Marges de Sens Magique de Malcolm de Chazal

 

 

 

 

 

 

 

« L’espace s’appuie à tout et ne repose sur rien. »

 

L’espace s’appuie sur chaque chose afin de reposer ainsi en dehors de tout.

 

 

 

« L’espace perdit sa poche et la retrouva dans une graine. »

 

L’espace a autant de poches que de pieds. L’espace marche les pieds dans les poches.

 

 

 

L’espace marche les mains à tue-tête. L’espace marche les mains à tue-tête et les pieds dans les poches.

 

 

 

Le temps pose l’espace. Le temps pose l’espace par la respiration de sa main. L’espace projette le temps. L’espace projette le temps par la bouche de son silence.

 

 

 

Le temps boude à l’intérieur du trou de l’espace. L’espace troue le repos du vide. L’espace troue le repos de vide et le temps boude ainsi à l’intérieur du trou de l’espace.

 

 

 

« Qui s’assoit face au temps a l’espace dans le dos. Qui s’assoit face à l’espace a le temps dans le dos. »

 

Celui qui apparait debout face au temps apparait allongé dos à l’espace. Celui qui apparait debout face à l’espace apparait allongé dos au temps. Celui qui apparait allongé face au temps apparait debout dos à l’espace. Celui qui apparait allongé face à l’espace apparait debout dos au temps.

 

 

 

 

 

« La nuit vint. L’espace fermait ses portes. »

 

L’espace ouvre ses portes et ferme ses fenêtres le jour. L’espace ferme ses portes et ouvre ses fenêtres la nuit.

 

 

 

« Pour la nuit, le jour n’a jamais commencé. »

 

La nuit déclare le recommencement du jour. La nuit déclare que le jour recommence sans avoir jamais commencé. La nuit déclare le recommencement sans origine du jour.

 

 

 

La nuit prénomme l’espace et surnomme le temps. La nuit prénomme le visage de l’espace et surnomme le dos du temps.

 

 

 

La nuit dénude le sang de l’espace. La nuit vole debout. La nuit vole debout à l’intérieur de son lit. La nuit vole debout à l’intérieur du lit du sang.

 

 

 

« Le globe terrestre ne bougeait plus, la nuit pensait. »

 

Quand la nuit imagine, le globe terrestre apparait immobile. Quand la nuit imagine l’espace, la terre repose immobile. Quand la nuit imagine l’espace, le globe terrestre repose immobile.

 

 

 

« La nuit est toujours au lit. »

 

 La nuit apparait toujours allongée à table et toujours debout au lit.

 

 

 

« La nuit n’a pas de dortoir, elle couche partout. »

 

La nuit couche là où elle tombe. La nuit dort là où elle tombe. La nuit dort au lieu précis où elle tombe.

 

 

 

La nuit dort à l’intérieur du hors-tout. La nuit dort à l’intérieur de la catastrophe d’exactitude du hors-tout. La nuit dort à l’intérieur de la précision d’apocalypse du hors-tout. La nuit dort à l’intérieur de l’apocalypse de couleur du hors-tout.

 

 

 

« Bras dessus, bras dessous sont les éléments. »

 

L’air, l’eau, la terre et le feu s’embrassent uniquement à l’intérieur de la nuit. L’air, l’eau, la terre et le feu s’embrassent uniquement à l’intérieur de la solitude de la nuit.

 

 

 

 

 

« Le noir est la lumière trouée. »

 

Le noir apparait comme la lumière trouée par la main de l’espace.

 

 

 

Chaque matin accomplit l’archéologie de la nuit. Chaque matin accomplit l’archéologie de facilité de la nuit, l’archéologie d’aisance de la nuit.

 

 

 

 « La tête, un corps assis. » « Le corps, un visage debout. »

 

Le jour, la tête apparait comme un corps assis sur l’espace et le corps comme un visage debout sur le temps. La nuit, la tête apparait comme un corps assis sur le temps et le corps comme un visage debout sur l’espace.

 

 

 

Le jour, l’espace apparait debout sur le temps allongé. La nuit, l’espace apparait allongé sur le temps debout.

 

 

 

 

 

L’ombre abandonne le pouls de l’image. L’ombre abandonne le pouls de l’apparition. L’ombre bague le pouls de l’image. L’ombre bague le pouls de l’apparition.

 

 

 

L’ombre époumone les sourires de la terre. L’ombre pèse les sourires de la terre. L’ombre s’époumone à peser les sourires de la terre. L’ombre s’époumone à peser les obsessions de la terre, les sourires d’obsessions de la terre.

 

 

 

Quand l’ombre se tient immobile, le feu offre le fruit. Quand l’ombre se tient immobile à l’extrémité du hasard, le feu offre le fruit de la fatalité. Quand l’ombre se tient immobile à l’extrémité de la main du hasard, le feu offre le fruit du destin. Quand l’ombre se tient immobile à l’extrémité de la main d’amnésie du hasard, le feu offre le fruit d’ascèse du destin. Quand l’ombre se tient immobile à l’extrémité de la main d’amnésie du hasard, le feu offre le fruit d’aisance du destin, le fruit d’ascèse aisée du destin.

 

 

 

 

 

« Par manque d’arbres dans la plaine, l’ombre était partie à pieds. »

 

Quand l’ombre marche à pied, la terre marche sur mes mains. Quand l’ombre marche sur les mains, la terre marche à pied.

 

 

 

« L’ombre vouvoie la lumière dans les prés et la tutoie dans les bois. »

 

L’ombre vouvoie la robe de l’herbe et tutoie le soutien-gorge de la terre. L’ombre vouvoie la robe de l’herbe et tutoie le soutien-gorge de l’écorce.

 

 

 

« L’ombre est le rendez-vous permanent. »

 

Le trottoir se retourne sur le passage de chaque ombre. Le trottoir donne rendez-vous aux bijouteries de l’ombre.

 

 

 

Les ombres apparaissent comme les timbres-poste de l’espace. Les ombres bourdonnent les timbres-poste de l’espace. Les ombres postent les timbres de bourdonnement de l’espace. Les ombres postent les timbres de bourdonnement de l’espace à l’instant. Les ombres postent les timbres d’espace du temps.

 

 

 

« L’espace qui coupe l’espace : c’est les ombres se croisant. »

 

Les ombres croisent des mains à l‘extrémité des orteils et des plantes des pieds à l’extrémité des doigts. Les ombres croisent des paumes à l’extrémité des orteils et des plantes des pieds à l’extrémité des doigts.

 

 

 

Le fou-rire de l’ombre compose des bracelets de bras.

 

 

 

« Les trous se faisaient mutuellement visite la nuit tombée. »

 

Les trous jouent les ombres à la loterie. Les trous jouent les ombres à la tombola. Les trous jouent les ombres à la loterie du sol. Les trous jouent les ombres à la tombola du sol.

 

 

 

« L’ombre cloue elle-même son cercueil dans le trou. »

 

L’ombre martèle le trou à l’intérieur du cercueil.

 

 

 

« Le gris est la robe du soir de la nuit. »

 

Les ombres arlequinent le gris. Les ombres arlequinent la coquetterie du gris.

 

 

 

« La poussière tapotait le vent pour le faire marcher. »

 

L’ombre tapote sur les talons du globe terrestre pour le faire tourner.

 

 

 

La griserie trouve le sexe du globe terrestre. La griserie sourit le sexe du globe terrestre.

 

 

 

L’érosion donne à sentir la ruse du zéro. L’humour de l’érosion donne à sentir la ruse du zéro. L’humour analphabète du zéro donne à sentir la ruse d’ombre du zéro.

 

 

 

 

 

« Celui qui reste sur sa faim est la terre qui nourrit tout. » « La terre que tout mange et qui mange tout. »

 

La terre nourrit les gestes du temps. La terre nourrit les gestes de terreur du temps. La terre nourrit les gestes de tendresse du temps. La terre nourrit les gestes de terreur tendre du temps.

 

 

 

« Le cœur de la terre pulse. »

 

Le cœur de la terre pulse comme l’aimant de l’ombre. Le cœur de la terre pulse comme l’aimant du feu. Le cœur de la terre pulse comme l’aimant d’ombre du feu. Le cœur de la terre pulse comme aimant de l’éclipse. Le cœur de la terre pulse comme l’aimant d’éclipse du feu.

 

 

 

 

 

« La roche se cassa en deux pour connaitre son cri. »

 

Le rocher reste sourd de la bouche. Le rocher reste muet des oreilles et sourd de la bouche.

 

 

 

« La pierre n’entend son cœur battre que dans la pluie. »

 

La pierre entend battre le cœur de son ombre à l’intérieur du sourire de la pluie. La pierre entend battre la main de son cœur à l’intérieur de la pluie. La pierre entend battre la main de son cœur à l’intérieur du puits de superficialité de la pluie. La pierre entend battre la main d’amnésie de son cœur à l’intérieur du puits de superficialité de la pluie.

 

 

 

« Chaque pierre qui tombe dans l’eau donnait à la lumière un bracelet. »

 

Chaque pierre qui tombe à l’intérieur de l’eau du puits donne à l’obscurité un collier de bras.

 

 

 

 

 

« Toute montagne a le fauteuil qu’il lui faut. »

 

Le regard du ciel façonne le fauteuil de la montagne. Le regard de paupières du ciel façonne le fauteuil infaillible de la montagne. Le regard de paupières du ciel façonne le fauteuil de frayeur infaillible de la montagne.

 

 

 

« La montagne fatiguée de monter se reposa sur les hauts plateaux. »

 

Les montagnes entassent la moutarde de la lumière.

 

 

 

Les montagnes jouent de l’harmonica avec les siècles. Les montagnes jouent de l’harmonica avec l’imagination des siècles. Les montagnes jouent de l’harmonica avec le sentiment des siècles, avec le sentiment taciturne des siècles.

