Main

 

 

 

 

 

 

 

La main méprise l’infini.

 

 

 

La main méprise la pureté de la pensée.

 

 

 

La main détruit le murmure de sens engendré à travers le regard.

 

 

 

La main approche le monde en dehors de la lumière de la vérité.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la main, il n’y a pas d’image.

 

 

 

La main affirme la clarté de l’ouvert obscur.

 

 

 

La main répète l’élan de paralysie de l’obscur.

 

 

 

La main répète l’inachèvement d’immobilité de la nuit.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la main apparaît la chute immobile du silence. A l’intérieur de la certitude aveugle de la main apparaît le vent enseveli du silence.

 

 

 

La main déclare le silence aveugle de la certitude.

 

 

 

 

 

La main démesure l’immédiat.

 

 

 

La main apparaît en dehors du néant et de l’être, en dehors du fini et de l’infini. La main illimite l’afinitude comme faisceau d’immanence de la métamorphose, comme gisement radieux de l’immédiat.

 

 

 

La main irradie l’unicité de la métamorphose. La main irradie l’éblouissement d’obscurité de l’immédiat.

 

 

 

L’ouverture aveugle de la main pétrit la paralysie projectile de l’immédiat.

 

 

 

La main projette la respiration de l’aveuglement comme déchirure de l’immédiat.

 

 

 

La pose indestructible de l’immédiat apparaît à chaque instant à l’intérieur de la paume des mains.

 

 

 

 

 

La main jaillit par la transhumance végétale du sang.

 

 

 

La main surgit l’équilibre du sang. La main repose la projection debout du sang.

 

 

 

La main apparaît par la peau du sang. La main apparaît par l’instinct de peau du sang. La main apparaît par la parabole de peau du sang.

 

 

 

 

 

La main apparaît comme l’étoile de l’immédiat.

 

 

 

La main étoile l’immanence in extremis de l’immédiat.

 

 

 

La main déclare l’étoile tacite du sang.

 

 

 

La main déclare l’immanence tacite de l’étoile du sang.

 

 

 

La main montre l’étoile du cœur.

 

 

 

La main possède la démesure du sang comme étoile du cœur.

 

 

 

 

 

La main aveugle le feu. La main aveugle le feu avec le sang. La main aveugle le feu avec la peau du sang. La main aveugle le feu par la pulsation d’immobilité du sang.

 

 

 

La main montre l’immanence de clarté du sang. La main montre la lucidité du sommeil par le dehors du sang.

 

 

 

La main mange la surface d’érosion du feu à sang nu. La main mange par miracle d’immanence la surface d’érosion du feu sans manger la vérité du feu. La main mange par miracle la mystification d’érosion du feu à sang nu.

 

 

 

La main apparaît comme elle pose la chute du feu à l’intérieur du sang. La main apparaît comme elle calligraphie le miracle de chute du feu à l’intérieur du sang.

 

 

 

 

 

La main ne projette pas les yeux. La main projette la chair. La main projette l’aveuglement de la chair. La main projette le charme aveugle de la chair.

 

 

 

La main projette l’apparition aveugle de la chair à l’intérieur de l’immanence du jour.

 

 

 

La main déclare la pulsation de sommeil du jour comme la pulsation de lucidité de la nuit.

 

 

 

La main démesure le monde par projection. La main démesure la chose d’apparition du monde en dehors de l’être et du néant.

 

 

 

La main démesure la chose qu’elle touche. La main démesure la chose qu’elle touche comme pulsation de paralysie du dehors.

 

 

 

La projection de la main démesure la posture d’immobilité de l’espace.

 

 

 

La main projette la chair à terre ouverte comme à ciel fermé. La main projette la chair à ciel ouvert comme à terre fermée.

 

 

 

La main projette le ça tombe de clarté de la chair comme pulsion de silence de la couleur.

 

 

 

 

 

L’homme n’a jamais lieu, malgré tout la main a lieu. La main affirme le gisement surgi de toucher lieu. La main affirme la démesure gisante surgie de toucher lieu. La main déclare comme apparaît la démesure de toucher lieu. La démesure de la main donne lieu à l’apparition inhumaine de l’homme à l’intérieur du sommeil de la clarté.

 

 

 

L’homme ne possède pas la main. La main possède une multitude d’hommes. La main n’est pas un outil de l’homme. L’homme est un outil de la main. Ainsi la main apparaît unique, la main apparaît unique avec la multitude des hommes, par la multitude même des hommes. La main apparaît comme unicité de la démesure. La main apparaît unique par le geste d’endormir la clarté à l’intérieur de sa paume. La main apparaît unique parce qu’elle séduit d’un seul geste le fini et l’infini à la surface transfinie de sa paume.

 

 

 

La main possède l’outil de la multitude des hommes et l’usage de cette possession apparaît différent pour chacun d’eux.

