Bonjour Laurent,

 

 

Les livres de F. Jacqmin sont en effet ainsi que tu me l’avais dit très beaux. Il me semble que parmi la multitude des poètes F. Jacqmin est sans aucun doute le plus proche de toi.

 

J’ai trouvé les Saisons dans une librairie d’Angleterre en suivant les indications que tu m’avais données. J’ai aussi trouvé facilement Le Livre de la Neige et La Rose de Décembre.

 

(…)

 

Je t’envoie ci-joint des extraits écrits en marge des Saisons.

 

 

 

 

 

                                                                                                                    A Bientôt        Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marges de F. Jacqmin

 

 

(F. Jacqmin examine le maintenant ou jamais. F. Jacqmin examine le maintenant ou jamais des saisons.)

 

 

 

Hiver

 

 

Le silence est devenu matière. Façonner une parole est une épreuve qui revient désormais au sculpteur.

 

Le froid affirme la matière du silence. Le froid sculpte l’espace. Le froid sculpte la matière de l’espace. Le froid sculpte la matière d’espace du silence comme la matière de silence de l’espace. Le froid sculpte la féerie du désespoir. Le froid sculpte la féerie de désespoir de l’espace.  

 

Le froid sculpte la matière du silence afin de donner à sentir la féerie de désespoir de l’espace. Le froid sculpte la matière d’amnésie du silence. Le froid sculpte la matière d’amnésie du silence afin de donner à sentir la féerie de désespoir de l’espace. Le froid sculpte la matière d’amnésie de l’espace afin de donner à sentir la féerie de désespoir du silence.

 

 

La détresse de l'esprit est superflue lorsqu'on a froid.

 

Le froid donne à sentir le désespoir de la chair. Le froid donne à sentir le désespoir de la chair à la fois projeté comme posé entre terre et ciel, à la fois projeté comme posé à l’intérieur de l’exactitude de l’espace, à l’intérieur de l’exactitude immense de l’espace. Le froid donne à sentir le désespoir de la chair proposé à l’intérieur de la précision immense de l’espace.

 

 

Pour l'édification du paysage, elle soude les étincelles de la blancheur.

 

Soudées par un seul flocon babylonien,

 

Le froid restaure ses gouffres. On y trouve les signes fossiles d'une déraison blanche et bestiale.

 

La neige soude les étincelles de la blancheur. La neige soude les étincelles babyloniennes de la blancheur. La neige soude la bestialité de la blancheur, la bestialité babylonienne de la blancheur. La neige soude le bégaiement de la blancheur, le bégaiement babylonien de la blancheur, le bégaiement de bestialité babylonienne de la blancheur.

 

La neige joue avec le blanc bestial du silence. La neige jongle avec le blanc bestial du silence. La neige jongle avec le blanc bestial du temps.

 

 

Il est une forge où l'on frappe l'eau jusqu'à l'immobilité.

 

Le froid forge la paralysie de l’eau. Le froid forge les gestes de paralysie de l’eau. Le froid forge l’enclume. Le froid forge l’enclume de l’eau. Le froid forge l’enclume de paralysie de l’eau. Le froid forge l’enclume d’anesthésie de l’eau. Le froid forge l’enclume de noli tangere de l’eau.

 

 

La neige tombe sur l'œil comme une pierre subtile.

 

la blancheur a l'âme de la cécité.

 

La neige sculpte l’aveuglement. La neige sculpte les gestes de l’aveuglement. La neige sculpte le silence. La neige sculpte les gestes du silence. La neige sculpte l’aveuglement du silence. La neige sculpte les gestes d’aveuglement du silence. La neige sculpte l’immensité du silence. La neige sculpte l’aveuglement d’immensité du silence. La neige sculpte la blancheur d’aveuglement du silence. La neige sculpte la jubilation de blancheur du silence. La neige sculpte la jubilation d’aveuglement du silence.

 

Le flocon de neige apparait comme l’iris de l’aveuglement, l’iris d’aveuglement de l’espace. Le flocon de neige tremble comme l’iris de la cécité, l’iris de cécité de l’espace. La neige essaime les iris de cécité de l’espace. 

 

 

L'usage d'une seule métaphore attristerait mortellement la neige.

 

La neige réjouit la solitude. La neige réjouit le désespoir. La neige réjouit la solitude du désespoir. L’usage de métaphore de la solitude réjouit le calme de désespoir de la neige. L’usage de métaphore de la solitude réjouit la tranquillité de désespoir de la neige.

 

 

Il est vain de demander son chemin lorsqu'il neige.

 

Quand il neige, l’espace semble demander son chemin au temps. Quand il neige, l’espace semble demander la trajectoire de sa respiration au silence du temps.

 

 

la neige. Les enfants s'y précipitent avec une volupté qui n'infecte pas.

 

Les enfants se précipitent à l’intérieur de la volupté de la neige. Les enfants se précipitent à l’intérieur de la volupté de noli tangere de la neige. Les enfants se précipitent à l’intérieur de la volupté d’anesthésie de la neige.

