Bonsoir Eric,

 

 

 

Une Hypothèse à propos des Meidosems.

 

 

La description des Meidosems serait une description du réseau des fils électriques à l’intérieur des murs. La prolifération des Meidosems serait ainsi semblable à celle des fils entrelacés du réseau de l’électricité.

 

 

Michaux décrit le réseau de sueur sonore de l’électricité, « Tendus vers un monde où la suée même est sonore… » le réseau de l’électricité en tant que système de bruissements incessants. « Il y a de longs entretiens Meidosems dans les murs, sur Cela qui serait sans murs, sans limites, sans fin et même sans commencement. » Michaux décrit ainsi le camp de concentration universel instauré à travers le réseau de distraction de l’électricité. « Mais le Meidosem est bien plus distrait que le singe. Le Meidosem songe toujours à autre chose. » « Ici est la ville des murs. …vous voyez constamment des Meidosems chercher à en sortir. Mais jamais ils n’en sortent. » « Les camps de concentration où vivent ces Meidosems, ils pourraient n’y pas vivre. Mais ils sont inquiets, comment ils vivraient s’ils n’y étaient plus. Ils ont peur de s’ennuyer dehors. On les bat, on les brutalise, on les supplicie. Mais ils ont peur de s’ennuyer dehors… » Michaux indique ainsi comment le système à la fois technologique et spirituel de l’électricité instaure une torture de l’interstice infini qui anéantit la joie du dehors.

 

 

Le Meidosem est une sorte de spectre en mouvement, un spectre de signes anamorphosés, une méduse de l’insomnie, une méduse insomniaque de l’information. « C’est être Meidosem que de se muer ainsi en moire changeante. » Michaux décrit alors un homme dont l’organisme serait électrique, un homme dont la substance organique serait désormais constituée de fils électriques. « Des centaines de fils parcourus de tremblements électriques, spasmodiques, c’est avec cet incertain treillis pour face que le Meidosem angoissé essaie de considérer avec calme le monde massif qui l’environne. » Michaux prophétise ainsi le portrait de l’homme d’internet, de l’homme chimériquement enchevêtré à l’incertain treillis d’internet.

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                  A Bientôt          Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonsoir

 

 

Hypothèse intéressante. Je me suis toujours quant à moi représenté les Meidosems comme ces figures de l'artiste brut Oswald Tschirtner :