Salut Ivar,

 

 

Je t’envoie l’intégralité de Tu Sauf. J’ai le sentiment que le texte apparait ainsi déjà présentable. 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  A Bientôt          Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cher Boris,

 

(…)

 

    Je travaille – quand je trouve un moment, c’est-à-dire dans de très mauvaises conditions, parce qu’il me faudrait justement BEAUCOUP de temps : TOUT le temps ! – à un long poème-document (le genre est ainsi désigné provisoirement) qui s’est d’abord appelé Reprise, maintenant Ajustement, titres ingrats pour un texte ingrat, et pourtant plein de gratitude...

 

    Il s’agit de faire entrer tout un stock de documents (récits, lettres, rêves, poèmes, notes...) dans une forme unique, justifiée. Ce travail n’est pas vraiment nouveau pour moi, puisqu’il s’agit encore une fois de « recycler », mais cette fois à la contrainte formelle s’ajoute, se mêle, une forte contrainte morale, à laquelle j’attache la plus grande importance. J’en suis à quatre-vingt-dix pages, au tiers, peut-être, du poème, ou au quart. J’ai commencé par le milieu à peu près du « récit », ou disons plutôt de l’histoire, le début posant des problèmes particuliers que je ne me suis pas senti capable d’affronter immédiatement.

 

    Ce poème ne sera pas publié. Seule la certitude de sa non-publication autorise, même, son écriture. D’autre part ce sera probablement mon dernier poème, non parce que j’aurais décidé qu’il en serait ainsi (je préfèrerais écrire encore), mais parce que je ne vois vraiment pas ce que je pourrais écrire après cela.

 

    Je pars une dizaine de jours au Creusot. J’emporte Mallarmé, surtout pour les proses de la seconde époque, et Heidegger, Etre et Temps, que je dois décidément relire ! J’espère que ces livres me donneront de la force pour continuer.

 

    Salut fraternel,

 

Ivar

 

 

 

 

 

  

 

 

 

Cher Boris, tout juste rentré du Creusot (dix jours passés principalement à visiter des vieux et des malades) (…)

 

    Je lis et relis Mallarmé, Breton, Heidegger et Philip K. Dick. Et je corrige le 3e jeu d’épreuves, comme on disait jadis, de la nouvelle mouture de Cadavre grand, 540 pages.

 

    Sinon, rien.

 

    Quelles nouvelles de ton côté ?

 

    Bien amicalement,

 

Ivar

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

Salut Ivar,

 

 

Je viens d’écrire un ensemble de notes autour du livre Epopopoèmémés de Sanda Voïca. (Le texte s’achève par une rhapsodie.) Ces notes apparaissent lisibles (au choix) soit sur le site de Sanda Voïca soit sur le site de Samuel Dudouit. 

 

(…)  

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  A Bientôt          Boris

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

épopo

 

 

 

 

 

 

 

Cher Boris,

 

                    j’ai lu les notes sur le livre de Sanda Voïca, où j’ai aimé beaucoup de choses, par exemple ce que tu écris sur le désir. Lu aussi la rhapsodie : tu sais ce que je pense avant tout (avant de penser) de tes rhapsodies : qu’elles doivent se multiplier !

 

    Merci pour les premières parties de Tu Sauf. Je n’ai fait encore que les faire courir un peu sur l’écran. Je ne suis pas très disponible en ce moment.

 

    Amicalement,

 

Ivar