Marges de Peter Handke 

 

 

 

 

 

 

« Façon de construire de Philip Kobal : par la contemplation. Dans la contemplation il bâtissait. »

 

Savoir comment construire avec la contemplation. Savoir comment construire avec les éclairs de la contemplation. Savoir comment construire avec les éclairs d’herbes de la contemplation. Savoir comment architecturer par la contemplation. Savoir comment architecturer par les éclairs d’herbes de la contemplation. Savoir comment architecturer la suite des sentiments. Savoir comment architecturer la suite des sentiments avec les éclairs d’herbes de la contemplation. Savoir comment architecturer la suite de silence des sentiments. Savoir comment architecturer la suite de silence des sentiments avec les éclairs d’herbes de la contemplation. Savoir comment architecturer la suite de sentiments du miracle. Savoir comment architecturer la suite de sentiments du miracle avec les éclairs d’herbes de la contemplation.

 

 

 

« Philip Kobal mesure toujours son amour du monde à l’aune des fenêtres aveugles ; elles sont une pierre de touche, un appareil de mesure … »

 

Savoir comment rythmer la contemplation du monde avec l’aveuglement des fenêtres. Savoir comment rythmer la contemplation du monde avec le sourire d’aveuglement des fenêtres.

 

 

 

 

 

« Habitant du silence  - « combien d’habitants a le silence ? »

 

Savoir demeurer à l’intérieur du silence. Savoir demeurer à l’intérieur du silence sans y habiter. Savoir comment demeurer à l’intérieur du crâne du silence sans malgré tout y habiter. Savoir comment demeurer à l’intérieur du crâne de sang du silence. Savoir comment demeurer à l’intérieur du crâne de respiration du silence. Savoir comment demeurer à l’intérieur du crâne de sang respiré du silence sans malgré tout y habiter.

 

 

 

« Boire le silence » « cueillir le souffle » « la cloche de l’imagination »

 

Boire le silence à l’intérieur de la cloche de l’imagination. Boire le silence à l’intérieur de la cloche de sang de l’imagination. Boire la démesure du silence. Boire la démesure du silence à l’intérieur de la cloche de sang de l’imagination. Boire la pulsion de démesure du silence. Boire la pulsion de démesure du silence à l’intérieur de la cloche de sang de l’imagination. Boire le miracle de démesure du silence. Boire le miracle de démesure du silence l’intérieur de la cloche de sang de l’imagination.

 

 

 

Boire le silence comme cueillir le souffle. Boire la démesure du silence comme cueillir le souffle de l’imagination. Boire la démesure du silence comme cueillir la cloche de souffle de l’imagination. Boire la roue de démesure du silence. Boire la roue de démesure du silence comme cueillir la cloche de souffle de l’imagination. Boire l’arbre du silence. Boire l’arbre de démesure du silence. Boire l’arbre de démesure du silence comme cueillir la cloche de souffle de l’imagination. Boire l’arbre de démesure du silence comme cueillir la cloche de sang de l’imagination. Boire l’arbre de démesure du silence comme cueillir la cloche d’océan de l’imagination.

 

 

 

« Que fait, crée, accomplit, fonde l’imagination ? Elle trouve la vie dans la vie et la montre (la révèle à) comme élément d’une suite. »

 

L’imagination montre les formes de l’existence. L’imagination montre les formes de l’existence comme postures de la suite du destin. L’imagination montre les formes d’extase de l’existence. L’imagination montre les formes d’extase de l’existence comme suite de postures du destin.

 

 

 

« Et la solennité de l’imaginaire est la plus haute de toutes ; naturelle. »

 

La solennité de l’imagination donne à sentir les formes rituelles de la matière. La solennité de l’imagination donne à sentir les postures rituelles de la matière.

 

 

 

« Le seul repos de l’âme est la parabole. » Hebbel

 

La parabole donne à sentir le repos de l’imagination. La parabole donne à sentir le repos abyssal de l’imagination.

 

 

 

« Quand je parviens à inclure quelqu’un dans mes pensées, je sens en moi, dans ma poitrine et mes bras, le mouvement des arbres. »

 

Par le geste d’imaginer une autre existence la chair devient un arbre. Par le geste d’imaginer un autre existence la chair devient un arbre qui sait comment à la fois toucher et humer avec précision les formes de cette existence.

 

 

 

« Pour Friedrich Hebbel le monde est en même temps un besoin de monde. »

 

Le monde a besoin d’apparaitre. Le monde a besoin d’apparaitre comme métaphore de son destin. Le monde a besoin d’apparaitre comme métaphore immédiate de son destin. Le monde a besoin d’apparaitre comme métamorphose du destin, comme métamorphose immédiate du destin. Le monde a besoin d’apparaitre comme parabole du destin, comme parabole immédiate du destin. Le monde a besoin d’apparaitre comme parabole de la couleur du destin, comme parabole immédiate de la couleur du destin.

 

 

 

 

 

« Que ta présence soit ta seule parure, homme ! »

 

Affirmer sa présence comme la parure de son immortalité. Affirmer la présence de sa chair mortelle comme la parure de l’immortalité de son âme. Affirmer la présence de son âme mortelle comme la parure d’immortalité de sa chair.

 

 

 

« Dans la solitude seule je vois le halo autour des choses. »

 

La solitude de la chair donne à sentir l’aura de choses. La solitude de la chair donne à sentir l’aura du monde. La solitude de la chair donne à sentir la solitude du monde, l’aura de solitude du monde. La solitude de la chair déclare  la solitude au monde comme elle déclare le monde à la solitude.

 

 

 

A l’intérieur de la solitude, la chair a la sensation de l’aura des choses. A l’intérieur de la solitude, la chair a la sensation de l’aura inexorable des choses. A l’intérieur de la solitude, la chair a la sensation de l’aura de silence des choses, de l’aura de silence inexorable des choses.

 

 

 

« La noirceur de la solitude : bois-là comme un bienfait. »

 

Boire l’obscurité de la solitude. Boire l’obscurité de la solitude à l’intérieur du bol du crâne. Savoir comment boire l’obscurité de la solitude. Savoir comment boire l’obscurité de la solitude à l’intérieur du bol du crâne.

 

 

 

 

 

« Je vis de tout ce que les autres ne savent pas de moi. »

 

La chair existe par l’inconnu. La chair existe par les formes de l’inconnu. La chair existe par les forme d’inconnu quelle rencontre à chaque instant. La chair existe par les formes  d’inconnu qu’elle cherche à chaque instant. La chair existe par le formes d’inconnu qu’elle cherche et trouve à chaque instant.

 

 

 

« Et des inconnus, une fois de plus, me saluèrent, le plus beau des saluts. »

 

La plus belle et la plus souveraine des existences, l’existence de celui qui apparait à chaque instant salué par les formes de l’inconnu. La plus belle et la plus souveraine des existences l’existence de celui qui apparait à chaque instant salué par les formes exactes de l’inconnu, par les formes à la fois exactes et intenses de l’inconnu.

 

 

 

« C’est ainsi : sans le silence je ne suis pas un homme…. »

 

Apparaitre comme un monstre par le silence. Apparaitre comme un monstre heureux par l’extase du silence. Apparaitre comme un monstre heureux par l’extase souveraine du silence.

 

 

 

« Devenir un homme ? Par la tranquillité du désir, sans l’intranquillité de la concupiscence. »

 

Devenir un monstre par la tranquillité du besoin. Devenir un monstre par la tranquillité du besoin en dehors du souci du désir. Apparaitre comme un monstre par la tranquillité impeccable du besoin. Apparaitre comme un  monstre par la tranquillité impeccable du besoin en dehors du souci distrait du désir. Apparaitre comme un monstre heureux. Apparaitre comme un monstre heureux par la tranquillité impeccable du besoin en dehors du souci distrait du désir.

 

 

 

 

 

« Impatience, perte du corps. Gagnerait-on ce corps par la patience ? »

 

La chair survient par ténacité. La chair survient par ténacité de l’insouciance. La chair survient par ascèse de l’insouciance. La chair survient par ascèse tenace de l’insouciance. La chair survient par ascèse de l’insouciance tenace.

