Dans la civilisation des purs visages, il y a des esclaves pour jouir à votre place.

 

 

 

Dans la civilisation des purs visages, il est interdit de rêver. Dans la civilisation des purs visages, rêver est sanctionné par une peine de prison, peine de prison d’autant de jours qu’il y a eu de cristaux de phantasmes au cœur du rêve.

 

 

 

Dans la civilisation des purs visages, après la mort, ils incinèrent la transparence des pensées sans incinérer les pensées elles-mêmes.

 

 

 

 

 

Dans la civilisation de l’au revoir, les chirurgiens de l’hésitation n‘utilisent jamais de scalpels, ils préfèrent inciser les corps avec des éventails.

 

 

 

Dans la civilisation de l’au revoir, les sentiments sont considérés comme des trahisons. Dans la civilisation de l’au revoir, avoir un sentiment est une attitude immorale. Dans la civilisation de l’au revoir, la forme du vent apparait admirée comme la règle d’un jeu, la règle d’un jeu invisible qu’aucun d’eux n’esquive.

 

 

 

Dans la civilisation de l’au revoir, il n’y a pas de différence sexuelle. Dans la civilisation de l’au revoir, ce qui tient lieu de différence sexuelle est la distinction entre les corps avec visage et les corps sans visage, la distinction entre les envisagés et les décapités.

 

 

 

 

 

Dans la civilisation de la solitude, il n’y a pas de différence sexuelle homme-femme cependant une distinction érotique a lieu, la distinction érotique entre ceux qui dorment toujours et ceux qui sont à jamais éveillés. Les dormeurs apparaissent mortels et ils disposent d’un nom. Les éveillés n’ont pas de nom et sont éternels. Les éveillés sans nom ont cependant un visage. Et à l’inverse, les sommeils-noms eux n’en n’ont pas, c’est comme si leur nom était la forme même de leur visage.Ainsi le désir survient par la rencontre entre ces deux formes d’existence, celles des sommeils-noms et celle des éveillés sans nom. Etrangement il reste tabou pour les éveillés sans nom de choisir leur partenaire érotique. Ce sont nécessairement les sommeils-noms qui choisissent ceux avec qui ils veulent partager leur plaisir. Les gestes et les postures des sommeils-noms révèlent ces choix.

C'est pourquoi les éveillés sans nom méditent les gestes et les postures des sommeils-noms avec une incroyable intensité. La plus subtile oscillation de lèvres, la plus subreptice contingence de chevelure, le plus dérisoire tremblement de genoux, chaque palpitation de peau, chaque pulsation de souffle apparaissent aux éveillés comme des indices d’une excitation particulière.  Méditer les gestes et les postures des dormeurs est le seul et unique travail des éveillés. Les éveillés sont quasiment incapables de faire autre chose que de penser aux gestes et aux postures des dormeurs admirés. C’est à la fois leur science et leur art, leur croyance et leur divertissement. Les méditations des éveillés sans nom envers un même geste ou une même posture d’un sommeil-nom sont évidemment parfois différentes et cela provoque de gigantesques combats d’hésitations. Les stratégies des éveillés sans nom afin de méditer sur les gestes et les postures des sommeils-noms sont innombrables. Il y a ceux qui essaient de geler leur méditation à l’intérieur de leur voix. D’autres encore essaient de chanter la forme de leur méditation. Ils chantent leur méditation comme la fontaine d’échafaud du minuscule. D’autres enfin essaient paradoxalement d’épuiser les sommeils-noms avec des catastrophes artificielles de visages. Ces diverses formes de méditations sont effectuées avec une extrême délicatesse afin qu’elles ne soient pas considérées comme des intentions de séduction. En effet, il est interdit à un éveillé sans nom de chercher à séduire par des paroles ou par des gestes un sommeil-nom. A chaque fois qu’il en a l’intention consciente ou inconsciente  il est instantanément abandonné à ce que les éveillés sans nom appellent le désert du hasard invisible.

