Cet homme et cette femme furent des amants heureux. La femme se souvient de l’homme comme d’un trait d’esprit efficace du silence. L’homme se souvient de la femme comme du totem de s’il vous plait de la respiration.

 

 

 

Il sait comment aimer, malgré tout il a toujours beaucoup plus de mémoire que ceux qu’il aime et cela parce qu’il repose à chaque instant l’intérieur de l’approche miraculeuse de l’oubli. Il a ainsi  le sentiment du temps innommable où il ne savait pas encore comment aimer. C’est pourquoi son amour est aussi la forme de son désespoir.

 

 

 

La malédiction dérisoire de la frivolité a transformé chaque fragment de son corps en orgasme d’anesthésie. Quand il fait l’amour, il invente ainsi un incroyable extrait de chair, l’extrait de chair de l’utopie. Il ne jette jamais cet extrait de chair, il préfère le sauvegarder comme parure de son amnésie. Il possède ainsi autour de son cou, un collier de métaphores littérales.

 

 

 

Il n’a aucun souvenir d’une femme inconnue qu’il a un jour croisée dans la rue. En effet cette femme incarne l’affectation d’au-revoir de sa mémoire.

 

 

 

Le sourire immédiat d'un mur comme le regard d'une femme un après-midi est soudé à l’odeurde déraison de son destin. Le sourire du mur dissimule intégralement le regard de la femme. Ainsi le regard de la femme ne surgit jamais à l’intérieur de sa mémoire. Malgré tout que sa mémoire existe ou non, le regard de la femme surgit facilement à l'intérieur de son destin.

 

 

 

La fois où il a disparu à l'intérieur du charme de viande de l'au revoir, la femme d'un sexe a absorbé l'irréversibilité du temps avec ses yeux. Il ne rêve jamais c'est-à-dire sa sœur est aveugle en dehors de l'inceste. Il ne rêve jamais c'est-à-dire sa sœur répond à chaque instant par l'équilibre d'une seule phrase comme la coïncidence bestiale et cruciale d’une sensation.

 

 

 

Par l’ombre d’une câline inconséquence, il est devenu le pseudonyme amant d'une minuscule montagne qui repose à l’intérieur de l’alcool de sa colère, la minuscule montagne de ce qui revient sur l'oubli de ses pas à coups de ravi de vous rencontrer, la minuscule montagne de l'imminence de comment ça va de la fatalité. II n'est l'amant de cette montagne qu'à l'intérieur de la disparition du langage. Il l'approche, la caresse et la pénètre avec les paroles de terreur de sa respiration. Cette minuscule montagne compose l'exclamation de pendaison d'un précipice. Hier est l'autre jour de ses obsèques à apprendre par cœur.

 

 

 

 

 

Il est doté d'un humour étrangement érotique. La vulnérabilité même de sa violence se métamorphose à l’intérieur de la mémoire des autres en attitudes d'excitation. Il sait ainsi que les gestes qu'il effectue auprès des autres avec une indiscutable décence deviendront lorsqu'ils seront évoqués à l’intérieur de leur mémoire des météores d'orgasmes, des ellipses de jouissance, des éclats de poignards pornographiques. L'instant où il a très gentiment aidé une femme à porter des cartons de vaisselle, cette femme le mémorisera comme un magma absurde de caresses. L'instant où il a déposé une assiette de hors-d'œuvre sur la table de cuisine d'une amie, cette amie le mémorisera comme un brusque élan de débauche où elle s'est exhibée sans savoir pourquoi face à lui intégralement nue, avec comme unique parure ses boucles d'oreilles plantées dans l'aréole de ses seins.

 

 

 

Le c'est-à-dire incroyable de son sommeil a anticipé le désir extrêmement tôt. Avant même d'exister dans le ventre de sa mère, la catastrophe de facilité de ses mains imaginait déjà des sexes exacerbés par l'imminence de monotonie du hasard. Chacun de ses gestes pendait l'aura de paradis de sa respiration aux acrobaties de clarté du brouillard. Il jouait ainsi à caresser les sourires d'amnésie de la décapitation avec la bouche de paradoxe de sa langue. C'est pourquoi, son existence est explétive et la bonté de sa jouissance sera posthume. En effet, depuis qu'il est né, il n'a jamais eu la chance de rencontrer l'apparition d'un corps, le charme de sa malédiction est d'envisager seulement la disparition des âmes.

 

 

 

Il aime les femmes crucifiées par l’anesthésie de leur souffle. C’est-à-dire les femmes avec des seins au lieu des fesses et des fesses au lieu des seins.

 

 

 

 

 

Il envoie un matin une lettre afin de rencontrer une femme inconnue. Il n'indique ni le lieu ni la date du rendez-vous. Il écrit seulement "Un jour ou l'autre, rendez-vous". Il ajoute en post­scriptum "il vous sera facile de me reconnaître, mon visage est unique au monde."

 

 

 

Il n'adresse jamais immédiatement aux femmes qu'il aime les lettres qu'il leur destine malgré tout. Il préfère improviser un jeu de hasard fragile avec les mains de désinvolture de son crâne. Il commence par envoyer à une femme inconnue une lettre où il lui dit de détruire la vérité selon laquelle ils ne se connaissent pas. Au centre de cette lettre il abandonne une autre lettre à une autre femme qu'il a parfois rencontrée à la surface d'une multiplicité de conversations. A l'intérieur de cette lettre, il projette seulement un spasme de sel comme la crampe insinuée d'un météore paradisiaque. Cette lettre apparait écrite de telle manière qu'elle semble posséder la même forme que la lettre antérieure où elle repose. Ainsi la lettre à l'abandon affirme une phrase d'instinct paradoxal, une phrase où le visage de la courtoisie surgit éjaculé par la soif de tonnerre d’un sourire. Cette phrase danse le c'est-à-dire clandestin de l'inexorable, elle sculpte le vide de l'illisible. Elle révèle le projectile de tact du ça tombe comme elle donne à sentir le silence d'immortalité d'un bonjour.

 

 

 

Il envoie par la poste la multitude de ses organes à la femme qu'il aime jusqu'à ce que sa chair devienne la lettre de translucidité de son âme.

 

 

 

Il adresse chaque jour une lettre d’amour à une femme qu’il ne connait pas. Il pense que l’automatisme de cette plaisanterie est une manière élégante de détruire le désir.

 

 

 

Il est si fainéant que lorsqu’il souhaite adresser une lettre d’amour à la femme qu’il désire, il choisit plutôt  de lui envoyer une photocopie de l’alphabet en espérant alors qu’elle puisse y lire les formules indicibles de son sentiment.

 

 

 

Quand il reçoit ce qui ressemble à une lettre d'amour, il préfère ne pas la lire. Il regarde l'enveloppe et contemple seulement la calligraphie de son nom et de son adresse. Par le seul geste de contempler la manière d'inscrire la forme des mots, il a le sentiment de devenir ainsi apte à imaginer avec précision ce qui est écrit à l'intérieur de la lettre. C'est pourquoi, il répond toujours immédiatement. Et après avoir ainsi répondu avec épouvante et insouciance, il savoure le loisir de lire la lettre elle-même, l'âme inoubliablement en paix.