Christine Boisson

 

 

 

Le blanc de l’œil de C. Boisson luit comme de l’émail qui brûle. Le blanc de l’œil de C. Boisson luit comme un éclat de bonheur taillé à coups de hache. 

 

C. Boisson boitille de l’œil. Galbée à la surface de la terre, C. Boisson boitille de l’œil. Galbée comme une gazelle de sable, les jambes magnifiquement affutées entre terre et ciel, C. Boisson boitille de l’œil. 

 

Christine Boisson a un grain de beauté injecté à l’intérieur de l’œil. C. Boisson boitille du blanc de l’œil. C. Boisson boitille de l’alcool de l’œil. C. Boisson boitille du blanc d’alcool de l’œil. C. Boisson a un lapsus de grain de beauté à l’intérieur du blanc de l’œil. 

 

Il y a toujours quelque chose qui dérape très vite et se casse magnifiquement la gueule chez C. Boisson et cette chute, la vivacité de cette chute apparait à chaque instant inscrite et même incrustée à l’intérieur de son œil. Cet art de la glissade, du trébuchement et de la chute apparait de manière flagrante dans le film La Maison de Jeanne où C. Boisson ne cesse de rater de marcher des marches d’escalier et de se cogner au seuil des portes. Il y a un aspect à la fois de cobra et de boxeuse chez C. Boisson. C. Boisson a une allure de serpent brutal, une allure de gazelle brutale, une allure de gazelle serpentine brutale, une allure de gazelle-cobra, de gazelle-cobra brutale, avec pourtant aussi un sourire mélancolique qui chloroforme superbement à la fois cette vitesse et cette violence, cette vitesse venimeuse et cette violence vivace.