Les éveillés sans noms n’ont pas histoire. Ils disposent seulement d’une géographie de temps, celle des métamorphoses provoquées par la méditation sur les sommeils-noms. Les sommeils-noms incarnent ainsi la préhistoire des éveillés sans nom, une préhistoire paradoxale qui existe à l’intérieur même de leur présent, une forme de préhistoire immédiate.

Les éveillés sans noms sceptiques estiment que penser sans cesse aux gestes aux postures des sommeils-nom n’a aucun intérêt. Ils prétendentque ce serait sans doute un progrès pour les éveillés sans noms s’ils parvenaient à se libérer de cette superstition ridicule, à abolir cette fascination futile.

Il n’est jamais venu à l’idée d’un éveillé sans nom d’essayer de dormir afin de se métamorphoser ainsi en sommeil-nom; jamais l’idée et encore moins le désir. En effet pour les éveillés sans nom, il n’y a pas d’autre désir que celui adressé aux sommeils-noms. Cela interdit le désir de devenir un sommeil-nom et cela interdit aussi les autres formes de désirs. Mêmes les éveillés sans noms sceptiques n’ont jamais osé prétendre qu’il y avait d’autres formes de désirs que celle adressée aux sommeils-noms. Ils ne prétendent de façon prudente qu’il est inutile de désirer les sommeils-noms.

Il y eut pourtant des époques où les méditations des éveillés sans nom sur les sommeils-noms étaient quasiment nulles. A ces époques le désir des éveillés sans nom était semblable à quelque chose d’inscrit sur la disparition de leurs paupières ou plutôt il était l’empreinte même de la disparition de leurs paupières. A ces époques les éveillés sans nom s’évertuaient à se distraire de cette absence de désir en développant des systèmes politiques et des révolutions sociales, en bâtissant des églises, en produisant des gadgets , en concevant des langues exclusivement avec des signes de ponctuation, ou en explorant pour rire d’autres univers, mais cela n’avait pas pour eux la moindre valeur.

Quand les éveillés sans noms parviennent à contempler avec exactitude les gestes et les postures des sommeils-noms, ils marchent. Ils affirment qu’ils marchent par absolu, par pas absolu. Aucun éveillé sans nom ne pense que quand il marche, il marche sur la terre. Cette incapacité à penser qu’ils marchent sur la terre est l’indice de leur inconscient et cet inconscient est le même pour tous. Si quelqu’un leur demande sur quoi ils marchent, le sens de cette question reste pour eux pour eux parfaitement inintelligible, c’est comme si quelqu’un demandait à un homme dans quelle direction de l’espace il parle, le nord, le sud, l’est ou l’ouest. Ainsi de même que les hommes pensent qu’ils parlent à d’autres hommes et non en direction d’un lieu, de même les éveillés sans nom pensent qu’ils ne marchent pas vers, sur ou sous quelque chose, ils pensent qu’ils marchent absolument, absolument et voilà. La seule formule qui ne leur semble pas intégralement absurde même s’ils la jugent artificielle c’est « Marcher comme si, marcher comme si une chose. »  Et pendant que les éveillés sans nom marchent, les sommeils-noms jonglent avec la décapitation de la multiplicité des mondes.

 

 

 

Dans cette civilisation, il n‘y a ni frères ni sœurs, il n’y a que des enfants uniques. Dans cette civilisation, lorsqu’un homme et une femme désirent faire un enfant, à partir du moment où l’homme a inséminé la femme, l’homme et la femme restent soudés l’un à l’autre, soudés par le sexe, et il devient alors impossible de les séparer. La grossesse de la femme se développe selon cette situation d’accouplement permanent. A la naissance, le cordon ombilical n’est pas coupé et l’enfant reste ainsi relié à vie à son père et à sa mère eux-mêmes reliés l’un à l’autre. L’enfant ressemble au yoyo innommable et fou du désir de son père et de sa mère. L’enfant est le siamois de ses parents. Il n’a aucune liberté et il mourra avec eux. En effet lorsque l’un des trois meurt, les autres meurent aussi presque simultanément. L’enfant ainsi relié à ses parents ne peut pas connaitre d’autres êtres vivants que ceux que ses parents connaissent, avoir un sentiment intime pour d’autres êtres vivants lui est interdit. C’est pourquoi il lui est impossible de faire l’amour et de se reproduire. 

