Bonjour Laurent,

 

 

 

 

 

Esquisses de Réponses en Marge de Résolutions.

 

 

 

 

 

« S’étaler pour dormir, mais dormir sans affectation. »

 

Projeter le sommeil comme coquetterie de la gravitation. Projeter le sommeil comme désinvolture de la gravitation. Projeter le sommeil comme ascèse de la gravitation, comme ascèse de désinvolture de la gravitation.

 

 

 

« La nuit, tout le gris est un chat. »  

 

La nuit insinue des avalanches de chats. La nuit compose des avalanches de chats. La nuit orchestre de taciturnes avalanches de chats. La nuit attise des chats de cendres. La nuit attise des tigres de cendres. La nuit attise des otaries de cendres, des otaries de cendres sidérales.

 

 

 

« La nuit autant que le jour, les fenêtres font le mur. »

 

Les fenêtres font le mur la nuit et défont le mur le jour. Les fenêtres construisent le mur la nuit et ruinent le mur le jour. Les fenêtres construisent le mur avec tristesse la nuit et ruinent le mur avec joie le jour.

 

 

 

Le jour, les fenêtres composent la disparition du mur. La nuit, le mur compose la destruction des fenêtres. Le jour, les fenêtres mélodisent la disparition du mur. La nuit, le mur harmonise la destruction des fenêtres. Le jour, les fenêtres mélodisent les paroles de disparition du mur. La nuit, le mur harmonise la déflagration de silence des fenêtres.

 

 

 

« Seules les ruines sont vraiment habitées … » 

 

A l’intérieur des ruines demeure le devenir du vide. A l’intérieur des ruines demeure le devenir exalté du vide. A l’intérieur de ruines demeurent les besoins aberrants du vide, les besoins absurdes du vide. A l’intérieur des ruines demeurent les besoins inconséquents du vide.

 

 

 

« On peut chercher la difficulté et la trouver facilement. »  

 

La nuit cherche la difficulté et trouve la facilité. Le jour cherche la facilité et trouve la difficulté. A l’intérieur de la nuit, la main cherche la difficulté et trouve la facilité. A l’intérieur du jour, la main cherche la facilité et trouve la difficulté. A l’intérieur de la nuit, la main cherche la difficulté du souffle et trouve la facilité du crâne. A l’intérieur du jour, la main cherche la facilité du souffle et trouve la difficulté du crâne.

 

 

 

 

 

A l’article de la mort, l‘os oscille tenace.

 

 

 

« Mort pour cause de fermeture. »

 

Mourir par inconséquence de l’ouverture. Mourir par ouverture inconséquente de son ombre.

 

 

 

« Nous sommes pour nos vestes des cintres délirants. »

 

Le squelette est le cintre délirant de l’ombre.  

 

 

 

« La dignité est l’os de nos trémoussements. »

 

Trémousser la mappemonde. Les os trémoussent la mappemonde. La source des os trémousse la mappemonde de l’utopie.

 

 

 

La solennité révèle le squelette de l‘excitation. La solennité donne à sentir le squelette de la de l‘excitation. La distinction joue au mikado avec les dés. Le squelette joue au mikado avec la déflagration des muscles, avec la déflagration indécente des muscles.

 

 

 

« Quand on tombe sur un os, eh bien il faut le sucer. »

 

Quand un os nous tombe dessus, eh bien il est préférable de l’utiliser comme poignard, comme poignard pour combattre la viande de l’envie.

 

 

 

 

 

« Nous marchons sur la braise des à peu-près. »

 

Nous marchons sur les braises de l’érosion. Nous marchons sur les braises approximatives de l’érosion. Nous marchons sur les braises de baisers de l’érosion, sur les braises de baisers approximatifs de l’érosion. Nous marchons sur le trampoline de braises de l’érosion. Nous marchons sur le trampoline de braises approximatives de l’érosion, sur le parachute de braises approximatives de l’érosion.

 

 

 

A l’instant de l’éveil, nous marchons sur les braises de nos paupières. A l’instant de l’éveil, nous marchons sur les braises approximatives de nos paupières. A l’instant de la chute, des œufs marchent sur nos paupières. A l’instant de la chute, des œufs de feu dansent sur nos paupières, des œufs de feu dansent le tango sur le papier de nos paupières, des œufs dansent un tango de feu sur le papier de nos paupières.

 

 

 

« Marcher comme si nous pondions sous nos pas. »

 

Pondre des paroles comme si nous marchions sur l’œuf de notre tête. Apprendre l’œuf du volcan par cœur. Parler comme apprendre l’œuf du volcan par cœur.

 

 

 

« On ne marche pas sur des œufs sans s’en faire un gâteau, une montagne. »

 

« La montagne est pleine d’éloignement. C’est pourquoi elle est si haute, c’est pourquoi on la gravit comme un brouillard. »

 

Marcher sur la montagne c’est sentir sa venue comme un œuf, un œuf de brouillard, un œuf de brouillard indestructible.

 

 

 

« Ce qui est exaltant à la montagne, c’est ce que la montagne a d’exalté justement, et de comme émulsionné. »

 

La montagne survient comme le gâteau d’exaltation de l’érosion. La montagne survient comme le gâteau de mutation exaltée des millénaires.

