Eternuement

 

 

 

 

 

 

 

L’éternuement trahit le cerveau de l’air.

 

 

 

L’éternuement équarrit la source de la salive.

 

 

 

L’éternuement hallucine les étincelles de la salive.

 

 

 

L’éternuement insinue les cicatrices de clarté de l’haleine.

 

 

 

 

 

L’éternuement révèle le rire du vide.

 

 

 

L’éternuement révèle les étincelles de rire du vide.

 

 

 

 

 

L’éternuement révèle le tonnerre d’incrédulité du souffle.

 

 

 

L’éternuement révèle le ciel contorsionniste du crâne.

 

 

 

La fenêtre de l’éternuement vivisectionne l'odeur cruciale du crâne par l’imminence d’alcool de l’envol.

 

 

 

 

 

A force d’éternuements, le cerveau devient une bicyclette.

 

 

 

A l'instant de l'éternuement, la bonté du cerveau devient invulnérable.

 

 

 

A l’instant de l’éternuement, le corps tourne autour de la translucidité de sa syncope. A l’instant de l’éternuement, le corps devient le satellite dilettante de sa disparition.

 

 

 

 

 

L’éternuement révèle le rituel de l’inouï.

 

 

 

L’éternuement révèle l’excitation de la ruse.

 

 

 

L’éternuement exclame le miracle de la malédiction.

 

 

 

L’éternuement cartographie l’utopie. L’éternuement cartographie le seuil d’élégance de l’utopie. L’éternuement cartographie le seuil de dénuement élégant de l’utopie.

 

 

 

 

 

L’éternuement instille l’oscillation tonitruante des narines.

 

 

 

L’éternuement torture l’inondation du non-dit.

 

 

 

L’éternuement exténue la tumescence nostalgique de l'annonciation.

 

 

 

L’éveil de l’éternuement décalque la première personne du présent sur le pluriel de l’indicatif.

 

 

 

Au seuil de l’éternuement, les hommes ressemblent à des sources de silence ponctués par des déserts de pensées.

 

 

 

Plutôt que de les haïr, il reste préférable d’éternuer ses ennemis.