 

 

 

« Sœur insouciance. »

 

L’insouciance donne le vide comme une sœur. L’insouciance donne le vide comme une sœur inconnue, comme la sœur de l’inconnu. L’insouciance schématise la sœur du vide. L’insouciance schématise la sœur inconnue du vide. L’insouciance cinématographie la sœur du vide. L’insouciance cinématographie la sœur de vide de l’inconnu.

 

 

 

L’insouciance siamoise la chair avec la sœur du vide. L’insouciance siamoise la chair avec la sœur de l’inconnu. L’insouciance siamoise la chair avec la sœur de vide de l’inconnu.  L’insouciance du désespoir siamoise la chair avec la sœur du vide. L’insouciante sidérante du désespoir siamoise la  chair avec la sœur de vide de l’inconnu.

 

 

 

 

 

« Cri de joie : « Ah maintenant j’ai le temps ! »

 

Avoir le temps à la fenêtre le matin. Avoir le sourire du temps à la fenêtre le matin. Avoir le hurlement de temps à la fenêtre le matin. Avoir le sourire de hurlement du temps à la fenêtre le matin.

 

 

 

« L’homme fier dit « J’ai le temps. »

 

La fierté affirme le geste d’avoir le temps. La fierté affirme le geste d’avoir le temps à l’intérieur du feu. La fierté affirme le geste d’avoir le temps à l‘intérieur de la certitude du feu.

 

 

 

« Hier j’étais calme. Hier j’ai bien joué. »

 

Le calme joue avec le temps. Le calme joue avec la main du temps. Le calme joue avec le vide du temps. Le calme joue avec la main de vide du temps. Le calme joue avec le crâne du temps. Le calme joue avec la solitude du temps. Le calme joue avec le crâne de solitude du temps. Le calme joue avec le silence du temps. Le calme joue avec le crâne de silence du temps.

 

 

 

« On ne pouvait se fier qu’au ciel vide - déjà ça. »

 

Il y a une confiance du désespoir, celle d’apparaitre à l’intérieur du vide du ciel. Le désespoir a confiance à l’intérieur du vide du ciel. Le désespoir a confiance à l’intérieur du vide immense du ciel. Le désespoir a prodigieusement confiance à l’intérieur du vide immense du ciel. Le désespoir a miraculeusement confiance. Le désespoir a miraculeusement confiance à l‘intérieur du vide immense du ciel.

 

 

 

 

 

« Cette impression (…) dans l’avion qui survolait la région polaire presque plongée dans les ténèbres que l’univers tout entier était une guillotine. »

 

L’éclipse décapite l’espace. L’éclipse du crâne décapite le vide de l’espace. L’éclipse du crâne décapite la respiration de l’espace. L‘éclipse de sang du crâne décapite la respiration de vide de l’espace.

 

 

 

A l’intérieur du jour le temps survient comme décapitation de l’espace. A l’intérieur de la nuit l’espace survient comme décapitation du temps. A l’intérieur du jour le temps décapite l’espace. A l’intérieur de la nuit, l’espace décapite le temps.

 

 

 

 

 

« Vide éducateur, le vide comme éducateur. »

 

Le vide apprend à la chair comment tenir debout. Le sourire du vide apprend à la chair comment tenir debout. Le sourire du vide apprend à la gravité de la chair comment tenir debout.

 

 

 

« Ces hésitations qui nous accompagnent dans la marche sont le mouvement le plus approprié à la pensée (à la réflexion) »

 

Révéler l’hésitation de la démarche comme chant du cerveau. Révéler l’hésitation du cerveau comme chant de la démarche. Révéler l’hésitation de la démarche comme charme du cerveau. Révéler l’hésitation du cerveau comme charme de la démarche.

 

 

 

« La marche comme souvenir ; de quoi ? De la marche (…) La marche m’enseigne ; quoi ? De marcher »

 

La marche apprend la marche. La marche apprend la marche par cœur. La marche apprend la marche par poitrine du cœur. La marche apprend la marche par respiration du cœur. La marche apprend la marche par poitrine de respiration du cœur.

 

 

 

« La marche comme souvenir. De quoi ? De la marche. »

 

La marche mémorise le vide de la marche. La marche mémorise le quoi de la marche. La marche mémorise le vide de quoi de la marche. La marche mémorise le non-savoir de la marche. La marche mémorise la radiation de la marche, la radiation de non-savoir de la marche. La marche mémorise l’amnésie de la marche. La marche mémorise la radiation d’amnésie de la marche. La marche mémorise le miracle de la marche. La marche mémorise le miracle d’amnésie de la marche.

 

 

 

« Dans la marche. Cela (cela) se forme (sans moi) et voici l’imagination créatrice. »

 

La marche compose l’imagination. La marche compose la trajectoire de l’imagination. La marche compose la trajectoire immédiate de l’imagination. La marche improvise la trajectoire  d’aveuglement de l’imagination. La marche improvise la trajectoire d’aveuglement immédiat de l’imagination.

 

 

 

« La plus belle des démarches, la plus belle des allures : celle qui vous montre que le marcheur a tout le temps du monde. »

 

Savoir marcher à l’intérieur du temps du monde. Savoir marcher à l’intérieur du temps de calme du monde. Savoir marcher à l’intérieur du temps de paix du monde. Savoir marcher à l’intérieur du temps de repos du monde. Savoir marcher à l’intérieur du temps d’exaltation du monde. Savoir marcher à l’intérieur du temps de repos exalté du monde.

 

 

 

« Marcher jusqu’à rendre justice. »

 

Marcher jusqu’à affirmer l’injustice de l’insouciance. Marcher jusqu’à affirmer la sagesse de l’insouciance. Marcher jusqu’à affirmer la sagesse d’injustice de l’insouciance. Marcher jusqu’à exclamer l’injustice de l’insouciance. Marcher jusqu’exclamer la sagesse d’injustice de l’insouciance.

 

 

 

« Marcher jusqu’au premier bruit. »

 

 Marcher jusqu’au dernier silence.

 

 

 

 

 

« Avec un regard d’enfant c’est-à-dire : faire danser les lettres dans les mots. »

 

L’enfance sait comment provoquer la danse des lettres à l’intérieur des phrases. L’enfance sait comment provoquer la danse des lettres à l’intérieur des phrases comme la danse des phrases à l’intérieur du silence. 

 

 

 

« Voix d’enfants : dessins dans le vide. »

 

Les voix d’enfant dessinent le vide. Les voix d’enfants dessinent les yeux du vide. Les voix d’enfants dessinent les yeux de hasard du vide. Les voix d’enfants apparaissent comme des dessins à l’extrémité du vide. Les voix d’enfants apparaissent comme des dessins à l’extrémité de la main du vide.

 

 

 

 

 

« Le « et, et, et… »  du narrateur est comme un « enfant, enfant, enfant… »

 

Trouver l’enfance du et. Trouver l’enfance du et à l’intérieur du feu. Trouver l’enfance du et à l’intérieur des yeux du feu. Trouver l’enfance du et à l’intérieur des yeux de démence du feu. Trouver le feu d’enfance du et. Trouver le feu d’enfance du et à l’intérieur des yeux de la démence. Trouver le feu d’enfance du et à l’intérieur du minerai d’yeux de la démence.  Trouver le feu d’enfance du et à l’intérieur du minerai d’amnésie de la démence.

 

 

 

« Un enfant assis sur une racine d’arbre disait : « j’ai trouvé un bon endroit ! »

 

Seule la trouvaille sait comment enraciner la joie. Seule la trouvaille sait comment enraciner l’éclair de la joie. Seule la trouvaille de l’enfant sait comment enraciner l’éclair de sagesse de la joie. Seule la trouvaille de l’enfant sait comment enraciner l’éclair de tranquillité de la joie. Seule la trouvaille de l’enfant sait comment enraciner l’éclair du calme, l’éclair de calme de la joie, l’éclair de joie du calme.

