Géricault, Centaure de l’Hémorragie

 

 

 

Les chevaux de Géricault apparaissent comme des chevaux debout. Les chevaux de Géricault surgissent debout avec plus d’intensité encore que les hommes. En effet les hommes tiennent debout par dignité à savoir par le geste d’esquiver l’odeur de la mort, par le geste d’esquiver l’odeur de la pourriture. A l’inverse les chevaux de Géricault apparaissent catapulsés debout par l’extase de la terreur. Les chevaux de Géricault surgissent debout par l’érection de la terreur. Les chevaux de Géricault surgissent debout par l’érection de l’immortalité, par l’érection de terreur de l’immortalité.

 

 

Pour Géricault un homme à cheval, c’est un cheval anthropomorphe, un cheval anthropomorphe assis sur un cheval inachevé. Pour Géricault un homme à cheval apparait comme un accouplement de chevaux.  

 

 

Géricault ne peint ni des hommes ni des chevaux. Géricault peint des Centaures. Géricault peint les Centaures du paradis. Géricault peint les centaures de terreur du paradis. Géricault peint le coït de centaures du paradis. Géricault peint le coït de terreur du paradis, le coït des Centaures de terreur du paradis.

 

 

 

Pour Géricault le cheval apparait comme la musculature de fumée du feu. Pour Géricault, le cheval apparait comme la musculature de vivacité du feu, la musculature de fumée vivace du feu. Pour Géricault le cheval apparait comme la musculature de fumée de la terreur du feu, comme la musculature de fumée vivace de la terreur du feu, comme la musculature de fumée vivace de la terreur chantée du feu.

 

 

Géricault peint les chevaux comme des arbres d’éclairs. Géricault peint les chevaux comme si des arbres d’éclairs poussaient à l’intérieur de leurs flancs, comme si des arbres d’éclairs poussaient à l’intérieur de leurs muscles, de leur os et de leur sang.

 

 

 

Géricault donne à voir la marche de cathédrale gothique du cheval, sa déambulation quasi ogivale.

 

 

Géricault révèle le ronronnement du cheval. Géricault révèle le ronronnement de tonnerre du cheval.

 

 

Géricault donne à voir le cheval comme un inachèvement qui bande, comme inachèvement qui bande d’extase.

 

 

 

Quand Géricault peint un cheval, c’est l’intégralité du monde qui devient un cheval, c’est l’intégralité du monde qui apparait comme un cheval. Quand Géricault peint un cheval, la matière du monde devient une cavalcade de couleurs. Quand Géricault peint un cheval, le monde devient la cataracte d’équivalence des couleurs.

 

 

Géricault ne peint jamais un homme à cheval à l’intérieur d’un paysage, à l’intérieur de l’espace. Géricault peint plutôt le cheval même de l’espace, le cheval même du cosmos.  Géricault ne donne pas un royaume pour un cheval. Géricault donne le cosmos avec le cheval.

 

 

Géricault peint comme il chevauche l’espace. Géricault peint comme il chevauche la matière de l’espace. Géricault peint comme il chevauche le cosmos. Géricault peint comme il chevauche la matière du cosmos. C’est comme si pour Géricault la matière de l’espace, la matière du monde, la matière d’espace du monde apparaissait chevauchée par la peinture. C’est comme si pour Géricault la matière d’espace du monde apparaissait chevauchée par la crampe de tonnerre de la peinture, par le spasme de tonnerre de la peinture.

 

 

La peinture de Géricault métamorphose le monde en cheval. La peinture de Géricault métamorphose le monde en cheval d’hémorragie. La peinture de Géricault métamorphose le monde en cheval de sperme, en cheval de sperme-sang, en cheval d’hémorragie du sperme. En effet pour Géricault le cheval incarne l’hémorragie du sperme. Pour Géricault, le cheval incarne l’hémorragie d’inachevé du sperme.

 

 

Pour Géricault le cosmos apparait comme un cheval. Pour Géricault le cheval ne surgit pas à l’intérieur de l’espace. Pour Géricault c’est plutôt l’espace qui apparait à l’intérieur du cheval, c’est l’espace qui apparait à l’intérieur du cheval du monde. Pour Géricault l’espace apparait parfois comme les hanches du cheval du monde, parfois comme les flancs du cheval du monde, parfois comme la croupe du cheval du monde. Pour Géricault l’espace apparait comme un fragment du cheval-cosmos, un fragment de métamorphose du cheval-cosmos. Pour Géricault l‘espace apparait comme un fragment de la chair du cheval-cosmos qui se métamorphose à chaque instant. Pour Géricault le cheval-cosmos se métamorphose à chaque instant en de multiples postures d‘enthousiasme, en de multiples postures d’extase, en de multiples postures d’enthousiasme voluptueux, en de multiples postures d’extase voluptueuse.

 

 

Pour Géricault le cosmos n’est pas en expansion, le cosmos ne s’agrandit pas, malgré tout le cosmos court, le cosmos cavale, le cosmos court et s’épanche, le cosmos cavale et s’épanche. Pour Géricault le cosmos court son épanchement, le cosmos court l’inachèvement de son épanchement, le cosmos court le panache de son épanchement, le panache d’inachèvement de son épanchement.

 

 

Pour Géricault le cosmos surgit comme un cheval qui court plus vite que son apparition  même. Ainsi pour Géricault le cosmos n’est pas révélé par la vitesse de la lumière. Pour Géricault le cheval du cosmos court plus vite de la lumière. Ainsi c’est la course du cheval du cosmos qui montre les formes de la lumière, qui montre les figures de la lumière. Ainsi c’est le cheval-cosmos de la couleur, c’est la course du cheval-cosmos de la couleur qui montre les figures de la lumière, les figures d’intensité de la lumière.

 

 

 

Géricault ne peint pas seulement la courbure de l’espace. Géricault peint surtout la cambrure de l’espace. A l’intérieur de la peinture de Géricault l’espace apparait comme une croupe cambrée, comme une croupe lascive, comme une croupe cambrée lascive qui tourne sur elle-même, qui tourbillonne sur elle-même.

