Je

 

 

 

 

 

 

 

Jamais je ne rêve que j’écris.

 

 

 

Il n’y a pas de je à l’origine de l’écriture. Je suis attend comme le reste à la lettre de l’extase de l’écriture. Je suis attend comme le reste à la lettre de la catastrophe désinvolte de l’écriture.

 

 

 

Désirer savoir comment les autres parleront de mon existence après ma mort poste le hasard de je suis.

 

 

 

Lorsque je n’écris pas, d’autres écrivent à ma place des mots qu’ils changent alors en interdits. C’est pourquoi je n’écris pas la vérité, c’est pourquoi j’écris la certitude au jour l’instant de l’illusion comme de l’oubli. Quand j’écris, d’autres écrivent aussi en même temps des phrases qui deviennent ainsi taboues. Les mots que les autres écrivent lorsque je n’écris pas sont visibles à l’air libre. Les phrases que les autres écrivent quand j’écris reposent au verso de mon crâne.

 

 

 

Les fragments multiples de ma chair composent selon l’affectation de leur handicap une mosaïque de miracles destinée à la cendre. Les fragments multiples de ma chair jouent à la désinvolture d’épouvante de la chaise musicale. Ils tournent et hors-tout à cou apparaissent immobiles à la surface transfinie de la respiration ; survient ainsi en marge de ces fragments immobiles un extrait de chair à l’abandon. Cet extrait de chair, assis au sommet du sommeil du vide, à l’intérieur de l’érosion en érection du calme, le dos face à une table, écrit.

 

 

 

 

 

Je suis né en plusieurs fois et en des lieux différents. Je suis éclaboussé par le lointain du temps. Mon existence apparaît prédestinée dans le désordre. Entre chacune de mes vertèbres il y a ma voix.

 

C’est pourquoi l’idée que je perde mon chemin ou qu’il me manque un jour quelque chose, provoque la démesure de mon rire, spasme taciturne de l’instinct, pourriture impeccable de voler en éclats. Comme la plaie remue dans le couteau, dévoré par la catatonique révérence du sommeil, je me pare de ma perte. Clandestin à ciel ouvert, mon oubli invente mon visage.

 

Il n’y a que les criminels pour croire niaisement à la profondeur de la pensée. Il n’y a que les criminels pour s’abstenir de juger selon les apparences. C’est pourquoi la stupeur de leur divertissement est d’éventrer des inconnus dans l’espoir de découvrir la vérité de leur secret.

 

L’âme n’est pas un secret. L’âme affirme la monstruosité d’innocence d’apparaître au monde. L’âme affirme l’incroyable de ce qui surgit avec une indécente exactitude comme la grâce d’extase d’une fierté obscène. Avant tout, avant que je sois nommé à travers la lumière de l’espèce humaine, apparut l’inhumanité unique de mon âme, comme une éjaculation de gisement, le dos syncopé d’une odeur, le vol lascif d’un abattoir de bonté. Mes sensations surviennent comme des clartés de vouloir qui tombent par injuste et courtoise euphorie, c’est pourquoi je n’ai pas peur. On n’a jamais peur que de ce qui n’existe pas.

 

Parler est un sacrifice frivole. A l’intérieur de ma bouche, les falaises se frôlent comme des hirondelles. Il est impossible de tuer le chant. Le chant déguste les bombes comme des bonbons. Le chant exclame le salut de l’avalanche. Le chant affirme l’aisance miraculeuse de la chute comme la répétition répond la perte à oui.

 

Le précipice porte un sourire sur ses épaules. Les nuages improvisent une obscure paralysie. Ma bouche debout contemple par contumace l’odeur des étoiles. Le silence illimité de ma respiration projette le charnier de blancheur bestiale de la nuit.

 

 

 

 

 

Je suis né en plusieurs fois et en des lieux différents. Mon existence apparaît prédestinée dans le désordre. Je repose projeté par les éclaboussures de lointain du temps. Entre chacune de mes vertèbres surgit ma voix.

 

La pensée qu’un jour il me manque quelque chose provoque l’illimité de mon rire, crampe taciturne de l’instinct, pourriture impeccable de voler en éclats. Comme la plaie remue dans le couteau, dévoré par la catatonique révérence du sommeil, je pare mon âme avec la poussière de tabou du sang. Clandestin à ciel ouvert, le coma de l’aujourd’hui invente l’hébétude désinvolte de mon visage.

 

L’âme n’est pas un secret. L’âme affirme la monstruosité d’innocence d’apparaître au jour l’instant à la surface du destin. L’âme déclare l’exactitude d’indécence de tomber jusqu’à oui.

 

Avant tout, avant que je sois nommé à travers la vitesse de la lumière de l’espèce, apparut la scandeur de solitude de mon âme comme l’éjaculation d’anesthésie de l’inexorable.

 

Mes sensations surviennent comme des clartés de vouloir qui sculptent le jaillissement d’immobilité de la chute, c’est pourquoi je n’ai pas peur. On n’a jamais peur que de ce qui n’existe pas.

 

Parler est un sacrifice frivole. A l’intérieur de ma bouche, les falaises se frôlent comme des hirondelles. Il est impossible pour l’abjection de tuer le chant. Le chant déclare le salut de l’avalanche. Le chant déguste les bombes comme des bonbons. Le chant calligraphie l’apocalypse de respiration de l’incendie jusqu’à tu.

 

Le précipice porte un sourire sur ses épaules. Les nuages improvisent une obscure paralysie. Ma bouche debout contemple par contumace l’odeur des étoiles. La démesure translucide de mon crâne projette le charnier de blancheur bestiale du sommeil tacite de la nuit.

 

 

 

 

 

Je suis venu au monde en plusieurs fois et en des lieux différents. Mon existence apparaît prédestinée dans le désordre. Je hurle éclaboussé par le lointain du temps. Entre chacune de mes vertèbres surgit ma voix.

 

La pensée qu’un jour je perde mon chemin provoque la démesure de mon rire, crampe taciturne de l’instinct, pourriture impeccable de voler en éclats. Comme la plaie remue dans le couteau, dévoré par la révérence catatonique du sommeil, je pare mon âme avec la poussière de tabou du sang. Clandestin à ciel ouvert, la jubilation d’anesthésie de l’aujourd’hui invente l’hébétude translucide de mon visage.

 

L’âme n’est pas un secret. L’âme affirme monstruosité d’innocence d’apparaître au jour la nuit l’instant à la surface du destin. L’âme déclare le scandale de grâce de tomber jusqu’à oui.

 

Parler est un sacrifice frivole. A l’intérieur de ma bouche, les falaises se frôlent comme des hirondelles. Il est impossible pour l’abjection de tuer le chant. Le chant exclame le salut de l’avalanche. Le chant déguste les bombes comme des bonbons. Le chant déclare l’extase inexorable du sommeil à l’intérieur de l’incendie de respiration de à tu sauf.

 

Le précipice porte un sourire sur ses épaules. Les nuages improvisent une obscure paralysie. Ma bouche debout contemple par contumace l’odeur des étoiles. Les lèvres de mon crâne sculptent le charnier de blancheur bestiale de l’apocalypse de silence de la nuit.

 

 

 

 

 

Offrir affirme seul et ça.

 

 

 

Je suis un homme et inconnu.