Imagination

 

 

 

 

 

 

 

L’imagination survient avec précision en deçà des images.

 

 

 

La présence incroyable du monde provoque la souveraineté aveugle de l’imagination.

 

 

 

L’imagination fait les présentations de la matière du monde. L’imagination fait les présentations d’une matière à une autre matière. L’imagination provoque le tact de conversation des matières du monde.

 

 

 

L’imagination affirme une cérémonie à l’instant, le rituel d’une seule fois. L’imagination salue les apparences du monde. Par le geste de saluer les apparences du monde, l’imagination affirme que le monde existait avant nous et qu’il existera après nous. L’imagination déclare ainsi la main du salut au monde comme mystification immédiate d’une chose surgie par miracle en dehors de tout.

 

 

 

L’imagination adresse des révérences de joie à la démesure du monde. L’imagination salue la démesure du monde au jour l’instant. L’imagination déclare l’apparition évanouie du monde au jour la nuit l’instant.

 

 

 

L’imagination affirme l’instinct de rencontrer le monde. L’imagination affirme l’instinct d’apparaître à la fois à l’intérieur comme à destination du monde. L’imagination affirme l’instinct d’apparaître scandé par le vertige d’injustice souveraine de la nécessité du monde.

 

 

 

L’imagination montre les trajectoires de matière du monde. L’imagination ritualise les paraboles de matière du monde. L’imagination calligraphie les postures de matière du destin.

 

 

 

La certitude de l’imagination transforme l’apparition du monde en projectile immobile de la chute du paradis.

 

 

 

L’imagination montre comment le monde apparaît par les trajectoires de la matière à l’intérieur de la couleur du destin.

 

 

 

 

 

Seul le sang provoque la paix de l’imagination.

 

 

 

L’imagination affirme l’hémorragie de précision des apparences.

 

 

 

L’immobilité bestiale de l’imagination sculpte au vol la poussière de sang des apparences.

 

 

 

L’imagination pétrit les apparences d’inconnu de la certitude comme elle salue la lascivité de terreur de l’immédiat.

 

 

 

L’instinct de l’imagination répond à l’apparition inexorable du monde par le magma d’exactitude des métaphores, par le scandale évanoui debout du silence comme parabole de respiration du sang.

 

 

 

 

 

La chair imagine parce qu’elle oublie. L’oubli révèle la volonté de l’imagination. La chair de l’imagination dépense avec désinvolture les formes du savoir. La chair de l’imagination multiplie les formes du savoir parce qu’elle jubile d’oublier ce qu’elle sait, parce qu’elle savoure la joie d’affirmer les fruits de hasard du feu de l’oubli.

 

 

 

La pensée croit en la tautologie de la vérité. Du point de vue de la pensée, une chose n’est rien d’autre que ce qu’elle est. La folie de la vérité est de croire qu’un chapeau est exclusivement un chapeau. Malgré tout selon la trajectoire de l’imagination, une chose n’est pas identique à elle-même et la posture d’une chose n’est pas identique à cette chose. L’imagination affirme que la rencontre d’une chose et d’une posture survient selon une multitude de pulsations en dehors du concept. La posture d’une chose apparaît comme la posture d’une autre chose et aussi comme une autre posture de cette chose. La posture d’une chose évoque ainsi la même posture d’une multiplicité d’autres choses et une multiplicité d’autres postures de cette même chose.

 

 

 

L’imagination affirme que la posture d’une chose n’est pas un aspect de cette chose. L’imagination affirme que la chose apparaît comme une particularité du

 

ça tombe de sa posture.

 

 

 

 

 

La précision d’une métaphore offre la proximité de lointain du monde. Lorsqu’une métaphore désire être juste elle se condamne à la fausseté. La connaissance rationnelle n’est pas apte à accomplir la distinction entre la fausseté juste de la comparaison insignifiante et la précision injuste de la métaphore nécessaire. Seule la mémoire les distingue. La chair sauvegarde en mémoire la métaphore nécessaire parce qu’elle affirme la foudre d’enthousiasme du sang. A l’inverse la chair n’oublie même pas la comparaison insignifiante. Cette comparaison, selon la chute immédiate de la chair n’a jamais existé, elle n’est rien d’autre que le signe de stupeur transparente de la distraction de la pensée.