 

 

Pour Géricault, le cheval apparait comme un atlas paradoxal du monde. Pour Géricault le cheval apparait comme l’atlas paradoxal qui à l’instant où il surgit debout donne à sentir la chute souveraine du monde.

 

 

La peinture de Géricault donne à sentir la chute de cheval du cosmos. La peinture de Géricault donne à sentir la magnifique chute de cheval du cosmos. La peinture de Géricault donne à sentir la souveraine chute de cheval du cosmos. La peinture de Géricault donne à sentir la sublime chute de cheval du cosmos.

 

 

 

Géricault sait que l’apocalypse c’est le cheval même. Géricault donne à sentit l’apocalypse du cheval. Géricault donne à sentir la chair d’apocalypse du cheval.

 

 

Pour Géricault, le cheval apparait comme la présence de l’inachevé, la présence d’inachevé de l’apocalypse.

 

 

Pour Géricault, l’homme apparait comme la plus désespérée et la plus démente de créatures imaginées par le cheval de l‘apocalypse.

 

 

Pour Géricault, le monde apparait comme le destin inachevé du cheval. Pour Géricault le végétal galope et la terre apparait d’abord surtout comme le tremblement de terre quand le cheval surgit, quand l’apocalypse du cheval surgit, quand la chair d’apocalypse du cheval surgit.

 

 

Pour Géricault, le cheval apparait comme l’atlas de l’apocalypse. Ainsi pour Géricault le cheval ne porte pas seulement le monde sur ses épaules, le cheval transporte la catastrophe du monde sur sa croupe. Pour Géricault le cheval parabolise l’apocalypse du monde sur sa croupe, sur le tonnerre de sa croupe, sur le tonnerre de sang de sa croupe.

 

 

Géricault chevauche l’apocalypse. Géricault chevauche l’hémorragie de l’apocalypse. Géricault chevauche l’hémorragie d’extase de l’apocalypse. Géricault chevauche la coagulation de l’apocalypse. Géricault chevauche la coagulation d’extase de l’apocalypse. 

 

 

Géricault chevauche l’hémorragie d’épouvante de l’apocalypse, l’hémorragie d’épouvante extatique de l’apocalypse. Géricault chevauche la coagulation d’épouvante de l’apocalypse, la coagulation d’épouvante extatique de l’apocalypse.

 

 

Géricault sait que la couleur a plus d’une apocalypse à l’intérieur de son arche, à l’intérieur de l’arche de son déluge. Géricault sait que la couleur a plus d’une apocalypse à l‘intérieur de l’arche de déluge du sang.

 

 

La peinture de Géricault apparait comme une arche-Centaure. La peinture de Géricault apparait comme l’arche du déluge, comme l’arche-Centaure du déluge. La peinture de Géricault apparait comme l’arche du déluge sagittaire.

 

 

Pour Géricault le cheval apparait comme la posture de déluge de la terre. Pour Géricault le cheval apparait comme la posture du déluge de feu de la terre. Pour Géricault le cheval apparait comme la posture du déluge de feu de la terreur de la terre, de l’enthousiasme de la terre, de la terreur enthousiaste de la terre.

 

 

Il y a comme un chant de sirènes des chevaux à l’intérieur de la peinture de Géricault. Géricault forge l’orgie du déluge. Géricault forge l’orgie d’hémorragie du déluge.

 

 

Géricault donne à sentir le cheval comme arche de feu du déluge. Géricault donne à sentir le cheval comme arche d’hémorragie du feu.

 

 

Géricault donne à sentir le cheval comme arche des noyés, comme arche des noyés du tonnerre, comme arche de noyés du feu.

 

 

 

Pour Géricault, le cheval dévore le tohu-bohu. Pour Géricault la course du cheval dévore le tohu-bohu. Pour Géricault le cheval dévore le tohu-bohu avec son cul. Le cheval dévore le tohu-bohu avec sa croupe, avec la crampe de sa croupe, avec la crampe de tonnerre de sa croupe, avec la crampe d’enthousiasme de sa croupe, avec la crampe de tonnerre enthousiaste de sa croupe.

 

 

Géricault peint la gloutonnerie de l’élan anal. Géricault peint la gloutonnerie de l’élan du cul.  Géricault peint la gloutonnerie d’apparaitre à califourchon sur le tonnerre de son cul, d’apparaitre à califourchon sur la crampe de tonnerre de son cul.

 

 

Géricault peint l’exaltation d’apparaitre à califourchon sur la crampe de tonnerre de son cul. Géricault peint l’exaltation magnanime d’apparaitre à califourchon sur la crampe de tonnerre de son cul.

 

 

Géricault peint la gourmandise d’enthousiasme de la croupe. Géricault donne à sentir la gourmandise de râles de cul, la gourmandise de râles enthousiastes du cul. Géricault peint la gourmandise musculaire de la catapulsion, Géricault peint la gourmandise musculaire de la cataplusion accroupie, la gourmandise d’enthousiasme musculaire de la catapulsion accroupie.

 

 

 

Géricault donne à sentir le volcan de sourcils de la croupe du cheval. Géricault donne à sentir le volcan de sourcils de la croupe du cheval par la main d’agonie du regard, par la main de pourriture du regard, par la main de pourriture musclée du regard. Géricault donne à sentir le volcan de sourcils de la croupe du cheval par la musculature d’agonie du regard, par la musculature de pourriture du regard.

 

 

Géricault donne à sentir la pulsion de l’érection accroupie. Géricault donne à sentir le geyser de pourriture de l’érection accroupie, le geyser de pourriture de la pulsion de l’érection accroupie, le geyser de pourriture de la pulsion de l’érection sagittaire accroupie. Géricault donne à sentir le geyser de pourriture de la pulsion sagittaire accroupie debout, le geyser de pourriture de l’érection sagittaire accroupie debout.

 

 

 

Géricault peint les battements de cœur du cul. Géricault peint les battements de cœur de l’orage. Géricault peint les battements de cœur de l’orage du cul, les battements de cœur du cul de l’orage.

 

 

Géricault peint les battements de cœur de l’orgie. Géricault peint l’orgie cardiaque du chaos. Géricault peint l’orgie de ruades cardiaques du chaos. Géricault peint l’orgie d’hémorragie du chaos, l’orgie d’hémorragie cardiaque du chaos.

