pas plus d'un quart d'heure ce duo. Un quart d'heure que tu peux fragmenter à ta guise. Tu nous diras tout comme que souhaites que ça se passe, je peux faire de la contre-basse sur une de tes lectures, contre-basse comme porte avion des cordes vocales du pont de San-Francisco.  

 

 

 

Merci Monk Katherine,  

 

 

à tout de suite  

 

 

 

jd 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Jean-Daniel, 

 

 

 

Pour le 28 octobre, voilà ce que je vous propose. 

 

 

 

J’aimerais bien présenter d’abord globalement Avec l’Enfant. Indiquer par exemple que c’est une apologie de la fantaisie. Et lire ensuite quelques extraits seul, à savoir sans accompagnement musical, des extraits de Prendre et Jeter de l’Enfant et de Course de l’Enfant. 

 

 

Ensuite ce serait à vous de jouer. Pour les extraits « L’enfant recommence l’ici maintenant… » et « L’enfant recommence la fin… », je suis d’accord. Pour un extrait d’Hypothèses de l’Enfant, je suis d’accord aussi. 

 

 

Malgré tout pour un extrait de Fantaisie de l’Enfant, je vous dis non. Je préfère lire un extrait de Fantaisie de l’Enfant seul. Et je finirai la lecture ainsi. 

 

 

(…) 

 

 

Enfin une exigence : que cette lecture ne soit pas filmée au téléphone portable par ceux qui y assistent. J’ai en effet envie de lire Avec l’Enfant à l’intérieur d’un lieu unique et précis et non à travers le non-lieu stupide d’un plateau de télévision virtuel. 

 

 

 

Ah et n’oublie pas aussi de prévoir pour le 27 du vin blanc fruité. Tu le sais c’est ma drogue préférée.

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                  A Bientôt                         Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Boris, 

 

 

Avec un peu de retard. 

 

(…) 

 

Il y aura Aurélien du Saule, j'espère un apiculteur que j'aime bien et d'autres encore à qui on demandera de ne pas faire de film. 

 

 

On a commencé un peu les lectures avec Léonore, c'est formidable de déchiffrer toute l'activité rythmique du texte, tout les prend jette donne dandine qui font que grandir c'est un peu comme faire entrer une colombe d'1 mètre 83 dans sa cage thoracique. 

 

(…) 

 

 

À tout de suite.  

 

 

 

 Jean-Daniel 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Jean-Daniel, 

 

 

 

Pour l’horaire de 17 heures 30 le 28 octobre, cela m’ennuie. Cela m’agace en effet de devoir faire d’une façon qui ne me plait pas quelque chose qui pourtant me plait. Mais bon s’il est impossible de modifier l’horaire, j’essaierai de m’adapter. A quelle heure partirons-nous alors de Bussy en Othe pour aller au Maquis de Vareilles ? 

 

 

Autrement je serai chez vous le 27 octobre aux alentours de 18 h 30-19 h. Ne soyez pas inquiets si je suis un peu en retard. Je ne suis pas un spécialiste de l’orientation. A ce propos votre maison est-elle facile à trouver ? 

 

 

Pour ce premier soir du 27 j’ai l’intention de vous apporter quelques livres à utiliser comme tremplins de la conversation. 

 

 

Et pour finir cette phrase de Lichtenberg. « Si l’homme après qu’il a atteint l’âge de cent ans  pouvait être retourné comme un sablier et de nouveau, redevenir jeune mais toujours avec le même danger de mourir, que ne verrait-on dans le monde ? » 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                  A Bientôt                         Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Boris, 

 

 

Demain nous allons chercher du blanc fruité. On pourra partir vers 16h45 pour le Maquis de Vareilles. Je suis d'accord,  l'horaire a une façon de couper du bon temps, le temps horaire est une façon de faire un ticket de rationnement avec son poignet,  si tu veux pour nous la seule façon de modifier l'horaire sera de faire une partie de ping-pong pour décaler les marées avec des globules de lune. Il y aura aussi Marion & Borja des grands amis musiciens qui viendront t'écouter. Au 36 rue saint julien la maison est facile à trouver. Nous ferons un tas de faïence avec nos oreilles en t'attendant.

 

(…)

 

Manges-tu du poulet ?  

 

 

À tout de suite. 

 

 

 

Jean-Daniel