Décapitation

 

 

 

 

 

 

 

Le décapité sourit à gorge déployée.

 

 

 

La tête décapitée affirme le tact projectile du sourire.

 

 

 

La tête décapitée déclare la matière d’humour du calme.

 

 

 

 

 

La guillotine hasarde la tétine de l’orgueil.

 

 

 

Le guillotiné tète le gag de l’élégance aléatoire.

 

 

 

Le guillotiné évoque le gag de grâce de l’anesthésie.

 

 

 

 

 

La tête décapitée apparaît comme le Bouddha de l’à bientôt.

 

 

 

Il est préférable quand une tête tombe qu’elle ne subsiste pas en tant que germe d’histoire. Il est préférable quand une tête tombe qu’elle devienne le brin d’herbe sur lequel danse comme dort l’éclair d’équilibre de l’à bientôt.

 

 

 

 

 

La décapitation affirme la figure de style de l’incroyable.

 

 

 

L’incroyable de la décapitation vole le hasard du vide.

 

 

 

La décapitation affirme la figure de style de l’ascèse comme sommeil debout du destin.

 

 

 

L’apparition de la chair en dehors du miroir affirme la posture de parabole de la décapitation. Quand la chair apparaît en dehors du miroir, elle surgit décapitée par la chute en érection de la parabole du sang.

 

 

 

La décapitation affirme la parabole d’extase de la certitude comme blessure de sang de l’aujourd’hui du destin.

 

 

 

 

 

Le décapité apparaît beaucoup plus taciturne que le muet.

 

 

 

Le cou invente le couteau par l’innocence de la terreur.

 

 

 

 

 

Le décapité palindromise la lettre du cou.

 

 

 

La guillotine bégaie les acrobaties stellaires du regard du cou.

 

 

 

L’étoile du cou incruste la friandise de la respiration.

 

 

 

Le silence du cou invente la parabole de terreur impeccable du crâne.

 

 

 

 

 

Le frou-frou de l’échafaud somnole entre les visages de la soif.

 

 

 

La gentillesse de la guillotine subtilise le hasard tabou de l’oubli.

 

 

 

La gentillesse de la guillotine parle à l’espace d’un instant entre la main et l’index.

 

 

 

La gentillesse de la guillotine provoque l’éclair de lèvres du crâne.

 

 

 

 

 

Au centre du temps, le couteau possède un visage. Au centre du temps, le pain décapite le couteau.

 

 

 

Au dos du crâne de l’inouï, le couteau possède un visage. Au dos du crâne de l’inouï, le pain décapite le couteau.

 

 

 

Au dos du crâne de l’amnésie, la main du pain décapite la douleur du couteau. Au dos du crâne de l’amnésie, la main de sommeil du pain décapite la douleur par contumace du couteau.