 

 

Géricault peint la giration cardiaque du déluge. Géricault peint la giration cardiaque du feu, la giration cardiaque du déluge du feu. Géricault peint la giration d’ombres cardiaques du déluge, la giration d’ombres cardiaques du déluge du feu. 

 

 

 

 

Pour Géricault la figure humaine apparait comme le chevalet du cheval. Pour Géricault la forme humaine apparait comme le chevalet servant de la forme du cheval.

 

 

 

Géricault n’est pas un peintre de chevalet, de chevalet servant. Géricault apparait plutôt  comme un peintre de cheval souverain. Géricault ne pose pas le motif du monde sur un chevalet, Géricault préfère poser la chute du monde sur un cheval souverain.

 

 

 

Pour Géricault le cheval apparait comme le lieu de coïncidence de la peinture pariétale et de la peinture de chevalet, comme le lieu de coïncidence de la peinture pariétale et de la peinture sur toile. Pour Géricault le cheval apparait comme une extraordinaire grotte de toile, une miraculeuse caverne de tissu. Géricault peint ainsi de fresques textiles. Géricault peint des fresques textile à califourchon sur l’arche du cheval.

 

 

 

La peinture de Géricault donne à sentir l’arche de peau du cheval, l’arche de vivacité du cheval, l’arche de peau vivace du cheval.

 

 

 

Géricault apparait comme un peintre de la préhistoire paradoxal. Géricault inverse la  peinture de la préhistoire. Géricault ne projette pas des figures animales sur les parois des grottes. Géricault figure plutôt des grottes préhistoriques sur la peau des chevaux. Géricault projette des figures de grottes sur les flancs des chevaux, sur les parois de peau des chevaux.

 

 

 

 

 

Peindre pour Géricault c’est devenir le maréchal ferrant du Centaure, c’est devenir le maréchal errant du Centaure, le maréchal ferrant errant du Centaure. Peindre pour Géricault c’est devenir le grand maréchal de France ferrant errant du Centaure, le grand maréchal de France ferrant errant du Centaure somptueusement recouvert par la farine pharamineuse de l’espace.

 

 

 

Peindre pour Géricault c’est ferrer les ailes du Centaure. Peindre pour Géricault c’est ferrer les ailes du Centaure avec la farine de l’espace, avec la farine pharamineuse de l’espace.

 

 

 

Peindre pour Géricault c’est caresser au fer rouge les ailes du Centaure. Peindre pour Géricault c’est caresser au fer rouge les ailes d’agonie du Centaure, les ailes de pourriture du Centaure, les ailes d’épouvante du Centaure, les ailes d’agonie épouvantée du Centaure, les ailes de pourriture épouvantée du Centaure. 

 

 

 

 

Géricault peint superbement les yeux des chevaux et peint aussi surtout les chevaux des yeux. Géricault peint la pulsion du regard, la pulsion musculaire du regard. Géricault peint la ruade de cheval du regard. Géricault peint le cheval qui se cabre de terreur à l’intérieur du regard.  Ainsi à l’intérieur du regard des fous de Géricault il y a des masses de chevaux, des troupeaux de chevaux qui hurlent de douleur. Et à l’inverse aussi à l’intérieur des regards de chevaux de Géricault il y a des masses de figures humaines, des masses de figures humaines antérieures à l’homme et qui hurlent de terreur. Dans le regard des chevaux de Géricault il y a des masses de formes humaines, des masses de figures humaines qui hurlent la douleur impeccable d’apparaitre antérieures à l’homme. A l’intérieur des regards des chevaux de Géricault, il y a des tas de figures humaines antérieures à l’homme, il y a des Golgotha d’Adam, des Golgotha d’Adam et Eve, des Golgotha  d’Adam et Eve entassés, des Golgotha  de coïts d’Adam et Eve, des Golgotha de coïts d’Adam et Eve entassés.

 

 

 

Géricault peint la croupe du regard. Géricault peint la croupe musculaire du regard. Géricault peint la croupe de terreur du regard, la croupe d’orgiaque terreur du regard.

 

 

 

Géricault peint les regards rués par la terreur, les regards révulsés par la terreur, les regards rués comme révulsés par l’extase de la terreur.

 

 

 

Géricault peint la musculature de terreur du regard. Géricault donne à sentir le geyser de muscles du regard comme le geyser de regards des muscles.

 

 

 

Les yeux des chevaux de Géricault n’apparaissent pas seulement révulsés. Les yeux des chevaux de Géricault apparaissent survulsés, survulsés par l’hémorragie de la brusquerie, survulsés par l’hémorragie de muscles de la brusquerie, survulsés par l’hémorragie de muscles de l’obscur, par l’hémorragie de muscles de l’obscur brusque. Les yeux des chevaux de Géricault apparaissent survulsés par l’hémorragie de muscle de la terreur, par l’hémorragie de muscles de la terreur brusque, par l’hémorragie de muscles de la terreur obscure brusque.

 

 

 

Géricault peint la brusquerie de la joie. Géricault peint la giratoire brusquerie du calme.  Géricault peint la giratoire brusquerie du plaisir, la giratoire brusquerie du plaisir calme.

 

 

 

Géricault apparait comme le peinture de la joie de la terreur, comme le peintre de la jubilation de la terreur. Géricault apparait comme le peintre de l’exultation même du cauchemar. 

 

 

 

 

Les chairs allongées de Géricault ne sont jamais avachies. Les chairs allongées de Géricault apparaissent plutôt achevalies.

 

 

 

Géricault montre le brusque inachèvement de la chair, le brusque inachèvement achevali de la chair. Géricault montre le giratoire inachèvement de la chair, le giratoire et brusque inachèvement achevali de la chair. 

 

 

 

Géricault donne à sentir la génitalité du bond, la génitalité d’ombre du bond. Géricault peint la génitalité du chaos, la génitalité d’ombre du chaos. Géricault peint les orgues génitaux du chaos, les orgues génitaux de l’anarchie.

 

 

 

Géricault ne peint pas seulement le chaos. Géricault peint surtout la révulsion giratoire du chaos.