 

 

Qui veut connaître la neige doit retenir son haleine et devenir exsangue comme l'immensité.

 

Savoir devenir immobile. Savoir devenir immobile apparait comme la seule manière d’aimer  la précision d’immensité du froid.

 

 

Son noir mépris de l'incandescence se lit dans la syncope des braises.

 

Ecrire comme marcher sur l’abstraction des braises. Ecrire comme marcher sur la syncope d’abstraction des braises.

 

 

Sa jubilation est une braise taillée dans la glace.

 

La neige sculpte l’abstraction de braises de l’inouï. La neige sculpte la jubilation de braises de l’inouï.

 

 

 

Automne

 

 

 

La nature est fanatisée.

 

Certes, la feuille lui reviendra, comme un boomerang.

 

L’automne fanatise les ombres. L’automne fanatise les boomerangs. L’automne fanatise les boomerangs des ombres. L’automne fanatise les fruits. L’automne fanatise les boomerangs des fruits, les boomerangs d’ombres des fruits.

 

 

le faste inquiet de l'apoplexie

 

L’automne chatouille l’apoplexie. L’automne chatouille l’introspection. L’automne chatouille l’apoplexie de l’introspection. L’automne pâme l’apoplexie. L’automne pâme les ombres. L’automne pâme l’apoplexie des ombres. L’automne pâme les fastes de l’apoplexie. L’automne pâme les fastes de boomerangs de l’apoplexie. L’automne pâme les fastes d’apoplexie des ombres.

 

L’automne pâme les papilles de l’apoplexie. L’automne pâme les fastes de papilles de l’apoplexie. L’automne pâme les papilles de boomerangs de l’apoplexie. L’automne pâme les papilles de boomerangs des ombres.

 

 

L'image va se rompre en tessons d'arbre.

 

L’automne pose des tessons d’arbres. L’automne décante des tessons d’arbres. L’automne décante l’apoplexie. L’automne décante les tessons d’écorce de l’apoplexie. L’automne décante les tessons d’arbre de l’apoplexie.

 

L’automne décante les lapsus de l’apoplexie. L’automne les lapsus d’écorce de l’apoplexie, les lapsus d’arbres de l’apoplexie. L’automne décante les lapsus de boomerangs de l’apoplexie, les boomerangs d’écorce de l’apoplexie. L’automne décante les tessons de boomerangs de l’apoplexie.

 

L’automne pâme les géraniums de l’apoplexie. L’automne pâme les papilles de géraniums de l’apoplexie. L’automne dépose les papilles de boomerang de l’apoplexie, les boomerangs d’écorce de l’apoplexie, les boomerangs de géraniums l’apoplexie, les lapsus de géraniums de l’apoplexie.

 

L’automne décante les extrapolations de l’apoplexie. L’automne décante les extrapolations d’écorce de l’apoplexie, les extrapolations de boomerangs, les extrapolations de géraniums de l’apoplexie.

 

L’automne décante la vieillesse. L’automne décante les extrapolations de la vieillesse, le fanatisme de la vieillesse, les extrapolations de fanatisme de la vieillesse, L’automne décante les semelles de la vieillesse, les semelles du fanatisme, les extrapolations de semelles de la vieillesse, les extrapolations de semelles du fanatisme, les extrapolations de semelles de la vieillesse fanatique. 

 

 

L'introspection va gagner les poires.

 

Les papilles d’introspection des poires, la sueur d’introspection des poires, le lustre d’introspection de poires, le suintement d’introspection des poires, le suintement d’introspection apotropaïque des poires, le suintement marmoréen des poires, le suintement d’introspection marmoréenne des poires.

 

 

L'existant est séduction en soi.

 

L’existence donne à sentir la séduction du monde. L’existence donne à sentir la manière par laquelle le monde séduit son apparition même. L’existence donne à sentir les gestes comme les postures par lesquelles le monde séduit sa venue au monde. L’existence montre comment le monde s’amuse à se séduire lui-même à chaque instant, comment le monde parvient à se séduire à chaque instant par ses métamorphoses mêmes.

 

 

la gamme des gouttières.

 

Les gouttières pianotent des lapsus de pluie. Les gouttières coagulent des lapsus de pluie. Les gouttières pianotent les lapsus de pluie de l’ivresse. Les gouttières coagulent l’ivrognerie de l’eau. Les gouttières coagulent les gammes d’ivrognerie de la pluie, les gammes d’ivrognerie de l’eau. Les gouttières coagulent les lapsus d’ivrognerie de l’eau. 

 

 

mourir est une autre manière de déguiser le poids de la vie.

 

Mourir apparait parfois comme une manière de parer la désinvolture même de l’existence. Mourir apparait parfois comme une manière de parer l’édition du vide, l’édition de vide de l’existence.

 

 

Ceux qui demeurent sont paralysés dans leur illumination

 

Ecrire comme demeurer paralysé à l’intérieur de la clarté. Ecrire comme demeurer paralysé à l’intérieur de l’extase de clarté du temps.