 

 

 

Il y a un marivaudage des montagnes, un marivaudage burlesque des montagnes, un marivaudage d’effroi burlesque des montagnes.

 

 

 

« Frissonner, c’est partager l’érosion de la montagne. »  

 

Partager l’érosion de la montagne comme le pain. La dynamite partage l’érosion de la montagne comme le pain. L’éclat de rire de la dynamite partage l’érosion de la montagne comme le pain.

 

 

 

« Nous sommes d’un temps où la pamoison s’est évanouie… »

 

Le pain compose la mappemonde de la pamoison. Le pain pétrit la mappemonde de la pamoison. Le pain pétrit la mappemonde du désespoir, la mappemonde de pamoison du désespoir.

 

 

 

Le coup de dé trémousse la mappemonde du pain. Le coup de dé trémousse l’atlas du pain.  Le coup de dé déchire la mappemonde du pain. Le coup de dé découpe la mappemonde du pain.

 

 

 

Le mépris pose la confiture de désespoir de la métaphysique sur la mappemonde du pain.

 

 

 

 

 

« Le feu est la greffe réussie de la hache et du bois. »

 

Le feu greffe des paupières aux poignards. Le feu greffe des oscillations de paupières aux coups de poignards. Le feu greffe des coups de paupières aux oscillations de poignards. Le feu tresse des poignards de paupières. Le feu greffe des poignards de sang aux paupières du lait. Le feu greffe des poignards de lait aux paupières du sang.  Le feu greffe des flèches de sang aux paupières du lait. Le feu greffe des flèches de lait aux paupières de sang. Le feu greffe des flèches d’hallucinations. Le feu greffe des flèches aux orteils. Le feu greffe des flèches de sang aux orteils du lait et des flèches de lait aux orteils du sang. Le feu greffe des flèches de sang aux langues du lait et des flèches de lait aux langues du sang.

 

 

 

Le feu a des muscles de cils. Le feu enrubanne le vide. Le feu enrubanne le vide avec des muscles de cils. Le feu prolifère la musculature de cils du vide. Le feu entrelace les muscles de cils du vide. Le feu entrelacère les muscles de cils du vide.

 

 

 

Le feu pose des verrous de désinvolture. Le feu métaphorise l’espace avec des verrous de désinvolture. Le feu métaphorise l’espace avec des verrous d’ailes, des verrous d’ailes désinvoltes.

 

 

 

« Le feu semble cuire de l’air en pure perte  dans une sorte de générosité désespérée. »  

 

Le feu formule le décolleté de l’air. Le feu échancre la cuisson de l’air, le décolleté de cuisson de l’air. Le feu entrelacère le décolleté de cuisson de l’air. Le feu entrelacère les cuisses de cuisson de l’air, les cuisses de cuisson décolletée de l’air. Le feu entrelacère les jupes fendues de l’air, les jupes décolletées de l’air, les jupes de cuisson décolletée de l’air.

 

 

 

« Le feu bouge comme posé contre de l’eau. »

 

Le feu marche sur le fil de l’eau. Le feu danse sur le fil de l’eau. Le feu danse des aléas de férocité sur le fil de l’eau.

 

 

 

« Le coup d’épée dans l’eau, voilà l’eau. »

 

Le poignard de chloroforme à l’intérieur du feu, voilà la disparition du feu. Le couteau de chloroforme à l’intérieur du feu, voilà l’éloignement du feu. Le couteau d’éther, l’épée d’hélium à l’intérieur du feu voilà l’esquisse de disparition du feu, l’esquisse de lointain du feu.

 

 

 

Le feu chemine à l’intérieur même de son éloignement. Le feu chemine parmi les réflexes de son éloignement, parmi les réflexes de son délire, les réflexes d’éloignement de son délire. Le feu chemine parmi les réflexes de noli tangere de son éloignement, les réflexes de noli tangere de son délire, de son délire lointain.

 

 

 

« Je cherche : j’écarte tout ce qui n’est pas ce que je cherche, comme si je disposais autour de moi la forêt d’une feuille introuvée. »  

 

Le feu cherche une feuille de papier. Le feu cherche une feuille de papier perdue. Le feu dispose autour de la lueur de son éloignement la forêt de cendres d’une feuille de papier perdue, d’une feuille de papier à jamais illisible.

 

 

 

Le feu échafaude des clous. Le feu échafaude  une forêt de clous. Le feu échafaude une forêt d’alcool. Le feu échafaude la forêt de clous de l’alcool.

 

 

 

Devenir l’éclusier du feu. Favoriser l’ascèse comme devenir l’éclusier du feu.

 

 

 

 

 

« Tout ce qu’on voit dans l’eau, l’eau l’efface, comme si tout y était déjà, y était d’avance souvenir. »

 

L’eau rature son oubli même. L’eau abandonne son oubli même. L’eau abandonne son oubli selon les ratures de sa translucidité, selon le flux de ratures de sa translucidité.