 

 

 

« Il était une fois : J’ai couché l’enfant sur mon cœur. »

 

L’une seule fois couche l’enfant sur le cœur. L’une seule fois couche l’enfant sur les tempes du cœur. L’une seule fois du souffle couche l’enfant sur les tempes du cœur. L’une seule fois du sourire couche l’enfant sur les tempes du cœur. L’une seule fois de souffle du sourire couche l’enfant sur les tempes du cœur. L’une seule fois de souffle du sourire couche l’enfant sur les tempes de temps du cœur.

 

 

 

« Éduquer l’enfant endormi en lui caressant les tempes. »

 

Seul le sourire du matin sait comment caresser les tempes du sommeil. Seul le sourire de marteau du matin sait comment caresser les tempes d’enclume du sommeil.

 

 

 

« Mes plus beaux (?) rêves : ceux où j’étreins et où je suis étreins (le verbe « étreindre ») »

 

Etreindre son rêve avec son sommeil. Etreindre le sourire de son rêve avec le hurlement de son sommeil. Etreindre le sourire d’ombre de son rêve avec le hurlement de clarté de son sommeil comme étreindre le hurlement d’ombre de son rêve avec le sourire de clarté de son sommeil.

 

 

 

 

 

« L’enthousiasme lui apprend quelque chose… la colère enthousiaste ou la tristesse enthousiaste. »

 

Affirmer la tristesse enthousiaste des aisselles. Affirmer la colère enthousiaste du cou.

 

 

 

« Philip Kobal voulut étudier l’histoire par emportement, la géographie par enthousiasme. »

 

Parler afin de cartographier son enthousiasme. Parler afin de cartographier le feu de son enthousiasme. Parler afin de cartographier le feu de silence de son enthousiasme.

 

 

 

 

 

« Ecrire : non pas sois éthéré, mais deviens-le par tout la pesanteur de choses. »

 

Il y a une pesanteur éthérée du papier. Le papier peaufine le vide. Le papier peaufine la pesanteur du vide. Le papier peaufine la pesanteur éthérée du vide.

 

 

 

« Dans les mots, quand je parviens à les penser, s’enracine au plus profond de moi, le ciel » Savoir comment enraciner le ciel. Savoir comment enraciner le ciel avec les phrases. Savoir comment enraciner le ciel avec le sourire des phrases. Savoir comment enraciner le ciel avec le hurlement de sourires des phrases. 

 

 

 

« A l’intérieur des phrases, entre les mots, règne plutôt la chimie ; entre les phrases plutôt la physique (au sens d’un effet de levier) »

 

A l’intérieur des phrases apparait la chimie de la météorologie. Entre les phrases apparait la physique de la géologie. Et parfois aussi à l’inverse à l’intérieur des phrases apparait la chimie de la géologie et entre les phrases apparait la physique de la météorologie.

 

 

 

 

 

« Je voudrais faire un autre tour du monde en compagnie de paysans, de maçons et de charpentiers. »

 

Parler comme labourer le tour du monde. Parler comme maçonner le tour du monde. Parler comme charpenter le tour du monde. Apparaitre en silence comme labourer le tour du monde. Apparaitre en silence comme maçonner le tour du monde. Apparaitre en silence comme   charpenter le tour du monde. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence comme labourer le tour du monde. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence comme maçonner le tour du monde. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence comme charpenter le tour du monde. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence afin d’architecturer le tour du monde. Apparaitre à l’intérieur du feu de conversation du silence afin d’architecturer la tournure de démesure du monde, afin d’architecturer la tournure de nuit du monde, afin d’architecturer la tournure de nuit démesurée du monde.

 

 

 

« En règle générale les problèmes montent à la tête, pas l’écriture en revanche. »

 

Quand je parle, les paroles montent à la tête. Quand ça écrit, la tête monte au sommet du vide. Quand ça écrit, la tête monte au sommet du papier, au sommet de vide du papier. Quand ça écrit, la tête monte au sommet de sommeil du papier. Quand ça écrit, la tête monte au sommet de sommeil du vide du papier. Quand ça écrit, la roue des têtes monte au sommet de sommeil du vide du papier. Quand ça écrit, la roue de poussière des têtes monte au sommet du sommeil du vide du papier. Quand ça écrit, la roue de tact de têtes monte au sommet de sommeil du vide du papier.

 

 

 

« Le fruit de la marche, du silence et de la lenteur, voilà ce que devrait être un livre ! »

 

Ecrire comme marcher. Ecrire comme marcher à l’intérieur du feu du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la tranquillité du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur du feu de tranquillité du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la catastrophe du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la catastrophe de tranquillité du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la catastrophe de calme du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de l’étonnement du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la poussière d’étonnement du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur du feu d’étonnement du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur du feu d’étonnement tranquille du temps. Ecrire comme marcher à l’intérieur de la catastrophe d’étonnement du temps. Ecrire comme marcher à l‘intérieur de la catastrophe d’étonnement tranquille du temps.

 

 

 

« Le vent était si fort qu’il déformait son écriture. »

 

Savoir écrire à la surface du vent. Savoir comment écrire à la surface du vent. Savoir comment écrire à la surface des tempes du vent. Savoir comment écrire à la surface des paupières du vent. Savoir comment écrire à la surface des temps de paupières du vent. Savoir comment écrire les phrases du silence à la surface des tempes de paupières du vent. Savoir comment écrire les phrases de noli tangere du silence à la surface des tempes de paupières du vent. Savoir comment écrire les phrases de noli tangere du silence à la surface du trampoline de tempes du vent. Savoir comment écrire les phrases de noli tangere du silence à la surface du toboggan de tempes du vent.

 

 

 

 

 

« Écrivain, sculpteur du souffle. »

 

L’écriture sculpte le souffle. L’écriture sculpte le pain du souffle. L’écriture sculpte la catastrophe du souffle. L’écriture sculpte le pain de catastrophe du souffle. L’écriture sculpte la mappemonde du souffle. L’écriture sculpte la mappemonde de catastrophe du souffle. L’écriture sculpte les météores  du souffle. L’écriture sculpte les météores du sommeil. L’écriture sculpte les météores de souffle du sommeil. L’écriture sculpte le silence du sommeil. L’écriture sculpte les météores de silence du sommeil. L’écriture sculpte les météores du sang. L’écriture sculpte les météores de sang du silence. L’écriture sculpte les météores de sang du sommeil. L’écriture sculpte l’arbre du sommeil. L’écriture sculpte l’arbre de souffle du sommeil. L’écriture sculpte l’arbre de sang du sommeil. L‘écriture sculpte l’arbre de silence du sommeil. L’écriture sculpte l’arbre de catastrophe du sommeil. L’écriture sculpte l’arbre de météores du sommeil.

 

 

 

« Philip Kobal, seul et abandonné, éprouva le besoin de se parer. »

 

Ecrire jusqu’à apparaitre paré par la solitude. Ecrire jusqu’à apparaitre paré par l‘extase. Ecrire jusqu’apparaitre paré par la solitude de l’extase. Ecrire jusqu’à apparaitre paré par la solitude inexorable de l’extase.

 

 

 

« L’écriture poétique (que ce soit lyrisme ou épopée) : elle ne dévoile pas la vie secrète, ne la montre pas, ne la révèle pas, ne la déchiffre pas comme la psychanalyse, ne la démasque pas … elle lui parle. »

 

L’écriture parle à l’âme. L’écriture montre l’énigme de l’âme. L’écriture montre l’énigme d’immortalité de l’âme. L’écriture montre l’énigme d’immortalité de l‘âme par le geste de lui adresser la parole, par le geste de lui destiner la parole. Et de même à l’inverse l’écriture parle à l’énigme d’immortalité de l’âme par le geste de la montrer, par le geste de montrer l’énigme d’immortalité de l’âme au monde, par le geste de montrer l’énigme d’immortalité de l’âme à la solitude du monde.