Des couples marginaux refusent cependant parfois ce principe de la soudure. Après l’insémination, ils adoptent une stratégie afin de se séparer. Cette stratégie inexplicablement n’abolit jamais le développement de la grossesse de la femme. Lors de la naissance, ils coupent le cordon ombilical et leur enfant apparait ainsi anatomiquement détaché. Ces enfants illégaux sont automatiquement condamnés à mort, ils sont combattus et maudits à chaque instant de leur existence. Il est extrêmement facile de les reconnaitre, leur regard ressemble à un rire de sang, un tourbillon de sang qui rit. Paradoxalement ces enfants physiquement libres sont malgré tout obligés pour pouvoir vivre en paix de se cacher.

Ces enfants illégaux ne choisissent pas toujours eux-mêmes d’engendrer selon la forme marginale de leurs parents. Ils décident parfois, traitres de leur propre corps de se reproduire selon le principe conventionnel de la loi. Ce reniement leur permet d’échapper à la condamnation à mort qui les poursuivait sans cesse et leur regard se change alors plus banalement en miroir de leur pensée.

Cette civilisation ne peut donc subsister que par l’intermédiaire de ces enfants illégaux qui décident de se faire conformistes, que par l’intermédiaire de ceux qu’elle maudit et qui choisissent de trahir cette malédiction plutôt que de l’assumer. Dans cette civilisation, il n’y a pas de révolutions sociales, cependant ce qui reproduit la continuité sociale ce sont les lacunes aberrantes de l’interdit. 

Le fonctionnement social des couples-enfants normaux est infiniment logique, il est fondé sur le respect de l’interdit. Dans cette société, tout est possible, il est possible pour chacun de faire ce qu’il désire à condition de respecter l’autre en tant qu’interdit, autrement dit à condition de le tenir en respect à distance en employant l’arme de sa pensée. Les couples-enfants normaux se divertissent donc sans cesse à faire semblant de se faire la guerre. L’interdit est ce qui ordonne ce divertissement. Les parents des couples-enfants normaux assimilent leur enfant à une sorte de prothèse de néant de l’éternité. Ils estiment que leur enfant n’est pas un signe d’avenir, qu’il n’est pas le signe de la perpétuation de l’espèce mais le signe de son anéantissement. C’est pourquoi ils ne cherchent jamais à l’éduquer et à lui apprendre quoi que ce soit. Ils prétendent qu’il n’y a rien à lui transmettre puisqu’il ne leur survivra pas et qu’il ne pourra donc rien lui-même transmettre au-delà de leurs vies. Malgré cette absence d’éducation, l’enfant finit toujours par connaitre et penser quelque chose, il finit toujours aussi par parler. Cette parole cependant est celle de l’effacement. Lorsque l’enfant parle, personne ne s‘en aperçoit, ses parents ne l’entendent pas, il n’est pas non plus entendu par les autres couples qui continuent à discuter en restant sourds à ses paroles. Les enfants normaux eux-mêmes ne s’entendent pas les uns les autres. La parole des enfants normaux est donc parfaitement inaudible mais la signification de cette parole subsiste néanmoins pour l’éternité. Les enfants normaux sont souvent angoissés de cette impossibilité d’être physiquement entendus. Quelques-uns emploient parfois une technique bizarre pour abolir leur angoisse. A chaque fois qu’ils sont émus, ils prononcent consciencieusement des mots dont ils ignorent le sens. C’est une espèce de lapsus à l’envers. Ils font semblant de parler dans une langue qui n’existe pas. A l’inverse lorsqu’ils sont sans désir, ils massacrent avec une sorte de fureur neutre la totalité des mots qu’ils connaissent. Ils réussissent à travers ces actes à ignorer l’angoisse mais ils ne font alors que survivre au centre du jugement originel de la distraction.