 

 

 

Géricault donne à sentir le chaos des coïncidences. Géricault donne à sentir l’anarchie de coïncidences du besoin d’apparaitre. Géricault donne à sentir l’anarchie de coïncidences du besoin d’apparaitre au monde, du besoin d’apparaitre à l’intérieur du déluge de feu du monde.

 

 

 

Géricault forge des sursauts. Géricault forge les sursauts de la lumière. Géricault forge les sursauts de la lumière sous l’emprise des couleurs. Géricault forge les sursauts de la lumière par l’emprise des couleurs.

 

 

 

Exubérance d’envol de Géricault. Giration d’envol de Géricault, Croupe de jubilation de Géricault, croupe d’envol jubilatoire de Géricault.

 

 

 

Géricault torche le cosmos. Géricault torche la jubilation du cosmos. Géricault torche la terreur du cosmos, la jubilation de terreur du cosmos. 

 

 

 

 

La touche de Géricault apparait à la fois comme un éventail et comme un volcan. La touche de Géricault apparait comme l’éventail d’un volcan qui se courbe et se cabre.

 

 

 

La touche de Géricault surgit à califourchon sur l’orgie de l’équarrissage. La touche de Géricault surgit à califourchon sur l’équarrissage de l’orgie, sur l’équarrissage de coïncidences de l’orgie.

 

 

 

La palette de Géricault apparait comme le cœur du cyclone, comme le cœur de tact du cyclone. La palette de Géricault apparait comme le pal du cataclysme, comme le pal d’élan du cataclysme. 

 

 

 

 

Géricault peint avec le pouce des sourcils. Géricault peint avec le pouce des arcades sourcilières. Géricault peint avec le pouce d’exclamation des sourcils. Géricault peint avec le pouce d’exclamation giratoire des sourcils.

 

 

 

Géricault peint avec le pouce d’explosion des sourcils, avec le pouce d’explosion giratoire des sourcils. Géricault peint avec le pouce d’implosion des sourcils, avec le pouce d‘implosion giratoire des sourcils.

 

 

 

Géricault peint avec l’accouplement du pouce et des sourcils, avec l’accouplement giratoire du pouce et des sourcils.

 

 

 

Géricault peint avec le pouce de sourcils du cyclone. Géricault peint avec la paume de sourcils du cyclone.

 

 

 

Géricault excite l’exactitude du gouffre. Géricault excite l’exactitude du gouffre avec le pouce des sourcils. Géricault excite l’hémorragie d’exactitude du gouffre. Géricault excite l’hémorragie d’exactitude du gouffre avec le pouce d’éruption des sourcils, avec le pouce d’éruption giratoire des sourcils.

 

 

 

Géricault excite le tourbillon d’exactitude du gouffre. Géricault excite le tourbillon d’exactitude du gouffre avec le pouce d’éruption des sourcils. Géricault excite le tourbillon d’hémorragie du gouffre. Géricault excite le tourbillon d’hémorragie du gouffre avec le pouce d’exclamation des sourcils.

 

 

 

Géricault caracole la giration. Géricault palpe la giration de l’ouragan. Géricault caracole la giration de l’ouragan. Géricault palpe la giration de l’ouragan avec l’exaltation du pouce. 

 

 

 

 

 

Pour Géricault la couleur a des postures. Pour Géricault la couleur a des postures d’extrême indécence.

 

 

 

Géricault donne à sentir la grâce d’obscénité des couleurs. Géricault donne à sentir la grâce obscène de la course des couleurs. Géricault donne à sentir la grâce obscène de la chevauchée des couleurs.

 

 

 

Pour Géricault la couleur apparait comme le geste sagittaire des formes. Pour Géricault la couleur apparait comme le geste sagittaire des formes du monde.

 

 

 

Pour Géricault la couleur chevauche le monde. Pour Géricault la couleur chevauche la matière du monde. Pour Géricault la couleur chevauche la matière du monde et par ce geste de chevauchée transforme la matière du monde en flèche, en flèche de l’enthousiasme, en flèche-cyclone, en flèche-cyclone de l’enthousiasme, en flèche de l‘élan de mourir, en flèche de l’enthousiasme de mourir, en flèche-cyclone de l’enthousiasme de mourir, en flèche de l’élan enthousiaste de mourir, en flèche-cyclone de l’élan enthousiaste de mourir.

 

 

 

Pour Géricault la couleur surgit comme geste sagittaire de l’apocalypse. Pour Géricault la couleur surgit comme posture sagittaire de l’apocalypse du monde. 

 

 

 

 

Géricault égorge le dessin. Géricault égorge le dessin avec la couleur. Géricault égorge le dessin avec le spasme de la couleur. Géricault égorge le dessin avec le spasme orchestral de la couleur. Géricault égorge le dessin avec la crampe de la couleur, avec la crampe orchestrale de la couleur.

 

 

 

A l’intérieur de la peinture de Géricault la couleur mange la lumière, la couleur dévore la lumière. A l’intérieur de la peinture de Géricault la croupe du cheval de la couleur, le cul du cheval de la couleur dévore la lumière. A l’intérieur de la peinture de Géricault la croupe vivace du cheval de la couleur, la croupe de pourriture du cheval de la couleur, la croupe de pourriture vivace du cheval de la couleur dévore la lumière.

 

 

 

Géricault n’est ni un peintre solaire ni un peintre lunaire. Géricault apparait plutôt comme un peintre de l’éclipse par la couleur. Géricault peint à la fois l’éclipse du soleil et de la lune  par le déluge de la couleur. 

 

 

 

 

Géricault peint en nuit et sang.

 

 

 

La peinture de Géricault n’apparait pas adressée au regard. La peinture de Géricault apparait adressée au sang. La peinture de Géricault apparait adressée à l’orgueil du sang, au sexe du sang, au sexe d’orgueil du sang.

 

 

 

Géricault offre les postures d’enthousiasme de l’agonie au sexe d’orgueil du sang. Géricault offre les postures d’exaltation de la pourriture au sexe d’orgueil du sang. 