 

 

 

 

 

« Si la lumière pavoisait il n’y aurait pas de place pour la vie. »

 

Le tremblement de terre pavoise les ombres. Le tremblement de terre pavoise les ombres à l’intérieur du vide. Le tremblement de terre pavoise les sourires des ombres à l’intérieur des paumes du vide. Le tremblement de terre pavoise les sourires de hurlements des ombres à l’intérieur des paumes d’épouvante du vide.

 

 

 

Le tremblement de terre déshabille la civilisation.

 

 

 

 

 

« Le vent disloqua son poignet en renversant cet accoudoir. »

 

Le vent projette des poignets à l’intérieur des épaules. Le vent projette des poignets de gag à l’intérieur de l’écran des épaules. Le vent projette les poignets de gag de la respiration à l’intérieur de l’écran de crampes des épaules. Le vent projette les poignets de gag des épaules à l’intérieur de l’écran de crampes de la respiration. Le vent projette les poignets d’épaules du gag à l’intérieur de l’écran de crampes de la respiration.

 

 

 

Le vent imagine la certitude. Le vent aveugle son ombre.

 

 

 

Le vent court après la disparition de sa tête.

 

 

 

 

 

« Le nuage ce matin laissa tomber son parapluie. »

 

Le nuage change de parapluie comme de chemise.

 

 

 

Le nuage trouve sa tête à l’intérieur de l’orage. Le nuage trouve sa tête à l’intérieur des gestes de l’orage. Le nuage trouve sa tête à l’intérieur du tonnerre. Le nuage trouve sa tête à l’intérieur de la main du tonnerre.

 

 

 

Le nuage pulse le parachute de la pluie. Le nuage compose le parachute de la pluie. Le nuage exclame tacite le parachute de la pluie. Le nuage chante le parachute de la pluie. Le nuage chante tacite le parachute de la pluie. Le nuage pétrit le parachute de la pluie. Le nuage pétrit tacite le parachute de la pluie.

 

 

 

Le nuage apparait comme le parachute du ciel. Le nuage apparait comme le parachute de buée du ciel.

 

 

 

Le nuage a plusieurs parapluies à son arche. Le nuage apparait comme le parapluie de l’apocalypse. Le nuage apparait comme le parapluie de l’espace. Le nuage apparait comme le parapluie d’apocalypse de l’espace.

 

 

 

 

 

« La pluie perdait tous ses cils à force d’avoir pleuré. »

 

La pluie pleurs des cils de silence. La pluie pleure des cils de presque silence.

 

 

 

« La grêle tombe assise, (…) et l’eau tombe à genoux. »

 

La pluie tombe à genoux sur les épaules de l’espace. Quand il pleut, la pluie tombe à genoux sur les épaules de l’espace.

 

 

 

« Quand le brouillard ouvrit les yeux, il vit que tout le regardait. »

 

Quand le brouillard ouvrit les yeux, il s’étonna tranquillement que chaque chose contemplait sa syncope en dehors de tout, que chaque chose contemplait son évanouissement en deçà de tout.

 

 

 

 

 

« L’eau se baignait nue. »

 

L’eau apparait toujours nue. L’eau apparait toujours nue à l’instant où une chair la touche.

 

 

 

L’eau dénude les sentiments. L’eau dénude les sentiments avec des gants de mains. L’eau dénude les sentiments avec le vide. L‘eau dénude les sentiments avec les gants de mains du vide.

 

 

 

« L’absolu. L’eau nage. »

 

L’eau nage l’absolu. L’eau nage le parachute de l’absolu. L’eau nage la clarté de l’absolu. L’eau nage le parachute de clarté de l’absolu. L’eau nage l’aveuglement de l’absolu. L’eau nage le parachute d’aveuglement de l’absolu. L’eau nage la clarté aveugle de l’absolu. L’eau nage le parachute de clarté aveugle de l’absolu. 

 

 

 

 

 

« L’eau sautillait. Ses propres baisers l’humectaient de joie. »

 

Le ruisseau s’enlace à ses baisers. Le ruisseau s’enlace à la ribambelle de ses baisers. Le ruisseau s’enlace à l’éblouissement de ses baisers. Le ruisseau s’enlace à la ribambelle d’éblouissement de ses baisers.

 

 

 

Le ruisseau joue au toboggan avec le rire de ses larmes.

 

 

 

Le ruisseau ourle la prestidigitation de la fraicheur. Le ruisseau ourle la prestidigitation de pieds de la fraicheur.

 

 

 

La source a des oreilles dans le cou. La source a des oreilles à l’extrémité du cou. La source a des oreilles comme des boucles d’oreilles dans le cou. La source a des oreilles comme des boucles d’oreilles à l’extrémité du cou. La source tintinnabule ses oreilles en pendentif du cou.

 

 

 

« Il n’y a que l’eau pour baiser l’eau sur la bouche. » « Quand le feu lécha le bois, il vit qu’il léchait ses mains. »

 

L’eau embrasse ses fesses sur la bouche. Le feu embrasse sa langue sur les yeux. La terre embrasse sa poitrine sur les joues. L’air embrasse ses bras à l’intérieur du cou.

 

 

 

 

 

« Dans la cascade l’eau laisse tomber son arrosoir puis vient après. »

 

La cascade dédicace des casques de translucidité. La cascade dédicace les casques de translucidité de la syncope.

 

 

 

La cascade fait tomber la robe de ses poumons sur ses chevilles. La cascade fait tomber la robe de sa poitrine sur la clarté de ses chevilles.

 

 

 

La cascade s’éclabousse de désespoir. La cascade s’éclabousse de désespoir clair. La cascade s’éclabousse de désespoir heureux.

 

 

 

La cascade apparait obscène du front et coquette des pieds. La cascade apparait obscène du front et coquette des orteils.

 

 

 

La cataracte offre les bracelets de têtes de la syncope. La cascade accorde les bracelets de têtes de la syncope.

 

 

 

 

 

« L’œil eut un torticolis sur le cou de clarté du jet d’eau ébloui. »

 

Le jet d’eau joue à sauton-mouton avec un torticolis de diamants.

 

 

 

« Le tourbillon c’est l’eau en torticolis. » « L’eau avait tant bu qu’elle devint ivre. C’était le tourbillon. »

 

Le tourbillon embouteille l’ivresse de l’eau. Le tourbillon embouteille le torticolis de l’eau, le torticolis d’ivresse de l’eau. Le tourbillon embouteille l’ébahissement de l’eau, le torticolis d’ébahissement de l’eau. Le tourbillon embouteille l’exubérance de l’eau, le torticolis d’exubérance de l’eau.

 

 

 

Le tourbillon embouteille l’agenouillement de l’eau. Le tourbillon embouteille l’ivresse agenouillée de l’eau. Le tourbillon boitille l’ivresse de l’eau. Le tourbillon boitille l’ivresse agenouillée de l’eau. Le tourbillon éborgne l’eau. Le tourbillon éborgne l’ivresse de l’eau. Le tourbillon éborgne l’ivresse agenouillée de l’eau. Le tourbillon embouteille l’ivresse borgne de l’eau. Le tourbillon éborgne l’ivresse embouteillée de l’eau. Le tourbillon éborgne le ravissement de l’eau.

 

 

 

Le tourbillon bégaie l’œil de l’eau. Le tourbillon bégaie l’ivresse de l’eau. Le tourbillon bégaie l’œil d‘ivresse de l’eau. Le tourbillon bégaie l’œil borgne de l’eau. Le tourbillon bégaie l’ivresse borgne de l’eau. Le tourbillon bégaie l’œil d‘ivresse borgne de l’eau.

 

 

 

 

 

« L’eau dit à la vague « Tu me bois. - Comment le pourrais-je ? reprit la vague je suis ta bouche. »

 

La vague cinématographie la bouche de l’eau. La vague cunilinguise la bouche de l’eau. Le vagin de la vague cunilinguise la bouche de l’eau.

 

 

 

La vague ébauche des baignoires. La vague ébauche des baignoires de larmes.

 

 

 

La vague dénoue l’haleine des genoux. La vague dénoue l’inhalation des genoux. La vague dénoue l’imbroglio des genoux. La vague dénoue le glas des genoux. La vague dénoue le glas d’algues des genoux.

 

 

 

 

 

« L’eau eut peur de se mouiller et devint brouillard. »

 

L’écume s’amuse à mouiller l’eau. L’écume essaie de mouiller l’eau. L’écume essaie d’émousser l’eau. L’écume essaie de mouiller l’eau en l’émoussant. L’écume essaie de mouiller l’eau en l’émoustillant. L’écume essaie d’émousser l‘eau en l’émoustillant. L’écume essaie d’émoustiller l’eau en l’émoussant. L’écume émousse l’émoustillement de l’eau. L’écume essaie de mouiller l’eau en émoussant son émoustillement.

 

 

 

« L’eau a l’écume pour pantalon. »

 

L’eau a l’écume pour sous-vêtements. L’eau a l’écume pour soutien-gorge quand elle s’élève  et pour petite culotte quand elle tombe.

 

 

 

« La mer prenait son bain dans le costume de bain des algues. »

 

Les algues nouent et dénouent la chevelure d’algorithmes des vagues.

 

 

 

« La mer avait ouvert ses cuisses et on sentait l’odeur des algues. »

 

L’eau ouvre les cuisses du vide. L’eau ouvre les cuisses d’alcool du vide. Le feu ouvre le front de la métamorphose. Le feu ouvre le front de poussière de la métamorphose.

 

 

 

 

 

« Pour marcher sur l’eau il faut être soi-même feu. »

 

Le feu marche allongé sur l’eau. Le feu marche allongé à la surface de l’eau. L’eau vole accroupie à la surface du feu.

 

 

 

« Le feu après avoir tout dévoré se regarda épouvanté. Il savait qu’il allait se dévorer et que ce serait sa fin. »

 

Le feu essaie d’inventer un cerveau à force de manger son crâne. Le feu essaie d’inventer un cerveau par le geste de dévorer son crâne.

