Regard

 

 

 

 

 

 

 

Le regard survient comme une vitre de ténèbres.

 

 

 

Le regard évoque l’odeur de gravitation de la clarté.

 

 

 

Le regard révèle le mur d’amnésie de l’âme.

 

 

 

 

 

Le regard survient comme un fard apocryphe.

 

 

 

Le regard gobe le toujours de la disparition.

 

 

 

Le regard accomplit le strip-tease de paupières du cerveau.

 

 

 

Le gel d’incroyable du regard offre l’énigme à blanc de la respiration à l’éclair de facilité du destin.

 

 

 

 

 

Le regard est spontanément spéculaire.

 

 

 

Faire semblant de regarder est identique à regarder.

 

 

 

Regarder exclusivement avec les yeux est identique à faire semblant de regarder. La seule manière de regarder avec intensité est de regarder avec l’intégralité de la chair c’est à dire avec la syncope de certitude du sang.

 

 

 

Celui qui à chaque seconde voit tout est condamné à ne jamais approcher quelque chose.

 

 

 

Celui qui n’a d’autre regard que le clin d’œil du signe de l’infini pense que la vérité du langage est identique à la gloire du désir.

 

 

 

Ce qui est regardé de façon coupable devient coupable. Ce qui apparait regardé avec innocence devient énigme de l’immédiat.

 

 

 

 

 

Parfois un regard survient comme un océan minuscule, un océan minuscule que seule la mélodie d’une main sera apte à cueillir.

 

 

 

Le regard humain deviendra noble le jour où l’homme contemplera le monde après avoir mangé avec précision. Le regard de l’homme deviendra aisé et tranquille le jour où l’homme préférera fermer les yeux quand il a faim.