 

 

Géricault donne à sentir les blessures du sang. Géricault donne à sentir les blessures d’exubérance du sang. Géricault donne à sentir le cheval de blessures du sang, le cheval de blessures exubérantes du sang. Géricault donne à sentir le Centaure de blessures du sang, le Centaure de blessures exubérantes du sang. Géricault donne à sentir le Centaure sagittaire des blessures du sang, le Centaure sagittaire des blessures exubérantes du sang.

 

 

 

Géricault donne à sentir les ecchymoses de l’hémorragie. Géricault donne à sentir le cheval d’ecchymoses de l’hémorragie, le Centaure d’ecchymoses de l’hémorragie, le Sagittaire d’ecchymoses de l’hémorragie. 

 

 

 

 

Géricault peint à califourchon sur l’hémorragie. Géricault peint à califourchon sur le cheval de l’hémorragie. Géricault peint à califourchon sur la crampe de l’hémorragie, sur la crampe de tonnerre de l’hémorragie, sur la crampe de tonnerre ourlé de l’hémorragie. Géricault peint à califourchon sur la crampe d’élan de l’hémorragie, sur la crampe d’élan ourlé de l’hémorragie. Géricault peint à califourchon sur la croupe de l’hémorragie, sur la croupe d’élan de l’hémorragie, sur la croupe d’élan ourlé de l’hémorragie.

 

 

 

Géricault peint à califourchon sur les crampes de tonnerre de l’hémorragie. Géricault peint à califourchon sur les crampes de vivacité l’hémorragie, les crampes de tonnerre vivace de l’hémorragie.

 

 

 

Géricault peint à califourchon sur le cheval d’hémorragie de l’immortalité. Géricault peint comme le Centaure de l’hémorragie, comme le Centaure d’hémorragie de l’immortalité. Géricault peint comme le Sagittaire de l’hémorragie, le Sagittaire d’hémorragie de l’immortalité. 

 

 

 

 

Géricault donne à sentir l’hémorragie de l’extase. Géricault donne à sentir l’hémorragie de vivacité de l’extase. Géricault donne à sentir la coagulation de l’extase. Géricault donne à sentir la coagulation de vivacité de l’extase.

 

 

 

Géricault peint le geyser d’hémorragie du besoin d’apparaitre. Géricault peint le geyser d’hémorragie du besoin d’apparaitre par le geste de chevaucher le déluge du feu. Géricault peint le geyser d’hémorragie du besoin d’apparaitre par le geste de chevaucher avec brusquerie, avec calme, avec un calme brusque, avec une brusquerie calme le déluge du feu.

 

 

 

Géricault peint la giration d’ombre du sang. Géricault peint la giration d’ombre de l’érection du sang. Géricault peint la brusque giration d’ombre du sang, la brusque giration d’ombre de l’érection du sang.

 

 

 

Géricault peint les torsions du sang. Géricault peint les torsions de sang de l’extase, les torsions d’extase du sang. Géricault peint les torsions de sang de l’enthousiasme, les torsions d’enthousiasme du sang.

 

 

 

Géricault donne à sentir les torsions de sang du Centaure. Pour Géricault le Centaure apparait  comme une torsion de la chair, une torsion d’enthousiasme de la chair. Pour Géricault le Centaure apparait comme la torsion de la chair par la certitude du sang, comme la torsion d’enthousiasme de la chair par la certitude souveraine du sang.

 

 

 

Géricault invente une forme de composition abyssale. Géricault compose par chevauchée abyssale, par gestes de Centaure abyssal. Géricault peint comme un ours-Centaure. 

 

 

 

 

Géricault chasse des bains de sang. Géricault palpe de bains de sang. Géricault forge des bains de sang. Géricault chasse de bains de sang à califourchon sur la croupe du tonnerre. Géricault forge des bains de sang à califourchon sur la croupe de tonnerre de l’extase. Géricault chasse les bains de sang à la vitesse de l’ombre d’un cheval.

 

 

 

Géricault saisit le carnage au vol. Géricault saisit le carnage au vol par la brusquerie du destin. Géricault donne à sentir la brusquerie de l’inexorable. Géricault donne à sentir l’hémorragie de l’inexorable, l’hémorragie de brusquerie de l’inexorable.

 

 

 

Le monde de Géricault apparait comme un monde tordu, un monde tordu par miracle. Géricault peint la torsion de l’immédiat, la miraculeuse torsion de l’immédiat, l’impeccable torsion de l’immédiat. Géricault peint l’impeccable torsion de l’immédiat comme pulsion brusque de l’inexorable. 

 

 

 

 

Géricault compose des bouquets d’ecchymoses. Géricault tourbillonne la magnificence des ecchymoses. Géricault compose le tourbillon de magnificence des ecchymoses. Géricault compose les bouquets de magnificence de l’hécatombe.

 

 

 

Géricault compose des bouquets d’hécatombes. Géricault compose les bouquets d’hécatombes de l’immortalité.

 

 

 

Géricault fait rebondir l’imbroglio des ecchymoses. Géricault  fait rebondir l’imbroglio de grâce des ecchymoses, l’imbroglio d’ecchymoses de la grâce.

 

 

 

Géricault fait rebondir les hématomes de la grâce. Géricault fait rebondir l’imbroglio d’hématomes de la grâce.

 

 

 

Géricault fait rebondir le tambour des ecchymoses, le tambour d’imbroglio des ecchymoses. Géricault fait rebondit le tambour des hématomes, le tambour d’imbroglio des hématomes.

 

 

 

Géricault compose des girations d’hématomes. Géricault compose des bouquets d’hématomes, de bouquets de girations d’hématomes, des girations de bouquets d’ecchymoses, des girations de bouquets d’hématomes.

 

 

 

Géricault hématomise le cosmos. Géricault hématomise la giration du cosmos. Géricault hématomise la clarté. Géricault hématomise la giration de la clarté. Géricault hématomise la giration des ombres. Géricault hématomise la giration d‘ombres de la clarté.

 

 

 

Géricault improvise les hématomes de la grâce. Géricault improvise les hématomes de l’immortalité. Géricault improvise les hématomes de grâce de l’immortalité. Géricault compose les hématomes de grâce de l’immortalité. 

