Inhumain Sensation

 

 

 

 

 

 

 

A l’intérieur du monde inhumain, il n’y a pas de perception, il existe seulement des sensations. A l’intérieur du monde inhumain, la chair ne perçoit pas des objets séparés à travers les intervalles de lumière du langage, la chair possède la sensation de choses-marges. A l’intérieur du monde inhumain, la pulsation de vide de l’espace rythme la présence insensée de la matière. Ainsi la pulsation immobile de l’espace provoque la catastrophe de facilité de la présence des choses.

 

 

 

Le monde inhumain est un monde sans possible. Le monde inhumain apparaît en dehors de l’identité et de l’altérité.

 

 

 

 

 

A l’intérieur du monde inhumain, la chose surgit comme forme de l’insensé. A l’intérieur du monde inhumain, la chose détruit la mascarade de doute de la pensée, elle détruit ainsi la possibilité même de la distraction.

 

 

 

A l’intérieur du monde inhumain, la chair donne uniquement forme aux choses qu’elle rencontre, elle donne forme à ce qui apparaît devant ses yeux et à l’intérieur de ses mains à l’instant. A l’intérieur du monde inhumain, la chair affirme la chose de la sensation comme séisme de vide de l’immédiat.

 

 

 

Le monde inhumain apparaît projeté par l’extase d’aveuglement du sang. Le monde inhumain détruit la structure respectueuse du visible. Le monde inhumain affirme la monstruosité tactile du destin.

 

 

 

Le monde inhumain apparaît à l’instant l’instinct. Le monde inhumain apparaît par la répétition de l’instant comme apocalypse du paradis.

 

 

 

 

 

Dans l’univers humain, les objets sont reliés les uns aux autres à travers le sens. Dans l’univers du sens, les objets ordonnent l’anéantissement de l’espace. Dans l’univers humain, les objets sont séparés à travers la hantise de neutralité du sens qui anéantit le scandale du rythme de leur apparition.

 

 

 

L’univers humain du sens n’est jamais posé debout. L’univers humain du sens est sans cesse supposé oblique.

 

 

 

Dans l’univers du langage, chaque objet est enveloppé à travers une scintillation de sens qui anéantit sa présence. L’univers du langage spectralise les choses en tant qu’objets esclaves de la pensée. L’objet de la perception est entouré à travers le rien du tout de la lumière, à travers le miroitement de sens possibles de l’horizon.

 

 

 

 

 

Le vide n’a aucun sens. Le vide apparaît précisément comme l’aura d’immédiat qui esquive le sens. Le vide apparaît comme marge d’immobilité projectile de chaque chose.

 

 

 

La sensation de la chose apparaît projetée par le blanc debout du vide. Le blanc du vide ne délimite pas la chose, il tombe comme force qui donne la chose. Ainsi la sensation de la chose survient comme respiration projectile de l’espace. Le blanc debout du vide affirme l’aura qui surgit dans le dos de la chose et l’abandonne avec précision à la certitude de la chute.

 

 

 

Le vide provoque la cérémonie de connivences paraboliques de la chair et de l’âme. Le vide affirme la projection immobile de la chose comme équilibre d’irrespect du destin.

 

 

 

 

 

Les choses surgissent au jour la chute.

 

 

 

Les choses sculptent l’espace comme aura d’explosion de l’exactitude.

 

 

 

Les choses sculptent la chute immobile de l’espace à l’intérieur de la respiration du blanc.

 

 

 

Sentir l’apparition d’une seule chose provoque une obscurité à blanc en marge du jour et de la nuit. Sentir l’apparition d’une seule chose provoque l’obscurité à blanc de la scandeur de respirer.

 

 

 

 

 

L’apparition de chaque chose affirme la pulsion d’un tabou.

 

 

 

A l’intérieur du monde inhumain, la chose donne à sentir la certitude immédiate du tabou.

 

 

 

La sensation déclare l’indécence de l’inconnu.

 

 

 

La sensation affirme l’obscénité immédiate de l’inconnu.

 

 

 

 

 

Le silence de la sensation apparaît en dehors du sens et du non-sens.

 

 

 

Le silence de la sensation imagine l’innocence de la chute du paradis.

 

 

 

La certitude de la sensation affirme le charme transfini d’apparaître à l’intérieur de la chute d’innocence du monde.

 

 

 

 

 

Sentir l’apparition d’une chose affirme l’instinct du destin.

 

 

 

La sensation surgit projetée comme apparition tacite du destin.

 

 

 

La sensation déclare la chose de scandeur du destin.

 

 

 

Le silence de la sensation tombe le langage. Le silence de la sensation tombe le langage à l’intérieur de la scandeur du destin.

 

 

 

La sensation déclare le silence de l’immortalité. La sensation déclare le silence de l’immortalité comme sang de l’aujourd’hui.

 

 

 

La nécessité inhumaine de la sensation projette la certitude de la chair à l’intérieur de l’écran du sang.

 

 

 

La grâce de la sensation affirme la métamorphose de mourir à blanc à l’intérieur de la couleur du destin.

 

 

 

 

 

La sensation du monde n’est pas un face à face. La sensation ne révèle pas le visage du monde. La sensation ouvre le monde face à dos.

 

 

 

La sensation d’une chose apparaît comme une pierre jetée au visage qui repose paradoxalement à l’intérieur du dos.

 

 

 

La sensation rencontre la chose comme un tas de formes.

 

 

 

Chaque chose provoque une prolifération illimitée de formes.

 

 

 

L’apparition de chaque chose provoque la posture de déluge d’un désert de formes.

 

 

 

La sensation de la chose affirme une avalanche de faces comme un désert de profils et une avalanche de profils comme un désert de faces.

 

 

 

 

 

Par la certitude animale de la sensation, la terre apparaît comme parabole de démesure immobile de la chute. Par la certitude animale de la sensation, la terre apparaît comme parabole de grâce de la gravitation. Par la certitude animale de la sensation, la terre apparaît comme extase inexorable de la terreur.

 

 

 

La sensation du monde n’est pas adressée à l’être humain. La sensation du monde apparaît destinée à oui.

 

 

 

Le monde survient comme une disparition adressée à l’homme et comme une apparition destinée à oui.

 

 

 

La sensation a lieu sur la trajectoire de la chute du monde à oui. La sensation apparaît comme l’extase d’obscénité de la chair sur la trajectoire de la catastrophe du monde à oui.

 

 

 

La sensation du monde montre la catastrophe d’aveuglement de la matière comme scandale du silence face à dos jusqu’à oui.