 

 

Le brouillard commence à danser.

 

Le brouillard danse à l’intérieur de mourir. Le brouillard danse à l’intérieur du commencement de mourir. La main du brouillard danse à l’intérieur du commencement de mourir. Le crâne du brouillard danse à l’intérieur du commencement de mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur du commencement de vide du mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur  de la main de commencement du mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur du miracle du mourir, à l’intérieur du miracle de commencement du mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur de l’habitude de commencement du mourir, à l’intérieur de la demeure de commencement du mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur de la roue de commencement du mourir. Le crâne d’arbre du brouillard danse à l’intérieur de l’émotion de commencement du mourir. La roue d’arbres du brouillard danse à l’intérieur du coma de commencement du mourir. La roue d’arbres du brouillard danse à l’intérieur du recommencement du mourir, du coma de commencement du mourir. La roue d’arbres du brouillard danse à l’intérieur du recommencement de comme du mourir. La roue d’arbres du brouillard danse l’intérieur du coma de comme du mourir.

 

 

La chair était un habit rapiécé de framboises.

 

A l’instant de l’émotion, la chair apparait comme une parure de fruits à brûle-pourpoint. A l’instant de l’extrême émotion, la chair ressemble à une parure de framboises à brûle-pourpoint. A l’instant de l’émotion extrême, la chair ressemble à une camisole de framboises à brûle-pourpoint, à une chemise de framboises tissée à brûle-pourpoint.

 

 

goûter le temps avec des papilles d'ombre.

 

Savourer le temps avec l’éclair de la bouche. A l’instant de l’émotion savourer le temps avec l’éclair de la bouche. A l’instant de l’extrême émotion savourer le temps avec l’éclair ambidextre de la bouche. A l‘instant de l’émotion, savourer la main du temps avec l’éclair ambidextre de la bouche. A l’instant de l’extrême émotion savourer la main aveugle du temps avec l’éclair ambidextre de la bouche. 

 

 

La fleur va enfin oublier la folie qui crée le lendemain.

 

La fleur cite le délire du futur. La fleur cite la discrétion du futur. La fleur cite la folie de discrétion du jour à venir.

 

 

L'arbre savoure l'indescriptible bonheur de perdre.

 

L'arbre le plus fruste est gagné par la distinction déraisonnable du vide.

 

L’automne décante la perte. L’automne décante le bonheur de perdre. L’automne décante la distinction de perdre. L’automne décante la déraison de perdre. L’automne décante la démence de perdre. L’automne décante la distinction démente de perdre. L’automne décante l’enchantement de perdre, l’enchantement dément de perdre.

 

Et à l’instant de l’émotion, décanter la distinction démente de perdre. Et à l’instant de l’émotion où mourir apparait, décanter la distinction démente de perdre. Et à l’instant de l’émotion où mourir apparait, décanter l’enchantement de perdre, décanter l’enchantement dément de perdre.

 

 

Ce qui était vaste devient intime, c'est-à-dire intolérable.

 

L’intime donne à sentir l’inexorable. L’intime donne à sentir la désinvolture de l’inexorable. L’intimité de l’immense donne à sentir la désinvolture de l’inexorable.

 

 

La joie du vide l'inonde comme un vin dépouillé de son orgie.

 

La joie du vide touche comme l’orgie de l’eau. La joie du vide sauve comme l’orgie de l’eau. La joie du vide évoque l’orgie de l’eau. La joie du vide donne comme l’orgie de l’eau. La joie du vide adonne comme l’orgie de l’eau. La joie du vide adonne l’âme comme l’orgie de l’eau. La joie du vide adonne l’orgie d’eau de l’âme. La joie de déraison du vide adonne l’orgie d’eau de l’âme. La joie de vide du silence adonne l’orgie d’eau de l’âme.

 

 

 

Eté

 

 

A la stupeur de tous, les discussions interminables de l'été n'ont suscité aucune vérité.

 

L’été bavarde l’atmosphère. L’été bavarde la facticité de l’atmosphère. L’été bavarde les avatars de l’atmosphère, les avatars de facticité de l’atmosphère. L’été bavarde le kaléidoscope de l’atmosphère, le kaléidoscope de facticité de l’atmosphère. L’été bavarde la fureur de l’atmosphère, la fureur de facticité de l’atmosphère. L’été bavarde la morbidité de l’atmosphère, la fureur de morbidité de l’atmosphère, la fureur de facticité morbide de l’atmosphère. L’été titille la fureur de l’atmosphère, la fureur de facticité de l’atmosphère. L’été instille la fureur de facticité de l’atmosphère. L’été distille la fureur de l’atmosphère, la fureur de facticité de l’atmosphère.

 

 

Une pyramide de pollen se dresse au milieu du jour.