 

 

 

Le feu apparait comme la respiration artificielle de l’espace. Le feu apparait comme la respiration artificielle de l’espace et le souffle nu du temps.

 

 

 

« Le feu avait pris froid. »

 

Le feu court pour se refroidir.

 

 

 

« La fumée fume son ombre. »

 

La fumée fume le blanc de l’œil de son ombre.

 

 

 

 

 

« La lumière perdit ses yeux. Vint le noir. »

 

La lumière lime la moutarde. La lumière lime la moutarde de l’air. La lumière lime l’ainsi soit-il. La lumière lime la moutarde de l’ainsi soit-il. La lumière lime la moutarde d’air de l’ainsi soit-il.

 

 

 

La lumière vomit des œufs. La lumière vomit les œufs du vide.

 

 

 

« La lumière avait barré la route à la clarté par la réverbération. »

 

La réverbération ôte les bretelles du cerveau.

 

 

 

« La lumière a l’espace pour salle de bain. »

 

La lumière a l’espace à la fois pour salle de bal et pour salle de bain. La lumière a l’espace à la fois pour baignoire et pour discothèque, et même à la fois pour baignoire et pour boite de nuit.

 

 

 

 

 

« Le soleil n’a pas d’ombre. »

 

Le soleil a une ombre à chaque fois qu’il tousse. Le soleil tousse à chaque fois que le vent se lève. Quand le vent soudain se lève, le soleil tousse son ombre.

 

 

 

Le soleil bague son ventre avec ses doigts. Le soleil bague son abdomen avec ses phalanges.

 

 

 

« Où est mon cercueil ? Il était dans le soleil. »

 

A l’instant de l’éclipse, la lune oublie son cercueil à l’intérieur du soleil. A l’instant de l’éclipse, le soleil oublie son berceau à l’intérieur de la lune.

 

 

 

 

 

« Midi. L’ombre faisait au soleil une pupille. »

 

La pupille pépie l’épingle. La pupille pépie la lumière. La pupille pépie l’épingle de la lumière.

 

 

 

La pupille fait passer le trou de la serrure à travers le trou de l’aiguille.

 

 

 

« L’œil est un théâtre d’un seul acteur. »

 

L’œil est le théâtre d’un seul acteur et le regard l’auteur de plusieurs théâtres. L’œil est le théâtre d’un seul acteur et le regard l’architecte de plusieurs théâtres, l’architecte instantané de plusieurs théâtres.

 

 

 

« Les cils sont les bougeoirs du regard. »

 

La pupille tient la bougie de l’ombre. La parole de la pupille tient la bougie de l’ombre. Le tact de la pupille tient la bougie de l’ombre. La politesse de la pupille tient la bougie de l’ombre.

 

 

 

« La rosée est le bijou naturel. »

 

La rosée irise la robe du blanc de l’œil. La rosée irise la pupille du blanc de l’œil. La rosée irise la rétine du blanc de l’œil. La rose irise le cristallin du blanc de l’œil. La rose irise la rétine de cristal du blanc de l’œil. La rosée irise la rétine-cristallin du blanc de l’œil.

 

 

 

« J’ai fait le tour de la terre dit cet homme. -Pauvre homme tu n’as pas avancé d’un millimètre dans ton corps. »

 

Le blanc de l’œil fait le tour du monde de la goutte d’eau.

 

 

 

 

 

« L’œil buta contre le regard. Vint la syncope. »

 

A l’intérieur de la syncope l’œil enlace le regard. A l’intérieur de la syncope l’œil étreint le regard. A l’intérieur de la syncope l’œil embrasse le regard. A l’intérieur de la syncope l’œil embrasse le regard avec la bouche du blanc.

 

 

 

A l’intérieur de la syncope la bouche de l’œil enlace le sexe du regard. A l’intérieur de la syncope la bouche du blanc de l’œil embrase le sexe du regard. A l’intérieur de la syncope la bouche du blanc de l’œil étreint le sexe du regard.

 

 

 

La syncope survient quand le vide du regard touche la respiration du sang. La syncope survient quand le vide du sang touche la respiration du regard. La syncope survient quand la respiration du regard touche le vide du sang. La syncope survient quand  le vide de la respiration touche le regard du sang. La syncope survient quand la respiration du vide touche le regard du sang.

 

 

 

Le crâne de l’iris apparait comme la clef de l’espace. La main de la pupille apparait comme la serrure du temps.

 

 

 

 

 

« Les cils dressés mettent un glaïeul dans l’œil. »  

 

Le cil cite l’instant de l’œil. Le cil cite l’œil de l’instant.

 

 

 

Le cil ressemble à un poil-bijou. Le cil ressemble à un poil ciselé comme un bijou.

 

 

 

Chaque cil possède en secret un sentiment unique. Chaque cil possède le secret d’un sentiment. Chaque cil possède le sentiment d’un secret.

 

 

 

Seul le cil sait comment rayer le diamant. Le silence du cil raye la parole du diamant.

 

 

 

 

 

« La paupière s’était envolée. Le regard planait. »

 

Les paupières planent à la surface du papier. A la surface du papier, le regard rampe et les paupières planent.

 

 

 

 

 

« La bouche était alitée, l’œil veillait. »

 

Quand l’œil parle allongé, la bouche se tait debout. Quand l’œil se tait allongé, la bouche parle debout. Quand l’œil parle debout, la bouche se tait allongée. Quand l’œil se tait debout, la bouche parle allongée.

 

 

 

« L’œil est bouche bée quand la bouche sourit. »

 

L’œil apparait souffle bée quand la bouche sourit. La bouche apparait souffle bée quand l’œil rit. La bouche apparait regard bée quand l’œil rit.

 

 

 

« Elle mangea sa bouche à force de penser ses yeux. »

 

Celui qui pense sa bouche mange ses yeux. Celui qui pense le silence de sa bouche mange la parole de ses yeux. Celui qui pense le silence de sa bouche abolit la parole de ses yeux.

 

 

 

Le bonbon suce le pouce de la clarté. Le bonbon suce le pouce de la bouche. Le bonbon suce le pouce de clarté de la bouche.

 

 

 

La bouche bée déshabille l’ombre. La bouche bée de l’éclair déshabille le sourire de l’ombre.

 

 

 

 

 

« Les deux lèvres entre elles sont en baiser mutuel perpétuel. »

 

Le baiser sait comment cueillir une poire de feu à l’extrémité d‘un jet d’eau. Le baiser sait comment sucer une poire de feu à l’extrémité d’un jet d’eau.

 

 

 

Le baiser joue à la balançoire avec les lèvres. Le baiser joue à la balançoire avec l’haleine des lèvres.

 

 

 

Le baiser joue au toboggan avec la bouche. Le baiser joue au toboggan avec la soif de la bouche. Le baiser joue au toboggan avec les éclairs de la bouche.

 

 

 

Le baiser joue à la balançoire avec les framboises et les abricots. Le baiser joue à la balançoire avec les framboises de la langue et les abricots de la bouche, avec les framboises de la bouche et les abricots de la langue.

 

 

 

 

 

« Le diamant mal taillé pleure des larmes de couleur. »

 

Les dents apparaissent comme les diamants de l’ascèse. Les dents étudient les diamants de la dévoration. Les dents étudient les diamants de dévoration de l’ascèse. Les dents étudient les diamants d’ascèse de la dévoration.

 

 

 

 « Les joues se cherchent une joue dans le sourire. »

 

Les joues cherchent les dents du désespoir parmi le sourire. Les joues cherchent la joue de dents du désespoir parmi le sourire. Les joues cherchent la joue d’incisives du désespoir parmi le sourire.

 

 

 

Les mâchoires composent l’amphithéâtre de la malédiction. Les mâchoires composent l’amphithéâtre de la chance. Les mâchoires composent l’amphithéâtre de la malédiction chanceuse et de la chance maudite.

 

 

 

Le sourire incruste le cache-sexe des mâchoires.

 

 

 

Le sourire apparait comme le cache-sexe du squelette. Le sourire apparait comme le slip du squelette. Le sourire survient comme le slip de clarté du squelette.

 

 

 

Le sourire apparait comme le soutien-gorge du crâne.

 

 

 

Les yeux de la salive patinent sur le torrent du dentifrice.

 

 

 

 

 

Le cou bague l’éclair du sang. Le cou bague le geyser du sang.

 

 

 

Le cou trouve le cœur à l’intérieur du sang. Le caoutchouc du cou trouve le collier du cœur à l’intérieur de la respiration du sang. Le caoutchouc d’extase du cou trouve le collier de certitude du cœur à l’intérieur du crâne de respiration du sang.

 

 

 

« Coupe le cou du vide et cesse la géométrie. »

 

Le zéro coupe le cou du vide. Le zéro coupe le cou du vide avec le style particulier de chaque nombre.

 

 

 

Le cou joue à prendre le zéro par la main. Le cou joue à prendre et perdre le zéro par la main.

 

 

 

La certitude du cou détruit le témoignage du menton.

 

 

 

 

 

Chaque visage apparait comme un désert de gouttes d’eau.

 

 

 

La joie donne un visage à la main. La joie invente le visage de la main.

 

 

 

Les empreintes digitales brodent la pyramide de la disparition. Les empreintes digitales brodent la pyramide de cendres de la disparition. Les empreintes digitales brodent la pyramide de l’approximation. Les empreintes digitales brodent la pyramide de cendres de l’approximation.

 

 

 

« L’homme n’a que deux phalanges dans le pouce. S’il en avait trois, la main serait en retard dans le toucher. »

 

Si le pouce avait trois phalanges, la main serait en retard dans le toucher et malgré tout en avance à l’intérieur du regard, et malgré tout en avance à l’intérieur du regard du crâne.

 

 

 

« Il avait la déplorable manie de marcher comme un arbre: à chaque pas il se déracinait. »

 

La main marche comme la racine du feu. La main marche comme la racine de l’au-revoir. La main marche comme la racine de feu de l’au-revoir, comme la racine d’au-revoir du feu

 

 

 

La paume de la main pavoise les ombres du vide.