 

 

 

La métaphore affirme une manière de toucher la venue de la matière comme injustice de naïveté de la métamorphose.

 

 

 

L’extase tacite de la métaphore exclame la catastrophe d’aisance du mourir.

 

 

 

L’extase tacite de la métaphore affirme l’instinct d’apparaître comme la cible de connivence du temps et de l’espace afin de sentir l’habitude d’apocalypse de la matière.

 

 

 

 

 

L’espace du symbole apparaît aveugle. Il n’y a ni premier ni dernier symbole. Chaque symbole apparaît ravi par la désinvolture de paralysie du ça tombe à l’instant l’instant.

 

 

 

A l’intérieur de l’espace du symbole, le langage ne transcende pas les apparences, le langage apparaît comme une chose parmi d’autres choses. A l’intérieur de l’espace du symbole, chaque chose apparaît comme un fragment d’extase en dehors de tout.

 

 

 

Le symbole affirme le pacte de certitude insensée des événements. Le symbole déclare le partage d’avoir lieu à l’instant l’instant. Le symbole partage le feu de la conversation des apparences.

 

 

 

Le symbole envisage la bestialité. Le symbole surgit par le don d’illusion de la bestialité.

 

 

 

Le symbole affirme l’énigme d’obscénité de la matière comme posture d’ascèse de la monstruosité.

 

 

 

La flèche du symbole affirme la forme de la matière comme cible d’amour de l’inexorable.

 

 

 

Le partage du symbole déclare le tourbillon d’équilibre de la chair comme monstruosité d’innocence de l’âme.

 

 

 

 

 

Le symbole peaufine l’aura de terreur du crâne.

 

 

 

Le symbole adonne le visage comme cible du sang.

 

 

 

Le symbole déclare le bain de déchirures du sang par la bouche d’envol du crâne.

 

 

 

Le coma de sang du symbole projette l’abstraction à boire du visage.

 

 

 

Le symbole affirme le tourbillon de l’extase au dos de la fenêtre de l’habitude.

 

 

 

Le symbole déclare le bain comme la cible de l’incendie des bonjours à l’instant

 

l’instant.

 

 

 

La volonté d’oubli du symbole projette le bonjour du tabou à l’intérieur du feu de la conversation de l’anesthésie.

 

 

 

La tragédie désinvolte du symbole affirme le nuage comme la bague, le pain comme la cible et la toupie comme poitrine de s’il vous plaît du cœur.

 

 

 

 

 

L’imagination déclare le séisme d’exactitude du sommeil.

 

 

 

L’imagination projette l’hémorragie de mains de la respiration au dos du sommeil.

 

 

 

L’imagination mange le gag d’extase de la respiration.

 

 

 

L’imagination mange la poussière de sang du coma.

 

 

 

L’imagination déclare le sommeil de la volonté jusqu’à aujourd’hui.

 

 

 

La parure de plaisir de l’imagination surgit à l’intérieur de la scandeur de certitude de l’aujourd’hui.

 

 

 

 

 

L’imagination compose l’arbre de paraboles du silence.

 

 

 

L’imagination projette l’arbre de vertèbres de l’incendie.

 

 

 

L’imagination calligraphie l’arbre bestial de la chute impeccable du sang.

 

 

 

L’imagination calligraphie la connivence de l’iceberg du sommeil et de l’arbre du sang.

 

 

 

 

 

La volonté évanouie de l’imagination affirme la parabole d’anesthésie de l’instinct.

 

 

 

L’imagination donne à sentir la catastrophe d’équilibre de l’instinct comme fruit de respiration de la blessure du sang.

 

 

 

L’instinct de l’imagination projette la clandestinité du miracle au dos du destin.

 

 

 

L’imagination déclare la chute immobile du sang à l’intérieur de la certitude contorsionniste du destin.

 

 

 

La grâce de l’imagination projette l’extase contorsionniste du sang à l’intérieur de la respiration d’apocalypse du paradis.