 

L’été examine. L’été examine la pyramide de pollen du jour. L’été détaille la pyramide de pollen du jour. L’été attise la pyramide de pollen de jour. L’été examine la pyramide d’étamines du jour. L’été étudie la pyramide de pollen du jouir. L’été étudie la pyramide pyromane du jour. L’été étudie la pyramide de pollen pyromane du jour. L’été étudie la pyramide d’adieu du jour. L’été étudie la pyramide d’insomnie du jour, la pyramide d’insomnie pyromane du jour. L’été étudie la pyramide de pollen insomniaque du jour. L’été étudie la stupeur du jour. L’été étudie la pyramide de stupeur du jour. L’été étudie la pyramide de stupeur insomniaque du jour. L’été étudie la pyramide d’étamines stupéfaites du jour. L’été étudie le soupçon du jour, la pyramide de soupçons du jour, la pyramide de soupçons insomniaques du jour. L’été étudie la pyramide de paranoïa du jour, la pyramide de paranoïa pyromane du jour, la pyramide de pollen paranoïaque du jour, la pyramide de paranoïa insomniaque du jour, la pyramide de paranoïa pyromane insomniaque du jour.

 

 

L'été aussi est à la recherche de la métaphore totale.

 

L’été étudie la métonymie du tout. L’été étudie la pyramide de métonymie du tout. L’été étudie le pollen de métonymie du tout. L’été étudie la pyramide de pollen métonymique du tout.

 

L’été étudie la vibration du tout. L’été étudie la pyramide de vibrations du tout. L’été étudie la vibration métonymique du tout. L’été étudie la pyramide de vibrations métonymiques du tout. L’été étudie le pollen du tout, la pyramide de pollen du tout, le pollen métonymique du tout, la pyramide de pollen métonymique du tout.

 

L’été étudie la métonymie du jour. L’été étudie le tout du jour. L’été étudie la totalité métonymique du jour, le tout de métonymie du jour,  la métonymie de tout du jour. L’été étudie la pyramide de totalité du jour, le pollen de totalité di jour. L’été étudie la pyramide de totalité métonymique, le pollen de totalité métonymique du jour. L’été étudie la pyramide de pollen total, métonymique total du jour.

 

L’été détaille la totalité. L’été détaille l’ennui de la totalité. L’été détaille l’ineptie de la totalité. L’été étudie la pyramide de la totalité, la pyramide d’ennui de la totalité, la pyramide d’ineptie de la totalité. L’été étudie l’inanité de la totalité, la pyramide d’inanité de la totalité. L’été étudie l’inanité inanimée de la totalité, la pyramide d’inanité inanimée de la totalité.

 

 

Seule la pensée qui n'aspire à rien risque de rester intacte. Le ciel frôle cette perfection.

 

Le ciel d’été frôle la perfection du vide. Le ciel d’été frôle la perfection fastidieuse du vide. Le ciel d’été frôle la perfection de l’inanité.

 

 

Rien n'est vrai lorsqu'on regarde le soleil.

 

Le soleil falsifie l’espace. Le soleil falsifie les yeux de l’espace. Le soleil farde l’espace. Le soleil farde les yeux de l’espace. La lumière du soleil farde les yeux de l’espace. La lumière du soleil farde les yeux de l’atmosphère. La lumière du soleil farde le regard de l’espace. La lumière du soleil maquille le regard de l’espace. La lumière d’éternité du soleil maquille le regard de temps de l’espace.

 

 

L’œil est alité dans la poussière.

 

L’été alite l’œil à travers l’insomnie. L’été installe l’œil à travers les diagonales de l’insomnie. L’été ôte l’œil. L’été ôte l’œil à travers les diagonales de l’insomnie, à travers les diagonales d’inanité de l’insomnie. L’été ôte l’œil à travers le diagnostic de l’insomnie. L’été ôte l’œil à travers le diagnostic d’inanité de l’insomnie. L’été ôte l’œil à travers le tout. L’été ôte l’œil à travers la diagonale du tout, à travers la diagonale d’inanité du tout, à travers le diagnostic d’inanité du tout.

 

L’été ôte l’œil à travers la léthargie du tout. L’été ôte l’œil à travers les diagonales de léthargie, à travers les diagonales de léthargie du tout. L’été ôte l’œil selon. L’été ôte l’œil selon le tout. L’été ôte l’œil selon la métonymie du tout. L’été ôte l’œil selon les diagonales de métonymie de tout. L’été ôte l’œil selon la léthargie du tout, selon les diagonales de léthargie du tout, selon les diagonales de métonymie léthargique, les diagonales de métonymie léthargique du tout.

 

L’été ôte l’œil selon la léthargie du jour, selon la léthargie de totalité du jour. L’été ôte l’œil selon les diagonales de totalité du jour, selon les diagonales de totalité léthargique du jour. L’été ôte l’œil selon les diagnostics de totalité du jour, selon les diagnostics léthargiques du jour, selon les diagnostics de totalité léthargique du jour.

 

L’été détaille de diagnostics. L’été détaille à travers les diagnostics du tout. La canicule chirurgicalise de diagnostics. La canicule chirurgicalise à travers les diagnostics du tout, à travers les diagnostics d’inanité du tout, à travers les diagnostics d’inanité insomniaque du tout.