 

 

 

« L’eau est toujours et partout la surface de l’abime, la disponibilité de l’insondable. »

 

L’eau donne à sentir la surface facile de l’abime. L’eau offre la surface facile de l’abime. L’eau donne à sentir la surface facile de l’inconnu, de l’inconnu nu. L’eau dénude l’inconnu. L‘eau dénude la peau d’évidence de l’inconnu. L’eau offre à chaque instant la superfluité de la profondeur, la superfluité de l’énigme. L’eau offre la caresse superflue de l’énigme. L’eau révèle l’offrande de superfluité de l’énigme. L’eau révèle l’évidence de l’énigme, l’évidence de superfluité de l’énigme.

 

 

 

L’eau s’immobilise comme posée au dos du feu. 

 

 

 

Le bruit du ruisseau est le potier du hors-champ.

 

 

 

 

 

« Goutte d’eau, semence d’enclume. »  

 

Goutte d’encre, semence d‘enclume.

 

 

 

« Par quel caillou jeté dans quelle eau, obtient-on des cercles excentriques ? »

 

La goutte d’eau jetée à l’intérieur de la pierre provoque des cercles excentriques.

 

 

 

La margelle du puits joue à la marelle avec l’abime. La main posée sur la margelle du puits joue à la marelle mentale avec l’abime.

 

 

 

La cheminée chantonne l’élévation du puits. La cheminée chantonne le funambulisme du puits. La cheminée chantonne l’érection du puits. La cheminée chantonne l’érection de suie du puits. La cheminée chantonne l’érection funambulesque, l’érection de fumée funambulesque du puits.

 

 

 

« L’étoile est le trou du cul du puits. »

 

Le puits est le trou du cul de la terre. Le puits pose l’eau à l’intérieur du trou du cul de la terre. Le puits pose le regard de l’eau à l’intérieur du trou du cul de la terre. Le puits repose l’étoile de l’eau, le regard d’étoile de l’eau à l’intérieur du trou du cul de la terre. Le puits repose l’éclair de l’eau à l’intérieur du trou  du cul de la terre. Le puits sodomise la paix.

 

 

 

Le puits révèle le trou du cul de la contemplation. Le puits trouve le trou du cul de la contemplation. Le puits appelle et trouve le trou du cul de la contemplation.

 

 

 

« Regarde la tête de celui qui te montre la lune. »

 

La contemplation cynique regarde le cul de celui ou celle qui montre son visage comme regarde le visage de celui ou celle qui montre son cul.

 

 

 

 

 

« La pluie est un collier défait par l’inconvenance de ses perles. »

 

La pluie improvise des colliers de disparition. La pluie improvise des colliers d’évanouissements lascifs.

 

 

 

« Il pleut, chaque goutte vient d’égorger son état gazeux antérieur. »

 

 Le sablier égorge discrètement le silence du désert.  La clepsydre étrangle délicatement le sel de l’océan.

 

 

 

 

 

«  Il (l’océan) croit s’encanailler par ses vagues, en vérité il s’encoquille. »

 

L’océan encoquille l’immense. L’océan encoquille la main de l’immense, l’éternuement de l’immense, la main d’éternuement de l’immense.

 

 

 

Les vagues de l’océan encoquillent la canaillerie de l’écume, la canaillerie foisonnante de l’écume. Les vagues de l’océan encoquillent le foisonnement de frous-frous canailles de l’écume. Les vagues de l’océan ravissent le jeu de quilles canailles de l’écume. Les vagues de l’océan encoquillent et décoquillent le jeu de quilles canailles de l’écume, le bowling canaille de l’écume, la balustrade de bowling canaille, la ribambelle de bowling canaille de l’écume.

 

 

 

 

 

« Le signe est une empreinte de l’œil. »

 

 Le symbole apparait comme une projection de la bouche.

 

 

 

« Le nom a un petit vélo dans l’épithète. »

 

Le prénom a une bicyclette gigantesque à l’intérieur de la poitrine. Le prénom a une bicyclette gigantesque à l’intérieur du cœur.

 

 

 

Après demain le déluge prénomme son fils Noé. Celui qui a le sentiment qu’après le temps vient le déluge prénomme son fils Noé.

 

 

 

 

 

« Il est clair que certains des lièvres que nous levons, nous poserons par la suite des problèmes et parfois des lapins. »

 

Il est clair que les livres que nous lisons, nous poserons par la suite des problèmes et parfois des lapins. Chaque problème pose une bombe de lapins. Chaque livre pose un problème comme une bombe de lapins.

 

 

 

A l’instant du problème, les loups deviennent des lapins et les lapins deviennent des loups. A l’instant du problème le loup de la parabole devient le lapin de l’approximation et le lapin du palimpseste devient le loup du paroxysme.

 

 

 

« Un bon problème doit répondre à sa solution. »  

 

Le problème prodigieux est celui qui parvient à provoquer et à inventer sa réponse. Le problème du miracle est de parvenir à provoquer et à inventer l’épouvante comme la facilité de sa réponse.

 

 

 

« Sans mystère il n’y a pas de réponse. »

 

La vérité interroge. Seul le mystère répond. La vérité interroge l’homme. Seul le mystère du monde répond au monde. Le mystère apparait comme la réponse du monde destinée au monde. Le mystère apparait comme la réponse du monde clandestinée au monde.