 

 

 

Géricault donne à sentir le vortex des ecchymoses, le vortex d’ecchymoses de l’équanimité. Géricault donne à sentir la giration des ecchymoses, la giration d’ecchymoses de l’équanimité. Géricault donne à sentir la giration d’hématomes de l’équanimité, le vortex d’hématomes de l’équanimité. 

 

 

 

 

Avec des fragments de chairs décomposées et mutilées, Géricault ne compose pas des natures mortes. Avec des fragments de chair décomposées et mutilées, Géricault compose plutôt des agonies surnaturelles, des surnatures d’agonie.

 

 

 

Géricault peint les fragments de mains et de bras pourris, quasi décomposés comme s’ils étaient des amants enlacés, des amants enlacés par l’immortalité, des amants enlacés par le couteau de l’immortalité, par le couteau de terreur de l’immortalité.

 

 

 

Géricault sait comment peindre le baiser de la main et du pied. Tableau inoubliable où un bras et un pied s’enlacent à la manière de deux amants, comme des amants tabous, comme des amants de la volupté taboue, comme des amants du plaisir tabou.

 

 

 

Géricault donne à contempler des mains et des pieds absolus. Les mains et les pieds absolus de Géricault reposent à l’abandon comme apaisées après l’amour. Les mains et les pieds absolus de Géricault reposent à l’abandon comme impeccablement apaisées après l’amour.

 

 

 

Et la superbe étreinte des amants, certainement le plus beau tableau de coït de la peinture. Les amants s’y enlacent avec une aisance à la fois tranquille et obscène. Etreinte qui transforme ainsi leurs deux corps soudés, leurs deux corps entrelacés, leurs deux corps voluptueusement soudés en cheval de l’absolu, en cheval de l’amour absolu, en cheval unique, en cheval unique de l’amour absolu, en Centaure de l’amour absolu, en Centaure unique de l’amour absolu. 

 

 

 

 

Géricault peint des têtes de décapités avec la même tranquillité considérable que Chardin ou Morandi quand ils peignent de simples choses posées sur des tables. 

 

 

 

Les têtes de guillotinés de Géricault ne sont pas pourtant posées sur des tables. Les têtes de guillotinés  de Géricault apparaissent plutôt posées sur des établis, des établis d’étables. Les têtes de guillotinés de Géricault apparaissent posées sur des établis du sommeil, sur les établis d’étable du sommeil.

 

 

 

Les têtes de guillotinés de Géricault reposent comme des bêtes, comme des bêtes de somme. Les têtes de guillotinés de Géricault reposent comme des bêtes d’étables, comme des bêtes d’étables du sommeil.

 

 

 

Géricault peint les deux têtes de guillotinés comme un couple de mariés qui sommeillent, comme un couple de mariés qui sommeillent ensemble depuis très longtemps, comme un couple de mariés qui sommeillent ensemble depuis très longtemps et comme drapés par l’habitude même de la mort.

 

 

 

Géricault ne peint pas des têtes coupées. Géricault peint plutôt des têtes croupées, des têtes à la fois croupies et croupées. Géricault peint des têtes croupées par l’indiscutable monotonie de la terreur, des têtes croupées par l’indiscutable monotonie du sommeil, par l’indiscutable monotonie de terreur du sommeil.

 

 

 

Géricault peint le hennissement du décapité. Géricault peint le hennissement taciturne du décapité.

 

 

 

Géricault peint les têtes des hommes comme s’ils étaient des selles de chevaux. Géricault peint les crânes des hommes comme s’ils étaient des selles de chevaux.

 

 

 

Les têtes de guillotinés de Géricault apparaissent posées sur des draps comme des selles, comme des selles sur une tombe, comme des selles à tombeau ouvert, comme des selles sur l’ouverture d’un tombeau. 

 

 

 

 

Géricault peint des morceaux de bras et de mains pourris comme si ces morceaux de chair étaient proposés au festin de la plus extrême terreur (une terreur proche de celle de Lautréamont). Ainsi pour Géricault c’est par la grâce de la pourriture que la chair des hommes apparait métamorphosée en fruits et en fleurs, en fruits et fleurs du repas de l‘immortalité, en fruits et fleurs du repas de terreur de l’immortalité, du repas d’extrême terreur de l’immortalité.

 

 

 

Géricault peint une tête de supplicié comme un pichet, comme un simple pichet posé sur le rebord d’une table, comme un pot, un pot d’épouvante, comme une cruche, une cruche d’aboiements, une cruche d’aboiements muets. Une tête de supplicié avec à la place de la joue une sorte d’oreille de gouffre, une sorte d’oreille de gouffre en pâte à modeler. 

 

 

 

 

Les chambres de Géricault apparaissent comme des jardins potagers de l’obscurité. Les chambres de Géricault apparaissent comme les jardins potagers de la décapitation, comme les jardins potagers d’obscurité de la décapitation.

 

 

 

Les figures de Géricault apparaissent posées, déposées à la surface de l’obscur. Ou plutôt  l’obscurité de Géricault n’est ni profonde, ni superficielle. L’obscurité de Géricault apparait comme une nuit pulsée, comme une nuit naufragée par son repos. L’obscurité de Géricault  apparait comme une nuit de sang, comme la nuit des blessures du sang, comme la nuit de l’immortalité du sang, comme la nuit des blessures immortelles du sang.

 

 

 

Pour Géricault chaque figure du monde apparait cabrée, cambrée, surgie, cabrée cambrée surgie, croupée, cabrée cambrée croupée, cabrée cambrée croupée surgie à l’intérieur de la nuit, à la surface de la nuit, à l’intérieur de la surface de la nuit. Pour Géricault chaque figure surgit cambrée debout par le geyser de l’obscur, par le geyser de calme de l’obscur.

 

 

 

L’obscurité de Géricault apparait comme une nuit de naufrage sauf. L’obscurité de Géricault apparait comme une nuit de saufrage.

 

 

 

L’obscurité de Géricault apparait comme une obscurité qui sombre, comme une obscurité qui sombre à sa surface, comme une obscurité qui sombre au dehors, comme une obscurité qui sombre à la surface du dehors, comme une obscurité qui sombre jusqu’à la surface du dehors.  L’obscurité de Géricault apparait comme un nuit qui sombre jusqu’à son dehors, comme une nuit qui sombre jusqu’à la surface de son dehors.

