Sommeil

 

 

 

 

 

 

 

Le sommeil apparait antérieur à l’existence.

 

 

 

Le sommeil anticipe l’existence par l’exactitude de l’extase.

 

 

 

Le salut d’injustice du sommeil affirme le frou-frou de catastrophe de l’extase.

 

 

 

Le sommeil anticipe l’existence par la parabole de catastrophe de la grâce.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme la transformation animale de la chair.

 

 

 

Le sommeil affirme l’apparition inhumaine de la matière humaine.

 

 

 

Le sommeil ne révèle pas la forme animale. Le sommeil ne révèle pas la force animale. Le sommeil affirme la transformation animale jusqu’à. Le sommeil affirme la transformation animale jusqu’à sauf, jusqu’à oui tu sauf.

 

 

 

La chair a autant de styles de sommeil qu’il existe d’animaux. La chair a ainsi un sommeil-éléphant, un sommeil-hirondelle, un sommeil-abeille, un sommeil-dauphin, un sommeil-escargot, un sommeil-tigre, un sommeil-baleine...

 

 

 

Le sommeil immobilise la volonté d’apparaitre animale de la chair. Le sommeil immobilise la volonté d’apparaitre de la chair comme animalité du dehors.

 

 

 

Le sommeil apparait comme l’animal de la solitude absolue.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme le geste d’apparaitre contemplé par le monde.

 

 

 

Le sommeil abandonne la posture de chute de la chair au chaos d’équilibre du monde. Le sommeil abandonne l’anesthésie debout de la chair à l’apocalypse du monde.

 

 

 

Le sommeil catapulte l’indécence d’immobilité de la chair.

 

 

 

Le sommeil déclare la terreur d’apparaître comme don frivole de la pesanteur.

 

 

 

Le sommeil déclare l’instinct d’extase de la chute.

 

 

 

Le sommeil déclare la chute d’anesthésie du miracle d’exister.

 

 

 

Le sommeil affirme l’extase paradoxale de porter le monde sur ses épaules comme si la pesanteur du monde devenait aussi en même temps le fil sur lequel la chair danse.

 

 

 

 

 

Le sommeil enracine l’envol.

 

 

 

Le sommeil calligraphie la coïncidence d’un envol souterrain et d’une reptation céleste.

 

 

 

Le sommeil compose un arbre de blessures intactes. Le sommeil compose l'arbre des anticipations de la chute.

 

 

 

Le sommeil déclare l’arbre d’enthousiasme minéral du ça tombe à oui.

 

 

 

 

 

Le sommeil déclare le nuage de l’instinct.

 

 

 

Le sommeil déclare l’enthousiasme minéral de l’instinct.

 

 

 

Le sommeil adonne le miracle de l’instinct.

 

 

 

Le sommeil affirme le miracle humoristique de l‘instinct.

 

 

 

L’extase de solitude du sommeil déclare la monstruosité d’innocence de l’instinct.

 

 

 

 

 

Le sommeil calligraphie l'instinct translucide de l’immédiat.

 

 

 

La réponse extatique du sommeil affirme la translucidité clandestine de l’immédiat.

 

 

 

Le sommeil affirme le paradis paradoxal de l’immédiat.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme le séisme d’immobilité du temps.

 

 

 

Le sommeil transforme le temps en marge de déséquilibre de l’espace et l’espace en équilibre de désinvolture du temps.

 

 

 

Le sommeil apparaît comme un outil à métamorphoser l’espace. Le sommeil transforme l’espace en arc-flèche-cible du destin.

 

 

 

 

 

Le sommeil donne à sentir l’imagination du destin.

 

 

 

L’insouciance du sommeil affirme l’instinct de translucidité du destin.

 

 

 

Le sommeil surgit à force de tragédie facile comme statue de respiration du destin.

 

 

 

Seule l’animalité du sommeil sait comment toucher le crâne du destin.

 

 

 

L’absolu du sommeil affirme le geste de posséder la foudre d’obscénité du destin.

 

 

 

Le sommeil détruit le désir de gloire. Cette destruction du désir de gloire n’est pas un signe d‘humilité c’est une forme de mépris. Le sommeil affirme le mépris paradoxal d’apparaitre abandonné au monde. Le sommeil affirme le mépris paradoxal d’apparaitre abandonné au monde comme silence du destin.

 

 

 

 

 

Le sommeil déclare la dénudation inexorable du silence.

 

 

 

Le sommeil déclare la rature d’immortalité du silence.

 

 

 

Le sommeil déclare le lieu du ça tombe de la chair comme rature d‘immortalité du silence.

