Bonjour Laurent,

 

 

Notes en marge de L’Univers Imaginaire de Mallarmé de J.P Richard.

 

 

« O de notre bonheur toi le fatal emblème !/ Salut de la démence et libation blême. »

Ainsi pour Mallarmé l’emblème serait la forme fatale du bonheur. Pour Mallarmé l’emblème serait l’adresse fatale du bonheur, l’adresse fatale du bonheur comme salutation de la démence.

 

Pour Mallarmé l’idée (la fleur de l’idée) serait ce qui emblématise le bonheur de la fatalité comme la fatalité du bonheur. La fleur de l’idée serait ce qui embobine à la fois le bonheur et la fatalité. La fleur emblème de l’idée serait ce qui embobine la beauté comme deuil fatal du bonheur. (Pour modifier la formule de Madame de Staël « La beauté est le deuil éclatant du bonheur. »)

 

 

A propos de la tautologie.

« Au centre du monde mallarméen, il devait y avoir, nous le savons, une simple copule, le petit mot « c’est », mot dérisoire, mais parfait, puisqu’il est le véhicule actif de l’égalité, le seul signe qui soit capable d’instituer entre la totalité et elle-même une relation totale. »

Ce serait alors à rapprocher d’une formule de De l’Image « L’être est copule, et copule avec ce qu’il est. » La pensée selon Mallarmé serait une copulation de l’être, une copulation tautologique de l’être. Il y a ainsi pour Mallarmé une tautologie de l’être qui révèle aussi le tout en tant que relation, tautologie de l’être qui révèle la relation du tout au tout, la relation du tout à lui-même, la relation du tout au tout même, la copulation du tout au tout même, la copulation logique du tout au tout même.

 

A propos de l’indice.

« Toute sensation poétiquement vécue devient alors un signe, mais un signe dont celui qui l’obtient ne connait pas encore la signification (...) Comme plus tard dans les exaltations proustiennes, et même dans les merveilleux « signes vides » du hasard surréaliste, la sensation se trouve brusquement investie d’un halo d’étrangeté. »  

 

 

 

 

                                                                                                              A Bientôt               Boris