Oubli

 

 

 

 

 

 

 

L’oubli symbolise le temps.

 

 

 

A l’intérieur de l’oubli les instants surgissent par prolifération de contiguïté. A l’intérieur de l’oubli les instants répondent aux instants sans jamais se croire responsables les uns des autres. A l’intérieur de l’oubli les instants répètent les instants comme tact d’extase de l’abandon.

 

 

 

Immense clandestinité de l’oubli. L’oubli clandestine le temps en dehors de l’histoire. Un événement oublié ne devient jamais une histoire, un événement oublié devient une forme intime. Une chose oubliée devient un mythe. L’oubli donne la forme de l’intimité comme la forme du mythe. L’intimité du mythe survient comme don immense de l’oubli.

 

 

 

La tentation de l’amnésie donne à sentir la nudité aveugle du temps.

 

 

 

Le tabou de l’oubli adonne la toupie d’utopie du temps.

 

 

 

La flèche obscène de l’oubli invente comme envisage la cible jusqu’à donner forme à la certitude d’aveuglement du symbole.

 

 

 

 

 

Affirmer l’oubli par le geste d’abandonner sa confiance à la mémoire du monde.

 

 

 

L’oubli n’abolit pas la totalité de la mémoire au centre de la signification d’un objet. L’oubli jette un fragment d’immortalité à l’intérieur de la chose de chute du monde en dehors de tout.

 

 

 

La mémoire affirme la répétition de l’oubli. La mémoire affirme la répétition de l’oubli par la certitude contorsionniste de l’instant.

 

 

 

La précision de la mémoire sait comment vouloir le lieu d’apparition de l’oubli. La précision de la mémoire affirme la pulsion d’un geste qui répond à un événement passé à l’intérieur du lieu même il repose comme forme de l’oubli. La précision de la mémoire déclare le lieu de l’oubli par la catastrophe à blanc de l’instant.

 

 

 

La mémoire somnole par cœur.

 

 

 

La mémoire ressemble à l’aveugle qui retrouve par miracle la vue et qui malgré tout contemple à jamais le vol de l’oiseau avec ses tympans.

 

 

 

 

 

Celui qui ne perd jamais rien est condamné à survivre au-delà de la bonté de l’oubli.

 

 

 

Il est difficile d’oublier un objet qui vous est adressé sans avoir été désiré. Il est difficile d’oublier le cadeau d’un cadavre.

 

 

 

L’obsession de la mémoire oblige à se changer en meurtrier distrait. C’est pourquoi il est préférable d’abandonner la certitude de l’existence à la fiction d’obscénité de l’oubli.

 

 

 

Eternuer sa mémoire afin qu’elle devienne intégralement humoristique. Eternuer

 

ses souvenirs comme des traits d’esprit.

 

 

 

 

 

L’amnésie insinue le miracle de monotonie du hasard.

 

 

 

Le hasard de la mémoire dissèque le désert de l’amnésie.

 

 

 

Le hasard de la mémoire donne à sentir la cible de nécessité de l’oubli.

 

 

 

Le gag d’élégance du hasard abstrait le charnier de blancheur de l’oubli.

 

 

 

 

 

L’amnésie hasarde la plaisanterie de la certitude.

 

 

 

L’amnésie affirme le miracle d’humour de la certitude.

 

 

 

La certitude de l’amnésie déclare la plaisanterie à blanc de l’apocalypse.

 

 

 

La certitude de l’amnésie incruste la cathédrale d’une main à l’extrémité du s’il vous plait de l’extase.

 

 

 

La certitude de l’amnésie jette la disparition du vide au visage du paradis sans l’adresser ni à Dieu ni au diable.

 

 

 

L’oubli ne masque pas la vérité. L’oubli montre la masse de vide de la certitude. L’oubli montre la masse de vide innommable de la certitude par les postures de l’inconnu immédiat. La chose de l’oubli n’a pas d’identité. La chose de l’oubli a la forme d’une masse intime sans identité. La chose de l’oubli apparaît entassée avec d’autres choses d’oubli jusqu’à créer ainsi le magma de coïncidences taciturnes de l’extase. La chose de l’oubli déclare la solitude inexorable du silence comme jubilation du coma.

