Herbe

 

 

 

 

 

 

 

L’herbe dévore l’évanouissement de la terre.

 

 

 

L’herbe dévore l’érosion. L’herbe dévore l’extase d’insouciance de l’érosion.

 

 

 

 

 

L’herbe rature le sommeil de l’absolu.

 

 

 

L’herbe improvise les habitudes du silence. L’herbe improvise les habitudes de silence de la terreur.

 

 

 

 

 

Le scandale de l’herbe somnambulise les prénoms de la terre.

 

 

 

L’herbe affirme l’équilibre de handicap épanoui de la surface de la terre.

 

 

 

A l’intérieur du zéro des vertèbres, l'enclume de l'herbe respire comme une toupie.

 

 

 

 

 

La volonté de l’herbe détruit la vérité des fleurs.

 

 

 

La volonté de l’herbe révèle l’exubérance du sourire.

 

 

 

La déraison de l’herbe révèle les gestes de subtilité de l’obscur.

 

 

 

La volonté de l’herbe hurle la parabole de l’utopie.

 

 

 

 

 

Les brins d’herbe évoquent les doigts de ressemblance de la simplicité.

 

 

 

A l’instant où la terre coïncide avec la transhumance du sang, le brin d’herbe devient une cathédrale.

 

 

 

Chaque brin d’herbe apparait comme une tentation. Chaque brin d’herbe apparait comme le hasard d’une tentation, la cathédrale de hasard d’une tentation.

 

 

 

Chaque brin d’herbe humide apparait comme une cathédrale lascive, la cathédrale lascive d’une tentation de bonté.

 

 

 

 

 

L’odeur de menthe épanouit le poignard de temps de l’espace.

 

 

 

L’odeur de menthe défenestre l’imminence de hasard de la mémoire.