 

 

 

L’audace de dormir projette l’éventail d’enclumes du silence.

 

 

 

L’audace de dormir à l’intérieur de l’apocalypse métamorphose la pénétration du sexe en parure du silence.

 

 

 

 

 

Le sommeil déclare la nuit artificielle de la solitude.

 

 

 

Le sommeil métamorphose le monde en geste de dire bonjour à la solitude.

 

 

 

A l’intérieur du sommeil, la solitude devient une coquetterie du chaos.

 

 

 

Le sommeil invente la main de solitude de l’inexorable.

 

 

 

La parure de respiration du sommeil donne la disparition de l’existence comme prétexte de la solitude jusqu’à.

 

 

 

La jubilation du sommeil abandonne l’aisance de frivolité de la solitude à l’érosion de sang debout du destin.

 

 

 

 

 

Le sommeil déclare la sensation de démesure du sang.

 

 

 

Le sommeil calligraphie le brouhaha d’équilibre du sang.

 

 

 

Le sommeil déclare l’extase minérale de la suite des blessures.

 

 

 

L’enclume du sommeil donne à sentir le marteau du cœur.

 

 

 

 

 

Le sommeil déclare les acrobaties d’abime du crâne.

 

 

 

Le sommeil déclare les contorsions de silence du crâne.

 

 

 

Le sommeil compose l’explosion de translucidité du crâne.

 

 

 

A l’intérieur du sommeil, la bouche devient mortelle comme un extrait d’offrande du crâne.

 

 

 

 

 

Le sommeil crée le chaos d’équilibre de la certitude.

 

 

 

Le sommeil déclare les contorsions de terreur de la certitude.

 

 

 

Le sommeil projette le tas de visages de la certitude à l’intérieur de la clandestinité du destin.

 

 

 

 

 

Le sommeil donne à sentir les pulsions minérales de la paralysie.

 

 

 

La certitude du sommeil apparait comme le paradoxe d’un impact de sang intact.

 

 

 

Le sommeil écrit des phrases de nécessité frivole avec la pandiculation des pierres.

 

 

 

La peau du sommeil déclare la parabole de l’innocence sans pardon.

 

 

 

La peau d’implosion du sommeil déclare la parabole d’obscénité de l’innocence sans pardon.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme la forme cosmétique de la respiration.

 

 

 

Le sommeil invente un incendie de respiration. Le sommeil invente un magma de respiration paradoxale, un séisme de respiration éperdue.

 

 

 

La respiration cosmétique du sommeil s’amuse à incendier uniquement les cendres.

 

 

 

Le sommeil dévore la translucidité des vitres et sauvegarde malgré tout leur matière intacte.

 

 

 

L’incendie du sommeil écrit des lettres intimes comme si c'était des livres et des livres comme si c’était des lettres intimes.

 

 

 

L'incendie en érection du sommeil invente la demeure alibre de l’inconnu. La posture d’apocalypse du sommeil invente la demeure alibre de l’inconnu.

 

 

 

 

 

La foudre du sommeil affirme l’illisible.

 

 

 

La foudre sauf du sommeil déclare la catastrophe de nudité de l’illisible.

 

 

 

La foudre du sommeil sourit à califourchon sur l’anthropophagie des tympans.

 

 

 

Seule la foudre du sommeil sait comment se saouler avec de l’eau. Seule la foudre du sommeil sait comment saouler son équilibre avec l’impureté de l’eau.

 

 

 

 

 

Le sommeil apparait comme la forme la plus violente et la plus vulnérable de la volonté.

 

 

 

Le sommeil affirme l’exubérance rituelle de la volonté.

 

 

 

Le totem d’extase du sommeil déclare la désinvolture d’anesthésie de la volonté.

 

 

 

Le sommeil amalgame le vol en éclats de volonté de la grâce.

 

 

 

 

 

La grâce du sommeil pare les vertèbres avec les lèvres.

 

 

 

Le minerai d’apocalypse du sommeil vole en éclats le sourire de vide du paradis.

 

 

 

Le sommeil s’amuse à ressembler à l’implosion d’inconséquence des métamorphoses du tabou.

 

 

 

 

 

La pulsation du sommeil compose les affectations d’afinitude du désespoir.

 

 

 

A l’intérieur du sommeil, chaque goutte d’eau devient un gouffre de foudre maquillé par la translucidité de son hésitation.

 

 

 

Le sommeil décapite la dérive des continents des prénoms avec la lévitation de hasard de la langue.

 

 

 

Le sommeil bande l'odeur de la disparition des étoiles par la bouche de démence du front.