 

 

 

 

 

« Dans le temps les cercueils étaient en écorce d’arbre ; on était enveloppés là-dedans sans plus de façons, de préférence dans l’écorce gris-bleu des hêtres, si légère et délicate. »

 

Auparavant les cercueils étaient semblables à des livres, à des livres d’écorce. Ecrire comme apparaitre enseveli à l’intérieur d’un livre. Ecrire c’est essayer d’apparaitre enseveli à l’intérieur d’un livre, à l‘intérieur du cercueil d’écorce d’un livre.

 

 

 

« - Pas de table, rien qu’un banc encastré dans une armoire, et je me suis figuré alors l’écriture à venir, assis comme ça dans l’armoire. »

 

Ecrire la tête posée à proximité de l’armoire. Ecrire la tête posée à l’orée de l’armoire. Ecrire la tête posée à proximité du portail de l’armoire. Ecrire la tête posée à proximité du portail d’écorce de l’armoire. Ecrire la tête posée à proximité de la poitrine d’écorce de l’armoire. Ecrire la tête posée à proximité du thorax de l’armoire, du thorax d’écorce de l’armoire, du thorax de clarté de l’armoire, du thorax d’écorce claire de l’armoire.

 

 

 

 

 

« L’art : un jeu cordial. »

 

L’art affirme le jeu cordial du crâne. L’art apparait comme un jeu cardiaque. L’art apparait comme le jeu cardiaque du crâne. L’art affirme le jeu cardiaque du crâne.

 

 

 

« Écrire : se montrer sous son meilleur jour. »

 

Ecrire comme montrer par la plus intense nuit. Ecrire comme montrer la simplicité de l’existence par la plus intense nuit. Ecrire comme montrer la précision d’exister par la plus intense nuit.

 

 

 

« S’ouvrir à l’obscurité : idéal »

 

S’ouvrir au sourire de l’obscurité. Savoir s’ouvrir au sourire de l’obscurité. Savoir s’ouvrir au hurlement de l’obscurité. Savoir s’ouvrir au sourire de hurlement de l’obscurité.

 

 

 

« En rêve j’ai appris quand un artiste n’est pas un artiste : quand il « n’a pas jeté le dernier dé ». »

 

Ecrire comme jeter le dernier dé à l‘intérieur de la nuit. Ecrire comme jeter le dernier dé de la clarté à l’intérieur de la nuit. Ecrire comme jeter le dernier dé de la certitude à l’intérieur de la nuit. Ecrire comme jeter le dernier dé de clarté de la certitude à l’intérieur de la nuit. Ecrire comme jeter le dernier dé de clarté de la certitude à l’intérieur du recommencement de la nuit, à l’intérieur du recommencement de nécessité de la nuit.

 

 

 

 

 

« Parfois il arrivait à jouer le travail, comme on joue de la musique ; et le plus souvent vers la fin de son travail. »

 

Savoir jouer le travail à la surface de la fenêtre. Savoir comment jouer le travail à l’intérieur de l’exaltation du froid. Savoir comment jouer le travail à l’intérieur de l’exaltation de froid de la fenêtre.

 

 

 

« Juste avant le travail : il me fait encore saluer quelqu’un. »

 

 Avoir besoin de saluer quelque chose après le travail. Avoir besoin de saluer les vaches après le travail. Avoir besoin de saluer les vaches de l’aube. Avoir besoin de saluer les vaches de l’aube après le travail de la nuit.

 

 

 

 

 

« Le meilleur travail malgré tout est peut-être celui qui vous empêche de penser au-delà du jour suivant. »

 

La forme la plus sublime du travail, parvenir à imaginer la suite des jours. La forme la plus haute et la plus intense du travail, parvenir à imaginer à la fois l’unicité de l’aujourd’hui et la suite monotone des jours. La forme la plus intense du travail, parvenir à imaginer l’apparition unique de l’aujourd’hui à l’intérieur de la suite de monotonie du temps.

 

 

 

« J’en reviens à l’« enfant » : tout travail qui ne mène pas à mon enfant me semble absurde. »

 

Apprendre l’absurdité du travail. Apprendre l’absurdité du travail par l’habitude de son enfance. Apprendre les gestes d’absurdité du travail par les gestes d’habitude de l’enfance. Apprendre les gestes désespoir du travail par les gestes d’habitude de l’enfance. Apprendre les gestes d’absurdité désespérée du travail par les gestes d’habitude heureuse de l’enfance.

 

 

 

« Sans travail : je n’ai plus le temps (pendant le travail, souvent, j’avais non seulement l’impression d’avoir du temps, mais de le créer) »

 

La joie du travail crée le temps. La joie du travail crée le temps à l’extrémité de l’espace. La joie du travail crée le temps à l’extrémité de la falaise de l’espace. La joie du travail crée le temps à l’extrémité de l’espace de la table, à l’extrémité de la falaise d’espace de la table. L’extase du travail crée le temps à l’extrémité de la falaise d’espace de la table. L’extase du travail crée le temps à l’extrémité de la falaise de tranquillité de la table. L’extase du travail crée le temps à l’extrémité de la falaise de calme de la table.

 

 

 

« Travail ou amour, Retour au travail pour retrouver l’amour. »

 

Savoir comment saluer son amour avec son travail et comment saluer son travail avec son amour. Ecrire à l’intérieur du silence. Ecrire à l’intérieur du silence jusqu’à savoir comment saluer son amour avec son travail et comment saluer son travail avec son amour. Écrire à l’intérieur du feu de conversation du silence. Écrire à l’intérieur du feu de conversation du silence jusqu’à savoir comment saluer son amour avec son travail et comment saluer son travail avec son amour.

 

 

 

« Qu’apprends-tu de ton travail ? Que chaque jour est un travail, qu’aucune forme n’est là par avance, que chaque jour exige une nouvelle mise en forme. »

 

Ecrire à l’intérieur du feu de silence du temps. Ecrire à l’intérieur du feu de silence du temps jusqu’à savoir comment saluer son amour avec son travail et comment saluer son travail avec son amour.

 

 

 

 

 

« Et si aimer c’était simplement se réjouir de l’autre. »

 

L’amour invente un amalgame de chairs. L’amour amalgame les forces de joie des amants.  L’amour amalgame les formes de joie des amants. L’amour amalgame les postures de joie des amants. A l’intérieur de l’amour les postures de joie des amants coïncident par miracle à leur sommet. L‘amour amalgame des connivences de joie. L’amour amalgame les formes de connivence de la joie.

 

 

 

« Les amants avaient en commun l’élégance et la maladresse. »

 

L’amour donne à sentir à la fois l’élégance de la maladresse et l’adresse de l’obscénité. L’amour donne à sentir l’élégance de l’approximation comme l’adresse de l’obscénité. L’amour donne à sentir l’élégance d’approximation de la certitude comme l’adresse d’insouciance de l’obscénité. L’amour donne à sentir l’élégance d’approximation de la démence comme l’adresse d’insouciance de l’obscénité.

 

 

 

« L’un des plus beaux gestes, comme déclaration d’amour : effleurer l’autre du poignet. »

 

Le geste de la déclaration d’amour effleure les tempes du poignet de l’autre. Le geste de la déclaration d’amour caresse les tempes du poignet de l’autre.

 

 

 

« Et encore mon désir de cueillir le souffle. »

 

Le geste de la déclaration d’amour cueillir le souffle du poignet de l’autre. Le geste de déclaration d’amour savoir comment toucher les tempes de souffle du poignet de l’autre.

 

 

 

 

 

« Je suis heureux, et j’ai besoin de toi ! »

 

L’amour affirme le geste d’avoir besoin à l’intérieur même de la joie. L’amour affirme le jeu d’insouciance comme de nécessité d’avoir besoin d’une chair à l’intérieur de sa joie.