 

 

 

La main de l’énigme tient le bougeoir des gencives. La main d’illusion de l’énigme tient le bougeoir de sang des gencives. La main d’illusion de l’énigme tient le bougeoir de givre des gencives.

 

 

 

La paume de la main inhale la planète des hanches.

 

 

 

La main de l’obsession égoutte le miracle des os.

 

 

 

 

 

« Le soir avait perdu ses talons dans les trous. »

 

Le talon marche sur les toits des trous.

 

 

 

Le talon saute par-dessus l’ombre de la terre. Le talon saute par-dessus l’ombre de la terre sans jamais le savoir. Le talon saute par-dessus l’ombre de la terre exclusivement lorsqu’il ne le sait pas.

 

 

 

Le talon touche l’oreille de surdité de la terre. Le talon touche l’oreille de surdité du volcan. Le talon patine sur l’oreille du volcan.

 

 

 

Le talon touche l’oreille de la terre comme le menton de l’air. Le talon touche le menton de la terre comme l’oreille de l’air. Le talon touche simultanément et en alternance l’oreille de la terre et-ou le menton de l’air, le menton de la terre et-ou l’oreille de l’air.

 

 

 

Le talon est le menton du pied. Le talon est le menton d’inversion du pied.

 

 

 

Le talon remonte la pente de l’horizon. Le talon remonte la pente de l’horizon entre corps et esprit.

 

 

 

Le talon entend le tic-tac du sol. Le talon entend le bourdonnement d’horloge de la terre. Le talon entend le bourdonnement d’étincelles de la terre. Le talon entend les horloges d’étincelles de la terre.

 

 

 

 

 

Le menton est le talon du visage. Le menton est le talon létal du visage. Le menton est le talon de léthargie du visage.

 

 

 

Le menton est la boussole de l’imbécile. Le menton est la boussole du on.

 

 

 

Le menton remonte l’horloge de l’horizon. Le menton remonte l’horloge de l’horizon entre corps et esprit.

 

 

 

Le menton est le témoin de n’importe quoi. Le menton est le témoin de tout et n’importe quoi. Le menton est le témoin de n’importe que tout.

 

 

 

Le menton ment comme il témoigne. Le menton ment comme il témoigne de l’étouffement.    Le menton ment comme il témoigne du on-dit, de l’étouffement du on-dit. Le menton ment comme il témoigne du moignon du on-dit, du moignon d’étouffement du on-dit.

 

 

 

Le menton maintient le cap de l’anonymat. Le menton est le timon du timoré. Le menton maintient le cap du on-dit, le cap du non-dit, le cap du on-dit non-dit. Le menton maintient le cap du on-dit timoré, du non-dit timoré, du on-dit non-dit timoré.

 

 

 

 

 

« Une cloche aux sons bleus sonnerait le glas mais appellerait des ailes d’anges. » « La rose est décolletée jusqu’aux reins. »

 

Les reins carillonnent les ailes. Les reins carillonnent la pulsion des ailes. A l’instant de la volupté, les reins carillonnent la naissance des ailes. A l’instant de la volupté, les reins carillonnent la pulsion d’insouciance des ailes. A l’instant de la volupté, les reins carillonnent le glas d’insouciance des ailes.

 

 

 

Les reins marchent jusqu’aux ailes du râle. Les reins marchent jusqu’au glas du râle, jusqu’au glas d’ailes du râle. Les reins s’ébrouent jusqu’au glas d’ailes du râle.

 

 

 

« Les décolletés bas mettent une cuisse à la place du cou. »

 

Les cuisses entrouvrent la robe de l’ombre. Les cuisses entrouvrent la robe de bijoux de l’ombre. Les cuisses entrouvrent la robe de peau de l’ombre. Les cuisses entrouvrent les bijoux de l’ombre. Les cuisses entrouvrent les bijoux de peau de l’ombre. Le sexe entrouvre les bijoux de peau de l’ombre.

 

 

 

 

 

« Les fesses ne se connaissent pas de propriétaire. »

 

Les fesses appartiennent au premier sentiment venu.

 

 

 

Les fesses imaginent la fenêtre des nuages. Les fesses composent la fenêtre des nuages. Les fesses imaginent l’enracinement des nuages. Les fesses imaginent la fenêtre de racines des nuages. Les fesses composent la fenêtre de racines des nuages.

 

 

 

Les fesses apparaissent fiancées au silence du feu. Les fesses apparaissent à chaque instant fiancées au silence du feu.

 

 

 

« Toutes les fesses mentent sous les tissus blancs. »

 

Les fesses parlent toujours avec exactitude quand elles apparaissent abandonnées à l’intérieur du blanc entre les phrases. Les fesses se taisent toujours avec certitude à chaque fois qu’elles apparaissent abandonnées à l’intérieur du blanc entre les phrases.

 

 

 

A l’instant de s’asseoir les fesses fasèyent. A l’instant de s’asseoir les cils des fesses fasèyent.

 

 

 

Les fesses changent de fauteuil comme de nudité.

 

 

 

« La pierre mangeait ses propres fesses à force de rester assise. »

 

L’avalanche mange ses fesses avec ses hanches et ses hanches avec ses fesses. L’avalanche mange le paradis de ses fesses avec l’apocalypse de ses hanches et le paradis de ses hanches avec l’apocalypse de ses fesses.

 

 

 

« La lune pleine fit un enfant à l’eau. »

 

La lune fait un enfant aux fesses de l’eau. La lune fait un enfant aux fesses d’illusion de l’eau. La lune fait un enfant aux fesses d’amnésie de l’eau.

 

 

 

A l’instant de l’éclipse, les fesses de la lune sucent le pouce de la nuit. A l’instant de l’éclipse, les fesses de la lune sucent le pouce du sommeil.

 

 

 

L’instinct du front salue le fauteuil des fesses. La pulsion de pierre du front salue le fauteuil  de fruits des fesses.

 

 

 

L’anarchie chante le peuple des fesses. L’anarchie affirme la civilisation des fesses.

 

 

 

 

 

La démarche multiplie le vide. La démarche partage le vide. La démarche multiplie le partage du vide.

 

 

 

Le boiteux tourbillonne ses pieds. Le boiteux tourbillonne ses pieds avec son ombre. Le boiteux tourbillonne le sexe de ses pieds. Le boiteux tourbillonne le sexe de ses pieds avec le sourire de son ombre.

 

 

 

Le boiteux apparait comme le fiancé de son ombre. Le borgne apparait comme le fiancé de son front. Le manchot apparait comme le fiancé de ses oreilles. Le sourd-muet apparait comme le fiancé de son cou.

 

 

 

L’alcool met des colliers de talons aux hanches. L’alcool met des bracelets de chevilles à la bouche et des colliers de talons aux hanches.

 

 

 

Le coccyx tient à chaque instant en équilibre entre la coccinelle et le cyclone.

 

 

 

Quand la femme court, sa poitrine devient le guignol du lait.

 

 

 

 

 

« Si l’humanité faisait l’amour en commun, cesserait à jamais le sens du rire. »

 

Si l’humanité faisait l’amour en commun, il n’y aurait plus d’autre rire que celui du sens. Si l’humanité faisait l’amour en commun, le sens de la vie serait identique à la vérité du rire. Si l’humanité faisait l’amour en commun, le sens de la vie rirait mais chaque homme et chaque femme serait condamnés à un sérieux infini. En effet ce qui provoque la forme insensée du rire, c’est la particularité sexuelle, c’est le style de la pudeur. L’affirmation d’insensé du rire apparait de connivence avec le sexe comme forme de sensualité particulière, comme forme de préférence sensuelle. Si l’humanité faisait l’amour en commun, le rire ne serait plus une forme de l’intuition, le rire serait désormais une information de la pensée. Et de même si l’humanité riait en commun, le sexe ne serait plus que le sens de la vie, le sens du sérieux de la survie, le sens du sérieux infini de la survie.

 

 

 

Si l’humanité faisait l’amour en commun, la forme insensée du rire serait abolie. En effet la crampe de particularité du sexe affirme le geste de rire de l’espèce humaine sans malgré tout se moquer de la forme humaine.

 

 

 

 

 

« Les amoureux s’écoutent dans leur haleine. »

 

Les amoureux s’écoutent dans le brouhaha de leur haleine. Les amoureux s’écoutent dans le brouhaha du silence. Les amoureux s’écoutent dans le brouhaha d’haleine du silence.

 

 

 

Les amoureux s’écoutent à l’intérieur du chant de leur haleine. Les amoureux s’écoutent à l’intérieur du chant de silence de leur haleine.

 

 

 

« L’amour nous fait voir le regard avant les yeux. »

 

L’amour donne à voir le silence du regard avant la parole des yeux. L’amour donne à voir la nuit du regard avant le jour des yeux. L’amour donne à voir la nuit de silence du regard avant le jour de parole des yeux.

 

 

 

 

 

« Les femmes écoutent avec leur bouche. »

 

Les femmes écoutent avec le regard de leur bouche. Les femmes écoutent avec le regard d’amnésie de leur bouche.

 

 

 

Les femmes écoutent avec le chant de leur bouche. Les femmes écoutent avec le chant de silence de leur bouche. Les femmes écoutent avec la pulpe de leur bouche. Les femmes écoutent avec la pulpe d’absurdité de leur bouche. Les femmes écoutent avec le fruit d’absurdité de leur bouche.

 

 

 

« La femme aime être mangée et l’homme aime être bu. »

 

La femme aime apparaitre mangée par la soif de l’homme. La femme aime apparaitre mangée par le sommeil de l’homme, par la soif de sommeil de l’homme. L’homme aime apparaitre bu par la faim de la femme. L’homme aime apparaitre bu par le sommeil de la femme, par la faim de sommeil de la femme.