 

 

La vibration de l'air rend la pensée méconnaissable.

 

La canicule défigure la fraicheur du crâne. La canicule défigure le puits du crâne. L’été calcine la tête. L’été calcine le puits de la tête. L’été calcine le puits d’herbes de la tête. L’été calcine le puits d’herbes du crâne. L’été calcine le pain de la tête. L’été calcine le puits de pain du crâne. L’été calcine la main de pain de la tête. L’été calcine la main de pain du crâne.

 

 

Que penser d'une lumière qui calcine ses coquelicots?

 

La canicule vendange les coquelicots. La canicule vendange les langues d’ailes des coquelicots. L’été distille les langes d’ailes des coquelicots. L’été lutine les langues d’ailes des coquelicots.

 

 

Même l'horreur est en liesse.

 

L’été tisse la liesse du carnage. La canicule tisse la liesse du carnage. La canicule tisse la liesse de fleurs du carnage. L’été tisse la liesse de fleurs du carnage. La canicule tisse la liesse de coquelicots du carnage.

 

 

Il n'est plus possible d'ignorer que la transparence est devenue un poison.

 

L’été distille le poison de la transparence. L’été distille la soif. L’été distille la transparence de la soif.  L’été distille le poison de transparence de la soif.

 

L’été distille l’intarissable de la soif. L’été distille le poison intarissable de la soif, le poison de transparence intarissable de la soif. L’été distille l’ineptie de la soif, le poison d’ineptie de la soif, le poison de transparence inepte de la soif. L’été distille l’inanité de la soif, le poison d’inanité de la soif, le poison de transparence inane de la soif. L’été distille l’idiotie de la soif, le poison d’idiotie de la soif, le poison de transparence idiote, d’idiotie transparente de la soif.

 

 

On reconnaît maintenant l'extrême indigence de l'éblouissement.

 

L’été distille l’éblouissement de la soif. L’été distille l’éblouissement de transparence de la soif. L’été distille le poison de la soif. L’été distille le poison d’éblouissement de la soif. L’été distille la léthargie de la soif. L’été distille l’éblouissement de léthargie de la soif, la léthargie d’éblouissement de la soif. L’été distille la liesse de la soif, la liesse de transparence de la soif, la liesse d’éblouissement de la soif, la liesse de léthargie de la soif. L’été distille la liesse d’horreur de la soif, la liesse d’horreur léthargique de la soif. L’été distille le tocsin de la soif, le tocsin de poison de la soif, le tocsin de transparence de la soif, le tocsin d’éblouissement de la soif, le tocsin de liesse de la soif, le tocsin de léthargie de la soif, le tocsin de liesse léthargique de la soif. L’été distille l’apathie de la soif, le poison d’apathie de la soif, l’apathie de transparence de la soif, le tocsin d‘apathie de la soif, le tocsin de liesse apathique de la soif.

 

 

On sait désormais que l'intelligence a besoin d'eau.

 

La bêtise a besoin d’eau. Le sourire de la bêtise a besoin d’eau. Le sourire de la bêtise a besoin de la tragédie de l’eau. Le sourire de la bêtise a besoin de l’eau de la terreur. Le sourire de la bêtise a besoin de l’émotion de l’eau. Le sourire de la bêtise a besoin du sentiment de l’eau. Le sourire d’éclair de la bêtise a besoin du sentiment de tragédie de l’eau.

 

 

Les buissons sont bus.

 

Le crépuscule du soir boit les buissons. Le crépuscule du soir boit les sourcils des buissons.

Le crépuscule du soir accapare les buissons. Le crépuscule du soir accapare les sourcils des buissons, les sourcils bus des buissons. Le crépuscule apotropaïque du soir éprend les sourcils bus des buissons. Le crépuscule cynique du soir croque les sourcils bus des buissons. Le crépuscule cynique du soir mâche les sourcils bus d buisons. Le crépuscule cynique du soir promulgue les sourcils bus des boissons. Le crépuscule apotropaïque du soir promulgue les sourcils bus des buissons. Le crépuscule cynique du soir mâchonne la source de sourcils des buissons. Le crépuscule cynique du soir mâchonne le torrent de sourcils des buissons, le torrent de sourcils sourds des buissons. Le crépuscule cynique du soir mâchonne le ruisseau de sourcils des buissons, le ruisseau de sourcils sourds des buissons.

 

 

Quel univers peut naître des œuvres de l'hébétude?

 

L’hébétude bâtit des mondes. L’hébétude bâtit la multiplicité des mondes. L’hébétude du crâne bâtit la multiplicité des mondes. Le sourire d’hébétude du crâne bâtit la cathédrale de la multiplicité des mondes.

 

 

Poussés par le feu, les épis hurlent et se ruent vers la forge de la faim. Ils aspirent au coma du pain.

 

Où poser le coma du pain ? Où poser l’extrapolation du pain ? Où poser le coma d’extrapolation du pain ? Sur quelle table poser le coma d’extrapolation de pain ? Sur quelle table poser l’éclipse du pain, l’éclipse de coma du pain ? Sur la table de quel ciel poser le coma du pain ? Sur la table des matières de quel ciel poser le coma d’éclipse du pain ?