 

 

 

« Si seulement  je pouvais ressentir l’amour comme quelque chose d’évident, de quotidien  (…) l’amour doit (devrait) devenir pour toi une habitude. »

 

Affirmer l’amour comme habitude de l’extase. Affirmer l’amour comme habitude du silence, comme habitude d’extase du silence. Affirmer l’amour comme habitude de l’immédiat. Affirmer l’amour comme  habitude d’extase de l’immédiat, comme habitude d’extase du silence immédiat. Affirmer l’amour comme habitude de l’inconnu. Affirmer l’amour comme  habitude d’extase de l’inconnu, comme habitude d’extase du silence inconnu. Affirmer l’amour comme habitude d’extase de l’inconnu immédiat. Affirmer l’amour comme habitude d’extase du silence inconnu immédiat.

 

 

 

« Amour : faire quelque chose d’aimable, l’amour sans les actes n’existe pas. »

 

Les gestes d’amour composent l’amour. L’amour apparait sans preuves. Les gestes d’amour  composent l’amour sans jamais prouver l’amour.

 

 

 

« Grâce à la nature je me présentifie, grâce à l’art je parfais ma présence ; et spontanément je réussis tout cela en même temps dans l’amour. »

 

Le monde donne la présence. L’art donne la forme de la présence. L’amour donne une forme précise à la présence. L’amour apparait comme un art immédiat, un art instantané qui parvient à préciser l’exaltation de la présence, qui parvient à préciser à l’improviste à chaque instant l’exaltation de la présence.

 

 

 

« Que signifie « repos », je sais que j’aime (sinon aucun « repos » n’est digne de ce nom). »

 

Le repos apparait comme le savoir de l’amour. Le repos apparait comme l’évidence de l’amour. Le repos apparait comme le savoir d’évidence de l’amour. Le repos apparait comme le savoir de vide de l’amour, comme le savoir de vide immédiat de l’amour.

 

 

 

 

 

« L’amour comme le mur d’images (l’écran). S’il n’est pas un mur d’images, il n’est pas encore l‘amour. »

 

L’amour donne à sentir un mur d’images. L’amour donne à sentir le mur d’images du temps. L’amour donne à sentir le mur d’images du temps de l’espace. L’amour donne à sentir le mur d’images de l’inscription du temps à l’intérieur de l’espace, de l’incrustation du temps à l’intérieur de l’espace. L’amour donne à sentir le mur d’images de la coïncidence du temps et de l’espace, de l’amalgame du temps et de l’espace.

 

 

 

L’amour compose le mur d’images  de l’inconnu. L’amour compose le mur d’images de l’immédiat, le mur d’images de l’inconnu immédiat. L’amour compose le mur d’images du silence. L’amour  compose le mur d’images de l’aveuglement. L‘amour compose le mur  d’images aveugles du silence. L’amour compose le mur d’images aveugles de l’inconnu, le mur d’images aveugles de l’immédiat, le mur d’images aveugles de l’inconnu immédiat. L’amour compose le mur d’images aveugles du silence inconnu, le mur d’images aveugles du silence immédiat, le mur d’images aveugles du silence inconnu immédiat.

 

 

 

 

 

« L’appui-tête de l’homme : la femme ; et réciproquement. »

 

 L’homme apparait comme l’appui-tête de la femme. La femme apparait comme l’appui-corps de l’homme.

 

 

 

« La trace de baiser sur le cou de la jeune fille venait en fait du violon. »

 

Le violon essaie d’inventer un cou de vide. Le violon essaie de donner un cou au vent à force de baisers, à force de baisers en filigrane, à force de baisers de pendus, à force de baisers en filigrane de pendus.

 

 

 

 

 

« Je ne peux me montrer ouvert que comme forme fermée. »

 

Ecrire afin d’affirmer le geste de montrer l’ouverture de la chair comme forme fermée et afin de montrer la fermeture de la chair comme forme ouverte.

 

 

 

« Je n’ai pas de clé pour t’ouvrir. - Alors force-moi avec un clou. »

 

Affirmer la clef comme clou du sourire et le clou comme clef du hurlement. Affirmer la clef comme clou de sourire de la parole et le clou comme clef de hurlement du silence.

 

 

 

« « Ne me pose pas de questions par la fenêtre ! »- Tu veux peut-être que je t’interroge par la porte ? -Oui ! » »

 

Ne jamais questionner à travers la fenêtre et ne jamais répondre avec la porte. Préférer plutôt questionner avec la porte et répondre par la fenêtre. Préférer plutôt questionner avec l’odeur de la porte et répondre par le sourire de la fenêtre. Préférer plutôt questionner avec le cri de la porte, avec l’odeur de cri de la porte et répondre par la démence de la fenêtre, par le sourire de démence de la fenêtre.

 

 

 

 

 

« Vide aventureux : l’idée que je me fais d’une maison à soi. »

 

L’habitude invente le vide errant de la maison. L’habitude invente les mutations de vide de la maison, les mutations de vide errant de la maison.

 

 

 

« La maison ne perd rien » disait la maitresse de maison après qu’un invité au terme de longues recherches avait fini par retrouver quelque chose. »

 

La maison trouve le hors-tout. La maison trouve le hors-tout s’exclament les murs quand il pleut. La maison trouve le hors-tout dit la fenêtre quand il pleut. La maison trouve tranquillement le hors-tout s’exclament les murs à l’adresse des fenêtres quand il pleut.

 

 

 

« Ce que j’ai fait à la maison, je ne peux y penser qu’hors les murs. »

 

Savoir comment imaginer en dehors de la maison les gestes qui apparaissent à l’intérieur de la maison. Et savoir comment imaginer à l’intérieur de la maison les gestes qui apparaissent en dehors de la maison.

 

 

 

« Des murs, oui mais non pour se défendre simplement, pour ne pas s’égarer. »

 

Il y a malgré tout des murs errants, des murs eux-mêmes égarés. Utiliser ainsi les murs errants. Utiliser l’errance des murs afin de partager la paix. Utiliser l’errance de certitude des murs afin de partager l’utopie de la paix.

 

 

 

« Ce n’est pas un péché de boire tant qu’on peut retrouver le chemin de sa propre maison. »

 

Une forme d’ascèse paradoxale : saouler sa maison. Savoir comment saouler sa maison et rester malgré tout sobre à l’intérieur de sa maison. Savoir comment saouler sa maison et boire malgré tout de l’eau à l’intérieur de l’ivresse de sa maison. Savoir comment saouler sa maison et boire malgré tout les verres d’eau de l’extrême lucidité à l’intérieur de l’ivresse de sa maison.

 

 

 

« Monde inversé dans la maison : l’animal domestique (un chat qui vient d’entrer) ne voit pas l’homme assis là tranquillement »

 

L’ascèse affirme la démence de la maison comme outil du savoir. L’ascèse affirme la démence de tranquillité de la maison comme outil de savoir immédiat, comme outil du savoir inconnu, comme outil du savoir immédiat inconnu. L’ascèse utilise la démence de tranquillité de la maison comme outil à toucher le silence des animaux comme outil à approcher, comme outil à toucher les postures des animaux, les postures de silence des animaux.

 

 

 

« Devient artiste par exemple celui qui dès l’enfance n’est pas chez lui. »

 

L’artiste apparait comme celui qui enfant porte déjà sa maison en équilibre sur son front, comme celui enfant porte déjà sa maison en équilibre au sommet de son crâne. L’artiste apparait comme celui enfant porte déjà sa maison en équilibre sur son visage, porte sa maison en équilibre sur le repos de son visage. L’artiste apparait comme celui enfant porte déjà sa maison sur l’écran de son visage, sur l’écran projectile de son visage, sur le sommeil de son visage,  sur le sommeil projectile de son visage, sur l’écran de sommeil de son visage, sur l’écran de sommeil projectile de son visage.

