Apparences

 

 

 

 

 

 

 

Il est dérisoire de désirer sauver les apparences et cela simplement parce que ce sont toujours les apparences elles-mêmes qui nous sauvent.

 

 

 

Les apparences sauvent la chair par miracle de désespoir. La monstruosité innocente des apparences sauve la chair par extase de calme du désespoir.

 

 

 

 

 

Le besoin d’apparaitre affirme le geste de tomber en dehors de la vie et de la mort.

 

 

 

Les apparences reposent en marge du temps sans jamais apparaitre éternelles.

 

 

 

Les apparences surgissent comme postures de la nécessité en dehors de la pensée.

 

 

 

 

 

Il est impossible d’emprisonner ou de libérer les apparences. Les apparences surgissent comme des pulsions d’immobilité en deçà de l’emprisonnement de la liberté. Les apparences surgissent comme les pulsions alibres de la paralysie.

 

 

 

Sentir par l’intensité des apparences affirme la joie de savoir que le monde n’est jamais identique à lui-même et que cependant il ne change pas. Sentir par l’intensité des apparences affirme la joie d’approcher la métamorphose immobile du monde. Sentir par l’intensité des apparences affirme la joie d’approcher la métamorphose du monde comme pulsation de la paralysie, comme catastrophe d’euphorie de l’immobilité.