 

 

 

« La femme a toujours un cœur de rechange dans son sexe. »

 

La femme a toujours un cœur de rechange à l’intérieur de son sexe et un sexe d’amnésie en excès à l’intérieur de son amour. Pour la femme le sexe apparait comme ce qui parvient à inventer la coïncidence de la multiplicité de ses cœurs et de l’unicité de son amour.

 

 

 

L’homme a toujours un cerveau de rechange à l’intérieur de son sperme. L’homme a toujours un cerveau de secours à l’intérieur de son sperme. Pour l’homme le sperme apparait comme ce qui parvient à inventer la coïncidence de la multiplicité de ses crânes et de l’unicité de son amour.

 

 

 

« Toutes les femmes trompent leurs maris avec leurs robes. »

 

C’est pourquoi les femmes n’apparaissent fidèles qu’à leur nudité même. C’est pourquoi les femmes ne deviennent fidèles qu’à l’instant où elles apparaissent nues. 

 

Et les hommes trompent cependant aussi les femmes avec les robes que les femmes portent. La femme rêve d’apparaitre comme une autre femme avec sa robe et l’homme rêve aussi d’une autre femme avec la robe que sa femme porte. Parfois malgré tout l’autre femme de la robe à laquelle l’homme et la femme rêvent apparait comme une seule et même femme. Parfois malgré tout l’homme et la femme s’accordent à rêver à une seule et même autre femme avec la robe que la femme porte.

 

 

 

« Toute femme est athée de son sexe. »

 

La femme n’a pas foi en son propre sexe. La femme a foi dans le sexe de l’autre. La femme a foi dans le sexe de l’autre avec son cœur. A l’inverse, l’homme croit en son propre sexe. L’homme croit en son propre sexe avec le cœur de l’autre. L’homme croit en son propre sexe avec le cœur de la femme.

 

 

 

« La cuisse est violée. Le sexe est toujours consentant. »

 

Pour la femme ce qui refuse le désir de l’homme, ce n’est pas le sexe, c’est plutôt l’équilibre des cuisses. La femme acquiesce au désir de l’homme avec le sexe et fait obstacle au désir de l’homme avec les cuisses. La femme acquiesce au désir de l’homme avec le sexe et scandalise le désir de l’homme avec l’équilibre de ses cuisses. Ainsi ce qui apparait violé c’est à la fois le sexe de la cuisse et les cuisses du sexe.

 

 

 

Les cuisses du sexe insinuent l’ourlet de l’équilibre. Les cuisses du sexe insinuent l’ourlet de sang de l’équilibre. Les cuisses de silence du sexe insinuent l’ourlet de sang de l’équilibre.

 

 

 

 

 

Le cerveau ferme le sexe de la vérité. Le crâne ouvre les cuisses de la certitude.

 

 

 

Le crâne ourle l’enclume. Le crâne ourle l’éclair. Le crâne ourle l’enclume de l’éclair.

 

 

 

Le crâne accueille l’ourlet de l‘éclair. Le crâne accueille l’ourlet d’enclume de l’éclair. Le crâne exclame l’ourlet d’enclume de l’éclair.

 

 

 

 

 

« Toute femme qui rougit de pudeur ôte sa robe. »

 

Quand la femme rougit de pudeur, la femme ôte sa robe sous sa nudité. Quand la femme rougit de pudeur, la femme ôte la robe de son sang sous la nudité de sa peau. 

 

 

 

Le rouge de la pudeur ôte la robe du sang. Le rouge de la pudeur ôte la robe de peau du sang. Le rouge de la pudeur ôte la robe de nudité du sang.

 

 

 

« Eve porta son sexe sur sa bouche. Vint la pudeur. »

 

Le jour, la pudeur de la femme métaphorise le sexe avec la bouche. La nuit, la pudeur de la femme métaphorise la bouche avec le sexe.

 

 

 

La pudeur pare le carré du sexe avec le zéro de la bouche. La pudeur pare le carré noir du sexe avec le zéro de couleur de la bouche. La pudeur pare le carré de couleur du sexe avec le zéro  noir de la bouche. La pudeur pare le zéro du sexe avec le carré de la bouche. La pudeur pare le zéro noir du sexe avec le carré de couleur de la bouche.

 

 

 

« A chaque fois qu’elle se baissait elle se servait de ses yeux comme soutien-gorge. »

 

A chaque fois qu’elle s’accroupit elle utilise sa bouche comme petite culotte.

 

 

 

La coquetterie utilise la fleur comme microscope. L’obscénité projette le fruit comme télescope. La coquetterie utilise la fleur comme microscope du présent. L’obscénité projette le fruit comme télescope du futur.

 

 

 

 

 

« Il ne connut son odeur que quand elle l’aima. »

 

La chair ne rencontre l’équilibre de clarté de son odeur qu’à l’instant où elle apparait aimée.

 

 

 

« La femme se sentit nue de son linge. Elle sut d’un seul coup qu’elle était aimée. »

 

La femme a la certitude de l’amour quand elle a la sensation de sa nudité comme linge de sang. La femme a la certitude de l’amour quand elle a la sensation du linge de sang de sa nudité.

 

 

 

L’amour dénude la robe du silence. L’amour dénude la robe du sang. L’amour dénude la robe de silence du sang.

 

 

 

 

 

« La bague se croit toujours la raison de vivre du doigt. »

 

La bague met des chaussettes au regard. La bague met des chaussettes de clarté au regard.

 

 

 

« Les petits oiseaux apprennent le solfège avec les couleurs du printemps. »

 

Le bracelet apprend le solfège au poignet.

 

 

 

 

 

La nymphomane fainéantise le diamant.

 

 

 

« Elle était putain de sa robe et pure de cœur. »

 

La putain fume l’œuf comme une cigarette. La putain fume l’œuf comme un cigare. La putain fume l’œuf du vide. La putain fume l’œuf du feu. La putain fume l’œuf de vide du feu. La putain fume l’œuf du désespoir. La putain fume l’œuf de désespoir du feu.

 

 

 

 

 

La jupe sourit à la conversation des pierres.

 

 

 

La jupe jappe des clavecins. La jupe jappe des clavecins de coton. La jupe jappe des pianos de coton.

 

 

 

La jupe jappe l’utopie d’avec. La jupe jappe l’utopie d’ainsi. La jupe jappe l’utopie d’avec ainsi.

 

 

 

« La robe se releva. La cuisse baissa de la taille et fit voir son sexe, c’était l’ourlet. »

 

La jupe insinue le sexe de la cuisse. La jupe insinue l’utopie de la cuisse. La jupe insinue le sexe d’utopie de la cuisse. L’ourlet de la jupe insinue le clitoris de la cuisse, le clitoris d’utopie de la cuisse.

 

 

 

La jupe puise à la source des jambes. La jupe puise à la source des cuisses. La jupe puise le plaisir à la source d’ombre des cuisses.

 

 

 

 

 

Le pantalon palimpseste la pantomime des jambes.

 

 

 

La chaussure parle comme le chapeau des pieds. La chaussure se tait comme le vide-poche de la tête et parle comme le chapeau des pieds.

 

 

 

« Tout chapeau donne une seconde tête. »

 

Tout chapeau propose une seconde chance à la décapitation.

 

 

 

 

 

« L’herbe avance sur les béquilles de l’ombre. »

 

L’herbe marche avec des béquilles à talons-aiguilles.

 

 

 

L’herbe joue à courir sur les béquilles de clarté de l’ombre. L’herbe joue à courir sur les béquilles d’éblouissement de l’ombre.

 

 

 

« Dans les prés où courent les arbres, l‘herbe gagne toujours. »

 

Quand le vent caresse l’herbe, l’herbe joue à courir à la surface de son immobilité.

 

 

 

« Qui déshabillerait la nuit verrait le corps de Dieu. »

 

L’herbe déshabille le sourire des tempes. L’herbe déshabille le sourire d’ascèse des tempes. L’oscillation de l’herbe déshabille le sourire des tempes. L’oscillation de tendresse de l’herbe déshabille le sourire d’ascèse des tempes.

 

 

 

 

 

« La racine cherchait sous terre l’origine de l’arbre. »

 

La racine cherche la réverbération d’ombres de l’arbre à l’intérieur de la terre. La racine trouve sous terre le destin clandestin de l’arbre. La racine trouve sous terre le destin de clandestinité de l’arbre.

 

 

 

La racine se tient la tête à l’intérieur de la main. La racine se tient la tête à l’intérieur de la main et le menton parmi la plante des pieds. La racine tient la tête de l’écorce à l’intérieur de la main et le menton de la terre parmi la plante des pieds.

 

 

 

 

 

« Toutes les feuilles en forme d’oreille tiennent mieux le bijou de la rosée. »

 

Le vert enroule les oreilles de l’ombre. Le vert des feuilles enroule et déroule les oreilles de l’ombre.

 

 

 

« Le vert se larmoyait dans l’herbe. »

 

Le vert fait de la tapisserie avec les sourires de l’espace.

 

 

 

 

 

« Toutes les couleurs sont amies de leurs voisines et amoureuses de leur vis à vis. »

 

Le vase avoisine les fleurs. Dans le vase, les fleurs semblent voisines d’elles-mêmes. Dans le vase, les fleurs semblent à la fois voisines les unes des autres et d’elles-mêmes.

 

 

 

Le bouquet dans le vase avoisine des fleurs mutilées. Le bouquet dans le vase avoisine le supplice des fleurs, le supplice de dignité des fleurs.

 

 

 

 

 

La menthe aimante le jardin. La menthe aimante le tact. La menthe aimant le jardin du tact. La menthe aimante l’émotion. La menthe aimante le jardin de l’émotion. La menthe aimante l’odorat. La menthe aimante le jardin de l’odorat. La menthe aimante le jardin de tact de l’odorat.

 

 

 

« L’œil de la lumière sommeillait entre les cils de la fougère. »

 

Les fougères fermentent des éventails d’haleine. Les fougères effrangent l’ourlet de la forêt.

