Séduction

 

 

 

 

 

 

 

La séduction ne donne pas une chose. La séduction donne à choisir.

 

 

 

Donner à choisir est la bonté paradoxale de la séduction.

 

 

 

La séduction donne à choisir la disparition d’une chose. La séduction donne à choisir la destination tacite d’une chose à la surface du temps.

 

 

 

La séduction donne le centre inoubliable du temps, la séduction donne le symbole tabou du temps. La séduction ne donne pas la vérité, elle donne à choisir une certitude. La séduction ne donne pas quelque chose, elle ne donne pas rien, la séduction donne par contumace, elle donne par contumace la préférence d’une certitude à blanc. La séduction préfère la surface d’amnésie du destin. La séduction donne à préférer la surface du destin comme le feu de hasard de la

 

certitude à blanc.

 

 

 

La séduction donne à choisir entre ça et ça.

 

 

 

Quand la chance de la séduction donne à choisir entre ça et ça, le puritain choisit et, le libertin choisit l’et cætera du choix, le sage tombe en possession de la multiplicité de vide du ça.

 

 

 

 

 

La séduction jouit de la violence de l’oubli.

 

 

 

La séduction jouit de l’illusion alibre de l’oubli comme parure de l’immédiat.

 

 

 

La séduction transforme la force de l’oubli en un jeu rituel.

 

 

 

La séduction transforme l’oubli en pulsion tacite de la certitude du vide.

 

 

 

La séduction insinue la connivence de la jouissance et de l’humour au dos de l’amnésie.

 

 

 

La séduction insinue le hasard d’utopie de l’oubli.

 

 

 

La séduction insinue l’oubli comme drap d’illusion. La séduction insinue l’oubli comme vivacité d’un linceul.

 

 

 

 

 

La séduction joue le temps et l’espace aux dés.

 

 

 

La séduction n’affirme ni le hasard ni le destin. La séduction affirme l’instant où le hasard apparaît adressé comme règle particulière. La séduction adresse le hasard à l’unicité d’un visage. La séduction affirme la clandestinité du hasard comme mystification de la fatalité.

 

 

 

La séduction révèle le dos d’illusion du hasard.

 

 

 

La séduction insinue l’orgueil d’inconnu du hasard.

 

 

 

La volonté évanouie de la séduction transforme l’orgasme de la lucidité en sourire du hasard.

 

 

 

La séduction apparaît à l’instant fragile où l’in extremis de la volonté dépossède l’âme de son désir de liberté.

 

 

 

Le sourire de soif de la séduction immisce le tact d’amnésie de la fatalité.

 

 

 

 

 

La séduction invente les postures agrammaticales de la chair.

 

 

 

La séduction envisage la chair comme une esquive de s’il vous plait.

 

 

 

La séduction dénude la disparition de la chair par l’extase de facilité de l’âme.

 

 

 

 

 

Le séducteur devient le stratège de ses pulsions. Le séducteur jongle avec des formes de sensations innommables comme avec des figures d’anesthésies inconnues.

 

 

 

La ruse candide de la séduction syncope la chair par le vide même de sa stratégie.

 

 

 

La séduction transforme les viscères en éventails. La séduction transforme le tourbillon d’obscénité du ventre en maquillage d’aisance du sourire.

 

 

 

Le séducteur a la courtoisie de transformer ses blessures en bijoux. Le séducteur apparaît auréolé par la mystification d’exactitude de ses handicaps. Le séducteur transforme les stigmates en grains de beauté, les cicatrices en insinuations de coquetterie de la certitude. C’est pourquoi la chair du séducteur apparaît comme un charnier de diamants.

 

 

 

La séduction métaphorise l’insinuation du désir comme innocence invulnérable d’un viol à blanc. La séduction métaphorise l’insinuation du désir comme innocence invulnérable d’apparaître évanoui avant même l’existence du vide.

 

 

 

 

 

La séduction méprise les miroirs.

 

 

 

La séduction esquive à la fois les maisons et les voyages.

 

 

 

 

 

La préférence révèle la naïveté du mépris.

 

 

 

Le don infidèle de la préférence affirme la forme innocente du mépris.

 

 

 

La préférence affirme le mépris comme feu de tact du vide de l’instant.

 

 

 

 

 

La frivolité méprise l’œuf du gouffre.

 

 

 

La passion de la frivolité formule les phalanges de pudeur du visage.

 

 

 

La fascination seule de la frivolité affirme l’anesthésie impeccable de l’instinct.

 

 

 

La politesse apocryphe de la séduction favorise le vide sans pardon de l’incroyable.

 

 

 

 

 

L’affectation givre les poignets avec le hasard des étoiles.

 

 

 

L’alcool de candeur de l’affectation sauvegarde la fenêtre de salive d’un sourire au dos du vide du miracle.

 

 

 

 

 

Le charme forme un collier de cous.

 

 

 

Le charme adonne les cous de couteau du vide.

 

 

 

La désinvolture du charme calligraphie le vide de démence de la chair au jour l’instant.

 

 

 

Le charme insinue la chute en érection de l’amnésie.

 

 

 

Le charme affirme le minerai d’imminence de l’instinct.

 

 

 

Le charme affirme l’imminence d’habitude de la chair.

 

 

 

Le charme affirme l’extase de tact à blanc du désespoir.

 

 

 

 

 

Le charme joue à provoquer le jaillissement de lascivité de la gravitation.

 

 

 

L’audace indécente du charme joue à dormir à l’intérieur du vol en éclats de chute du miracle.

 

 

 

La foudre à califourchon du charme vole le ciel en éclats à l’intérieur du tact d’anesthésie du visage.

 

 

 

Le charme immisce la démarche de clandestinité du sang en dehors du cœur.