 

 

 

 

 

Le séisme de maquillage du sommeil respire à l’intérieur de l’architecture de terreur de la joie.

 

 

 

L’écartèlement de clarté du sommeil invente la posture de malédiction innommable de l’innocence.

 

 

 

 

 

Le sommeil ourdit un séisme d’odeurs.

 

 

 

Le sommeil entasse des répétitions d’amnésie.

 

 

 

La certitude cosmétique du sommeil déclare le cercueil contorsionniste du ciel.

 

 

 

Le sommeil sculpte le ciel à la petite cuillère. Le sommeil sculpte le ciel à la petite cuillère jusqu’à toucher la translucidité inexorable de l’extase.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme l’ici-bas du lointain.

 

 

 

Le sommeil apparait comme équilibre d’ici-bas du lointain.

 

 

 

La grâce du sommeil imagine le geste d’apparaitre touché par le lointain.

 

 

 

Le sommeil affirme l’instinct d’apparaitre touché par le lointain en dehors de l’horizon.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme l’oubli d’un Dieu qui joue à devenir un homme.

 

 

 

Le sommeil apparait comme un parachute qui saute à l’intérieur d’un homme. Le sommeil apparait comme un parachute de ciel qui saute à l’intérieur d’une terre d’homme.

 

 

 

 

 

L’aisance du sommeil affirme une forme de confiance intégrale en la chute de la chair. Celui qui dort avec aisance n’a pas peur d’être anéanti pendant son sommeil, il a le sentiment de reposer à l’intérieur du sommeil de manière invulnérable et inviolable. Celui qui dort avec aisance affirme la joie d’apparaitre sauvegardé par le monde même, la joie d’exister sauvegardé par sa terreur d’apparaitre à l’intérieur du monde. Celui qui dort avec aisance affirme la joie d’apparaitre sauvegardé par l’aura de silence de sa terreur.

 

 

 

Celui qui a la sensation précise de l’éveil comme métaphore du sommeil n’a jamais peur de dormir. Celui qui a la sensation de la lucidité comme métaphore du sommeil aime dormir, il dort avec une aisance taboue. Son sommeil affirme l’aisance même de son ascèse.

 

 

 

Ceux qui affirment une pulsion de sommeil à l’intérieur de leur lucidité comme ceux qui affirment une pulsion de lucidité à l’intérieur de leur sommeil ne croient pas à la vérité de l’inconscient.

 

 

 

Il apparait préférable de considérer le sommeil comme un ami plutôt que comme un Dieu, comme un ami qui donne à sentir la forme inexorable de l’existence.

 

 

 

Il apparait préférable d’exister comme le symbole alibre de son sommeil plutôt que d’être le sosie libre de son insomnie.

 

 

 

Celui qui apparait fier de la facilité de son sommeil a honte d’être réveillé par quelqu’un d’autre. Celui qui apparait fier de la facilité de son sommeil préfère apparaitre réveillé par l’épuisement minéral de son repos.

 

 

 

Celui qui ne s’endort qu’à l’instant précis où il a la sensation de l’imminence du sommeil et jamais lorsqu’il est déjà fatigué devient par là même quasiment invulnérable.

 

 

 

Il apparait à chaque fois nécessaire de commencer par jouer à dormir afin ensuite de s’endormir en effet. Le sommeil apparait provoqué par sa répétition. Le sommeil apparait provoqué par l’antériorité de sa répétition même.

 

 

 

Dans la chambre où la chair reste éveillée, les murs dorment et dans la chambre où la chair dort, les murs restent éveillés.

 

 

 

Celui qui a la sensation précise de la forme frivole de son sommeil sait que son désir ressemble à un mur, un mur à la fois joueur et jongleur, un mur qui apparait à l’intérieur de son dos et sur lequel son ombre parfois s’appuie pour se reposer.

 

 

 

Quel est le châtiment le plus effrayant, rester libre au dehors le jour et être condamné à dormir en prison la nuit ou être condamné à l’emprisonnement le jour et rester libre de dormir dehors la nuit ? Ceux qui n’ont pas besoin de créer jugeront que le premier type de châtiment est le moins effrayant. Ceux qui existent afin de créer quelque chose préfèreront sauvegarder l’ouverture de leur sommeil plutôt que désirer la liberté de leur veille.

 

 

 

L’ascèse du sommeil préfère s’amuser à lire les livres plutôt que de rêver et incendier les livres en deçà de la lecture à l’instant de l’éveil.