 

 

 

 

 

« Les cyprès alignés portaient le cercueil de la route. »

 

Le cyprès précise la pensée de l‘espace. Le cyprès précise le secret de l’espace. Le cyprès précise la pensée secrète de l’espace.

 

 

 

Les cyprès épinglent l’atmosphère. Les cyprès épinglent les fastes secrets de l’atmosphère.

 

 

 

 

 

« Le vent ayant perdu sa ceinture arracha la liane. »

 

La liane litanise les alinéas de son oreille. La liane litanise les alinéas de son oreille à l’air libre.

 

 

 

La liane semble enchainée à l’air libre. La liane semble enchainée aux alinéas de l’air libre.  La liane semble enchainée à la nonchalance de l’air libre. La liane semble enchainée aux alinéas de nonchalance de l’air libre.

 

 

 

 

 

Le bourgeon regarde son éborgnement. Le bourgeon regarde son éborgnement à la loupe. Le bourgeon regarde son éborgnement à sève nue. Le bourgeon regarde son éborgnement à sperme nu.

 

 

 

Le printemps minaude de la poitrine. Le printemps expose des yeux à l’extrémité de sa poitrine. Le printemps expose des yeux à l’extrémité de la poitrine du sperme.

 

 

 

 

 

« Le soleil est le pain du ciel. »« Les blés dans le four du soleil cuisaient leur propre pain. »

 

Le champ de blé se baigne à l’intérieur du pain du soleil. Le champ de blé s’allonge à l’intérieur du pain d’ombres du soleil.

 

 

 

 

 

L’œuf bague le labyrinthe.

 

 

 

L’œuf couve l’œil. L’œuf couve le feu. L’œuf couve l’œil du feu. L’œuf couve l’œil cul-de-jatte du feu. L’œuf couve l’œil-tronc du feu.

 

 

 

« L’œuf roula. Ses mains retenaient son ventre. »

 

L’œuf fait des galipettes sur son menton. L’œuf fait des galipettes sur le menton de son œil. L’œuf fait des galipettes sur le menton de son ventre. L’œuf fait des galipettes sur le menton d’œil de son ventre, sur le menton de ventre de son œil.

 

 

 

« L’œuf s’avala pendant qu’il se pondait. »

 

L’œuf gobe le vide. L’œuf gobe le vide quand il pond le soleil. L’œuf gobe le soleil. L’œuf gobe le soleil quand il pond le vide.

 

 

 

 

 

Le savon lustre le cœur du vide.

 

 

 

Le savon s‘évanouit dans l’illusion. Le savon s’évanouit à l’intérieur de l’illusion de son vide. Le savon s’évanouit dans la non-nature. Le savon s’évanouit dans la non-nature du vide.

 

 

 

Le savon suce le pouce de la lune. Le savon suce le pouce du vide.

 

 

 

Le savon dérobe le bain. L’envol du savon dérobe le balcon du bain.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la salle de bain, les jambes jouent au ballon avec les odeurs.

 

 

 

A l’intérieur de la salle de bain, les jambes envoient des baisers. A l’intérieur de la salle de bain, les jambes envoie des baisers à l’odeur de l’espace. A l’intérieur de la salle de bain, les jambes envoie des ballons de baisers à l’odeur de l’espace.

 

 

 

Le carrelage de la salle de bain apparait comme le cadran lunaire du pubis.

 

 

 

 

 

La fenêtre attend comme la pharmacie de la table. La fenêtre photographie la pharmacie de la table. La fenêtre favorise la pharmacie de la table.

 

 

 

La vitre de la fenêtre reconnait son visage à l’intérieur des yeux du vide.

 

 

 

Le balcon baille le regard du mur. Le balcon baille l’oreille de la fenêtre. Le balcon baille le regard du mur comme l’oreille de la fenêtre. Le balcon baille le regard de la fenêtre comme l’oreille du mur.

 

 

 

 

 

 

« Le miroir n’a pas de cœur mais beaucoup d’idées. »

 

Le miroir change d’idées comme de reflets. Le miroir a autant d’idées que d’images reflétées. Le malheur du miroir c’est qu’entre ses idées n’apparait jamais aucun vide. Le miroir reflète continuellement n’importe quoi. Les idées du miroir ne sont rien d’autre que les situations contingentes qui saturent son champ de vision.

 

 

 

Ce sont les miroirs et non les corps qui ont un point de vue. Lorsqu’un homme revendique un point de vue, c’est que son corps s’est changé en miroir.

 

 

 

« Le miroir n’a pas de mémoire. »  

 

Le miroir a une infinité de mémoires. Le miroir a autant de mémoires qu’il reflète d’images. Le miroir a une mémoire différente pour chaque reflet, pour chaque image reflétée. Le miroir  à une infinité de mémoires pour un souvenir exclusif, pour le souvenir exclusif de sa mort.

 

 

 

« Tout miroir est faux parce qu’il répète ce qu’il ne voit pas. »

 

Le miroir est faux du fait même qu’il reproduit à chaque seconde ce qu’il pense. Le miroir est faux du fait qu’il reproduit à chaque seconde ce qu’il pense à travers l’infinité de mémoires  du souvenir exclusif de sa mort.

 

 

 

« Le vide n’a pas de porte de sortie. »

 

Le miroir est la porte de sortie du néant. Le miroir est la sortie de secours du néant.

 

 

 

« Le miroir à force de mentir avoue. »

 

L’aveu n’est que l’envers du mensonge. Avouer c’est énoncer un mensonge à l’envers.

 

 

 

« Tout fou serait guéri si on pouvait le mettre en face de son sosie. »

 

Le malheur c’est que son sosie alors serait fou.

 

 

 

 

 

Les murs se grattent l’oreille au coin de la rue. Les murs se grattent la gorge au coin de la rue. Les murs se grattent l’oreille de la gorge au coin de la rue.

 

 

 

« Les murs marchaient à plat pour ne pas réveiller la rue. »

 

Quand les murs marchent sur les pieds, la rue dort sur les mains. Quand les murs marchent sur les mains, la rue dort sur ses pieds.

 

 

 

« La porte entra par la porte d’entrée et sortit quand l’homme l’eut traversée. »

 

La porte entre par la porte et devient une parole du mur quand l’homme la traverse. La porte entre par la porte et devient une parole secrète du mur à l’instant où l’homme la franchit.

 

 

 

 « La porte est là pour que le mur ne traverse pas tout. »

 

La prestidigitation de la porte sait comment faire apparaitre et disparaitre le cœur du mur.

 

 

 

 

 

« La chambre pleine de meubles ne sut où se placer. »

 

Les meubles composent la forêt secrète de la chambre.

 

 

 

« Le feuillage dans la brise met la forêt en bal masqué. »

 

Les rêves d’infidélité composent le feuillage de la chambre. Les rêves d’infidélité composent le feuillage d’amnésie de la chambre.

 

 

 

 

 

« L’oreiller se tétait le pouce dans le coin des draps. »

 

L’oreiller a le cœur de l’aurore à l’intérieur de la peau. L’oreiller a le râle de l’aurore à l’intérieur de ma peau. L’oreiller a le cœur de râle de l’aurore à l’intérieur de la peau.

 

 

 

L’oreiller ourle la racine du blanc. L’oreiller ourle les racines de l’amnésie. L’oreiller ourle les racines d’amnésie du blanc. L’oreiller ourle les racines du nuage. L’oreiller ourle l’enracinement du nuage. L’oreiller ourle les racines d’amnésie du nuage.

 

 

 

L’oreiller jardine la dérive des continents.

 

 

 

 

 

Le lit a les draps à l’intérieur de la peau. Le lit a le cœur des draps à l‘intérieur de la peau.

 

 

 

Le lit à baldaquin borde le plafond de l’asthme. Le lit à baldaquin allonge la chaise à porteur de l’épuisement.

 

 

 

 

 

« L’éternel pédéraste est le matelas. »

 

Le matelas attend là comme le kleptomane des mappemondes.

 

 

 

Le matelas tamise les météores. Le matelas tamise les météores de l’amnésie. Le matelas tamise son ombre. Le matelas tamise les météores de son ombre. Le matelas tamise les météores d’amnésie de son ombre.

 

 

 

Le matelas tamise les météores du hasard. Le matelas tamise les météores d’amnésie du hasard. Le matelas tamise les météores de hasard de son ombre. Le matelas tamise les météores d’amnésie hasardée de son ombre.

 

 

 

Le matelas tamise la rivière de la terre. Le matelas tamise la myopie de la terre. Le matelas tamise la rivière de myopie de la terre. Le matelas tamise la rivière de rêverie de la terre, la rivière de rêverie myope de la terre. Le matelas tamise la rivière de diamants de la terre, la rivière de diamants myopes de la terre. Le matelas tamise le macadam. Le matelas tamise la rivière du macadam. Le matelas tamise la rivière de myopie du macadam, la rivière de diamants myopes du macadam.

 

 

 

Le matelas apparait parfois comme l’établi du miracle.

 

 

 

 

 

L’armoire range ses émotions à l’intérieur de son ombre. L’armoire range sagement ses émotions à l’intérieur de son ombre. L’armoire range sagement ses émotions à l’intérieur de la somptuosité de son ombre.

 

 

 

L’armoire se tient les hanches avec les pieds et les épaules avec les hanches.

 

 

 

 

 

Le tabouret apparait comme le stéthoscope du tabou. Le tabouret apparait comme le télescope du tabou.

 

 

 

Le tabouret apparait comme le stéthoscope de poussière du tabou. Le tabouret apparait comme le télescope de poussière du tabou.

 

 

 

 

 

« La chaise se croit toujours le principal personnage assis. »

 

La chaise apparait comme le balcon du chat. Le tabouret apparait comme le balcon de l’otarie.

 

 

 

L’haleine du fauteuil cherche l’anus de l’étoile.

 

 

 

 

 

Les radiateurs se tiennent au point d’intersection des balcons, des dentiers et des rideaux.