 

 

 

 

 

La résolution révèle la révolution du sol.

 

 

 

« L’habitude est une piste de décollage. »

 

L’habitude est la piste de décollage de la terre elle-même. Par l’habitude, la terre décolle à l’intérieur de l’ascèse de l’espace. Par l’habitude, la main de la terre décolle à l’intérieur de l’ascèse d’insouciance de l’espace. L’habitude est la piste de décollage de l’extase. L’habitude est la piste de décollage de l’extase souterraine.

 

 

 

« Le ciel absorbe les fusées. C’est un plafond diffus, un matelas sur nos rêves. »

 

La terre repose comme une tête sur notre lucidité. La terre dépose un plancher de têtes sur notre éveil. La terre tousse une lave d’habitudes sur notre éveil.

 

 

 

« Car creuser une intuition ce serait creuser sa pelle. »

 

« Il faut s’enfoncer dans l’abime des portes ouvertes. »

 

L’intuition utilise la porte ouverte comme une pelle. L’intuition utilise la porte ouverte comme une pelle d’abime, comme une pelle à pénétrer l’abime. L’intuition utilise la porte ouverte comme une pelle à pénétrer l’inconnu, comme une pelle à gâteau d’abime, comme une pelle à pénétrer l’abime de l’inconnu, le gâteau d’abime de l’inconnu.

 

 

 

Trouver la pelle de l’intuition à l’intérieur du cratère du volcan. Trouver la pelle d’habitude de l’intuition à l’intérieur du cratère de pain du volcan.

 

 

 

« Intuition : le crayon est mon sixième doigt. »

 

Par l’imagination, la main qui écrit devient l’âme du papier, le geste d’âme du papier. Par l’imagination, la main qui écrit devient le funambule du papier, le feu funambule du papier. Par l’imagination, la main qui écrit devient le crâne de feu funambule du papier, la bouche de feu funambule du papier.

 

 

 

« Chaque feuille se croit la cime. Or oui, chaque feuille est la cime, le tendre aboutissement de l’arbre. La cime n’est que la cime qui cache cette forêt de cimes. »

 

Chaque feuille est la cime de la disparition de l’arbre. Chaque feuille est la cime de la disparition de l’arbre comme papier. Chaque feuille est la cime de la disparition de l’arbre comme oscillation du papier, oscillation mutante du papier.

 

 

 

 

 

« Faire de la métaphysique avec des animaux, des fruits et des nuages. »

 

Faire de la métaphysique avec des arbres. Composer le jeu de la métaphysique avec des orgies d’arbres.

 

 

 

« Dans le monde, chaque brin d’herbe est peint d’un brin d’herbe. »

 

La nuit, le ciel sculpte le ciel que le brin d’herbe peint le jour. La nuit, le brin d’herbe sculpte le brin d’herbe que le ciel peint le jour.

 

 

 

« Le bleu est du baume au ciel. »  

 

La buée des nuages embaume la trajectoire du ciel. La buée des nuages embaume le bleu du ciel. La buée des nuages embaume la trajectoire de bleu du ciel. 

 

 

 

« Le silence du ciel fait un bruit de cisailles. »

 

Il y a des éclaboussures de couteau à l’intérieur du bleu du ciel.

 

 

 

« Le flocon léger d’être comme un gros et confortable fauteuil à bascule en équilibre…. »

 

Le flocon de neige fait de la bicyclette sur les paupières du ciel.

 

 

 

« Le khôl de la neige souligne l’extrême bordure des contraires. »  

 

Le khôl de la neige pose un doigt de silence sur la bouche des branches d’arbres.

 

 

 

 

 

Les étoiles roulent de petits yeux de bottine. Les étoiles roulent de petits yeux de bottine dans la farine. Les étoiles roulent de petits yeux de bottine dans la farine de leur disparition, dans la farine de frayeur de leur disparition étiolée.

 

 

 

Les étoiles s’acoquinent avec courtoisie. Les étoiles s’acoquinent à la noirceur du ciel avec courtoisie.

 

 

 

Les étoiles titillent le lustre du noir. Chaque étoile attend l’année-lumière d’un instant. Chaque étoile titille l’année-lumière d’un instant.

 

 

 

Les étoiles étudient à pas de loin.

 

 

 

 

 

« La formulation est une floculation. »  

 

La formulation est la floculation du feu. La formulation est la floculation de l’éclair.

 

 

 

L’aphorisme palpe le paradoxe de l’éclair. L’aphorisme touche la fraicheur de l’ombre à l’intérieur de l’éclair. L’aphorisme touche la fraicheur de l’ombre à l’intérieur de la pamoison de l’éclair.

 

 

 

L’aphorisme pose la clepsydre dans l’œil du volcan. L’aphorisme révèle la clepsydre du volcan. L’aphorisme souffle le verre du volcan. L’aphorisme souffle le verre de l’explosion.

 

 

 

« Enfoncer le clou dans une porte ouverte est hélas une chose très possible sinon fréquente chez les beaux parleurs. » 

 

L’aphorisme s’amuse à extraire la fermeture d’une porte de l’ouverture d’un clou.