 

 

 

 

 

La projection de l’outil de la main donne à sentir la rencontre du pouce avec les autres doigts. La projection de l’outil de la main donne à sentir le pouce comme pulsion de repos transposable jusqu’aux autres doigts.

 

 

 

Le pouce métaphorise les autres doigts. Le pouce pulse comme la métaphore à l’instant, la métaphore de présence des autres doigts. Le pouce métaphorise les autres doigts comme des racines, les racines insensées du feu de l’érosion à l’intérieur de la couleur du sang.

 

 

 

 

 

Avec les deux mains, les hommes se tiennent ensemble. Les hommes se tiennent ensemble par l’instant des deux mains. Les hommes se tiennent ensemble à l’instant où les deux mains désirent une même pensée. A l’inverse, le toucher d’une seule main esquive à la fois l’identité et la totalité. Le toucher d’une seule main méprise à la fois le dédoublement et la communion.

 

 

 

La solitude de la main ne cache pas. La solitude de la main donne et montre. Ce qui cache est exclusivement le dédoublement ou la communion des mains.

 

 

 

L’unicité de la main n’efface jamais. L’unicité de la main calligraphie ou rature. Ce qui efface, ce sont les phalanges des doigts. Les phalanges des doigts sont les ailes d’effacement qui obsèdent la main.

 

 

 

Avec une main, avec une seule main apparaît une posture d’inhumanité. Avec la solitude de la main apparaît l’animal du toucher comme besoin du destin.

 

 

 

 

 

Il existe un gisement de paroles qui jaillit à l’intérieur des paumes. Ce qui parle à l’intérieur de la paume est un cœur-tympan; le cœur-tympan du vol en éclats du crâne, le cœur-tympan de la respiration du crâne.

 

 

 

La main ouvre oui. La main ferme oui. La main ouvre non. La main ferme non.

 

 

 

La main donne le vol. La main vole le don. La main vole le don de oui. La main donne le vol de non.

 

 

 

La main métamorphose la chose qu’elle touche sans y laisser aucune trace. La main métamorphose ce qu’elle touche en d’autres formes et d’autres matières. La main métamorphose les choses uniquement à l’instant où elle se trouve en contact avec elles, cependant après ce contact les choses oublient cette métamorphose. La main métamorphose les choses à blanc.

 

 

 

La main écrit la chose qu’elle touche jusqu’à comme. Ce qui apparaît inscrit par la main surgit tombé jusqu’à comme.

 

 

 

La main écrit avec oui. La main écrit comme oui. La main écrit avec comme oui. La main écrit jusqu’à comme oui.

 

 

 

 

 

Il y a une carte dessinée à l’intérieur de la main. Cette carte n’est pas une carte du monde. Cette carte n’est pas le dessin d’une vie.

 

 

 

Ce qui apparaît inscrit à la surface de la paume de la main n’est pas déchiffrable, n’est pas interprétable, n’est pas la ligne d’un sens. A la surface de la paume de la main apparaît l’élan immobile de l’illisibilité.

 

 

 

La main ne sait pas qui écrit à l’intérieur de la main. La main ne cherche pas à savoir qui écrit à l’intérieur de la main. Malgré tout la main savoure à chaque instant l’extrême subtilité de cette écriture. Chaque geste de la main survient comme la lecture aisée à silence nu des lignes inscrites à la surface de sa paume.

 

 

 

La main apparaît par miracle apte à lire les multiples formes inscrites à la surface de sa paume sans jamais désirer savoir qui a inscrit ces formes. Le miracle de la main savoure ce qui vient comme écriture sans jamais désirer savoir qui écrit.

 

 

 

La main a l’intuition que les lignes inscrites à l’intérieur de sa paume ne sont pas à penser, qu’elles apparaissent à dormir par sang, à dormir par l’ouverture du sang.

 

 

 

La main savoure les lignes inscrites à l’intérieur de sa paume par le sommeil de clarté du sang.

 

 

 

 

 

A l’intérieur de la paume de la main apparaît cartographié le tas d’extase de la suite des sommeils.

 

 

 

A l’intérieur de la main apparaît le lieu de connivences des multiples gestes projetés par la suite des sommeils.

 

 

 

A l’intérieur de la main apparaît calligraphié l’herborescence d’immortalité de la suite des sommeils.

 

 

 

Les formes inscrites à l’intérieur de la main ne révèlent pas la succession des sommeils depuis la naissance jusqu’à la mort. Les formes inscrites à l’intérieur de la main montrent le rituel de connivence taboue des postures du sommeil comme suite, suite absolue, suite absolue de la nuit du temps.

 

 

 

A l’intérieur de la main apparaît le tas de sommeils de la clarté de la nuit. A l’intérieur de la main, le sommeil de clarté du sang surgit comme tas de chutes de l’immortalité.

 

 

 

 

 

La main affirme l’imminence de la monstruosité.

