Ethique

 

 

 

 

 

 

 

Le problème de l’éthique n’est pas de révéler la pureté de la pensée. Le problème de l’éthique apparait plutôt comme le geste de donner une forme précise et joyeuse à l’impureté de la chair.

 

 

 

L’éthique n’est pas la revendication d’un droit. L’éthique n’est pas la revendication du droit de penser la vérité. L’éthique n’appartient pas à l’univers du judiciaire ou du judicieux. L’éthique affirme la catastrophe d’un don. L’éthique affirme le don d’apparaitre mortel, le don d’apparaitre mortel sans désirer la mort.

 

 

 

L’éthique affirme la rature d’immanence du mourir comme ce qui survient à l’inhumanité même de la chair en deçà du possible et de l’impossible.

 

 

 

L’éthique stylise l’instinct. L’éthique affirme le style de l’instinct. L’éthique ritualise l’instinct. L’éthique affirme le rituel de l’instinct.

 

 

 

 

 

La responsabilité morale est exclusivement adressée à la pureté d’un simulacre. A l’inverse le sentiment éthique apparait destiné à l’obscénité d’une présence.

 

 

 

Il n’y a pas de sentiment éthique face à une image conçue en tant que simulacre. Il n’existe un sentiment éthique que face à des images inventées par un œil englobé de chair, que face à des images inventées par l’aveuglement.

 

 

 

Une forme d’éthique amorale : préférer plutôt que d’être responsable de la vérité de l’autre répondre à la démence de candeur de son charme.

 

 

 

 

 

Dans l’univers de la morale, la seconde fois est obligatoirement postérieure à la dernière. Dans le monde de l’éthique la dernière fois apparait toujours nécessairement antérieure à la première.

 

 

 

Le sourire ressemble parfois à un tabou logique. Le bégaiement révèle parfois un besoin éthique.

 

 

 

 

 

L’éthique affirme une forme de chirurgie symbolique qui essaie d’intensifier la joie de la chute. L’éthique affirme une forme de chirurgie symbolique qui essaie d’intensifier l’exactitude de l’extase.

 

 

 

L’éthique révèle la chirurgie alibre de la translucidité de la chute.

 

 

 

Le jeu de l’éthique compose des chutes chirurgicales de souffles.

 

 

 

Le chirurgien éthique découpe les âmes uniquement avec le scalpel de son sommeil.