Flèche

 

 

 

 

 

 

 

Distinguer la projection visuelle (le projet) et la projection manuelle (le projectile). La projection visuelle abolit la présence, elle projette la pensée à la fois au-delà et en face du corps. A l’inverse, la projection manuelle projette un fragment de la chair au loin, jusqu’à toucher le lointain, afin de détruire la pensée. Quand la chair lance un projectile, elle tente de détruire l’ailleurs de lumière de la pensée.

 

 

 

La projection manuelle ne projette pas une image, elle projette une métaphore immédiate de la chair afin de détruire l’ubiquité spectrale de l’image. Le projectile tente de détruire l’œil même de la lumière.

 

 

 

Projeter avec la main détruit le regard de la cible. Projeter avec la main affirme la prestidigitation de l’aveuglement.

 

 

 

 

 

La flèche imagine la facilité d’herbes du sang.

 

 

 

La flèche envisage la révérence d’hébétude de la cible.

 

 

 

La flèche du sang envisage le fou rire de la cible.

 

 

 

La flèche de la certitude déclare le symbole comme visage-cible du sang.

 

 

 

 

 

L’efficacité tacite de la flèche invente l’oubli tabou de la cible.

 

 

 

La trajectoire efficace de la flèche esquisse la cible au dos du vide.

 

 

 

La flèche efficace de la clandestinité invente la cible de hasard de l’ascèse au dos du vide.

 

 

 

 

 

La cible possède des vertèbres d’éclipses.

 

 

 

La cible apparaît comme le totem d’oubli tabou de la passion de l’espace.

 

 

 

La passion d’épouvante de la cible respire la peau de s’il vous plait du ciel.

 

 

 

 

 

La trajectoire de la flèche invente la cible à l’extrémité de sommeil du crâne.

 

 

 

La certitude de frivolité de la flèche improvise l’instinct de paralysie inexorable du crâne.

 

 

 

La flèche surgit comme funambule de silence de l’instinct. La cible se tient au loin comme somnambule du crâne de l’inconnu.

 

 

 

 

 

La flèche sculpte la féerie de la soif.

 

 

 

Le sourire de la flèche hurle le hasard de la soif.

 

 

 

La bouche alibre de la flèche étreint le cri cyclopéen de la cible.

 

 

 

 

 

L’enthousiasme sagittaire du sang touche la cible sans jamais la viser.

 

 

 

L’enthousiasme sagittaire du sang projette un fragment de la chair jusqu’à transformer le regard en un cheval qui vole comme une flèche et la main en une flèche qui marche comme un cheval.

 

 

 

Le cheval de désinvolture de l’épouvante arque l’avalanche de silence du crâne.