 

 

 

L’obscurité de Géricault apparait comme une nuit qui sombre jusqu’à son dehors et ce dehors c’est le monde, c’est la figure du monde, c’est le cheval cabré debout du monde, c’est le cheval cambré debout du monde.

 

 

 

Géricault caracole l’agonie. Géricault caracole la gloire de l’agonie. Géricault caracole le mourir. Géricault caracole la gloire de mourir.

 

 

 

Géricault éclabousse de baisers la gloire de l’agonie. Géricault éclabousse de baisers la gloire de mourir. Géricault éclabousse avec des croupes de baisers la gloire de l’agonie. Géricault éclabousse avec des croupes de baisers la gloire de mourir.

 

 

 

Géricault exhibe le sursaut de l’agonie. Géricault exhibe le magnifique bond de l’agonie, le bond de gloire de la pourriture. Géricault peint l’élan indestructible de l’agonie, l’élan indestructible de la pourriture. 

 

 

 

 

Géricault peint à la surface de la pourriture. Géricault ne peint pas cependant à la surface de la décomposition afin de détruire la décomposition. Géricault peint à la surface de la décomposition afin de métamorphoser la décomposition en élan, afin de métamorphoser la pourriture en élan, afin de métamorphoser la pourriture en cavalcade.

 

 

 

Il y a un galop galactique à l’intérieur de la peinture de Géricault. Géricault peint le galop galactique de la pourriture.

 

 

 

Géricault peint l’élan invulnérable de la pourriture. Géricault peint la gloire de pourrir, la gloire invulnérable de pourrir. Géricault peint la renaissance glorieuse de la pourriture. Géricault peint la renaissance impeccable de la pourriture.

 

 

 

Géricault peint les postures des odeurs. Géricault peint les postures cosmiques des odeurs.  Géricault peint les postures cosmiques de l’odeur de pourriture.

 

 

 

Pour Géricault, la pourriture apparait comme la croupe de l’immortalité. Pour Géricault la pourriture apparait comme la croupe miraculeusement obscène de l‘immortalité, comme la croupe miraculeusement obscène du cheval de l’immortalité, comme la croupe miraculeusement obscène du cheval-couleur de l’immortalité.

 

 

 

Pour Géricault la pourriture apparait comme la musculature lascive de l’âme, comme la musculature lascive de l’immortalité de l’âme. Pour Géricault la pourriture révèle la posture de lascivité de l’immortalité de l’âme, la posture de jubilation de l’immortalité de l’âme, la posture de jubilation lascive de l’immortalité de l’âme.

 

 

 

Géricault montre les commissures d’élan de la pourriture, les commissures d’élan de l’immortalité, les commissures d’élan de la pourriture immortelle. Géricault montre les commissures d’enthousiasme de la pourriture, les commissures d’enthousiasme de la pourriture immortelle.

 

 

 

Géricault propulse la grâce de pourriture. Géricault rebondit l’imbroglio de la pourriture, l’imbroglio de grâce de la pourriture.

 

 

 

Géricault peint l’étreinte de la pourriture, l’étreinte impeccable de la pourriture. Géricault peint le coït de la pourriture, le coït impeccable de la pourriture.

 

 

 

Géricault peint la décontraction de la pourriture. Géricault peint les postures de nonchalance de la pourriture. Géricault peint les postures d’abandon de la pourriture. Géricault peint les postures de calme de la pourriture, les postures d’abandon calme de la pourriture.

 

 

 

Géricault peint le naufrage à l’intérieur de la pourriture du paradis. Géricault peint le naufrage du déluge même. Géricault peint le naufrage du déluge à l’intérieur de la pourriture du paradis. 

 

 

 

 

Le Radeau de la Méduse apparait comme un arbre, un arbre paradoxal, un arbre paradoxal aux branches de chairs humaines, aux branches de chairs humaines incroyablement pourries, aux branches de chairs humaines miraculeusement pourries. Géricault peint en effet l’enthousiasme de pourrir, le miracle de pourrir, l’enthousiasme miraculeux de pourrir. Géricault peint le miracle de mourir, l’enthousiasme miraculeux de mourir. 

 

 

 

S’il y a un malentendu à propos de la peinture de Géricault c’est celui de Méduse. En effet la peinture de Géricault jamais ne méduse. La peinture de Géricault ne fixe jamais l’œil dans le corail du phantasme. Ainsi le Radeau de la Méduse devrait s’appeler plutôt l’Arche du Centaure.

 

 

 

La peinture de Géricault n’est pas celle du dessin médusant, du dessin qui fascine l’œil. La peinture de Géricault apparait plutôt comme le geste de noyer Méduse, comme le geste de naufrager Méduse. La peinture de Géricault apparait plutôt comme le geste de noyer le regard hypnotisant de Méduse à l’intérieur de la couleur, à l’intérieur du déluge de la couleur, par le déluge de la couleur. La peinture de Géricault accomplit le naufrage de Méduse, le naufrage du regard de Méduse à l’intérieur du déluge de la couleur.

 

 

 

Peindre pour Géricault c’est noyer Méduse, c’est noyer la Gorgone à l’intérieur du déluge du sang. Peindre pour Géricault c’est noyer Méduse à l’intérieur de l’arche du sang, à l’intérieur du Centaure du sang. Peindre pour Géricault c’est noyer Méduse à l’intérieur de l’arche-Centaure du sang, à l’intérieur de l’arche-Centaure du déluge du sang. 

 

 

 

 

Géricault peint les fous comme des bêtes, comme des bêtes effrayées à l’idée d’être des hommes. Géricault peint les fous comme de bêtes effrayées par l’obsession de n’être rien d’autre que des hommes. 

 

 

 

Géricault peint les fous comme des animaux avec le regard d’un homme perdu au-dedans, avec le regard d’un homme qui semble tourner dans la cage d’un visage animal.

