Cerveau

 

 

 

 

 

 

 

Le cerveau est un hybride de chewing-gum et de cimetière.

 

 

 

Le cerveau a la structure d’un théâtre qui n’est jamais tragique. Le cerveau ignore la fatalité, il a l’aspect d’un vaudeville, il accomplit des adultères d’idées. Le cerveau développe à l’infini les quiproquos de néant de la conscience.

 

 

 

Le cerveau développe un vaudeville de cimetière. Les pensées ne sont que les claquements de cercueils des morts cocufiés.

 

 

 

Le cerveau est un labyrinthe de liberté où les hommes récitent tels des automates les vicissitudes de la lumière.

 

 

 

 

 

Le cerveau hésite le cœur d’étincelles de la vérité.

 

 

 

Le cerveau tatoue les apostrophes apocryphes du cœur.

 

 

 

La fidélité du cerveau révèle l’oscillation de fureur du cœur.

 

 

 

Lorsque le cerveau bat au lieu du cœur, le hasard des mâchoires compose la mélodie de la surdité.

 

 

 

 

 

Le cerveau est le ghetto de contingence de la vérité.

 

 

 

Le cerveau esquisse le cercueil à l’envers de la vérité.

 

 

 

Le cerveau recroqueville les quiproquos de crime de la vérité.

 

 

 

 

 

Le cerveau coordonne des batailles de révérences.

 

 

 

Le cerveau révèle l’escalier de cendres des paupières.

 

 

 

Le cerveau avoue l’horizon à l’envers des enveloppes non postées.

 

 

 

 

 

L’homme révèle sans le montrer que l’univers est un cerveau, le cerveau où l’oscillation de ses yeux dessine son visage.

 

 

 

Lorsque le cerveau n’est rien d’autre que la prononciation de transparence de son envers, il est alors condamné à survivre en tant que quiproquo d’insomnie de la morale.

 

 

 

Le cerveau ressuscite à chaque seconde le crime infinitésimal du néant de la loi.

 

 

 

 

 

Le cerveau reste sage à tombeau perdu.

 

 

 

Le cerveau est la guillotétine de l’être.

 

 

 

Le cerveau est un vagin de cristal assassin.

 

 

 

 

 

Le cerveau rêve avec le revolver yo-yo de son anus.

 

 

 

Le hasard du cerveau joue au yo-yo avec le revolver de l’ainsi.

 

 

 

 

 

Le cerveau qui subsiste entre tous les pas est une ombre épave de la surdité.

 

 

 

Entre les poils et le cerveau attendent des épidémies de déserts.