Il ne mange jamais. Il n’a pas le temps. En effet, il passe la totalité de son temps à déféquer à l’infini, avec une dédaigneuse fidélité, une scientifique croyance. Il chie comme s’il était choisi à travers l’éternité, en se demandant perpétuellement ce qu’il peut bien donc chier puisqu’il n’a plus rien mangé depuis le jour de sa naissance. De diarrhées glorieuses en foirades faramineuses, il en déduit qu’il doit sans doute, et cette déduction est aussi un impératif catégorique, chier l’imposture divine de sa pensée, autrement dit la gomme d’ubiquité diabolique de son insomnie.

 

 

 

Il est parasité à travers la machine à chier les intervalles testamentaires du malgré rien. Sa pensée est identique aux prophéties de gomme de ses intestins. Il digère l'éternel retour de la virginité au centre de l'encyclopédie de distraction de sa conscience.

 

 

 

Il n'est que dégoût de lui-même. Il se digère éternellement sans engendrer aucun déchet. Ne subsiste désormais de son corps que la rumeur de son cerveau. Il est identique à une tête reliée à un estomac à travers le nœud de l'infini. Ilattend exclusivement que le masque de son estomac digère sa tête pour survivre alors en tant que guillotétine de l'être.

 

 

 

Il est hanté à travers la parodie d'un immonde secret. Jamais de sa vie il n'a déféqué. Il excrémente exclusivement des simulacres. Qui plus est d'ailleurs il est incapable de reconnaître un être humain. Il prétend qu'ils sont certes différents les uns des autres mais que cette différence est le signe de leur anonymat, que c'est justement ce désir frénétique d'être différents les uns des autres qui fait qu'ils se confondent tous. La folie de sa paresse est donc de rien faire d'autre que penser. Il est l'excrément de lumière du suicide de gomme de la mort. Il est la machine à chier l'hymen tant bien que mal du messie mais non.

 

 

 

 

 

Il excrémente la gomme de l’horizon.

 

 

 

Il se nourrit d'interdits. Il excrémente son nombril. Il excrémente les décisions divinement insomniées de son nombril.

 

 

 

Il ne digère rien d’autre que la justice neutre de la gloire, le suicide sincère de l’éternité.

 

 

 

Il sacrifie ses excréments à la farce d’incertitude de son nom.

 

 

 

 

 

Il croit au Dieu de son estomac.

 

 

 

Il croit que son estomac est le messie que tout le monde attend.

 

 

 

Il croit que son estomac est le messie automatique de la mort de sa faim.

 

 

 

 

 

Son estomac a des ailes mais lui n’en a pas. C’est la raison pour laquelle il confond l’angélisme et l’angoisse.

 

 

 

Il prie avec son estomac. La prière de son estomac change son cerveau en usine de croyance de l’anonymat.

 

 

 

Sa religion est explétivement intestinale. En effet son estomac ne croit à la résurrection de la lumière qu’en son absence.

 

 

 

Il croit que son estomac n’est rien moins que ce qui accomplit l’immaculée conception de l’infini des possibles.

 

 

 

Il croit que son estomac est le démiurge qui a produit l’univers et qui a cependant aussi interdit que cet univers soit visible.

 

 

 

Il confond son estomac avec la possibilité d’un univers où le mal aurait été anéanti.

 

 

 

Il a un estomac éternel. Il digère à chaque seconde la gloire incognito de son agonie.

 

 

 

 

 

Sa folie est exclusivement stomacale. Ses autres organes sont parfaitement vertueux, ils font ce qu'ils doivent faire sans jamais demander à personne la raison pour laquelle ils doivent le faire. A l'inverse, son estomac désire qu'on lui parle et qu'on l'écoute, il adore les sophismes de fidélité incognito de la faim. Quant à sa fonction digestive, il s'en moque. Il pense que la satisfaction de cette fonction est certes un acte juste, cependant cette justice en tout état de cause l'ennuie.

 

La folie de son estomac est à vrai dire indéterminable, elle est de faire semblant de souffrir à travers le qui plus est de l'adieu. C'est une folie informe, une folie qui à chaque seconde change l'oubli en un aveu de preuve, en une contamination de conscience infinie.

 

 

 

Il a identifié tous ses organes à l'exception de son estomac. Il pense à croire que son estomac   ne lui appartient pas en propre et qu’il subsiste au centre son corps en tant que simulacre atroce de la gloire incognito.

 

 

 

 

 

Il croit que l’homme n’est libre qu’à la seconde où il s’installe pour déféquer. Il estime que  les autres conceptions de la liberté ne sont que des superstitions idiotes, de regrettables préjugés qui font obstacle aux progrès de l’humanité.

 

 

 

Le jour même où il conçut que ce qui l’avait délicatement traumatisé n’était pas ce qui lui était arrivé mais la totalité de ce qui ne lui était pas arrivé, il remarqua que ses excréments étaient en vérité des miroirs, les miroirs qui mimaient le masque de sa mémoire, miroirs où  d’ailleurs son image ne se reflétait jamais.

 

 

 

Il se dépèce pour pouvoir recouvrir ses excréments de sa propre peau. Il pense que sinon se excréments auront l’impression d’être démunis et délaissés.

 

 

 

 

 

II avale des masques et il défèque des visages.

 

 

 

Il avale les vêtements de son ignorance pour déféquer l'intelligence de ses intestins.

 

 

 

 

 

Il ne peut reconnaitre la vérité qu’à la seconde où il la chie.

 

 

 

Il est si délibérément conscient qu’il chie des échiquiers.

 

 

 

Il n’est coprophage que de profil.