Insomnie

 

 

 

 

 

 

 

L’insomniaque est la sentinelle incessante de son sommeil.

 

 

 

L’insomniaque est éternellement fatigué de faire semblant de dormir.

 

 

 

L’outrecuidance de l’insomnie est de changer le besoin de dormir en désir d’attester l’infini insignifiant de la lumière.

 

 

 

L’insomniaque s’interdit à la fois l’éveil et le sommeil. L’insomniaque observe son éveil à travers le sacrifice insignifiant de son sommeil et son sommeil à travers l’accélération d’aveu de ses phantasmes.

 

 

 

L’insomniaque est un paranoïaque à l’envers. L’insomniaque n’a pas peur des autres, l’insomniaque a peur de son inconscient. L’insomniaque croit que son sommeil est identique à son inconscient.

 

 

 

 

 

L’insomniaque est le sosie de son mutisme.

 

 

 

L’insomnie administre le bavardage d’ironie du mutisme.

 

 

 

Le cerveau de l’insomniaque est le théâtre d’adieux de son mutisme.

 

 

 

 

 

L’insomnie divinise l’identité à travers le mutisme de l’interdit.

 

 

 

L’insomnie développe le miroir d’alibiberté de l’interdit.

 

 

 

Les viscères de cerveau de l’insomnie font volte-face à travers la résurrection de néant de l'interdit.

 

 

 

 

 

L’insomnie n’est rien d’autre excepté excepté. 

 

 

 

Au centre de l’insomnie, l'univers est un son que personne n'entend excepté excepté. 

 

 

 

L’insomnie délibère la naissance comme si de rien n’était de l’être.

 

 

 

 

 

L’insomnie ordonne la totalité de ce qui n’existe pas.

 

 

 

L’insomnie rédige l’encyclopédie de désirs du néant.

 

 

 

L’insomnie délibère les virus de surdité du néant.

 

 

 

L’insomnie est de se croire responsable de la résurrection du néant.

 

 

 

 

 

L’insomnie insémine l’adieu.

 

 

 

L’insomnie atteste l’inceste intestinal de l’adieu.

 

 

 

L'insomnie insémine l’adieu à travers la lumière du possible.

 

 

 

L’insomnie est de demander à chaque seconde pardon aux organes reproducteurs de possible de l’impossible.

 

 

 

L’insomniaque se croit le messie de gomme qui pardonne à la mort à travers le rien du tout du possible.

 

 

 

 

 

L’insomnie est d’être surveillé à travers l’œil de gomme des horloges.

 

 

 

L’insomnie est d’être torturé à travers la loterie d’alibiberté des horloges.

 

 

 

Pour l’insomniaque, le calendrier est identique à un dictionnaire.

 

 

 

L’insomnie change le calendrier en labyrinthe d'adieux.

 

 

 

 

 

L’insomnie conçoit les oreilles en tant que masques de l’air.

 

 

 

L’insomniaque est la sentinelle de la jalousie de son cerveau.

 

 

 

L’anonymat de l’insomnie engendre le bavardage de fureur de la morale.

 

 

 

L’insomnie insulte à travers le mutisme de l’ultime.

 

 

 

L’insomnie délibère les ultimatums de vêtements ventriloques de la vertu.

 

 

 

 

 

L’insomnie conçoit la parthénogénèse du désir.

 

 

 

La délibération de l’insomnie reproduit l’insignifiance du phantasme.

 

 

 

La mascarade de l’insomnie change chaque désir en tautologie de la croyance.

 

 

 

L’indifférenciation du désir et de la raison engendre le labyrinthe de transparence de l’insomnie.

 

 

 

 

 

L’insomniaque prie à chaque seconde la gomme de Dieu.

 

 

 

L’insomnie est de se croire moralement responsable du diable.

 

 

 

Lorsque l’homme croit que son sommeil est interdit à travers la loi de l’insomnie, il survit sans avoir d’âme.

 

 

 

 

 

L’insomniaque croit à l’impératif moral de la lumière.

 

 

 

L’insomniaque pense croire qu’il précède la venue du monde au jour.

 

 

 

L’insomnie pense à la gloire incognito de l’espèce de l’être.

 

L’insomnie divulgue les lapsus de gloire de la liberté.

 

 

 

 

 

L’insomnie atteste l’incertitude des suicidés-nés.

 

 

 

Dans l’économie de l’insomnie ne s’échangent que des simulacres de suicides.

 

 

 

L’insomniaque se suicide juste à la seconde où il fait semblant de naitre.

 

 

 

Les virus de mutisme de l’insomnie sont condamnés à survivre éternellement avant même d’être nés.

 

 

 

L’idiotie diabolique de l’insomnie est d’échanger le temps contre la tautologie de l’éternité.

 

 

 

L’idiotie diabolique de l’insomnie tète l’inceste de virginité de l’éternité.

 

 

 

 

 

L’insomnie est le purgatoire du paranoïaque.

 

 

 

L’insomniaque a peur de devenir un assassin s’il s’endort.

 

 

 

Etre le sosie libre de son insomnie est le désir des imposteurs, des vaniteux et des potentats.

 

 

 

 

 

Celui qui a substitué le seuil de sa maison à son sommeil est un insomniaque inconscient.

 

 

 

L'insomnie sodomise l'inconscient dans l’espoir de s’y substituer.

 

 

 

L’insomnie transsubstantie chaque grain de sable du désert en un labyrinthe à l'entrée duquel il est demandé de sodomiser l'inconscient.

 

 

 

 

 

Le plus immonde des hommes est celui qui renie son sommeil.

 

 

 

Le plus effroyable des supplices est celui d’être condamné à simuler le sommeil à perpétuité.

 

 

 

Lorsque le non se substitue au nom, la mort ressuscite en tant que suicide manqué de l’insomnie.