 

 

 

« Le clou est un coup d’éclat du marteau. »

 

Le clou touche le chant du marteau. Le clou touche le chant tacite du marteau. Le clou touche les tempes taciturnes du marteau. Le clou touche les tempes de chant tacite, les tempes de chant taciturne du marteau.

 

 

 

 

 

« Il n’y a plus d’espoir. Y a-t-il même encore du désespoir ? »

 

Le désespoir compose le lustre des cendres. Le désespoir pétrit le lustre des cendres. Le désespoir pétrit le lustre de cendres de la nuit.

 

 

 

La pamoison du désespoir porte un collier d’enclumes. La pamoison du désespoir se pare d’un collier d’enclumes.

 

 

 

Le désespoir trouve la gueule du loup à l’intérieur de la goutte d’eau.

 

 

 

 

 

« Aller dans l’inconnu pour aller dans l’inconnu. »

 

La lucidité révèle l’inconnu. La lucidité révèle la roue de crayons de l’inconnu.

 

 

 

Aujourd’hui démystifie hier. Demain démystifie aujourd’hui. Et hier démystifie demain. Voilà le mystère paradoxal de la lucidité.

 

 

 

« Lorsque nous voyons, nous peignons tout le noir du hors-champ derrière nos oreilles. »

 

Quand nous écoutons aveugles, nous touchons les bribes de blanc du hors-champ devant les yeux.

 

 

 

« L’exercice de la lucidité ne supporte pas l’exercice. »

 

La bouche des nuages évoque les acrobaties de la lucidité. La bouche de la lune révèle les acrobaties de la lucidité. Les lèvres de la lune révèlent les contorsions de la lucidité.

 

 

 

 

 

« Rien ne me semble plus émouvant que le bruit de verre qu’on entend partout : dans le bois, le feu, l’eau. Il est le fond de transparence commun à toute l’opacité des choses. »

 

Le verre révèle la translucidité de l’obscur. Le verre révèle le vol en éclats de translucidité de l’obscur. Le verre révèle le vol en éclats de translucidité qui repose à l’intérieur de la gravité obscure de la matière.

 

 

 

Ce qui apparait aussi émouvant c’est le silence de verre que nous entendons parfois à l’intérieur du feu de la conversation entre les hommes et les femmes comme entre la terre et le ciel, entre les choses posées entre terre et ciel. Ce qui apparaît aussi émouvant c’est le silence de verre que nous entendons parfois à l’intérieur du feu de la conversation entre l’homme de terre et la femme de ciel comme entre la femme de terre et l’homme de ciel, silence de verre extrêmement fragile et malgré tout indestructible, silence de verre très souvent brisé et cependant jamais détruit, silence de verre qui parvient en effet à se sauvegarder intact à l’intérieur même de ses brisures.

 

 

 

 

 

« Il est agréable et bon de voir que l’oiseau qui se pose rentre ses ailes. »

 

L’oiseau qui se pose met ses ailes dans sa poche. L’oiseau qui se pose empoche le porte-clefs de ses ailes. L’oiseau qui se pose empoche le porte-clefs de ses ailes à l’intérieur de sa poitrine, à l’intérieur de la parenthèse de sa poitrine. L’oiseau qui se pose empoche le porte-clefs d’exclamation de ses ailes à l’intérieur de la parenthèse de points-virgules de sa poitrine.

 

 

 

« Le craquement dans le bois fait plus pour l’apparition du monde que le charpentier méticuleux. »

 

La forêt essaie parfois de devenir le charpentier de la plainte, le charpentier de la plainte fugitive, le charpentier des hurlements fugaces.

 

 

 

« Le grincement de roue des grues dans le ciel nous dit  que les grands cycles de la nature fonctionnent encore, mais voilés, comme rouillés par le monde moderne. »

 

Schématiser l’espace avec la grue. Schématiser la pamoison de l’espace avec la gymnastique de la grue. Schématiser la pamoison de l’espace avec la gymnastique de rouille, de rouille ailée de la grue.

 

 

 

« La rouille, l’or autant que fer se peut. »

 

La rouille tourne autour du pont du feu. La rouille tourne autour du pont de sang du feu.

 

 

 

La rouille râle des locomotives de lavande. La rouille râle de minuscules locomotives de lavande. La rouille râle les locomotives de lavande de l’égorgement.

 

 

 

 

 

« Le reste, c’est le monde... Comme si le monde n’était qu’une chute dans l’ouvrage de nous- mêmes. » « Je note simplement des choses qui se font rire entre elles. »

 

Il y a beaucoup de choses à l’intérieur du monde. Et le reste essaie de révéler le rire de chute qui se tient entre ces choses. 

 

 

 

« Je me demande si désormais les civilisations ne sont pas carrément mortes. »

 

Les civilisations s’immiscent immenses entre le carrément mort et le rondement vivant, entre le carrément vivant et le rondement mort.

 

 

 

« On refait toujours mieux le monde autour d’une table qu’autour du monde. »

 

 La conversation essaie de composer le monde autour d’une table. Le silence essaie de composer une table autour du monde.

