Son cœur est un klaxon de fleurs.

 

 

 

Son cœur bat par ordre alphabétique de la féerie.

 

 

 

 

 

Il a attaché son cœur à sa poitrine avec le fil de sa pensée, de peur que son cœur ne s’évade et s’envole à jamais au loin.

 

 

 

Le battement de son cœur accomplit le compte à rebours de l’explosion à venir de son cerveau.

 

 

 

Le battement de son cœur dénombre les étoiles de lettres indestructibles qui somnolent entre son œil et sa paupière.

 

 

 

 

 

Il est imbu de la neutralité des battements de son cœur. Il croit que son cœur est en vérité la bombe atomique de l’incognito.

 

 

 

Il écoute soudain son cœur cesser de battre et il décide alors en représailles de ne pas lui adresser ses condoléances.

 

 

 

Son cœur ignore à la fois la vitesse et la lenteur. La cadence de son cœur est le masque d’une accélération à l’envers, une accélération qui s’évade de la seconde de sa mort  pour aviser l’horloge de son origine.

 

 

 

Il est possible de voir son cœur battre dans l’intervalle de ses dents. C’est le signe infaillible de sa trahison.

 

 

 

Il croit qu’entendre les battements de son propre cœur est une sorte de trahison. Il est exténué à travers la gloire de son ignorance. C’est la raison pour laquelle il tue sans cesse. Il tue dans l’espoir de se changer ainsi en homme vertueux.

 

 

 

 

 

Son cœur est le signe de ponctuation de sa pensée. Son cœur est le signe de ponctuation de sa pensée en tant que fœtus de pornographie de son testament.

 

 

 

Son cœur est le gadget de son sexe. Il emploie son cœur tel un ersatz de vie pour distraire l’ennui de son désir.

 

 

 

 

 

Son cœur est le point d'échange d'une machine à faire des enfants et d'une machine à cristalliser le hasard.

 

 

 

Son cœur crucifie l'utopie de son cerveau avec l'hésitation du hasard.

 

 

 

 

 

Il utilise son cœur comme le cercueil d’absurdité de son habitude de rester invisible.

 

 

 

Son cœur est le cercueil de son futur. Il cherche à fuir sans y parvenir sous les invitations au travail du trop tard.

 

 

 

Il semble surexcité par le battement de son propre cœur. La pulsation de ce cœur a un aspect unique et confus. En effet, son cœur ne bat qu’une seule fois par jour, à l’instant même où la nuit tombe, à l’instant insensé où le jour devient la nuit. 

 

 

 

 

 

Il n’a pas de cœur. Cependant chaque organe de son corps à tour de rôle fait fonction de cœur.

 

 

 

Son cœur fonctionne à la façon d’une boite vocale automatique. Il annonce qu’il est absent et enregistre l’appel des autres mais sans jamais indiquer que c’est justement du fait qu’il est absent qu’il accepte l’appel.

 

 

 

Son cœur est un inconscient d'occasion qu'il a échangé contre une conjonction de coordination à un mendiant du doute.

 

 

 

Il croit que son cœur est la propriété de tous les autres et qu’il n'a pas pour eux la moindre valeur. C'est pourquoi il achète ses sentiments à la vérité et il les revend au hasard.

 

 

 

Son cœur s‘est suicidé, cependant il a décidé de rester en vie comme si de rien n’était.

 

 

 

 

 

Il perd énormément de temps à remercier chaque battement de son cœur.

 

 

 

A l’instant de sa naissance, seul son cœur est venu au jour, un cœur comme une bulle carcérale où proliféraient des imbroglios de batailles, un cœur comme le chapeau de hasard d'un cercueil. Sa bouche, ses paroles et son sourire n'apparurent qu'à l'instant qui adossa et multiplia sa mort.