 

 

 

 

 

 

 

« Les lieux où nous fumes avec des gens qui sont morts désormais ne seraient plus ouverts, - ou sont-ils au contraire particulièrement ouverts ? »

 

Les lieux où nous demeurons en mémoire de ceux qui y sont morts apparaissent ouverts à l’intérieur de leur fermeture même. Les lieux où nous demeurons en mémoire de ceux qui y sont morts fument l’ouverture de leur fermeture. Les lieux où nous demeurons en mémoire de ceux qui y sont morts fument à la fois de paix et d’épouvante, fument à la fois de paix et d’épouvante comme ouverture de leur fermeture, par l’ouverture de leur fermeture, comme par l’ouverture de leur fermeture.

 

 

 

« En règle générale, je me souviens avec plus de netteté de ce que j’ai fait au dehors que dans les espaces intérieurs. » 

 

Nous nous souvenons avec plus de précision de ce que nous avons fait dans des espaces intérieurs que des gestes que nous avons accomplis au dehors. En effet la mémoire des gestes que nous avons accomplis dans des espaces intérieurs s’est inscrite, incrustée à la surface même des murs de ces espaces. A l’inverse la mémoire des gestes que nous avons accomplis  au dehors s‘est ensuite volatilisée au dehors, s’est ensuite volatilisée à l’intérieur de l’ouverture du dehors.

 

 

 

 

 

« Aller à l’école dans le jardin. »

 

Aller à l’école du non-savoir à l’intérieur du jardin. Aller à l’école du non-savoir à l’intérieur du paradis. Aller à l’école des éclairs à l’intérieur du jardin. Aller à l’école des éclairs à l’intérieur du paradis. Aller à l’école du silence à l’intérieur du jardin. Aller à l’école du silence à l’intérieur du paradis. Aller à l’école des éclairs taciturnes à l’intérieur du jardin. Aller à l‘école des éclairs taciturnes à l‘intérieur du paradis.

 

 

 

« Mon impulsion d’offrir cette source à quelqu’un : la « source », idée de cadeau. »

 

Offrir une source à un arbre. Offrir l’écorce d’une source à un arbre. Offrir l’écorce de translucidité d’une source a un arbre. Offrir l’écorce d’une source à l’envol d’un arbre. Offrir l’écorce de translucidité d‘une source à l’envol de certitude d’un arbre.

 

 

 

« Par « nature » beaucoup entendent « sans inhibition » »

 

Il y a malgré tout des pudeurs de la matière, des pudeurs à l’intérieur même de la nature. C’est par impulsion de pudeur que les branches des arbres se tordent et se déploient sans se toucher les unes les autres à la recherche de l’espace de leur aisance la plus intense, de leur aisance la plus souveraine.

 

 

 

« Vent dans la marche efface tout dans un premier temps ; qu’il entre ensuite dans les orbites, la vue en est affutée; »

 

Quand le vent affute la pulsation des cils, le blanc de l’œil  survient comme un ballon. Quand le vent affute la pulsation des cils, le blanc de l’œil surgit comme un ballon de larmes, comme un ballon de larmes exactes. 

 

 

 

 

 

« Les flocons de neige donnaient depuis toujours à Philip Kobal le sentiment du stellaire, de la création, de l’esprit, du firmament. Debout sur la terre, paisible, touché par le firmament, »

 

La neige pétrit des étoiles. La neige pétrit gentiment les étoiles. La neige pétrit les étoiles de la gentillesse. La neige palpe les étoiles. La neige palpe les étoiles de la gentillesse. La neige palpe les étoiles du charme. La neige palpe les étoiles de gentillesse du charme.

 

 

 

« Les fourrés aux baies de neige. »

 

A l’intérieur de la joie la neige apparait comme un fruit, les flocons de neige apparaissent comme des fruits. A l’intérieur du calme immense de l’hiver la neige apparait comme le fruit du froid, comme le fruit indiscutable du froid.

 

 

 

 

 

« Sentiment de vivre à son degré le plus intense : même mes os brasillent.. »

 

La joie jongle avec des vertèbres de braises. La joie jongle avec les vertèbres de la certitude. La joie jongle avec les vertèbres de braises de la certitude.

 

 

 

« Verbe qui convient à la joie : pénètre. »

 

La joie pénètre en même temps l’espace et la disparition de l’espace. La joie pénètre d’un seul geste la forme et la matière, la forme de l’espace et la matière du temps, la forme du temps et la matière de l’espace.

 

 

 

« Deux joies différentes : le seau vide, le seau plein (Marina Tsvetaïeva) »

 

Affirmer la joie comme seau vide de la poitrine et comme seau plein du crâne. Affirmer la joie comme seau plein de la poitrine et comme seau vide du crâne.

 

 

 

« Celui qui n’arrive qu’avec sa voix est joyeux. » E. Bove

 

Celui qui vient avec sa voix à l’intérieur de sa main apparait heureux. Celui qui vient avec les yeux de sa voix à l’intérieur de sa main apparait heureux.

 

 

 

 

 

« Poser quelque chose loin  de soi : le couteau. Poser quelque chose près de soi : le crayon. »

 

Le couteau indique l’œil du lointain. Le couteau chante l’œil du lointain. Le crayon pose la proximité de l’éclair. Le crayon pose la proximité d’éclair de la main. Le crayon pose la proximité du cri. Le crayon pose la proximité d’éclair du cri. Le crayon pose la proximité d’éclair de la main du cri.

 

 

 

« Et : taille du crayon et chant des oiseaux (l’oiseau m’a répondu hier quand je taillais mon crayon en plein air. »

 

L’instant de l’émotion. Toucher le regard du ciel avec le taille-crayon du cœur. Toucher la main du ciel avec le taille-crayon du cœur. Toucher le chant du ciel avec le taille-crayon du cœur.

 

 

 

« Lecture, le pont de vie ; le haut pont… »

 

La lecture pose un pont au-dessus du temps. La lecture pose un pont au-dessus du flux du temps. La lecture sait comment poser un pont de pierres au-dessus du flux d’eau du temps. La lecture sait comment poser un pont d’eau au-dessus de la poussière du temps, au-dessus du chant de poussière du temps, au-dessus de la cantate de poussière du temps. La lecture sait comment poser un pont d’eau au-dessus de la cantate d’érosion du temps. La lecture parvient même parfois à faire nager un pont à l’intérieur de l’eau, à faire nager un pont de pierres à l’intérieur du flux d’eau du temps et à l’inverse aussi à faire nager un pont d’eau à l’intérieur du chant de pierres du temps.

 

 

 

« La plus belle des lectures est la simple méditation aussi bien les mains vides, sans livre. »

 

Se taire comme lire le ciel à mains nues. Se taire comme lire le cimetière du ciel à mains nues. Se taire comme lire le cimetière de certitude du ciel à mains nues.

 

 

 

 

 

« La plus belle des attentes : celle de la métamorphose. »

 

Attendre la métamorphose à mains nues. Attendre la métamorphose à paumes nues. Attendre la métamorphose à paumes nues du crâne. Attendre la métamorphose avec les mains de cloches du crâne, avec les paumes de cloches du crâne, avec les mains de cloche nue du crâne, avec les paumes de cloche nue du crâne.

 

 

 

« Les matelas empilés près des tombes, autour d’elles les vagabonds des cimetières. »

 

Entasser les matelas à proximité des tombes. Entasser les matelas à proximité des tombes de l’étonnement. Entasser les matelas de la lucidité à proximité des tombes de l’étonnement. Entasser les matelas d’humour de la lucidité à proximité des tombes d’herbes de l’étonnement.

 

 

 

« S’alléger ! Et comment ? Avec les yeux. »

 

S’alléger avec le sourire des yeux. S’alléger avec le sourire d’éther des yeux. S’alléger avec l’insouciance des yeux. S’alléger avec le sourire d’insouciance des yeux.

 

 

 

« Se « forger » un cœur, c’est juste ; mais comment ? »

 

Forger le cœur. Forger le cœur avec le silence. Forger le cœur avec le feu du silence. Forger la certitude du cœur avec le feu du silence. Forger la certitude du cœur avec le feu de conversation du silence. Forger le miracle de certitude du cœur. Forger le miracle de certitude du cœur avec le feu de conversation du silence.