 

 

 

Seul celui qui se tient autour de la table du monde sait comment répéter avec précision le monde. Seul celui qui se tient assis autour de la table comme debout autour du monde ou debout autour de la table comme assis autour du monde sait comment répéter avec précision le monde.  Seul celui qui se tient assis lucide autour de la table comme debout endormi autour du monde ou assis endormi autour de la table comme debout lucide autour du monde sait comment répéter avec précision le monde. Seul celui qui a l’audace de poser le monde autour de la table comme la table autour du monde sait comment répéter avec précision le monde.  Seul celui qui a l’audace de poser le sommeil du monde autour de la lucidité de la table comme la lucidité de la table autour du sommeil du monde sait comment répéter avec précision le monde. Seul celui qui a l’audace de poser le sommeil debout du monde autour de la lucidité assise de la table comme la lucidité debout de la table autour du sommeil assis du monde sait comment répéter le monde avec précision, sait comment répéter l’ellipse parabolique du monde avec précision.

 

 

 

« Une chaise vide, vraiment vide, est une invitation à ne pas s’asseoir. »

 

Une table vide, absolument vide apparait comme une invitation à écrire, une invitation à écrire debout, une invitation à écrire debout sur la table. Une table absolument vide apparait comme une invitation à écrire debout sur la table comme au bord de la falaise, au bord de la falaise de l’aisance.

 

 

 

S’asseoir à sa table pour écrire est une manière démente d’essayer de donner rendez-vous au vent.

 

 

 

« De quelle école le monde est-il la mappemonde ? »

 

De quelle paume vide le monde est-il la mappemonde ? Ecrire comme poser la mappemonde du monde au sommet de l’inconnu.

 

 

 

 

 

« Le grand art, quand c’est tiré par un cheveu. »

 

Le grand art apparait à la fois extrait par un cheveu et plusieurs crânes. Le grand art apparait à la fois extrait par un seul cheveu et une multitude de crânes, par un seul cheveu et un tas de crânes, par un seul cheveu qui marche comme un funambule sur un tas de crânes.

 

 

 

« Quand on a plusieurs cordes à son arc, on est meilleur musicien, mais moins bon archer. »

 

Celui qui dispose d’un seul cheveu pour une multitude de crânes méprise la musique. Celui qui dispose d’un seul cheveu pour une multitude de crânes apparait comme l’archer du silence, l’archer de l’absolu, l’archer du silence absolu.

 

 

 

Marcher comme l’arc. Marcher comme la hache. Marcher comme le fou-rire de la hache et le sourire de l’arc. Marcher comme le sourire de la hache et le fou-rire de l’arc.

 

 

 

L’arc apprend à marcher au crâne. L’arc apprend au crâne comment marcher à l’intérieur même de l’envol. L’arc apprend au crâne comment marcher allongé et ramper debout à l’intérieur de l’envol.

 

 

 

« Le flocon sur l’enclume fond plus tendrement qu’ailleurs. »  

 

Le crâne sourit des flocons d’enclumes. Le crâne hurle le sourire de l’enclume. Le crâne hurle le sourire de flocon de l’enclume. Le crâne essaie de poser l’enclume en équilibre sur le flocon.  Le sourire du crâne essaie de poser le cul de l’enclume au sommet du flocon. 

 

 

 

« L’aube, la nuit mâtinée de jour. »

 

L’aube éclabousse le crâne. Le couteau de l’aube éclabousse l’otarie du crâne. Le couteau de l’aube éclabousse le cheval du crâne. Le couteau de l’aube éclabousse l’abandon du crâne. La rouille de l’aube éclabousse le couteau du crâne.

 

 

 

 

 

« Pourquoi ce bol sur la table est-il si doux, si tremblant et si lisse sinon parce que son bris est comme contenu en lui comme un lait de la colère… »

 

Le lait de la colère exclame le sang de la paix. Le lait de la colère écoute battre le sang du calme à l’intérieur du bol du crâne.

 

 

 

Le bol boit la lune. Le lait boit la colère de la lune. Le bol boit le lait de colère de la lune.

 

 

 

Le bol révèle la cible du brouillard. Le bol donne à boire la cible du brouillard. Le bol donne à humer la cible du brouillard.  

 

 

 

 

 

L’auréole se tient dans le ciel jusqu’au cou. L’auréole sourit à l’intérieur du ciel jusqu’au cou. L’auréole râle à l’intérieur du ciel jusqu’au cou. L’auréole sourit le râle du ciel jusqu’au cou. L’auréole sourit le cou de couteau du ciel.

 

 

 

« N’avoir qu’un orteil mais le mettre dans le plat. »

 

L’auréole met la tête dans le plat. L’auréole met l’orteil unique de la tête dans le plat.

 

 

 

« Des proportions de nos maux. J’ai une épée de Damoclès dans la chaussure. »

 

De la disproportion de notre bonheur. Utiliser l’épée de Damoclès comme chausse-pied de l’âme. Utiliser l’épée de Damoclès comme truc de prestidigitateur, comme truc de prestidigitateur pour chausser le pied de son auréole.

 

 

 

Le pansement met une chaussure de Damoclès dans l’épée.

