Il est réveillé par l'habitude héroïque d'être un homme. Il est réveillé par les funérailles analphabètes d'un labyrinthe de déserts. Le revolver recroquevillé de son cœur s’exclame "Hier est le hiéroglyphe d’évidence du futur, l’acrobate du face à face de l’exil, eh bien dis-moi comment commencer".

 

 

 

Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il n'échappe jamais à l'étrange habitude d'être un homme. Il soupire au cœur d'un cauchemar infaillible, en effet, il est pardonné à travers la peur de s'en réveiller. Il est semblable à un album de photographies exposé aux yeux de la gloire incognito. Il est le messie témoin de sa propre attente. Il est le cerveau du oui comme le labyrinthe du non. Il ne sait pas comment abolir l'infini insignifiant d'être un homme. Penser tout haut comme manger les étoiles ce qu'il dit tout bas. C'est-à-dire à l'instant où il touche la nuque de celle qu'il mémorise, il écrase la jambe de celui qu'il ne voit pas. C'est à taire l'âme qu'on rend comme la monnaie, l'amertume qui donne le change, l'âme comme un costume de mariage qu'on ne mettra qu'une fois. Ainsi pourquoi après hier avant demain l'étrange habitude à tombeau ouvert pose un problème au vide du jour. Combien y a-t ’­il de petits pois à l'intérieur d'une assiette. Il existe des milliers de soleils, heureusement l'étrange habitude n'a pas besoin de les cuisiner à tour de rôle dans une casserole, enchanté de vous connaître. Maquillé par un sommeil sans rêve, meurtrier ou le meurtre, le nom est aussi fou et aussi calme que le zéro fois de je suis.

 

 

 

Il ne respecte pas les hommes, il respecte seulement l'absurdité de leurs règles. Ainsi, il n'oublie jamais de saluer son prochain même à l'intérieur de la plus confuse des foules. Il respecte les règles les plus absurdes de la civilité comme il viole avec quiétude les lois les plus douces de la nature. Voilà pourquoi il vole à l'intérieur du feu, nage à l'intérieur de la terre et parfois quand sa chasteté a de la chance sodomise les dinosaures.

 

 

 

Il est fidèle, cependant il ne sait pas à quoi. Il ne sait pas s'il est fidèle à un être humain ou à une image indiquée par la frayeur des dés. C'est pourquoi il désire le zéro de l'infidélité comme l’exclamation de cendres de son deuil.

 

 

 

 

 

Il n’a aucun sens de la psychologie. En effet, dans chaque homme, il ne voit rien d’autre que la situation ultime de son agonie. Dans chaque individu, il ne voit que le nœud de non qui relie le corps vivant au cadavre à venir.

 

 

 

Il ne comprend strictement rien aux pensées et aux désirs des êtres humains qu’il rencontre, cependant il lui suffit d’un regard pour connaitre leur taille, leur poids, la température de leur corps, le nombre de leurs battements cardiaques, le nombre de leurs cheveux et enfin la date de leur mort.

 

 

 

Il ne dispose que d’un seul pouvoir, un pouvoir que les hommes ne reconnaissent pas. Il intimide la matière. Il intimide la terre, le ciel, les arbres, le vent.  Et cependant il tremble d’angoisse à chaque fois qu’il croise une pensée humaine.