 

 

 

 

 

La volonté de l’oubli donne lieu à la chair sans jamais la transcender. L’oubli invente la chute de la chair à blanc.

 

 

 

La violence de l’oubli donne rendez-vous au vide du temps.

 

 

 

L’assentiment de l’amnésie abandonne le hasard du miracle au vide du tabou.

 

 

 

 

 

L’oubli brode un orage d’herbes taciturnes.

 

 

 

L’oubli danse au sein dehors du sommeil.

 

 

 

L’oubli invente le brouhaha de tact de l’au revoir.

 

 

 

 

 

L’oubli bande jusqu’aux étoiles.

 

 

 

L’oubli sans pardon épanouit l’âme.

 

 

 

L’oubli bande enceint par un poignard de charme sans pardon.

 

 

 

 

 

L’oubli donne à sentir la bouche du silence.

 

 

 

La voix de l’oubli révulse le crâne de lèvres du destin.

 

 

 

La main de l’amnésie dort l’outil de la solitude.

 

 

 

Le scandale de l’amnésie apparaît debout par les mains.

 

 

 

L’amnésie compose une conversation de catastrophes miraculeuses.

 

 

 

L’oubli alibre par contumace donne à sentir l’immanence de la terre comme marge clandestine du ciel.

 

 

 

Le tonnerre tabou de l’oubli catapulte la cible d’inconnu de la bouche du ciel.

 

 

 

Le tonnerre de désinvolture de l’amnésie cartographie l’imminence de hasard de l’anesthésie.

 

 

 

L’oubli donne un baiser à l’arbre de nuages de l’anesthésie du sang.

 

 

 

 

 

La préférence de l’oubli prolifère d’unicité.

 

 

 

L’oubli simplifie la pesanteur des apparences.

 

 

 

L’oubli apparaît à l’intérieur du dos de désinvolture de la tragédie.

 

 

 

Les vertèbres d’imminence de l’oubli exclament le poignard de poussière de la respiration du sang.

 

 

 

 

 

L’imminence d’hier demeure comme un incendie de larmes.

 

 

 

Chaque marche de l’escalier de la mémoire ressemble à une toupie. En haut de l’escalier, comme l’animal de monotonie du feu repose en deçà du jugement des rêves, la fenêtre de soif de l’in extremis.

 

 

 

 

 

L’amnésie acquiesce au zéro d’infirmament du crâne.

 

 

 

L’exclamation de l’amnésie pose tranquillement la réponse d’un crâne sur la table de travail du vide afin de détruire les questions de crimes suaves du cerveau.

 

 

 

Le miracle de l’amnésie sculpte le crâne de translucidité du coma.

 

 

 

L’outil parabolique de l’amnésie catapulte le crâne de sommeil du destin.

 

 

 

 

 

L’amnésie immisce une main à l’extrémité des doigts.

 

 

 

L’amnésie maquille l’espace à l’intérieur du hasard de la main.

 

 

 

La main de l’amnésie excite le sourire du hasard.

 

 

 

L’audace de l’amnésie cartographie les gestes de la main avec la paralysie de la respiration.

 

 

 

La main d’ascèse de l’amnésie inachève la mosaïque de charme de la respiration.

 

 

 

L’amnésie envoie les lettres de frivolité du hasard comme les flèches de cendres de la soif.

 

 

 

 

 

L’oubli affirme la parabole d’indécence de l’incroyable.

 

 

 

Le oui incroyable de l’oubli calligraphie le visage aveugle du sang.

 

 

 

Le brouillard de sang de l’oubli calligraphie la mystification taboue du ça tombe à tu.

 

 

 

Le sourire à l’abandon de l’oubli projette la crampe de tragédie désinvolte de l’illisible.

 

 

 

La jubilation d’injustice de l’oubli affirme le silence d’obscénité du destin.