 

 

 

 

 

 

 

Ceux qui ont peur de dormir croient que le sommeil a le pouvoir de les changer à leur insu en cadavres. Ceux qui ont peur de dormir croient que le sommeil est un alibi de la mort. A l’inverse ceux qui aiment le sommeil savourent le sommeil comme projection de métamorphose de la chair à l’intérieur de l’avoir lieu d’insouciance de la chute.

 

 

 

Le sommeil n'est pas un simulacre de la mort. Le sommeil ne glisse pas un mort dans un cercueil. Le sommeil survient plutôt comme le jeu de parachuter le cercueil du ciel à l'intérieur de la paralysie d’insouciance de la chair.

 

 

 

Le sommeil affirme l’instinct d’abandonner sa confiance à l’extase du mourir sans croire à la vérité de la mort.

 

 

 

L’extase de frivolité du sommeil détruit les droits et les devoirs, les revendications et les obligations. L’extase de frivolité du sommeil affirme la souveraineté absolue d’exister en deçà de la vie et de la mort.

 

 

 

Le sommeil déclare la forme d’immortalité de la chair. Le sommeil déclare la posture d’immortalité de l’existence.

 

 

 

 

 

Le don symbolique du sommeil apparait antérieur à la vérité de la lumière.

 

 

 

La monstruosité impeccable du sommeil détruit la concupiscence ontologique du possible.

 

 

 

La lenteur projectile du sommeil apparait d’un seul geste en dehors du crime et de la loi.

 

 

 

La respiration paradoxale du sommeil mange le masque de vérité de la loi.

 

 

 

Le gag de clarté du sommeil détruit le désir de résurrection de la vérité.

 

 

 

 

 

Le sommeil affirme l’extase d’une innocence bestiale en dehors de la bonté. Le sommeil détruit le désir de bonté par l’innocence immédiate de l’instinct.

 

 

 

Celui qui parvient à entrer à l’intérieur de la sphère de la douleur par la seule force du sommeil sait aussi comment en sortir à volonté.

 

 

 

Regarder quelqu’un dormir est un acte de tyrannie vulgaire. Regarder quelqu’un dormir est l’acte de désirer survivre à la fois à la mort et à la vie de l’autre. Regarder quelqu’un dormir change le miracle du sommeil en débilité d’une résurrection insignifiante. Regarder quelqu’un dormir le change à son insu en fœtus posthume.

 

 

 

 

 

Il est préférable que le repos reste terriblement temporel. Il est préférable que le repos survienne comme la forme de terreur du temps.

 

 

 

Le strip-tease du repos hume la monotonie des nébuleuses.

 

 

 

La pourriture d’étoiles du repos transforme le ventre en volcan d’éventails anachroniques.

 

 

 

L'exaltation sans pardon du repos jongle avec l’indécence candide de la pendaison.

 

 

 

Ce qui à l’intérieur du repos apparait plus grand que lourd devient un détail de la tragédie.

 

 

 

 

 

Les gestes qu’un homme accomplit pendant le jour révèlent les hésitations inconséquentes de son sommeil.

 

 

 

Il y a une tumescence de monotonie du regard qui attend à l’orée du sommeil.

 

 

 

L'imminence du sommeil survient comme un miracle d’humour.

 

 

 

L'imminence du sommeil hume l'odeur d'érosion tacite des étoiles.

 

 

 

Les planètes jouent au ping-pong à l’intérieur de l’imminence du sommeil.

 

 

 

 

 

La somnolence sculpte un iceberg de bégaiements.

 

 

 

La somnolence immisce des toboggans pour escargots.

 

 

 

 

 

Le sommeil métamorphose l’océan en bicyclette. Le sommeil métamorphose le désespoir de  l’océan en bénédiction de bicyclettes.

 

 

 

Le fou-rire de sperme du sommeil imagine les fesses de facilité acéphale de l’océan.

 

 

 

 

 

Le coma bégaie l’équilibre du ciel.

 

 

 

Le coma sculpte l’iceberg du souffle.

 

 

 

Le coma révèle le vol de l’enclume.

 

 

 

Le coma calligraphie la cathédrale de bouches alibres de l’anesthésie.

 

 

 

 

 

A l’intérieur du coma, l’océan gueule comme l’escargot.

 

 

 

La solitude du coma déclare un cimetière d’océans.

 

 

 

Le coma déclare l’instinct cosmétique des étoiles.

 

 

 

Le coma déclare le cyclone cosmétique de la solitude.

 

 

 

 

 

Le coma affirme le totem du temps.

 

 

 

La bouche du coma affirme le totem d’illisibilité du temps.

 

 

 

La bouche debout du coma affirme le totem de feu illisible du temps.

 

 

 

 

 

Le lit révèle le toujours est-il de l’illisible.