L’acte sexuel des couples normaux est de faire semblant de rompre la soudure qui les relie l’un à l’autre et d’insérer dans ce simulacre de rupture un genre impensable d’interdit. Les enfants examinent, jugent ces relations sexuelles et y ajoutent même parfois des annotations, cependant ils estiment cela souvent aussi ennuyeux qu’un journal intime qui souhaiterait être aussi savant qu’un dictionnaire ou un calendrier aussi délicat qu’un alphabet.

A l’inverse des couples normaux, les couples marginaux ont le pouvoir de faire autant d’enfants qu’ils le désirent. Etrangement, les enfants des couples marginaux sont presque toujours incapables de savoir qu’ils sont frères et sœurs. Aucun d’entre eux ne sait pourquoi cela est ainsi. A chaque fois que quelqu’un leur dit qu’ils sont frères et sœurs, ils l’oublient. Cependant quand bien même ils oublient toujours qu’ils sont frères et sœurs, ils n’apparaissent presque jamais indifférents les uns aux autres, ils se considèrent souvent avec solennité, une solennité lascive, une solennité qui indique qu’ils savent qu’ils appartiennent à la même race des enfants illégaux. Ces frères et sœurs inconnus font parfois l’amour de manière incestueuse sans que cela ne modifie la forme de leur existence. Les jeux érotiques entre frères et sœurs inconnus sont d’une extrême subtilité. Quand les frères et sœurs inconnus font l’amour, ils essaient en effet de partager le sourire de la gravitation. 

Des hommes et des femmes illégaux décident parfois d’abjurer le ou leurs précédents enfantements et de procréer désormais de façon légale. Ces couples sont appelés les hybrides repentis. Ils sont admis dans la société des couples normaux à condition d’abord de ne pas être accompagnés de leurs enfants illégaux et aussi à condition d’accepter des codes d’insertion ridiculement stricts. Le plus contraignant et le plus grotesque de ces codes est celui des vêtements. Les hybrides repentis doivent obligatoirement porter des vêtements différents selon qu’ils parlent ou qu’ils se taisent. Ils ont ainsi un vêtement pour le discours et un vêtement pour le silence. La conversation la plus quelconque devient ainsi pour eux semblable à un habillage-déshabillage incessant dont les contorsions innombrables évidemment les épuisent. C’est pourquoi la plupart des hybrides repentis fatigués de ses habillages-déshabillages dérisoires choisissent soit la parole perpétuelle soit le silence intégral.

En dehors des couples-enfants normaux et des hommes, femmes et enfants illégaux qui composent la quasi-totalité de la population, il y a encore une autre forme d‘existence, celle des apparus.Ils sont nommés ainsi parce qu’ils n’ont pas été engendrés, ils sont apparuscomme ça de manière absolument insensée. Quelques-uns pensent qu’ils sont créés par des fragments de terre et des extraits de ciel, pour d’autres par des fragments de feu et des extraits d’eau, pour d’autres encore par des fragments de feu et des extraits de ciel, pour d’autres enfin par des fragments de terre et des extraits d’eau. Une seule chose semble évidente : il est extrêmement aléatoire de savoir comment les apparus viennent au monde. Les apparus vivent seuls. Jusqu’à l’âge de trente ans cette solitude reste simple. Apres trente ans, elle devient difficile. En effet, il est anatomiquement interdit de ne pas avoir d’enfant après l’âge de trente ans. D’ailleurs ce n’est pas interdit, c’est anatomiquement impossible. A partir de cet âge, chaque apparu fait automatiquement un enfant au premier corps de sexe différent qu’il rencontre. Ainsi, si un apparu désire vivre sans enfant après trente ans, il doit nécessairement vivre sans rencontrer qui que ce soit. (Avant l’âge de trente ans les apparus vivent sans devoirindiquer s’ils appartiennent à la race des normaux ou à celle des illégaux. Après trente ans,  quand ils ne cherchent pas à rester seuls, ils doivent choisir).

