N’Kono

 

 

 

 

 

N’Kono c’est l’élégance absolue c’est le charisme du dandy intégral. Thomas N’Kono c’est le Ahmad Jamal du football. 

 

 

 

Le tempo de N’Kono est à la fois d’une souplesse et d’une acuité incomparable, d’une détente et d’une densité  extraordinaire. Chaque geste de N’Kono donne une souplesse à l’emprise et une emprise à la souplesse, une densité à la détente et une détente à la densité. En cela N’Kono d’abord danse. N’Kono joue au football comme il danse. N’Kono est ainsi certainement le plus grand danseur du football. Chacun de ses gestes apparait comme une chorégraphie de l’instant pour reprendre une expression superbe d’Éric Cantona.

 

 

 

Le jeu de N’Kono évoque aussi la formule de Baudelaire « Luxe, calme et volupté. » N’Kono danse le luxe de l’espace. N’Kono danse le calme de l’espace. N’Kono danse la volupté de l’espace. N’Kono danse le luxe d’apparaitre à l’intérieur de l’espace, le calme d’apparaitre à l’intérieur de l’espace, la volupté d’apparaitre à l’intérieur de l’espace. N’Kono danse le luxe, le calme comme la volupté d’apparaitre à l’intérieur de l’espace.

 

 

 

N’Kono joue au football comme une panthère qui cueille des fruits, comme une panthère qui par plaisir cueille des fruits, comme une panthère qui cueille des papillons, comme une panthère qui cueille pour le plaisir des papillons. N’Kono attrape le ballon comme la panthère de la tendresse, comme la panthère de l’extrême tendresse. N’Kono saisit le ballon au vol comme la panthère de la volupté, comme la panthère de la tendresse voluptueuse, comme la panthère de la volupté tendre, comme la panthère de l’extrême tendresse voluptueuse, comme la panthère de l’extrême volupté tendre.

 

 

 

N’Kono se tient étrangement au centre de l’in extremis. N’Kono se tient de manière étrange  au cœur de l’in extremis. N’Kono se tient en équilibre au centre de l’in extremis, au cœur de l’in extremis. N’Kono incarne le centre de l’in extremis. N’Kono incarne l’axe de l’in extrémis. N’Kono incarne l’axe de la grâce. N’Kono incarne l’axe de grâce de l’in extremis. N’Kono incarne le cœur de la grâce. N’Kono incarne le cœur de grâce de l’in extremis. 

 

 

 

La prise de balle de N’Kono apparait en effet d’une grâce inouïe. C’est celle d’un tigre qui jongle avec la terre, celle d’un jaguar qui jongle avec la lune, celle d’une panthère qui jongle avec l’anneau de Saturne, celle d’un léopard qui jongle avec une planète inconnue.

 

 

 

Il y a une souveraineté flagrante, une souveraineté indiscutable à l’intérieur du jeu de N’Kono. A chaque arrêt de N’Kono le temps se concentre de manière prodigieuse et c’est comme si N’Kono tenait alors la globalité de temps entre ses mains, l’intégralité du temps entre ses mains, la globalité intégrale du temps entre ses mains.

 

 

 

Comme Yachine jadis N’Kono est un gardien qui provoque la légende, qui provoque la vision légendaire, l’hallucination légendaire. Cette légende par exemple qu’il partage avec Yachine d’avoir arrêté une fois une frappe au but d’un adversaire et cela simplement avec une seule main.  

 

 

 

 

 

N’Kono marche tranquillement à la surface de l’herbe. N’Kono marche tranquillement à la surface de l’herbe comme un chaman, comme un chaman de l’anticipation. N’Kono marche tranquillement à la surface de l’herbe comme un chaman de l’envol, comme le chaman d’anticipation de l’envol. N’Kono marche à la surface de l’herbe comme à la surface de l’anticipation de l’envol. N’Kono marche à la surface de l’envol. N’Kono marche à la surface de l’herbe de l’envol. N’Kono marche à la surface de l’herbe d’anticipation de l’envol. C’est pourquoi le plongeon de N’Kono apparait comme le plus beau qui soit.

 

 

 

Le gardien de but apparait comme le funambule de l’herbe. Le gardien de but marche sur le toboggan de l’herbe. Le gardien de but marche sur le toboggan d’aveuglement de l’herbe. Le gardien plonge à l’intérieur du toboggan d’aveuglement de l’herbe. N’Kono savait intensément cela.