 

 

Le silence agite ses abeilles.

 

Le silence sculpte les abeilles. Le silence jongle avec les abeilles. Le silence sculpte les abeilles de l’ombre. Le silence jongle avec les abeilles de l’ombre. Le silence jongle avec les abeilles de l’éblouissement, avec les abeilles d’éblouissement de l’ombre. Le silence tamise les abeilles. Le silence tamise le cataclysme des abeilles. Le silence tamise le cataclysme d’abeilles du sommeil. Le silence tamise le cataclysme d’abeilles de l’ombre. Le silence tamise le cataclysme d’abeilles de l’insensé. Le silence tamise le cataclysme d’abeilles de l’immédiat. Le silence sculpte le cataclysme d’abeilles du coma.

 

 

l'immédiat, le plus ancien temps de tout.

 

Trouver l’antériorité de l’immédiat. Ecrire comme trouver l’antériorité de l’immédiat. Écrire comme trouver l’antériorité absolue de l’immédiat.

 

 

Je renonce à résoudre une énigme qui vient à la faveur de l'herbe fauchée.

 

Savourer l’énigme de l’herbe. Savourer l’énigme de l’herbe comme trouver l’antériorité absolue de l’immédiat. Savourer l’énigme matinale de l’herbe comme trouver l’antériorité absolue de l’immédiat.

 

 

Le matin est si pur qu'il semble falloir mourir pour le dire.

 

Trouver le matin mental. Trouver le matin mental à l’intérieur de la nuit. Trouver le matin mental à l’intérieur du sommeil de la nuit.

 

Dormir afin de déclarer l’impureté du matin. Dormir debout afin de déclarer l’impureté du matin.  Dormir enraciné aux pierres afin de déclarer l’impureté du matin. Dormir debout enraciné aux pierres afin de déclarer l’impureté du matin. Dormir debout enraciné aux hurlements taciturnes des pierres afin de déclarer le miracle d’impureté du matin.

 

L’aurore râle des tessons d’herbes. L’aurore sourit des tessons d’herbes. L’aurore sourit les tessons d’herbes du futur. L’aurore sourit les tessons d’herbes du tabou. L’aurore râle sourit les tessons d’arbres du tabou, les tessons d’herbes du tabou.

 

L’aurore râle sourit les tessons d’herbes du noli tangere. L’aurore râle sourit les nuances de l’ainsi, les nuances de ça, les nuances de l’ainsi ça. L’aurore râle sourit les tessons d’herbes de l’ainsi ça.

 

 

La fraîcheur descend les marches de la nuit.

 

La fraicheur descend les marches de l’utopie. La fraicheur descend les marches d’utopie de la nuit. L’éclair de la fraicheur descend les marches d’utopie de la nuit. L’éclair d’herbe de la fraicheur descend les marches d’utopie de la nuit.

 

 

Je ne puis cueillir une pomme sans m'abîmer dans un vertige. Le goût que l'on a pour un visage est porteur des mêmes tares.

 

Le visage soude le vertige. Le visage soude le vertige du hasard. Le visage soude l’enchantement du hasard. Le visage  soude le ravissement du hasard. Le visage soude le vertige de ravissement du hasard. Le visage soude le vertige d’amnésie du hasard. Le visage soude le geyser du hasard, le vertige de geyser du hasard. Le visage soude le vertige du sang. Le visage soude le vertige de hasard du sang.

 

 

 

Printemps

 

 

 

Les enfants défient toutes les lois de la gravité. Ils sentent que l'absolu a des vibrations de toupie.

 

Boire la toupie. Boire la toupie du sommeil. Boire la toupie de l’absolu. Boire la toupie de sommeil de l’absolu. Boire l’herbe de l’absolu. Boire la toupie d’herbes de l’absolu. Boire le sommeil d’herbes de l’absolu.

 

 

On se protège du destin en mangeant une fraise.

 

Manger le fruit du destin. Manger le fruit de hasard du destin. Manger le fruit de hasard du destin avec le crâne du sommeil. Manger le fruit de hasard du destin avec le crâne du sang, avec le crâne de sommeil du sang. Manger le fruit de hasard du destin avec le crâne de respiration du sang.

 

 

Dans toutes les langues du monde, l'œuf est un mot en formation. C'est un gousset d'aspirations molles retenues par une frontière de silence chaulé. Le temps le tient dans sa mire.

 

Le temps tient l’œuf dans la mire du feu. Le temps tient l’œuf dans la mire de poussière du feu. Le temps tient le sourire de l’œuf dans la mire de poussière du feu. Le temps tient le vertige de l’œuf, le sourire de vertige de l’œuf dans la mire de poussière du feu. Le temps tient le sourire de vertige de l’œuf dans la mire de démence du feu. Le temps tient le sourire de vertige de l’œuf dans la mire de miracle du feu.