 

 

 

Forger le cœur avec le sourire du hurlement. Forger le cœur avec le sourire d’ombre du hurlement. Forger la clarté du cœur avec le sourire du hurlement. Forger l’envol de clarté du cœur. Forger l’envol de clarté du cœur avec le sourire d’ombre du hurlement.

 

 

 

« Les nuages de buée, rythmiques, comme l’image même du présent. »

 

Rythmer avec la buée. Rythmer avec l’excitation de la buée. Rythmer avec l’exaltation de la buée. Rythmer avec l’exubérance du la buée. Rythmer le bonjour avec la buée. Rythmer le bonjour avec l’exaltation de la buée. Rythmer le crâne du bonjour. Rythmer le crâne du bonjour avec l’exaltation de la buée. Rythmer le crâne du bonjour avec le toboggan de la buée. Rythmer le crâne de sang du bonjour. Rythmer le crâne de sang du bonjour avec le toboggan d’exaltation de la buée. Rythmer le crâne de respiration du bonjour. Rythmer le crâne de respiration du bonjour avec le toboggan d’exaltation de la buée.

 

 

 

« L’ébullition du silence. »

 

L’éblouissement lape l’ébullition du silence. L’éblouissement embrasse l’ébullition du silence. L’éblouissement du crâne embrasse l’ébullition du silence. La respiration d’éblouissement du crâne embrasse l’ébullition d’herbes du silence. La crampe d’éblouissement du crâne embrasse l’ébullition d’herbes du silence. La crampe de respiration du crâne hume l’ébullition d’herbes du silence. La crampe de respiration du crâne cueille l’ébullition d’herbes du silence.

 

 

 

 

 

« L’escargot qui rampe, glisse dans l’herbe au petit matin a quelque chose d’un sous-marin  dans la profondeur verte de la mer, avec ses deux paires d’antennes, et sa clarté diaphane  le rend pareil a un dirigeable. »

 

L’escargot vogue comme un sous-marin à la surface de la terre. L’escargot vogue comme un sous-marin de pulpe, comme un sous-marin de pulpe grisâtre à la surface de la terre.

 

 

 

« Sous cette pluie torrentielle  où les escargots géants  devant ma fenêtre ont des gros dos de baleines. »

 

Les escargots voguent comme les baleines de l’humilité. Les escargots voguent comme les baleines du minuscule, comme les baleines d’humilité du minuscule. Les escargots voguent comme les baleines de l’humus. Les escargots voguent comme les baleines minuscules de l’humus, comme les baleines humbles minuscules de l’humus.

 

 

 

 

 

« Il faudrait qu’un jour quelqu’un invente (crée) une, la danse de la patience et m’en esquisse quelques pas (sans qu’il le remarque lui-même) »

 

Jouer au mikado avec ses doigts comme danse de la patience. Jouer au mikado avec la toupie de ses doigts comme danse de la patience. Jouer à la fois à la toupie avec ses ongles et au mikado avec ses doigts comme geste de danse de la patience. Jouer à la fois à la toupie avec la lunule de ses ongles et au mikado avec les allumettes de ses doigts : le geste de danse de la patience.

 

 

 

« Je me représente qu’« une femme de ménage » a également quelque chose d’un chercheur ; qu’elle connait une maison, les objets, les conditions atmosphérique mieux que personne. »

 

La femme de ménage apparait comme la chercheuse en astrophysique de la maison. La femme de ménage étudie la poussière stellaire de la maison. La femme de ménage étudie les constellations de poussière de la maison, les flux de poussière stellaire de la maison.

 

 

 

« En contemplant des cartes de géographie, en lisant des noms de lieux, le besoin d’être bon, et le désir que règne la paix. »

 

Savoir comment lire les prénoms des pays sur les cartes de géographie. Savoir comment lire les prénoms des pays sur les cartes de géographie afin de découvrir ainsi une forme de sagesse, afin de découvrir ainsi la sagesse de l’utopie, afin de découvrir ainsi la démence de l’utopie, la démence de sagesse de l’utopie, la sagesse de démence de l’utopie.

 

 

 

« Entre nous une table vide où reposait une carte de géographie. C’est pour elle que je couche ce rêve sur le papier. »

 

Savoir comment lire ses rêves comme une carte de géographie. Seul le sage sait comment lire ses rêves comme une carte de géographie. Seul le sage sait comment lire ses rêves comme la carte de géographie du vide, comme la carte de géographie de l’utopie.

 

 

 

 

 

« Cette boussole entre les motifs brodés nord-sud sur les chaussettes de mon voisin. » « Jésus ne cesse de parler aux gens en se retournant. »

 

Utiliser la boussole de ses épaules. Utiliser la boussole d’obscurité de ses épaules. Utiliser la boussole d’obscurité de ses épaules afin de parvenir à la fois à parler à la surface de l’écriture et à écrire à la surface de sa parole. Utiliser la boussole d’obscurité de ses épaules afin de parler à la surface de l’écriture avec sa main et afin d’écrire à la surface de la parole avec le crâne. Utiliser le télescope d’obscurité de ses épaules. Utiliser le télescope d’obscurité de ses épaules afin de parler à la surface de l’écriture avec sa main et afin d’écrire à la surface de la parole avec le crâne.

 

 

 

« Faut-il toujours que je sois sur le gris comme sur un volcan ? » criait la folle. »

 

Savoir se tenir à l’intérieur du volcan du gris. Savoir comment reposer à l’intérieur du volcan du gris. Savoir comment dormir à l’intérieur du volcan du gris. Savoir comment dormir à l’intérieur du volcan de gags du gris. Savoir comment dormir à l’intérieur du volcan de sourires du gris. Savoir comment dormir à l’intérieur du volcan de hurlements du gris, à l’intérieur du volcan de sourires hurlés du gris. Savoir comment dormir à l’intérieur du volcan de démence du gris, à l’intérieur du volcan de sourires déments du gris.

 

 

 

 

 

« Il faudrait inventer des crayons, des stylos, etc , qui ne fonctionneraient qu’à une certaine lenteur. »

 

Utiliser des outils de lenteur. Utiliser des outils d’extrême lenteur. Utiliser des outils d’extrême lenteur afin de sentir les sourires d’érosion du monde. Utiliser des outils d’extrême lenteur afin de sentir les plaisanteries d’érosion du monde.

 

 

 

« Sentiment de complétude : un crayon est auprès de moi. »

 

La paix donne à sentir la proximité des outils. L’immense mépris du calme donne à sentir l’extrême proximité des outils. L’immense mépris du calme donne à sentir l’intense proximité des outils, l’extatique proximité des outils.

 

 

 

« Neuves les maisons mais anciens, d’avant le tremblement de terre la plupart des outils. »

 

Une civilisation ou les tremblements de terre inventent les outils. Une civilisation où seules les ruines des maisons  apparaissent aptes à provoquer l’apparition des outils.

 

 

 

Trouver les outils à l’intérieur du tremblement de terre. Trouver les outils de la fraicheur à l’intérieur du tremblement de terre. Trouver les outils à l’intérieur de la terreur. Trouver les outils de la fraicheur à l’intérieur de la terreur du tremblement de la terre. Trouver les outils de la joie à l’intérieur du tremblement de terre. Trouver les outils de la joie à l’intérieur de la terreur de tremblement de terre. Trouver les outils de l’extase à l’intérieur du tremblement de terre. Trouver les outils de l’extase à l’intérieur de la terreur du tremblement de terre.

 

 

 

 

 

« Giotto …  chacun de ses visages a un tour différent et tous les visages ensemble ont un seul et unique tour. »

 

Chaque visage d’un peuple a un tour différent, a une tournure différente malgré tout la dissociation de ces visages, le vide qui dissocie la globalité de ces visages a une seule et même tournure. Cette tournure unique survient comme celle du sentiment, de l’anachronisme du sentiment, de l’utopie du sentiment, de l’utopie anachronique du sentiment.

