Cerveau

 

 

 

 

 

 

 

Le cerveau est un revolver de cristal.

 

 

 

Le cerveau est le revolver fœtal de l’incertitude.

 

 

 

Le cerveau est le revolver fœtal des voix innommables.

 

 

 

Le cerveau est un revolver recroquevillé d’œufs-souffles.

 

 

 

Le cerveau coordonne un éventail de revolvers.

 

 

 

 

 

Le cerveau est un cercueil-éventail.

 

 

 

Le cerveau est un cercueil-savon. Le cerveau est un hybride de cercueil et de savon.

 

 

 

Le cerveau est le cercueil de l’envol. Le cerveau est un cercueil en lévitation parmi le corps.

 

 

 

Le cerveau révèle le cimetière du hasard littéral. Le cerveau révèle le cimetière du hasard littéral de l’orgueil.

 

 

 

Le cerveau balbutie le tombeau. Le cerveau balbutie les confidences du tombeau.

 

 

 

 

 

Le cerveau rêve l’abattoir de lévitation du hasard.

 

 

 

Le cerveau rêve un couteau violé par une blessure burlesque.

 

 

 

La lévitation de hasard du cerveau compose le labyrinthe de blessures de la liberté.

 

 

 

 

 

Le cerveau révèle un combat d'à bientôt.

 

 

 

Le cerveau est une bombe qui fait semblant d’avoir faim.

 

 

 

Le cerveau est une bombe à l'envers, une bombe qui n'explose qu'en temps de paix et qui ne reste intègre qu'en temps de guerre.

 

 

 

Le cerveau révèle le jeu d'échecs des sentiments. Quand un sentiment parvient à dominer la multitude des autres, le cerveau alors explose comme une bombe d’alcool, l’œuf palindromique de la lettre du zéro.

 

 

 

 

 

Le cerveau est le ventriloque du cœur.

 

 

 

Le cerveau crève l’œuf de soif du cœur.

 

 

 

 

 

Le cerveau accorde la chevelure secrète de la vérité.

 

 

 

Le cerveau enroule la chevelure géologique du hasard.

 

 

 

 

 

Le cerveau adore le Dieu de la fatigue.

 

 

 

Le cerveau est le bureaucrate de l’incertitude.

 

 

 

Le cerveau cautionne la convalescence du venin.

 

 

 

Le cerveau coagule des hasards dédiés aux années-lumière de l’éternuement.

 

 

 

 

 

Le cerveau est le comédien de l’intervalle entre les organes du corps.

 

 

 

Le cerveau ne connait pas d’autre travail que celui d’ordonner ses absences.

 

 

 

L’homme ne voit pas l’excitation de son cerveau, cependant il a le pouvoir de prévoir l’excitation de son cerveau comme une menace ou un miracle.

 

 

 

Un homme dont le cerveau saurait tout et dont le corps cependant ne saurait rien de ce que le cerveau sait, vivrait à la façon d’un meurtrier ridicule, un meurtrier sans aucune victime.

 

 

 

Le cerveau traverse tous les désirs possibles en quête du grain de sable qu’il croit être son assassin.

 

 

 

Le cerveau combat les condamnés à mort. Le cerveau combat sans cesse les condamnés à mort au risque d’en devenir un. Le cerveau est le condamné à mort virtuel que le scepticisme porte comme un chapeau.

 

 

 

 

 

Le cerveau est un volcan de convenances.

 

 

 

Le cerveau est le volcan de savon de la solennité.

 

 

 

Le cerveau est un volcan de savon qui essaie de se laver avec l’idiotie de la vérité.

 

 

 

 

 

L’absurdité du cerveau est de désirer incendier la cendre.

 

 

 

Le cerveau est identique à une vague de l’océan qui désirerait sacrifier l’océan.

 

 

 

Le cerveau sait comment marcher, cependant il marche sans jamais savoir où se trouve la terre.

 

 

 

 

 

Le cerveau masque le massacre de la lumière.

 

 

 

Le cerveau accouche des sophismes de fantasmes.

 

 

 

Le cerveau fait la grève du chômage. Le cerveau fait la grève de chômage de la lumière.

 

 

 

 

 

Le cerveau ronronne les physionomies humaines de l’alphabet.

 

 

 

La signature du cerveau suggère l’argent de s’attendre à tout.