Bonjour Eric,

 

 

 

L’âge nous précipite dans un monde de plus en plus incompréhensible. Ne serait-il pas plus logique de vieillir dans l’ancien temps ?

 

Cela ressemble à du Chateaubriand, l’emphase en moins et par conséquent la drôlerie en plus.

 

 

J’ai aussi eu un grand frisson de bonheur à la lecture de cette phrase. 

 

Il y a la cime du grand arbre qui tâtonne dans le ciel noir comme une canne d’aveugle.

 

 

Il y a un sapin en face de la fenêtre de mon bureau au Prieuré. Et quand à la fois il se courbe et s’élance à l’intérieur du vent, c’est exactement cela. Les arbres apparaissent ainsi à chaque instant paralysés et aveugles. Malgré tout aussi par une forme de handicap virtuose, les arbres parviennent à voyager et à voir, à voyager immobiles et même à voyager à l’intérieur de leur immobilité et à voir à tâtons, à voir à tâtons les formes du futur, les formes tranquilles du futur à l’intérieur du hasard du ciel, à l’intérieur du hasard invisible du ciel. 

 

 

 

 

                                                                                                         A Bientôt                    Boris