 

 

Le plaisir de plaire aspire à une alliance avec l'illimité.

 

Le plaisir de plaire désire une alliance avec la finitude. Le plaisir de plaisir désire baguer l’infidélité même de la finitude. Le plaisir de plaire désire baguer le flux d’infidélité de la finitude. Le bonheur de plaire désire baguer le flux d’infidélité de la finitude. Le bonheur libre de plaire désire baguer le flux d’infidélité de la finitude.

 

 

La pudeur du ciel est intense.

 

La pudeur du ciel apparait intense. La pudeur du ciel apparait intense à l’intérieur de la respiration de la main. La pudeur du ciel apparait intense à l’intérieur du sourire du souffle. La pudeur du ciel apparait intense à intérieur du sourire de souffle du futur. La pudeur du ciel apparait intense à l’intérieur de sourire de foutre du futur. La pudeur du ciel apparait intense à l’intérieur du souffle de foutre du futur.

 

 

L'arbre refait son arc. Il tend le bourgeon jusqu'à la limite de la glu et frappe l'espèce d'étonnement.

 

L’arbre enchevêtre ses arcs. L’arbre enchevêtre les arcs de l’étonnement. L’arbre entrelace les arcs de l’étonnement. L’arbre enchevêtre les arcs de sève de l’étonnement. L’arbre entrelace le jaillissement d’arcs de l‘étonnement. L’arbre étreint les arcs de l’étonnement. L’arbre entrelace les arcs d’ombre de l’étonnement, les arcs d’ombre jaillie de l’étonnement. L’arbre étreint les arcs d’ombre jaillie de l’étonnement. L’arbre étreint les arcs de noirceur de l’étonnement, les arcs de sperme de l’étonnement, les arcs de sperme noir de l’étonnement, les arcs de sperme obscur de l’étonnement.

 

 

Les métaphores de la volupté sont maintenant perceptibles par les pieds.

 

Les pieds proposent les métaphores de la volupté. Les pieds proposent les métaphores d’envol de la volupté. Les pieds proposent la pourriture d’ailes de la volupté. Les pieds proposent la décomposition d’ailes de la volupté. Les pieds pétrissent la boue d’ailes de la volupté. Les pieds proposent la pâte d’ailes de la volupté. Les pieds rhapsodient la pâte d’ailes de la volupté. Les pieds psalmodient la pâte d’ailes de la volupté. Les pieds psalmodient la pourriture d’ailes de la volupté. Les pieds psalmodient le pain d’ailes de la volupté.

 

 

Les fragments les plus éthérés du paysage ont des ressources inépuisables.

 

Le printemps rhapsodie l’éther. Le printemps rhapsodie la pourriture de l’éther. Le printemps prismatise l’éther. Le printemps prismatise la pourriture de l’éther. Le printemps rhapsodie  le prisme de pourriture de l’éther. Le printemps rhapsodie la pédanterie de l’éther. Le printemps rhapsodie les prismes de pédanterie de l’éther. Le printemps rhapsodie la pédanterie de pourriture de l’éther. Le printemps rhapsodie les étamines de l’éther, le prisme d’étamines de l’éther, les étamines de pourriture de l’éther, les étamines de pédanterie de l’éther. Le printemps rhapsodie les pétales de l’éther, les pétales de pourriture de l’éther, les pétales de pédanterie de l’éther. Le printemps rhapsodie la stupidité de l’éther. Le printemps rhapsodie les prismes de stupidité de l’éther, les prismes de pétales de l’éther, les pétales de stupidité de l’éther.

 

Le printemps rhapsodie la dépravation de l’éther. Le printemps rhapsodie le prisme de dépravation de l’éther, les étamines de dépravation de l’éther, les pétales de dépravation de l’éther, la dépravation de pourriture de l’éther. Le printemps rhapsodie la dépravation pédantesque de l’éther, les pétales de dépravation pédantesque de l’éther, les étamines de dépravation pédantesque de l’éther, la dépravation de pourriture pédantesque de l’éther.

 

 

L'absolu déborde sur l'herbe.

 

L’herbe brode l’absolu. L’herbe brode la terreur. L’herbe brode l’absolu de la terreur. L’herbe brode le sommeil absolu. L’herbe brode le sommeil absolu de la terreur. L’herbe brode le sommeil de terreur de l’absolu.

 

 

L'herbe reverdit autour des tombes.

 

Les tombes s’endorment à l’intérieur de l’herbe. Les tombes sourient à l’intérieur de l’herbe. Les tombes s’ébrouent à l’intérieur de l’herbe. Les tombes s’ébrouent à l’intérieur des mains de l’herbe. Le sourire des tombes s’ébroue à l’intérieur des mains de l’herbe. Le regard des tombes s’ébroue à l’intérieur des mains de l’herbe. Le regard des tombes s’ébroue à l’intérieur du silence de l’herbe. Le regard de désespoir des tombes s’ébroue à l’intérieur du silence de paix de l‘herbe. Le regard de paix des tombes s’ébroue à l’intérieur du silence de désespoir de l’herbe. Le regard de désespoir des tombes s’ébroue à l’intérieur du silence de terreur de l’herbe. Le regard de tranquillité des tombes s’ébroue à l’intérieur du silence de terreur de l’herbe. Le regard de tranquillité des tombes s’abandonne à l’intérieur du silence de terreur de l’herbe.

