Salut Ivar, 

 

 

(…) 

 

 

J’ai retrouvé à ce propos ceci à l’intérieur de La France contre les Robots de Georges Bernanos. « Mais rien n’est plus difficile que de prendre conscience d’un pays, de son ciel et de ses horizons, il y faut énormément de littérature. » 

 

 

Et j’ai pensé aussi à toi en lisant ces phrases de Chesterton à l’intérieur d’Une Brève Histoire de l’Angleterre. « Les médiévaux (…) s’étaient toujours fait de la liberté une idée positive et collective. Loin d’eux l’idée maladive, romantique et luciférienne d’associer la liberté à une solitude, un isolement, une évasion. Ce qu’ils recherchaient, c’était de donner aux hommes une cité libre, non un désert où errer. » 

 

 

 

Post-scriptum. 

 

 

Jeannette, l’Enfance de Jeanne d’Arc de Bruno Dumont a été présenté au dernier festival de Cannes. Le film sera diffusé sur Arte en automne. Quelques extraits sont déjà visibles sur internet. 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                   A Bientôt        Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bernanos et autres

 

 

 

 

Cher Boris,

 

                       merci pour cette citation de Bernanos, dont je viens de relire Un crime, roman policier abyssal ! Il se déroule dans un lieu pour le moins improbable (oui !), la nuit et sous la pluie. Mais, lecteur, tu rentres dedans comme dans du beurre, si j’ose dire, et j’aurais pu lire ce roman d’une traite, si mes yeux en étaient encore capables, car ce lieu se referme sur toi et ne veut plus te lâcher. Bernanos est très fort pour ça, comme Balzac ou les Anglais (les Brontë, Dickens, Thomas Hardy, John Cowper-Powys...). Par contre Flaubert, dont j’ai relu Madame Bovary juste avant Un crime, n’arrive pour ainsi dire jamais à t’attirer dans un lieu comme cela.

 

    Pour Chesterton, je suis tout à fait d’accord avec ce qu’il dit, bien sûr.

 

    Bien amicalement,

 

Ivar