Les illégaux ne vivent pas toujours au contact clandestin les uns des autres. Ils s’amusent aussi parfois à rencontrer les apparus. La forme de ces rencontres entre les illégaux et les apparus est d’une extrême complexité. Les illégaux et les apparus se rencontrent uniquement à l‘intérieur d’un espace qui n’a pas de frontières déterminées, un espace dont les frontières ressemblent à une prolifération de trajectoires abstraites. C’est un espace comparable à un tourbillon de translucidité acharnée, à une toupie de tact invulnérable. A l’intérieur de cet espace il  reste tabou de parler à quelqu’un et de  le regarder en même temps. Celui qui parle considère qu’il est sage de ne pas regarder. Et celui qui regarde considère qu’il est logique de se taire. Ainsi à l’intérieur de cet espace il est impensable de parler et de regarder en même temps selon des principes qui n’appartiennent pas cependant aux mêmes catégories de la pensée. Il y est immoral de regarder à l’instant de parler et faux de parler à l’instant de  regarder. Cette différence des principes provoque ainsi des confusions aussi subtiles que dérisoires entre la connaissance et l’éthique. Malgré tout c’est selon cette technique sophistiquée d’amalgames et de dissociations mentales que les illégaux et les apparus jouent à partager l’utopie de temps de leur existence.

Comme les apparus, les illégaux n’ont le pouvoir de vivre seul à loisir que jusqu’à l’âge de 30 ans. Après 30 ans se pose aux illégaux le même problème qu’aux apparus. Cependant ils bénéficient d’une faveur particulière. En effet s’ils parviennent à rester seuls sans voir qui que ce soit jusqu’à l’âge de 100 ans et cela sans jamais compter les jours (c’est précisément là l’extrême difficulté), ils disposent alors de nouveau du pouvoir de faire l’amour avec qui et comme ils désirent. Et s’ils parviennent même à exister sans que ceux ou celles qu’ils désirent n’apprennent jamais leur nom, à l’âge de 200 ans ils deviennent immortels. Aucun illégal n’a jamais jusqu’à présent atteint cet âge. Cependant l’hypothèse de cet événement n’est pas pour eux l’image d’une croyance, elle ressemble plutôt à l’indice d’une incrédulité. C’est comme si l‘hypothèse de cet événement leur révélait ainsi la forme d’un livre, le livre de l’étonnement de la volonté.

 

 

 

Dans la civilisation des stratèges du vide, la naissance est identique à l’événement d’être déposé au centre de son existence. A partir de cet instant chacun choisit soit de se diriger vers son commencement et même au-delà ou l’idée de sa vie n’existe pas encore, soit vers sa fin et même au-delà où l’idée de sa vie n’existe plus jamais. La naissance y a ainsi la structure d’une hésitation irrévocable.

 

 

 

Dans la civilisation de l’absurdité du vide, les femmes enceintes vivent à l’intérieur du ventre de leur enfant. Le jour de la naissance elles sortent de  leur enfant par ses oreilles. L’enfant est alors à l’instant même physiologiquement autonome, il peut déjà se déplacer et se nourrir sans aucune aide ; cependant il reste définitivement sourd.

 

 

 

Dans la civilisation de l’absurdité du vide, seuls les regards font l’amour. Dans la civilisation de l’absurdité du vide, les regards s’enlacent et se pénètrent et choisissent aussi parfois d’accoucher ensemble leurs enfants qui seront soit des enfants de feu soit des enfants de cendres. Malgré tout à l’instant où les regards ont envie d’enfanter, ils ne savent jamais si leur désir d’amour va provoquer l’apparition d’un enfant de feu ou d’un enfant de cendres.