 

 

 

L’étau est l’époux de Damoclès. L’étau attend l’épée de Damoclès comme une dame d’honneur. L’étau de l’eau attend l’épée de Damoclès comme une épouse, une épouse d’amnésie. 

 

 

 

« Pour étrangler un nuage, il faut des mains d’ange. »  

 

Pour embrasser un ange, il est préférable de disposer d’une main de nuage. Pour décapiter un ange, il est préférable d’utiliser des orteils de nuage. Pour sodomiser un ange, il est préférable d’avoir un sexe de nuage. Pour sodomiser un ange, il est préférable d’avoir un squelette de sperme.

 

 

 

« Détourner un proverbe c’est mettre des plumes à un avion. »  

 

Détourner un proverbe c’est mettre des avions à une tête d’indien. Détourner un proverbe c’est couronner une tête d’indien avec des doigts d’avions.

 

 

 

 

 

« Le poète, traqueur d’anodin. »

 

 Celui qui écrit révèle les trucs de l’absurdité, les trucs d’âme de l’absurdité.

 

 

 

« Les murailles sont du papier pour les sots. »

 

Le papier est un mur malheureux pour l’intelligence. Les feuilles de papier sont les murs du labyrinthe de l’intelligence. Le papier apparait malgré tout comme un  mur heureux pour l’intuition, un mur heureux pour l’imagination.

 

 

 

Celui qui écrit essaie de transformer le trèfle à milliers de feuilles qu’il trouve sur sa table en échelle, en échelle sous laquelle se promène et parfois se pavane un chat blanc ou noir selon l’humour.

 

 

 

 

 

« La plume est un copeau de souffle. »  

 

La plume est un copeau d’aile. La plume est le copeau d’une aile sciée par l’oscillation de son envol.

 

 

 

« Ecrire c’est caresser le monde dans le sens de la plume. »

 

Ecrire c’est écorcher le cerveau dans le non-sens du poil. Ecrire c’est écorcher le cerveau par la prolifération de non-sens du poil.

 

 

 

 

 

« Ce dont je suis fier, j’ai honte d’en être fier. »

 

Ce dont j’ai honte, je suis fier d’en avoir honte.

 

 

 

« La prudence est l’audace. Puisque la prudence consiste à franchir en esprit ce qu’on s’apprête à franchir. » « Le mot « pudeur » est vulgaire. » « La beauté, on dirait un trait d’esprit de la matière. »

 

La pudeur est l’audace. La pudeur joue à franchir avec la disparition de l’âme, ce que ni le corps ni l’esprit ne parviendront jamais à franchir. La pudeur est la tentation de bondir avec la disparition de son âme. La pudeur est la tentation de ravir la paralysie avec la disparition de son âme jusqu’à esquiver à la fois le corps et l’esprit. La pudeur affirme la tentation de transformer les traits d’esprit en traits de disparition de l’âme, en traits de disparition désinvolte de l’âme.

 

 

 

Celui qui éternue cherche à entrevoir la génuflexion gigantesque de l’érosion. Celui qui éternue cherche à entrevoir la génuflexion orgiaque de l’érosion.

 

 

 

« Dans l’expectative, je tousse pour me donner une contenance… »

 

L’étonnement toussote les atomes du décontenancement. L’indignité de l’étonnement toussote l’océan d’atomes du décontenancement.

 

 

 

« Porter une chose à son extrême est l’amener à son plus haut degré d’ambivalence. »

 

Porter une chose à son extrême c’est révéler la plus haute intensité de sa connivence.

 

 

 

« Le serpent du paradoxe mord la queue de l’évidence. » 

 

Le fruit du paradoxe mord la peau du serpent. Le fruit du paradoxe mord la peau de serpent de l’évidence. Le fruit du paradoxe mange la peau de serpent de la certitude. Le fruit du paradoxe mange la peau de serpent du paradis.

 

 

 

 

 

« Dans le mot « jardin », j’entends un gardien qui jette, une sorte de prison du fugitif. »

 

Le jardin jette la sauvegarde. Le jardin jette la proximité. Le jardin jette la sauvegarde de la proximité. Le jardin jette la proximité de la maison. Le jardin jette la proximité sauve de la maison. Le jardin jette à proximité de loin. Le jardin jette la sauvegarde de la maison à proximité de loin.

 

 

 

« Lorsqu’on marche dans un chemin, le chemin aussi marche en nous. Nous sommes l’occasion pour le chemin de se cheminer. »

 

Les buissons marchent bras dessus bras dessous avec le chemin.

 

 

 

La ruche d’abeilles chantonne la pierre de voute de l’espace. La ruche d’abeilles chantourne la pierre de voute de l’espace. La ruche d’abeilles chantonne la pierre de voute errante, aberrante, excentrique de l’espace.

 

 

 

« S’asseoir est la génuflexion du monde. »

 

Le trèfle écartèle les génuflexions de l’herbe. Le trèfle trémousse les génuflexions de l’herbe. Le trèfle froufroute d’humilité. Le trèfle froufroute les génuflexions de l’humilité. Le trèfle se trémousse d’humilité. Le trèfle trémousse la mappemonde de l’herbe. Le trèfle trémousse la mappemonde d’humilité de l’herbe. Le trèfle trémousse le puzzle de l’herbe. Le trèfle trémousse le puzzle d’humilité de l’herbe, le puzzle de génuflexions, de génuflexions humbles, humbles humides de l’herbe.