 

 

 

L’escalier accorde l’haleine du coccyx. L’escalier scande l’haleine du coccyx.

 

 

 

L’escalier offre les fruits de la terreur. L’escalier confie les fruits de la terreur intacte. Les confidences de l’escalier composent une crucifixion de fruits.

 

 

 

 

 

La bibliothèque vole avec des béquilles. La bibliothèque vole avec des béquilles de bégaiement. La bibliothèque vole avec des béquilles de lucidité, avec des béquilles de lucidité bégayée.

 

 

 

 

 

« Le cadenas fermant la porte se vit prisonnier de la porte. »

 

Le cadenas est le cadran solaire du pauvre.

 

 

 

Le cadenas coudoie l’œil de la porte. Le cadenas coudoie le regard de la porte.

 

 

 

« La grille se demande si l’espace la traverse ou s’il la suit. »

 

La grille regarde entre ses doigts. La grille regarde entre les doigts du fer. La grille regarde entre les doigts d’intransigeance du fer.

 

 

 

« La borne se croit toujours l’origine de la route. »

 

La borne est borgne du nez. La borne est borgne soit de l’oreille soit du nez.

 

 

 

La cave couve le compte à rebours des bouteilles. La cave couve la bombe du vin.

 

 

 

 

 

« L’eau a un double ventre, le vase et elle. »

 

La rame embrasse le ventre de l’eau sur les deux joues.

 

 

 

La rame rameute son trouble. La rame rameute son trouble à main reconnue.

 

 

 

 

 

« J’ai tiré une ficelle sur le sol et j’ai vu bouger le sol. »

 

La ficelle effile la filouterie de l’air. La ficelle effile l’œil filou de l’air.

 

 

 

La bobine attend là comme la fiancée de l’imbroglio.

 

 

 

La cible semble enceinte de son iris. La cible semble enceinte de la réverbération de son iris. La cible semble enceinte de la réverbération de son cœur. La cible semble enceinte de l’iris de son cœur. La cible semble enceinte du blanc de l’œil de son cœur. La cible semble enceinte de la réverbération du blanc de l’œil de son cœur.

 

 

 

 

 

Le parapluie tente de capter les sourcils de l’eau. Le parapluie tente de capter les sourcils de ciel de l’eau. Le parapluie tente de capter les sourcils de la pluie.

 

 

 

« La gouttière sanglote. »

 

La gouttière écoute les regrets de l’eau. La gouttière écoute la litanie de regrets de l’eau.

 

 

 

Le récif a un sifflet derrière la tête. Le récif a un sifflet derrière les cheveux. Le récif a une tête à l’extrémité de chaque cheveu.

 

 

 

Le corail est le tricot des cailloux. Le corail tricote les cailloux de l’eau.

 

 

 

 

 

« Le sucre d’orge perdit sa langue à force de la sucer. »

 

Le sucre suce l’encre du cri. Le sucre recoud l’encre du cri.

 

 

 

Le sucre soude la curiosité. Le sucre soude la curiosité du vide. Le sucre soude la curiosité du suicide.

 

 

 

Le sucre recoud le vide. Le sucre coudoie les cymbales du vide. Le sucre recoud l’orchestre du vide. Le sucre recoud l’orchestre du suicide.

 

 

 

L’aurore décorsète le sucre. L’aurore décorsète le sucre à l’extrémité du sel. L’aurore décorsète les ailes du sucre. L’aurore décorsète les ailes du sucre à l’extrémité des râles du sel. L’aurore décorsète le sucre de l’espace. L’aurore décorsète le sucre de l’espace avec le sel du temps. L’aurore décorsète les paroles de sucre de l’espace avec les râles de sel du temps.

 

 

 

Le désespoir du noyau cercueille un collier de couilles. L’épouvante bonhomme du noyau cercueille en secret le collier de couilles du désespoir.

 

 

 

 

 

« Les graines dans la grappe jouent un jeu de golf sans trou. »

 

La grappe de raisin joue au bilboquet avec les dominos. La grappe de raison joue au bilboquet avec les dominos de ses couilles. La grappe de raisin joue à un bilboquet sans trou. La grappe de raisin joue au bilboquet bizarre de la saturation.

 

 

 

La grappe de raisin joue au bilboquet du jus. La grappe de raisin hoquette le bilboquet du regard. La grappe de raisin hoquette le bilboquet de jus du regard, le bilboquet de saturation du regard, le bilboquet de jus saturé du regard. La grappe de raisin hoquette le bilboquet des yeux doux, le bilboquet de jus saturé des yeux doux.

 

 

 

 

 

« L’huile ne laisse si bien glisser que parce qu’elle se freine. »

 

L’huile oint l’élision. L’huile oint l’élision de la lumière.

 

 

 

L’huile élide la méditation de midi. L’huile médite l’élision de midi. L’huile médite l’élision de lumière de midi.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la casserole, le lait a le torticolis. A l’intérieur du lait, le sourire a le torticolis.

 

 

 

A l’intérieur du chaos, l’encre a le torticolis. A l’intérieur de la casserole du chaos, l’encre de la lucidité a le torticolis.

 

 

 

 

 

« L’oiseau frappant contre le miroir crut qu’on l’avait coupé en deux. »

 

L’oiseau coupe le ciel en yeux.

 

 

 

L’imprimerie des papillons épanche parfois le torticolis des champignons.

 

 

 

 

 

« Le plancher faisait les cent pas. Quand on ouvrit la porte il sortit de la chambre. »

 

Le plancher des vaches apparait comme le tapis volant des termites.

 

 

 

La disparition de l’horizon donne soudain à voir le plancher des vaches. La disparition de l’horizon donne soudain à voir le plancher des vaches du miracle.

 

 

 

« L’ombre prit la forme d’une vache et puis elle d’une souris et puis celle d‘une plante et puis celle d’un homme. Je sus dès lors que l’évolution n’existait pas. »

 

La vache aveugle son ombre. Le Bouddha aveugle son ombre. Seul le Bouddha sait comment aveugler son ombre.

 

 

 

Le Bouddha se tient là comme une montgolfière de boue. Le Bouddha bande là comme une montgolfière de boue.

 

 

 

Le puits suce le pouce de son ombre. Le puits suce le pouce de sa poitrine. Le puits suce le pouce d’ombre de sa poitrine. Le puits suce le pouce de son cul. Le puits suce le pouce d’ombre de son cul.

 

 

 

 

 

« La spirale n’a pas d’âge. »

 

La spirale suspend la surprise. La spirale suspend la surprise du cerveau. La spirale suspend la surprise de citron du cerveau.

 

 

 

La spirale esquisse la bague de fiançailles du sperme.

 

 

 

Le désespoir patine parmi les nœuds du soleil. Le désespoir patine parmi les nœuds de non-sens du soleil.

 

 

 

 

 

La toupie oscille comme la pupille de l’équilibre. La toupie oscille comme la boussole des cils. La toupie se tient là comme la clef de l’iris. La toupie se tient là comme la clef des cils. La toupie se tient là comme la boussole de l’iris.

 

 

 

La toupie suce le pouce de son ombre. La toupie suce le pouce de l’utopie. La toupie suce le pouce d’ombre de l’utopie. La toupie suce le pouce de la clarté. La toupie suce le pouce de clarté de l’utopie. La toupie suce le pouce de son éblouissement. La toupie suce le pouce d’éblouissement de l’utopie.

 

 

 

La toupie apparait comme le bonbon de l’équilibre. La toupie apparait comme le bonbon-aimant de l’équilibre. La toupie apparait comme le bonbon à la menthe de l’équilibre. La toupie apparait comme le bonbon-aimant à la menthe de l’équilibre. La toupie apparait comme le bonbon-aimant de l’utopie. La toupie apparait comme le bonbon-aimant à la menthe de l’utopie.

 

 

 

 

 

Le caoutchouc catche avec son propre cœur. Le caoutchouc catche avec ses propres os. Le caoutchouc catche avec le cœur de ses os.

 

 

 

Le cinéma joue à la balançoire avec les corbeaux. Le cinéma joue à la balançoire avec les corbeaux et au toboggan avec les couteaux.

 

 

 

 

 

La fusée a soif d’utopie.

 

 

 

« Quand la bombe voulut mettre l’espace dehors elle explosa. »

 

La bombe prend son bain à l’intérieur du vagin du feu.

 

 

 

Le vide vieillit à l’envers. Le vide vieillit à l’envers du cœur.

 

 

 

 

 

« Don Juan devint mystique pour éviter d’être pédéraste. »

 

Don Juan devint libertin pour éviter de devenir mystique. Don Juan devint libertin de la raison  pour éviter de devenir mystique de l’âme.

 

 

 

« Si les douze apôtres avaient été crucifiés avec Jésus, la religion chrétienne aurait été une philosophie par manque de prêtres. »

 

Si les douze apôtres avaient été crucifiés sur le corps ressuscité du Christ même, la religion chrétienne aurait été une philosophie de scepticisme septique par manque de croyants.

 

 

 

« Les animaux de l’arche étaient les sentiments de Noé. »

 

L’arche de Noé n’a pas été construite par l’homme. L’arche de Noé n’a pas été construite par Dieu. L’arche de Noé a été construite par les sentiments des animaux. L’arche de Noé a été construite par les sentiments de feu des animaux.

 

 

 

« Nul parfum n’est vierge. »

 

Chaque parfum apparait pénétré par la ruine du cosmos. Chaque parfum apparait pénétré par la ruine de feu du cosmos.

 

 

 

« La danseuse s’immobilisa, la salle dansa. »

 

Quand la danseuse s’immobilise, la salle danse à l’intérieur de la brume de la musique. Quand la danseuse s’immobilise, la salle danse à l’intérieur du brouillard de la musique.

 

 

 

 

 

Le corbillard met des bretelles à la route. Le corbillard met des bretelles de retard à la route.

