Nihilisme

 

 

 

 

 

 

 

Le nihilisme respecte l'homme en tant que pur fonctionnement biologique. Le nihilisme fait de la survie l’idéal exclusif de l’homme.

 

 

 

Le nihilisme sacralise l’homme à condition que cet homme ne soit que le représentant quelconque de la survie.

 

 

 

Le nihilisme sacralise l‘homme en tant que signe d’échange de la survie. Le nihilisme sacralise l'homme en tant que signe de vie, en tant que signe d’un capital de survie.

 

 

 

La morale du nihilisme est d’anéantir chaque existence à travers les ultimatums de virginité de la survie.

 

 

 

Le nihilisme suscite une morale de moteur. Le nihilisme suscite la morale de moteur de la survie.

 

 

 

L’homme nihiliste n’a aucune sensation. L’homme nihiliste renie à chaque seconde la sensation d’exister à travers les signes automatiques de la survie.

 

 

 

Dans la société du nihilisme chaque corps mesure à chaque seconde le pur possible de son désir de survie infinie.

 

 

 

Le nihilisme croit en la sacralité de l’homme à condition que cet homme ne soit rien, à condition que cet homme ne soit qu’un pur néant qui désire. Le nihilisme développe l’obligation de liberté du désir. Le nihilisme prétend qu’il n’y a pas d’autre morale que celle du désir infiniment libre.

 

 

 

Dans la société du nihilisme, le désir fonctionne à l’infini en tant que loi. Dans la société du nihilisme, le ça fonctionne à l’infini en tant que surmoi. Dans la société du nihilisme, la stimulation de la survie se change en automatisme de la loi.

 

 

 

Le nihilisme est un humanisme de l’inconscient. Le nihilisme est de faire de la vérité de l’inconscient un idéal de vie. Le nihilisme laisse croire qu’être un signe pour un autre signe est la vertu idéale de la survie. Le nihilisme conçoit l’homme en tant que pur suppôt de l’être en vie de l’inconscient.

 

 

 

 

 

Le nihiliste n’est pas incroyant. Le nihiliste croit en une transcendance sans valeur.

 

 

 

Le nihilisme est de croire à l’homme à condition que l’homme ne soit rien d’autre que l’obligation rationnelle de son insignifiance.

 

 

 

Le nihilisme est la plus abjecte et la plus ridicule des religions. Le nihilisme est la religion du n’importe quoi.

 

 

 

Le nihilisme est l’idolâtrie de l’insignifiant. Le nihilisme est l’idolâtrie de l’idiotie. Le nihilisme est de croire en un Dieu aussi banal et stupide que soi.

 

 

 

Le nihiliste croit en la transcendance de son ignorance. Le nihiliste croit en l’ignorance de son argent.

 

 

 

L’abjection du nihilisme est de désirer être un Dieu à son insu. L’abjection du nihilisme est de désirer être un Dieu en tant qu’information sans valeur.

 

 

 

La niaiserie du nihilisme est de penser que le monde n’existe pas. La niaiserie du nihilisme est de croire à la résurrection distraite de Dieu.

 

 

 

La religion du nihilisme est de croire à la sécurité sociale de l’espèce de l’être.

 

 

 

 

 

La morale du nihilisme est de croire qu’il ne peut rien arriver d’autre à l’homme que la mort.

 

 

 

Les nihilistes vertueux croient que la vie est une sorte d’éternité que la mort soudain anéantit. Les nihilistes vertueux n’ont jamais la sensation du vertige de disparaitre. C’est la raison pour laquelle ils pensent que le désir est l’acte de mendier le masque du manque.

 

 

 

Le nihilisme humaniste est de laisser croire que le fait d’être une victime est une preuve de vertu. Le nihilisme humaniste est de penser qu’être la victime d’une violence et y survivre est la plus haute des vertus.

 

 

 

 

 

Le nihilisme adore la dignité idiote des horloges.

 

 

 

Le nihiliste ne connait pas d’autre morale que celle de vérifier ses phantasmes.

 

 

 

Le nihilisme humaniste croit que le corps n’est rien d’autre que le déchet du désir de la pensée.

 

 

 

 

 

Le nihiliste humaniste applaudit sempiternellement à la représentation théâtrale des battements son cœur. Il est d’ailleurs si satisfait du spectacle qu’il applaudit pendant le spectacle lui-même de telle sorte que le bruit de ses applaudissements recouvre peu à peu le bruit des battements de son cœur et le remplace. En vérité il y a longtemps que son cœur est mort et ne bat plus et à l’absence de ce cœur s’est substituée la barbarie imbécile de ses applaudissements.

 

 

 

Le nihiliste humaniste développe les rictus de vampires de la sympathie obligatoire. Son masque exhibe ses dents pour dissimuler sa bouche. Son masque exhibe ses dents pour ne jamais montrer la clarté obscène de la parole.

 

 

 

 

 

Le nihilisme humaniste est de croire que son estomac est moral. Le nihilisme humaniste est de croire que son estomac est universellement responsable des aliments qu’il digère.

 

 

 

Le nihilisme humaniste anéantit la sagesse du cannibalisme à travers le respect de la télépathie. Le nihilisme humaniste anéantit l’orgie de sagesse de l’anthropophagie à travers le scepticisme de respect de la télépathie.

 

 

 

 

 

Le néant connait tout. Le néant connait tout sans donner de valeur à ce qu’il connait.

 

 

 

Le néant ventriloque la vérité. La vulgarité du néant est de tout comprendre et de désirer n’importe quoi.

 

 

 

 

 

Le néant est le suicide manqué de l’être.

 

 

 

Le mimétisme du néant masque le miracle de la matière.

 

 

 

 

 

Celui qui nie est obligatoirement l’objet de ce qu’il nie.

 

 

 

Ne croire à rien est identique à croire à la vérité indécidable de son cerveau.

 

 

 

Plutôt que de désirer tuer le néant à coups de couteaux, il est préférable de l’effrayer en soufflant doucement sur son masque.

 

 

 

La négation est un signe d’éternité qui ignore la présence du toujours.