 

 

 

« Il y a un paradis pour tout. L’un des plus joyeux est sûrement celui où se retrouvent les gifles qui se perdent. » « - Quand le soleil se couche, il va de l’autre côté de la Terre, pour éclairer d’autres gens. - Peut-être pour éclairer les taupes ? »

 

Les taupes jonglent avec des gifles qui se perdent. Les taupes soupirent des gifles qui se perdent. Les taupes soupirent le paradis souterrain des gifles qui se perdent. Les taupes font du trampoline souterrain. Les taupes font du trampoline sur les gifles qui se perdent de l’expectative. Les taupes font du trampoline expectatif, expectatif souterrain. Les taupes font du trampoline sur des tapis de cérémonie souterrains, sur les tapis de cérémonie de l’expectative,  de l’expectative souterraine. Les taupes expectorent l’expectative. Les taupes expectorent l’expectative à coups de gifles qui se perdent. Les taupes jouent au ping-pong avec le volcan. Les taupes jouent au ping-pong avec la lave du volcan, avec la lave d’expectative du volcan, avec la lave de poussière du volcan, avec la lave de poussière expectative du volcan.

 

 

 

 

 

« Voir est avide et vain. C’est vouloir percer un coffre en le frottant de toutes ses forces avec un chiffon. »

 

Regarder c’est chiffonner un coffre-fort. Regarder c’est chiffonner un coffre-fort avec les pétales d’une fleur. Le regard expose des coffres forts de confettis.

 

 

 

« Le coffre-faible où nous entassons nos larmes. »

 

La rose est un coffre faible. La rose est le coffre faible de la rosée. La rose est le coffre de fanaison de la rosée.

 

 

 

 

 

« Entendu à la radio que les ailes du papillon sont les poubelles où les chenilles stockent les substances toxiques… »

 

Les ailes de papillons sont des poubelles pour aller danser, les poubelles pour aller danser parmi les radiations de l’air, parmi les radiations hallucinantes de l’air.

 

 

 

« Avec la ride, on prend le pli de vieillir. »

 

La ride prend le pli de vieillir à tire d’aile. La ride prend le pli de vieillir comme la chrysalide de son ombre. Les rides complotent la chrysalide de papillon de l’ombre. Les rides complotent la chrysalide du cercueil. Avec la ride, le papillon de la peau prend le pli de vieillir comme la chrysalide d’ombre de son cercueil.

 

 

 

 

 

« Bien souvent nous blâmons pour finir de nous attrister. »

 

« Il n’y a que guère que la violence contenue pour habiter sa forme. Tout le reste bâille lamentablement. »

 

Le blâme bâille. Le blâme bâille le combat. Le blâme est le bâillement du combat. Le blâme condamne de guerre lasse. 

 

 

 

« Nous nous battons contre et comme des moulins à lances. »

 

La folie est au four et au moulin de l’article de la mort.  La folie est au four et au moulin du cerveau d’or.

 

 

 

« Rien n’éclaire comme le regret. »

 

Le regret est la cerise sur le gâteau du gâchis. Le regret est la cerise en veilleuse sur le gâteau du gâchis.

 

 

 

« Le mot « tarabiscoté » est tarabiscoté, cocasse, rigolo, bizarrement redondant, plein de lui-même jusqu’à l’aberration. »

 

Il y a un carnaval, une cataracte, une escalade, une caravane, un carrousel, un cartilage, un bricolage, un sortilège de biscottes dans le tarabiscoté. Le tarabiscoté torture, supplicie avec des croûtes de pain, avec des croûtes de pain abracadabrantes.

 

 

 

 

 

« J’aime que dans un recueil de pensées il y en ait une de temps en temps qui soit légère, peu profonde, ... Cela repose. »

 

Il y a des phrases perdues qui se promènent entre les pages des livres.

 

 

 

Apprendre à lire parmi un peuple de rois. Apprendre à lire parmi une foule de princes.

 

 

 

Je ne sais pas pourquoi la hache chante de temps à autre le chemin du noir. Je ne sais pas pourquoi le poignard chante de temps à autre l’impact du blanc.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                       A Bientôt        Boris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cher Boris,
c'est assez troublant cette manière que tu as de rebondir sur mes phrases, d'autant que je me retrouve autant dans les réponses que dans l'original. Ce qui me donne l'impression d'être lu par un alter ego...
Et tu suis ton fil avec sûreté et bonheurs.
T'ai-je dit que j'ai donné ton livre à un ami, Aurelio Diaz-Ronda, qui écrit sous le nom de plume d'Ana Tot :

 

(…)
Il a cru, en habitué des pseudos qu'il est, que Boris Wolowieck était un hétéronyme d'Albarracin. Et je ne suis pas tout à fait sûr de l'avoir convaincu de ton existence réelle...
Sinon, tu as fait des démarches pour trouver à éditer d'autres extraits de tes textes ?
Bien à toi,
Laurent