Cher Boris, 

 

 

(…) 

 

 

Emmanuel Caroux devrait publier une sélection de mes notes de lecture.

 

Il faudra que je t'envoie aussi un petit livre de haïkus que je publie ces jours-ci. (...)

 

Bien amicalement à toi,

 

Laurent

 

PS je joins une note de lecture sur le dernier Ch'Vavar à paraître dans Poezibao. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Berzingue 

 

 

 

 

Bonjour Laurent, 

 

 

 

Je te réponds en désordre très vite et de façon presque télégraphique. 

 

 

La publication par Emmanuel Caroux de tes notes de lecture, je trouve ça très bien. 

 

 

Ton texte à propos du Sous les Yeux des Aïeux d’Ivar est comme toujours équilibré et clair.  J’aime aussi beaucoup ta manière d’utiliser l’expression « Dieu sait si », elle me semble en effet extrêmement adéquate à la vision d’Ivar. Et les morts qui reviennent à l’intérieur des onomatopées triviales, les années soixante du Moyen-Age, l’angle de vision de l’entrejambe, l’image qui parle… c’est superbe. 

 

(…)

 

Je n’ai pas encore reçu ton livre de haïkus. 

 

 

 

Une remarque du Silence du Corps de Guido Ceronetti pour finir. « L’index est en relation avec le thorax et le foie. »  

 

 

 

 

 

 

                                                                                                              A Bientôt              Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour Laurent, 

 

 

 

Je viens de publier différents textes à l’intérieur de mon Espace d’Ecriture Bleu Nuit. En voici la liste. 

 

 

Je serais en particulier heureux de savoir comment tu considères la correspondance avec Jean-Daniel Botta. 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                              A Bientôt             Boris 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cher Boris,

 

merci pour ces nouveautés. La correspondance avec Jean-Daniel Botta est tout à fait passionnante. Voici un garçon qui a des intuitions poétiques, c'est le moins qu'on puisse dire. Qui est même étrangement wolowien par certains côtés, ou par des côtés certains, plutôt. Il doute quand même un peu plus que toi, mais le doute chez lui est sa manière d'être toi.

 

Le doute et la certitude. Il faudrait peut-être renverser la valeur de ces deux notions-là. Le doute est valorisé, aujourd'hui, la certitude suspecte. Or chez toi c'est l'inverse et c'est heureux.

 

Surpris aussi de lire ton éloge d'Eloïse Decazes. Figure-toi que j'ai vu Eloïse Decaze en concert avec Eric Chenaux, c'était il y a deux ou trois ans peut-être, en compagnie d'Emmanuel Boussuge et Sylvain Tanquerel, et Benoît Chaput, aussi, dans je ne sais quelle salle improbable du 20è arrondissement (je crois) de Paris. Je m'en souviens comme d'un folk médiéval assez déroutant et réjouissant au cœur de la capitale.

 

Tiens puisqu'on est dans la chanson, médiévale, je t'envoie un lien vers une chanson écrite par Ana Tot et interprétée par Béatrice Sapin, et que je trouve très belle :

 

(...)

En tout cas, avec Botta, Boulanger, Decaze, Crab (est-ce un pseudo choisi en rapport avec Chevillard ?) ou Florian Caschera, tu as mis le doigt dans un univers que j'ai bien envie d'aller explorer à mon tour, si j'en trouve le temps. Il me semble que ces gens-là ont un rapport plus frais à la poésie que bien des poètes. Je veux dire qu'ils sont moins encombrés - peut-être parce qu'ils évoluent à l'intérieur d'un art réputé mineur - de tout un fatras idéologique qui est souvent stérilisant. Mais il faudra que j'aille voir ça de plus près.

 

Bien amicalement à toi,

 

Laurent