 

 

 

Le corbillard n’a pas de roue de secours. Le cercueil semble cependant parfois la roue de secours du corbillard.

 

 

 

« L’auto n’est consciente d’elle-même qu’en tamponnant. »

 

L’auto n’est consciente d’elle-même qu’à l’instant de l’accident. L’auto n’est consciente d’elle-même qu’à la seconde où elle écrase un homme.

 

 

 

 

 

Le solfège assoiffe les toiles d’araignées. Le solfège assoiffe les toiles d’araignées avec des gouttes de rosée.

 

 

 

« Tous les bruits de métaux ont les sons d’animaux malades. » « Tous les métaux malmenés martyrisés ont des cris de blessés. »  

 

Les métaux émettent des idées de malédiction. Les métaux émettent les doigts d’idées de la malédiction.

 

 

 

« Le bruit se croqua et laissa ses dents dans les touches du piano. »

 

L’orque du silence croque la nageoire de baleine du brouhaha et incruste ainsi ses dents  comme mâchoires de tact de piano.

 

 

 

« Le jaune et la canine de la lumière, le vert est les molaires, le rouge est la dent de devant et bleu est les incisives. »

 

Les incisives citent la nourriture. Les canines connaissent la nourriture. Les molaires impriment la nourriture.

 

 

 

L’appétit ôte le chapeau de l’estomac. L’appétit ôte le chapeau de l’estomac pour saluer le hasard de la nourriture.

 

 

 

 

 

« A tout croisement de routes il y a un retard de lumière. »

 

A tout croisement de clartés, il y a l’anticipation d’un chemin.

 

 

 

« Aux carrefours, l’espace se personnifie. A tous les ronds-points il y a une diminution de conscience de l’homme.

 

Aux carrefours, l’espace s’impersonnifie. Aux carrefours l’espace se change en impersonnage. Aux carrefours, l’espace se change en impersonnage de la conscience.

 

 

 

Aux carrefours, l’air se tient assis dans un fauteuil de rêves.

 

 

 

 

 

Le labyrinthe a une bombe à chaque doigt.

 

 

 

A l’intérieur du labyrinthe chaque ombre a un âge, une taille et un nom.

 

 

 

Le labyrinthe laboure les murs. Le labyrinthe laboure les murs  avec les bagues du comme si comme ça. Le labyrinthe laboure les murs avec les bagues de l’ombre, avec les bagues d’ombre du comme si comme ça. Le labyrinthe laboure les murs de l’ainsi-maintenant.

 

 

 

 

 

« Le silence se bouchait l’oreille, tombait la bombe atomique. »

 

Quand le silence ferme l’oreille apparait l’ouverture de la bouche. Quand le silence ferme la bouche apparait l’ouverture de l’oreille.

 

 

 

« L’air écoute, si l’air parlait, tu n’entendrais rien. »

 

L’air écoute la disparition de la parole. La parole écoute la disparition de l’air. L’air écoute l’évanouissement de la parole. La parole écoute l’évanouissement de l’air. L’air écoute l’évanouissement de la parole dans la nature. La parole écoute l’évanouissement de l’air dans l’artifice. La parole écoute l’évanouissement de l’air à l’intérieur de l’artifice de la parure, comme artifice de la parure.

 

 

 

Le bégaiement bague le labyrinthe de la langue.

 

 

 

 

 

« L’enfer. Notre refus de nous exprimer. »

 

L’enfer c’est de choisir de signifier son identité, de révéler à chaque seconde le sens de sa vie sans jamais donner une forme au monde. Le paradis apparait à l’inverse par le geste de donner une forme au monde. Le paradis apparait par le geste de donner une forme au monde par l’extase de son existence, par l’extase insensée de son existence.

 

 

 

Il n’y a de vérité que parmi les hommes. Il n’y a de vérité qu’entre les hommes. Ce qui apparait entre la chair et le monde, entre la chair et les choses, entre la chair et les animaux, les minéraux et les végétaux n’est pas une vérité, le sens d’une vérité, c’est plutôt la forme d’une certitude, la forme insensée d’une certitude.

 

 

 

Celui qui écrit ne désire pas la vérité. Celui qui écrit essaie plutôt d’affirmer une certitude. Celui qui écrit essaie d’affirmer une forme de certitude, une forme de certitude à l’intérieur du monde, une forme de certitude du monde.

 

 

 

Celui qui écrit apparait seul au monde. Celui qui écrit apparait seul au monde comme il apparait monde à seul. Celui qui écrit affirme à la fois le geste de destiner la solitude au monde comme de destiner le monde à la solitude.

 

 

 

Celui qui écrit apparait au lieu de coïncidence de la solitude du monde et du feu de la conversation. Celui qui écrit apparait au lieu de coïncidence de la couleur de solitude du monde et du feu de conversation du silence. Celui qui écrit apparait comme le lieu de coïncidence du feu de conversation du silence et de la couleur de solitude du monde.

 

 

 

« Le poète véritable. Il avait les mots dans le dos et le verbe devant lui. »

 

Celui qui écrit porte l’intégralité du langage en équilibre au sommet de sa tête. Celui qui écrit apparait comme l’atlas acrobate du langage. Celui qui écrit porte l’intégralité du langage en équilibre au sommet de sa tête et il essaie de marcher ainsi avec joie face au vent immense du silence.

 

 

 

 

 

« Le vide n’a pas de porte de sortie. »

 

Les pensées restent en suspens comme les portes de sortie du vide. Les émotions apparaissent comme les portes d’entrée de la chute.

 

 

 

Le bonheur ourle la réverbération des muscles. Le bonheur cueille des ombres de couleur à l’intérieur de la réverbération des muscles.

 

 

 

« Le premier regard fut un rendez-vous. »

 

Le premier regard apparait comme le rendez-vous d’illusion des yeux. Le premier regard  apparait comme le rendez-vous d’amnésie des yeux. Le premier regard apparait comme le rendez-vous d’illusion amnésique des yeux.

 

 

 

Le rendez-vous révèle le dentifrice du destin. Le rendez-vous invente le dentifrice du destin. Le feu de la conversation improvise le dentifrice du silence.

 

 

 

 

 

Le sang vole avec les béquilles de ses blessures.

 

 

 

« L’aveugle regarda ensuite ses propres mains d’aveugle et il vit que ses mains étaient de lumière. »

 

L’aveugle siamoise la nuit. L’aveugle siamoise la nuit avec ses mains. L’aveugle siamoise la nuit à l’extrémité de ses mains. L’aveugle siamoise la nuit à l’extrémité de la respiration de ses mains. L’aveugle siamoise la nuit à l’extrémité de la respiration d’ascèse de ses mains.

 

 

 

 

 

« Le blanc est la manière des couleurs de faire voir leurs émotions. »

 

Le blanc évoque l’émotion des couleurs. Le blanc évoque l’émotion des couleurs comme silence de l’espace. Le blanc évoque l’émotion des couleurs comme geste de silence de l’espace, comme posture de silence de l’espace.

 

 

 

« Le blanc est le masseur universel. »

 

Le blanc masse les émotions. Le blanc masse les émotions de la couleur.

 

 

 

« Toutes les couleurs perdent le souffle dans le blanc. »

 

Les couleurs trouvent la perte de leur souffle à l‘intérieur du blanc. Les couleurs trouvent la disparition de leur souffle à l’intérieur du blanc. Les couleurs trouvent le miracle de disparition de leur souffle à l’intérieur du blanc.

 

 

 

« Les couleurs ne rient seulement que sous la pluie. »

 

Les couleurs sourient uniquement à l’intérieur du brouillard.

 

 

 

Les couleurs mangent à l’intérieur du lit du noir. Les couleurs boivent à la table du gris et mangent à l’intérieur du lit du noir.

 

 

 

 

 

« Le bleu se fait petit pour être mieux vu. »

 

Le bleu survient immense afin d’apparaitre touché. Le bleu survient immense afin d’apparaitre touché avec précision.

 

 

 

« Le bleu a toujours une idée derrière la tête. »

 

La tête a toujours l’image d’une disparition devant le bleu. La tête a toujours l’image de la disparition d’une idée devant le bleu.

 

 

 

 

 

« Les couleurs ne sont jamais vieilles. Les formes les vieillissent. »

 

Les formes dessinent l’âge des couleurs. Les formes dessinent l’âge d’immortalité des couleurs.

 

 

 

« Le peintre cuisinait ses teintes puis les mangeait. Il fallait les manger d’abord. »

 

Le peintre mange la couleur. Le peintre mange la crudité de la couleur. Le peintre mange le hors d’œuvre de crudité de la couleur. Le peintre mange le hors d’œuvre de la couleur avec la petite cuillère de son pinceau. Le peintre mange le hors d’œuvre de crudité de la couleur avec la petite cuillère de poils de son pinceau.

 

 

 

« Le mystique, celui qui veut lire le livre de la lumière sans tourner les pages des couleurs. »

 

Le mystique écrit le livre des couleurs par le geste de tourner les pages de la lumière.

 

 

 

 

 

« Le plus court chemin de nous-mêmes à nous-mêmes c’est l’univers. »

 

Le seul chemin de la chair à l’âme c’est le monde. Le seul chemin de la chair à l’âme c’est la présence du monde, la présence immédiate du monde.

 

 

 

« Il pensait à plat pour augmenter le poids de ses idées. »

 

Imaginer debout. Imaginer debout afin d’intensifier la gravitation de ses sensations. Imaginer debout afin d’intensifier la gravitation de sommeil de ses sensations.

 

 

 

Le silence de la nuit prend et jette la forme d’un homme, puis la forme d’un animal, puis la forme d’une plante. Ainsi apparait le sentiment de pudeur du destin.

 

 

 

Le monde tombe à l’intérieur de son destin. Le monde tombe à l’intérieur de la démesure de son destin. Le monde tombe à l’intérieur de l’immobilité de son destin. Le monde tombe à l’intérieur de la démesure d’immobilité de son destin.