Folie Sens Pureté

 

 

 

 

 

 

 

L’abjection de la folie n’est pas de refuser le sens. Le fou ne cesse d’ordonner le néant de son univers à travers un système de signes. L’abjection de la folie n’est pas de dire et de faire n’importe quoi, elle est au contraire de signifier à l’infini. La folie de la signification infinie interdit de poser l’existence à l’intérieur de l’espace, de reposer la chute de la chair à l’intérieur d’un lieu précis. La folie abolit l’apparaître en équilibre de la chair à travers les ultimatums de

 

lumière de la pensée. La folie abolit la posture immédiate de la chair à travers l’obligation de totalité de la pensée.

 

 

 

La folie est fastidieusement humaine. La folie revendique la structure de l’espèce de l’être en tant que vérité de l’identité.

 

 

 

La folie est d’être fidèle à l’origine. Le fou énonce exclusivement un mot et l’énonciation de ce mot dure toute sa vie. Le fou ne fragmente pas l’avoir lieu insensé de l’existence par une prolifération de phrases. Le fou ne dit qu’un mot exclusif sans jamais le répéter. En effet la prononciation de ce mot se développe à travers l’insomnie de son mutisme.

 

 

 

La folie est d’être esclave de la foule de l’unité.

 

 

 

La folie collectionne la fureur de neutralité du néant.

 

 

 

La folie simule la faim à travers le doute de la vérité.

 

 

 

La folie falsifie la faim à travers la gomme de gloire de l’anonymat.

 

 

 

La folie est de digérer à travers l’estomasque de Dieu.

 

 

 

 

 

Le sens est la totalité du langage adressé à n’importe qui.

 

 

 

La dignité du sens est de désirer dire sans cesse la vérité à condition de l’adresser

 

exclusivement au néant.

 

 

 

Le sens transsubstantie le corps en miroir de gomme de l’horizon.

 

 

 

Le sens est la simutilation d’insomnie de la lumière.

 

 

 

Le sens atteste l’incertitude de la vérité.

 

 

 

Le sens est l’insuicide de la vérité.

 

 

 

 

 

Signifier est la stupeur d’être désiré à travers la distraction du tout. Signifier est la stupeur d’être désiré à travers l’éternel retour du n’importe que tout.

 

 

 

Le sens anéantit la présence du monde à travers l’imposture de virginité du tout est possible.

 

 

 

L’imposture de transparence du sens produit le néant fastidieux de l’enfer.

 

 

 

 

 

L’abjection du sens est de refuser de donner une forme symbolique au monde.

 

 

 

Dans l’univers du sens, chaque événement est conçu et engendré à travers un crime, un crime au sujet duquel il est impératif d’enquêter, un crime dont il faut sans cesse déterminer les raisons. Le sens interdit le chaos innocent du monde. Dans l’univers du sens, le monde n’est pas donné et il ne donne pas, le monde n’est pas créé et il ne crée pas. Dans l’univers du sens, il n’y a pas de monde et cette absence de monde est éternellement incriminée.

 

 

 

L’ubiquité du sens enquête comme si de rien n’était sur l’innocence de la chair pour la changer en crime de la pure pensée.

 

 

 

Signifier est l’abjection d’être un ange inconscient. Signifier est l’abjection d’être vierge à travers l’éternité d’un assassinat posthume.

 

 

 

 

 

L’organe d’un corps engendre du sens lorsqu’il croit en sa propre transcendance.

 

 

 

Croire que la vie a un sens est se mirer dans l’insuicide de ses excréments.

 

 

 

La lumière du sens engendre le miroir d’excréments de l’insuicide du rien du tout.

 

 

 

 

 

Le désir de pureté est un crime.

 

 

 

Le désir de pureté est le crime de connaître le sens d’un acte avant de l’avoir effectué. Le désir de pureté est le crime de connaître le sens d’un acte après l’avoir effectué. Le désir de pureté est le crime du sens. Le désir de pureté est le crime de reproduire la vie à travers l’infini du sens.

 

 

 

Le désir de pureté est la vulgarité de croire que la chute est immonde. Le désir de pureté est la vulgarité de croire que la pesanteur immanente de la chair est obligatoirement une déchéance coupable.

 

 

 

Le désir de pureté anéantit la volonté d’innocence de la monstruosité. Le désir de pureté anéantit la sensation de sommeil du destin.

 

 

 

 

 

Le désir de pureté demande pardon au labyrinthe d’anonymat du possible.

 

 

 

Le désir de pureté prie le n’importe que loi du néant.

 

 

 

Le désir de pureté croit en l’encyclopédie universelle du corps de l’autre.

 

 

 

 

 

Le désir de pureté du sens change le ventre en visage.

 

 

 

Le désir de pureté masque le désespoir du ventre à travers un ersatz de visage.

 

 

 

Le désir de pureté change le visage en nombril du calendrier.

 

 

 

 

 

Le puritain se croit contaminé à travers le temps et parasité à travers l’espace.

 

 

 

Le puritain pense que le temps est une peste et l’espace un cancer.