 

 

Le pré dispose de cette faculté aiguë de rapprocher les sentiments extrêmes.

 

Le pré rapproche avec tendresse les extrêmes de la terreur. Le pré rapproche avec tranquillité, avec une tendresse tranquille les extrêmes de la terreur. Le pré rapproche avec une tendresse tranquille les extrêmes d’amnésie de la terreur. Le pré rapproche avec une amnésie tranquille les extrêmes de tendresse de la terreur. Le pré rapproche les extrêmes de tendresse tranquille de la terreur.

 

 

l'épaule de la forêt

 

Le pré contemple les épaules de la forêt. Le pré contemple abasourdi les épaules de la forêt. Abasourdi de tendresse, le pré contemple les épaules de la forêt. Abasourdi de tendresse, le pré contemple les épaules d’ombre de la forêt. Abasourdi de tendresse absurde, le pré contemple les épaules d’ombre de la forêt.

 

 

Qui oserait défier le sourire des caveaux?

 

Défier le sourire de la pourriture avec la paix du sang. Défier le sourire de la pourriture avec l’ascèse du sang. Défier le rire de liberté de la pourriture avec l’ascèse de mépris du sang.

 

 

Le cœur s'acharne à consulter le feuillage. Mais la frondaison s'obstine à demeurer superficielle et frémissante.

 

Le cœur s’acharne à ausculter l’almanach du feuillage. Le cœur s’acharne à ausculter  l’almanach d’instants du feuillage, l’almanach d’instants perdus, l’almanach d’instants disparus du feuillage. Le cœur s’acharne à ausculter l’almanach d’instants superficiels du feuillage, d’instants superficiellement perdus du feuillage. Le cœur s’acharne à ausculter l’almanach de jours fériés du feuillage, l’almanach d’ajours fériés du feuillage, l’almanach d’ajours superficiellement fériés du feuillage, l’almanach d’ajours futilement fériés du feuillage.

 

 

L'œil s'émiette dans le bouleau.

 

L’œil se déshabille dans le bouleau. L’œil se déshabille comme un petit enfant dans le bouleau. L’œil se déshabille comme une paupière dans le bouleau. L’œil se déshabille comme une paupière d’enfant dans le bouleau. L’œil se déshabille avec les mains de paupières d’un petit enfant dans le feuillage du bouleau.

 

 

Le bouleau émiette la lumière.

 

Le bouleau émiette la clarté du ciel. Le bouleau émiette le bol de clarté du ciel. Le bouleau émiette le bowling de clarté du ciel. Le balai du bouleau émiette le bowling de clarté du ciel.

Le balai de frémissements du bouleau émiette le bowling de clarté du ciel. Le balai de clignotement du bouleau émiette le bol de clarté du ciel. Le balai de clignotement du bouleau émiette la bassine de clarté du ciel, la lessiveuse de clarté du ciel. Le lampadaire de clignotement du bouleau émiette le bowling de clarté du ciel. Le lampadaire de frémissements du bouleau émiette le bowling de nuages du ciel. Le réverbère de frémissements du bouleau mosaïque le ciel, mosaïque le bowling de nuages du ciel.

 

 

Il craint le beau temps qui s'assied sans scrupule sur les blessures de l'hiver.

 

Le beau temps se pâme sur les blessures de l’espace. Le beau temps se pâme impassible sur les blessures inconnues de l’espace. Le beau temps se pâme impassible sur les blessures indicibles de l’espace. Le beau temps se pâme impassible sur les blessures alibres de l’espace. Le beau temps se pâme impavide sur les blessures innommables de l’espace.

 

 

Le beau temps parfume la postérité.

 

Le beau temps parfume le désespoir. Le beau temps parfume le désespoir de l’espace. Le beau temps parfume le désespoir innommable de l’espace. L’amnésie du beau temps parfume le désespoir innommable de l’espace. Le sourire d’amnésie du beau temps parfume le désespoir innommable de l’espace. Le sourire d’amnésie du beau temps parfume les blessures de désespoir innommable de l’espace.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Ah bonjour Boris,

heureux d'avoir de tes nouvelles.
Et que tu apprécies Jacqmin.

Je trouve que tes "marges" aux "Saisons" ne fonctionnent pas très bien. Comme si l'amplification que tu donnes aux éléments cités ruinait leur sobriété et la concision du poète. Jacqmin, en poète belge mais à certains égards très anglais, est un adepte du "less is more" et le faire entrer dans ton système d'écriture qui procède par ajouts, marcottage, reprises et expansion, eh bien c'est un peu rater Jacqmin, ou le dénaturer, je trouve. Mais bon, c'est un simple avis.

 

(…)

Voilà. Porte-toi bien.

Laurent