Nuit

 

 

 

 

 

 

 

La nuit donne à sentir la contiguïté de l’espace. A l’intérieur de la nuit, la chair touche des fragments de monde qui composent malgré tout une globalité. La nuit affirme la fragmentation globale de l’apparition de la matière en dehors du tout. La nuit affirme la fragmentation globale de la présence du monde en dehors du tout.

 

 

 

Le mouvement de la lumière est oblique. Seule la nuit déclare la posture d’immobilité debout de la chair. A l’intérieur de la nuit la chair apparaît debout comme pulsation de l’immobile.

 

 

 

En tant qu’images visibles à travers la lumière, tous les hommes se ressemblent. Les formes humaines ne surgissent comme postures particulières qu’à l’intérieur de la chute à mains nues de la nuit.

 

 

 

La volonté évanouie de la nuit répond avant la lumière du rien du tout. La volonté évanouie de la nuit projette la certitude irresponsable d’une réponse avant que le rien du tout de la lumière soit.

 

 

 

Les dates indiquent les jours. La nuit surgit en dehors de toute datation. Il y a différents jours qui se succèdent pour déterminer un sens continu. Il existe une seule nuit. La nuit déclare l’unicité. La nuit déclare l’unicité comme répétition de la solitude. La nuit déclare la démesure de répétition de la solitude. La nuit déclare la répétition de la solitude comme trajectoire illisible du destin.

 

 

 

 

 

Seule l’innocence aveugle de la nuit apparaît obscène.

 

 

 

A l’intérieur de la nuit la chair touche la nudité immense de l’espace.

 

 

 

La nuit donne à sentir l’exclamation de calme de la clandestinité.

 

 

 

L’instinct d’immobilité de la nuit donne à sentir la clandestinité bestiale de l’innocence inexorable.

 

 

 

La nuit déclare l’apparition de la chair à l’intérieur de la chose de sommeil du destin.

 

 

 

Le sommeil in extremis de la nuit sculpte la crampe d’extase tacite du destin.

 

 

 

L’innocence de terreur de la nuit abandonne la chair debout de l’âme à la surface du sommeil du destin.

 

 

 

 

 

La nuit sculpte la clarté au dos de la chute du vide.

 

 

 

Le silence de la nuit sculpte le tabou de clarté de la certitude.

 

 

 

Le silence de la nuit exclame le vide au dos de la main du jour.

 

 

 

Le silence de la nuit mange le dos du jour.

 

 

 

La nuit mange le sommeil de sauf.

 

 

 

 

 

La clarté de la nuit calligraphie la souveraineté de l’instinct.

 

 

 

L’hémorragie de silence de la nuit sculpte l’extase de certitude de l’instinct.

 

 

 

Le baiser de candeur de la nuit immobilise l’extase de clarté de l’instinct.

 

 

 

La clarté de la nuit calligraphie la parabole de sang de la certitude comme crâne d’apocalypse de l’aujourd’hui.

 

 

 

 

 

Le silence de la nuit entasse des strip-tease de paupières.

 

 

 

La nuit déclare un déluge de déserts jouis.

 

 

 

L’errance de translucidité de la nuit sauvegarde la parure impeccable du sang.

 

 

 

La neige de sang de la nuit jongle avec le crâne de l’espace par la main debout de sa disparition.

 

 

 

Le crâne d’extase in extremis de la nuit détruit la justice d’insomnie des miroirs.

 

 

 

 

 

L’obscur immobilise la clarté.

 

 

 

L’obscur affirme la brusquerie de la lenteur.

 

 

 

La brusque lenteur de l’obscur approche le coma de certitude de l’instinct.

 

 

 

L’obscur montre la robe d’écorchures de l’inconnu.

 

 

 

Au sein de l’obscur le monde apparaît comme l’équilibre impeccable de la ruine. Au sein de l’obscur le monde apparaît comme la chute en érection du hors-tout immédiat. Au sein de l’obscur la fragmentation du monde englobe la clarté paradoxale de la chair comme l’arbre de sang d’une orgie d’anesthésie.

 

 

 

Le tact d’illusion de l’obscur détruit la vitesse de lumière de la vérité.

 

 

 

La translucidité de l’obscur projette la parole impardonnable de l’innocence.

 

 

 

La translucidité de l’obscur affirme le crâne de la parole comme projectile de sang de la respiration.

 

 

 

Le vent enseveli de l’obscur dévore l’habitude de hasard du cri.

 

 

 

L’obscur projette la répétition injuste du ça à blanc.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la simplicité de terreur du puits, la chair devient le bain comme la cible de l’espace et du temps.

 

 

 

A l’intérieur du puits disparaître regarde. A l’intérieur du puits l’oubli de Dieu regarde.

 

 

 

A l’intérieur du puits la pulsation de simplicité du noir sourit.

 

 

 

Devenir le narcisse du puits où pulse la syncope paisible du noir.

 

 

 

 

 

Le jour révèle l’évidence de l’habitude. La nuit projette l’énigme du destin.

 

 

 

Le jour apparaît comme une porte invisible à l’intérieur du vide. La nuit apparaît comme une fenêtre aveugle à l’intérieur de la démesure de sommeil du destin.

 

 

 

La volonté d’apparaître au jour la nuit détruit le virus de justice de la lumière.

 

 

 

L’apparition au jour la nuit de la chair calligraphie le coma de certitude de la poussière du sang.

 

 

 

L’apparition au jour la nuit montre la poussière de désinvolture de l’espace comme tas d’extase de la respiration du feu.

 

 

 

L’homme sait comment inventer artificiellement la lumière au dehors de la chair, malgré tout il ne sait pas comment inventer artificiellement la lumière au dedans. L’homme sait comment créer la nuit à l’intérieur de la chair, malgré tout il ne sait pas comment créer la nuit au dehors.

 

 

 

Créer à volonté le jour et la nuit à l’intérieur de l’apocalypse du dehors. Sculpter à plaisir la répétition du jour comme de la nuit à l’intérieur du coma debout de l’apocalypse du dehors.