 

 

 

Géricault ne peint pas le visage du fou comme celui d’un homme « qui a tout perdu sauf la raison » (Chesterton). Géricault ne peint pas le visage du fou comme le visage d’un homme incarcéré dans la raison. Géricault peint le visage du fou comme le visage d’une bête que la raison découvre, comme le visage d’une bête effrayée que la raison découvre. Géricault peint le visage du fou comme le visage d’une bête qui sort du gite de son visage, qui sort du gite de son visage. Géricault peint le regard du fou comme le regard d’une bête forlancée de son visage à travers l’obsession de la raison, à travers l’obsession malgré elle de la raison. 

 

 

 

Géricault peint le visage du fou comme le visage d’une bête découverte par la raison, comme le visage d’une bête qui sort de son gite, qui sort de son gite à l’instant où elle est découverte par la raison. Géricault peint le visage du fou comme le visage d’une bête qui devient la proie de la raison, qui devient la proie d’ombre de la raison, qui devient la proie de l’ombre sans corps de la raison. 

 

 

 

 

Les portraits de fous de Géricault ne sont ni posés ni saisis sur le vif. Les portraits de fous de Géricault apparaissent plutôt dessaisis par la main de Géricault qui n’en croit pas ses yeux. Les portraits de fous de Géricault semblent plutôt comme dessaisis de stupeur par la main de future agonie de Géricault, main de future agonie qui n’en croit pas ses yeux, par la main d’agonie contemplative de Géricault.

 

 

 

Géricault peint les fous qui se tiennent face à lui exactement comme à l’instant qui précèdera sa mort sa main droite peindra sa main gauche. En effet la peinture de Géricault n’est pas folle  cependant elle n’ignore jamais la folie. Pour Géricault peindre n’est pas une folie. Pour Géricault la folie serait plutôt la main gauche du peintre à savoir la main avec laquelle il ne peint pas, la main avec laquelle il ne peint pas et que malgré tout sa main droite choisira de peindre quand viendra l’instant de mourir.

 

 

 

Pour Géricault la folie est la main avec laquelle il ne peint pas mais que malgré tout il sait comment peindre. Pour Géricault la folie est la main avec laquelle il ne peint pas mais que malgré tout il n’a pas peur de peindre, la main qu’il est malgré tout tranquillement apte à figurer, la main qu’il est malgré tout tranquillement apte à envisager.

 

 

 

Pour Géricault l’agonie du monde apparait comme la main gauche du peintre. Pour Géricault l’agonie du monde apparait comme la main gauche du cheval, comme la main gauche du cheval du déluge, comme la main gauche du cheval de l’apocalypse. 

 

 

 

 

Géricault n’est pas Nietzsche. Géricault ne se jette pas au cou du cheval par pitié. Géricault ne se jette pas au cou du cheval parce qu’il pense que la société des hommes assassine le cheval.  Géricault sait en effet que le cheval apparait beaucoup plus grand que l’homme et même que le cheval apparait beaucoup plus grand que le monde. C’est pourquoi Géricault préfère se jeter au cou des cous des hommes, aux cous des hommes guillotinés. C’est pourquoi Géricault se jette au cou des hommes guillotines par l’éclat inhumain du cheval. C’est pourquoi Géricault se jette au cou des hommes guillotinés par l’éclair du cheval, par l’éclair d’inachèvement du cheval, par l’éclair d’inachèvement cosmique du cheval.

 

 

 

Géricault n’est pas Nietzsche. Géricault ne rêve pas d’un surhomme à venir. Pour Géricault le surhomme existe déjà. Pour Géricault le surhomme existe c’est le cheval. Ce que Géricault peint c’est précisément l’homme chevauché par le cheval. Ou plutôt ce que Géricault peint c’est la forme humaine chevauchée par la forme du cheval.

 

 

 

Géricault n’est pas Nietzsche. Géricault ne pense pas qu’ « il faut avoir un chaos en soi-même pour accoucher d’une étoile qui danse. » Géricault a plutôt le sentiment qu’il apparait nécessaire de saisir le chaos au vol afin d’avoir l’audace de coucher un cheval à l’intérieur de son lit.

 

 

 

Géricault donne à sentir la forme humaine chevauchée par la posture de sperme du cheval. Géricault donne à sentir la forme humaine chevauchée par la posture de sperme du cheval à feu et à sang.

 

 

 

Géricault peint la figure du cheval qui marche sur la figure humaine jusqu’à ce qu’elle s’envole. Géricault peint la figure humaine miraculeusement piétinée, miraculeusement écrasée par la figure du cheval jusqu’à ce qu’elle s’envole. 

 

 

 

 

La peinture de Géricault répond d’abord à celle de Michel Ange. Géricault peint en effet d’abord la présence du volume musculaire à l’intérieur de l’espace.

 

 

 

Comme Michel Ange, Géricault est mort à la suite d’une chute. Michel Ange est mort à la suite d’une chute d’un échafaudage. Géricault est mort à la suite d’une chute de cheval.

 

 

 

Pour Géricault le cheval apparait à la fois comme l’échafaudage et l’échafaud de la peinture. Pour Géricault le cheval apparait comme l’échafaudage d’immortalité de la peinture, comme l’échafaud d’immortalité de la peinture.

 

 

 

Pour Géricault peindre c’est apparaitre décapité par la croupe d’un cheval. Pour Géricault peindre c’est apparaitre décapité par le cul d’un cheval.

 

 

 

Géricault peint la décapitation du monde. Géricault peint la décapitation du monde par le cul du cheval. Géricault peint la décapitation du cosmos par le cul du cheval. Géricault peint la décapitation du cosmos par la croupe d’apocalypse du cheval. Géricault peint la décapitation d’extase du cosmos par le cul d’apocalypse du cheval.

 

 

 

Géricault apparait comme le peintre de la décapitation parabolique. Géricault donne à sentir la décapitation parabolique du monde. Géricault donne à sentir la décapitation parabolique du cosmos.

 

 

 

Pour Géricault le visage du monde apparait décapité par l’équilibre du cheval. Pour Géricault le visage du monde apparait décapité par l’élan du cheval, par l’élan d’équilibre du cheval.  Pour Géricault le visage du monde apparait décapité par l’érection du cheval, par l’érection d’hémorragie du cheval.