 

 

 

Aucune force n’est apte à dissimuler une main. Il apparaît tabou de dissimuler une main. Le ciel n’a pas la force de dissimuler une main. Un tremblement de terre n’a pas la force de dissimuler une main. L’illimité du cosmos n’a pas la force de dissimuler une main. Le ciel, la terre ou le cosmos sont aptes à dissimuler un corps ou d’innombrables corps, cependant ils ne sont jamais aptes à dissimuler la simplicité d’une main. La main apparaît taboue parce qu’elle affirme la posture de miracle du sang.

 

 

 

 

 

La couleur des mains fermées n’est pas celle des mains ouvertes. La couleur des mains fermées affirme le regard d’ombre de la terre. La couleur des mains ouvertes affirme le feu de conversation du silence.

 

 

 

Le jour, la main touche la terre avec la paume et la disparition de la terre avec les doigts. La nuit, la main touche l’aisance de la fumée avec la paume et la respiration du feu avec les doigts.

 

 

 

Les mains composent le blanc d’iris de la terre. Les mains rythment le blanc d’iris de la terre. Les mains projettent l’iris à blanc de l’immobilité de la terre.

 

 

 

Les animaux apparaissent terrifiés par la forme des mains de l’homme comme par la couleur du feu. Les animaux apparaissent apaisés par la couleur des mains de l’homme comme par la forme du feu.

 

 

 

 

 

La main montre l’approche de la terre jusqu’à la paralysie de la certitude.

 

 

 

Le sourire de la main mémorise l’hémorragie tacite de l’érosion.

 

 

 

L’athéisme de la main transforme le totem en outil.

 

 

 

L’athéisme de la main transforme le totem de la poussière en outil du destin.

 

 

 

 

 

La main séduit par miracle contumace.

 

 

 

La main cartographie le miracle de mourir.

 

 

 

La main inhume les cimetières à l’intérieur de l’odeur de son dos. Les doigts ensevelissent le vide à l’intérieur de la translucidité contorsionniste de à.

 

 

 

 

 

La main adonne la gueule de solitude du blanc.

 

 

 

L’équilibre bestial de la main envisage le gag tabou du blanc.

 

 

 

La main exclame la parabole de sommeil du blanc.

 

 

 

La main projette le mourir à blanc du destin.

 

 

 

 

 

L’insensé de la main donne à sentir le charme tacite de la disparition du vide.

 

 

 

L’insensé de la main injecte le couteau d’esquive de l’inouï.

 

 

 

La certitude de la main jette le feu du futur au visage de la volonté.

 

 

 

La main humectée par le déséquilibre mémorise la respiration de hasard à l’abandon de la tragédie.

 

 

 

 

 

Le crâne de la main vole l’instinct de l’hiver.

 

 

 

Le crâne de comment ça va de la main vole la respiration de paralysie de l’hiver.

 

 

 

La main apprend par crâne l’humour mystique du cul.

 

 

 

Le crâne in extremis de la main cartographie le dos d’odeur de l’étoile.

 

 

 

Le crâne de la main envoie la déchirure des lettres par le viol de solitude virtuose de l’ainsi ça.

 

 

 

 

 

La tragédie de frivolité in extremis de la main affirme la fenêtre de hasard de l’inconnu.

 

 

 

A l’intérieur de la fenêtre de respiration paradoxale de la main, les gestes de féerie du hasard surviennent comme des éventails d’échafauds.

 

 

 

L’anesthésie désinvolte de la main répond à la paralysie insouciante des étoiles.

 

 

 

La fatalité d’anesthésie de la main défenestre le crâne de translucidité du tabou.

 

 

 

Les acrobaties taciturnes de la main projettent le coma de l’instinct à l’intérieur de la fenêtre d’obscurité du chant.

 

 

 

 

 

Le charme de la main surgit quand la parole provoque le gag d’extase du sommeil.

 

 

 

Le charme de la main apparaît à l’instant où la bouche du sang parle à l’ébat de translucidité de la nuit.

 

 

 

Les lèvres de la main exclament les tempes d’obscurité translucide du sommeil.

 

 

 

La bouche de la main abandonne la désinvolture du vent au sommeil du destin.

 

 

 

 

 

La caresse élance des souterrains stellaires.

 

 

 

La caresse cueille les cendres. La caresse cueille les satellites de cendres lascives de l’amnésie.

 

 

 

La caresse insinue la catastrophe de la facilité.

 

 

 

La caresse enracine l’envol. La caresse enracine l’aisance de terreur de l’envol.

 

 

 

La caresse envisage la gravitation du vide à la surface de l’aisance de l’amnésie.

 

 

 

L’imminence de la caresse sculpte l’amnésie impeccable de la respiration.

 

 

 

La crampe de translucidité de la caresse allonge la déchirure de charme de l’anesthésie.