Désert

 

 

 

 

 

 

 

Le désert photographie la terre.

 

 

 

Le désert photographie la décomposition de soif de la terre.

 

 

 

Le désert ronge l’horizon. Les ongles du désert rongent le regard de l’horizon.

 

 

 

L’érudition du désert soupire des fleurs phonographes.

 

 

 

 

 

Le désert révèle l’épidémie de discrétion de l’espace.

 

 

 

Le désert attend comme l’épidémie de météores de la discrétion.

 

 

 

L’index du désert effectue la vivisection de chaque grain de sable.

 

 

 

Chaque grain de sable du désert révèle l’aspect discret d’une illusion.

 

 

 

Chaque grain de sable du désert prophétise la faim de discrétion de l’horizon.

 

 

 

 

 

Le désert révèle la distinction hagarde des grains de sable qui par prolifération de surprises dérisoires le composent.

 

 

 

Les grains de sable dans le désert ne sont pas disposés dans le désordre et les grains de sable dans le désert ne sont pas non plus disposés selon un ordre. Les grains de sable dans le désert sont disposés selon le droit sentimental de la diversité autrement dit selon les battements de cœur inéluctables de la trahison.

 

 

 

Le désert révèle le plus libre et le plus dément des labyrinthes. Le désert révèle la démence de liberté d’un labyrinthe invisible. Dans le désert chaque pas est un mur et chaque hésitation ou décision du désir sont des murs du vide.