 

 

 

« France : piste de ma pensée. »

 

Chaque pays apparait comme une piste. Chaque pays invente une piste de chant, une piste d’intuition ou une piste de sentiment. Chaque pays invente une piste de chant comme indice de civilisation. Chaque pays apparait à la fois comme une piste de distinction du sentiment et comme une piste d’exaltation de la pensée.

 

 

 

« Bon nombre de choses, de belles choses ne peuvent se supporter seul, ni même à deux ou à trois, mais seulement au sein du peuple rassemblé. »

 

« L’enfant : non, je suis l’ouest ! Et toi (tapotant sur le front du vieil homme) tu es le sud. »

 

Un peuple qui apparaitrait comme l’incarnation d’un point cardinal. Le peuple-nord, le peuple-ouest, le peuple-est, le peuple-sud. Des hommes qui se rassembleraient ainsi uniquement pour regarder un point cardinal. Des hommes qui composeraient un peuple uniquement pour contempler l’impact de temps, l’impact de temps apposé d’un point cardinal. Quand la globalité d’un peuple apparait nécessaire pour accueillir une forme de beauté c’est un indice de civilisation.

 

 

 

« Un vent frontière. »

 

Une civilisation où le vent apparait comme une frontière entre les hommes. Une civilisation où les vents apparaissent comme les frontières entre les sentiments des hommes et où les cerveaux des hommes apparaissent comme les frontières entre les pensées des pays.

 

 

 

Une civilisation où les vents apparaissent comme les frontières entre les sentiments des hommes et où les saisons apparaissent comme les gestes entre les maisons, comme les gestes d’utopie entre les maisons.

 

 

 

« Besoin aujourd’hui d’un ornement sur le seuil. » « Où est l’orfèvre, le peintre, l’architecte des seuils ? »

 

Incruster le seuil avec des doigts. Incruster le seuil avec les doigts de son ombre. Incruster le seuil avec son sexe. Incruster le seuil avec le sexe de son ombre. Incruster le seuil avec le sexe de doigts de son ombre.

 

 

 

 

 

« Je ne supporte que la musique contingente, celle qui retentit par hasard. »

 

Quand nous rencontrons la musique par hasard, nous rencontrons la musique comme si elle était un animal sauvage, un animal libre. Autrement la musique ressemble le plus souvent à un animal domestique. Ou encore quand nous rencontrons la musique par hasard, la musique ressemble à une forme végétale qui marche libre, une forme végétale qui évolue de manière libre et autrement la musique ressemble à une forme végétale en cage.

 

 

 

« Le désir articule, la concupiscence non. »

 

Le désir articule les perceptions. La volonté compose les sensations. La volonté sait comment composer les sensations. La volonté sait comment composer l’arche des sensations. La volonté sait comment composer l’arche de sang des sensations.

 

 

 

« Chaque « désir » ne s’accompagne-t-il pas toujours d’un presque ? »

 

Le désir entrelace l’approximation. Le désir entrelace des rubans d’approximation. Le désir entrelace les rubans du désespoir. Le désir entrelace les rubans d’approximation du désespoir.

 

 

 

« Le désordre, supporté, produit une image, l’ordre au contraire… »

 

A l’extrémité tranquille du désordre apparait une image. A l’extrémité inquiète de l’ordre apparait un cri.

 

 

 

 

 

« L’humour idéal est le regard plein d’humour sans paroles. »

 

L’humour inoubliable apparait comme celui de la main qui salue, de la main qui salue saoule de sourires.

 

 

 

« « L’humour est un élargissement du lyrisme. » (Hebbel) 

 

L’humour miniaturise le lyrisme. L’humour miniaturise le lyrisme à l’extrémité des cils. L’humour miniaturise le lyrisme à l’extrémité des cils de l’ainsi. L’humour miniaturise le lyrisme à l’extrémité des cils du hasard. L’humour miniaturise le lyrisme à l’extrémité des cils de hasard de l’ainsi.

 

 

 

« Sur la table de la terrasse, devant la chambre à l’auberge (une auberge au nom de Molière), il y a un dé à jouer, un (1) point vers le haut, et je me suis imaginé que le dé s’était retourné de lui-même pendant la nuit… »

 

Inventer des petits-déjeuners de dés. A l’instant de mourir, inventer un petit-déjeuner de dés. Prendre un petit-déjeuner de dés. Prendre un petit-déjeuner de dés à l’instant de mourir heureux.

 

 

 

 

 

« Les petites politesses me pèsent, les grandes en revanche non. »

 

Les petites politesses à la fois nouent et ornent le cerveau. Les grandes politesses posent quasi cartographiquement le cœur. Les grandes politesses apposent le cœur. Les grandes politesses apposent le cœur comme une carte de géographie.

 

 

 

« « Il s’en revint laconique de l’étranger » : ce serait beau »

 

 Voyager jusqu’au laconisme. Voyager jusqu’au lac de laconisme. Voyager jusqu’au lac d’amnésie du laconisme.

 

 

 

« « L’ami est le plus juste des pères « (disait quelqu’un hier à la table de l’auberge) »

 

L’ami apparait comme le plus injuste des frères. L’ami apparait comme le plus joyeusement injuste des frères, comme le plus heureusement injuste des frères.

 

 

 

 

 

« Le Crucifié, quoi qu’il en soit, appartient à mon alphabet, est une lettre de mon alphabet »

 

Affirmer la croix comme lettre de l’alphabet. Imaginer la croix comme une lettre de l’alphabet. Le problème reste malgré tout de savoir si la croix est la première ou la dernière lettre de l’alphabet.

 

 

 

« Le crucifié hydrocéphale. »

 

Il y a un crucifié hydrocéphale de la solennité. Il y a un crucifié hydrocéphale de la coquetterie, un crucifié hydrocéphale de la coquetterie solennelle. Il y a un crucifié hydrocéphale de la désinvolture, un crucifié hydrocéphale de la désinvolture solennelle, un crucifié hydrocéphale de la solennité désinvolte.

 

 

 

 

 

« Les larmes les plus vraies : celles qui viennent pour ainsi dire de son crâne (de son squelette) »

 

Savoir comment esquisser les larmes du squelette. Savoir comment esquisser les sanglots du squelette. Savoir comment esquisser les larmes de lune du squelette, les sanglots de lune du squelette. Savoir comment esquisser les larmes d’étoiles du squelette, les sanglots d’étoiles du squelette.

 

 

 

« Le regard de la tristesse est capté, capté par qui ? Capté. »

 

Le regard de la tristesse capte les murs. Le regard de la tristesse capte et semble capté par le vide des murs. Le regard de la tristesse capte et semble capté par la tête des murs, par la tête de vide des murs. Le regard de la tristesse capte et semble capté par le mur de la tête, par le mur de vide de la tête. Le regard de la tristesse tête la tête. Le regard de la tristesse tête le mur de la tête. Le regard de la tristesse tête le vide de la tête. Le regard de la tristesse tête le mur de vide la tête.

 

 

 

 

 

« Le baldaquin de la fatigue. »

 

L’épuisement improvise des baldaquins de poussière. L’épuisement improvise les baldaquins du hasard. L’épuisement improvise les baldaquins de poussière du hasard. L’épuisement improvise les baldaquins de l’habitude. L’épuisement improvise les baldaquins de poussière de l’habitude. L’épuisement révèle les baldaquins de poussière de l’habitude. L’épuisement pulse les baldaquins de la poussière. L’épuisement pulse les baldaquins de l’habitude. L’épuisement pulse les baldaquins de poussière de l’habitude.

 

 

 

« Il constata qu’il ne pouvait plus rien partager avec les personne, et mourut. »

 

Chaque homme meurt d’épuisement. Chaque homme meurt quand il a épuisé à la fois son besoin et sa volonté de partager son émotion, son émotion d’exister. Chaque homme meurt à la fois quand il a épuisé son besoin et sa volonté d’affirmer l’émotion d’exister à l’intérieur de la solitude et quand il a épuisé son besoin et sa volonté de partager cette émotion d’exister avec les autres.