Monstre

 

 

 

 

 

 

 

Le monstre projette le geste insensé du don.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le don du monde comme miracle de la terreur.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la sensation du monde comme don immédiat du destin.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare le don à oui. La monstruosité de l’innocence affirme le geste de projeter l’inconnu de la chair à oui. La monstruosité de l’innocence projette l’inconnu de l’existence à oui par euphorie de désespoir jusqu’à ce qu’une chair particulière apparaisse sur la trajectoire de ce don.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la jubilation de terreur d’apparaitre abandonné au monde jusqu’à oui.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence donne à sentir la répétition de l’instinct.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence abandonne la certitude de l’instinct à oui.

 

 

 

La grâce de la monstruosité déclare la répétition de l’instinct comme posture de sommeil du destin.

 

 

 

L’extase de la monstruosité abandonne la volonté d’exister au scandale impeccable du destin.

 

La monstruosité déclare l’instinct de l’aujourd’hui. La monstruosité déclare l’instinct de l’aujourd’hui comme posture immédiate du destin.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le geste de détruire le désir de survivre par la volonté d’apparaitre immortel à l’intérieur de l’aujourd’hui du destin.

 

 

 

 

 

Le monstre apparait à chaque instant sculpté par l’offrande du mourir.

 

 

 

Le charme de la monstruosité donne à sentir la facilité de mourir à l’intérieur de l’immortalité.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare l’exactitude de bestialité de la solitude.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare la solitude comme prénom de zéro du crâne.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare la solitude de l’âme comme scandale inexorable du destin.

 

 

 

Le monstre déclare le geste de répéter l’obscénité de la solitude à oui. Le monstre déclare le geste de répéter l’extase d’obscénité de la solitude à oui.

 

 

 

 

 

La monstruosité déclare le fou-rire alibre du silence.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare l’exactitude cosmétique du silence.

 

 

 

L’aura du monstre apparait comme la syncope de gravitation impeccable du silence.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la volonté de donner une forme précise à la chute. La monstruosité de l‘innocence affirme la volonté de donner un style exact à la déraison de la chute.

 

 

 

La chair du monstre joue à cache-cache avec la translucidité de la chute.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence détruit l’horizon par la flèche cosmétique de la chute.

 

 

 

La monstruosité affirme la volonté d’apparaitre comme geste de projection de l’inconnu.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le magma de plaisanteries du cosmos.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le gag de dormir paré de paradis perdu.

 

 

 

Le plaisir cosméthique de la monstruosité affirme le geste de s’amuser à s’abstraire du paradis par séduction innocente.

 

 

 

La souveraineté du monstre affirme le geste de savoir comment sortir du paradis à volonté afin de savourer le plaisir innocent de contempler le paradis du dehors.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence dénude l’arbre de sang du paradis.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence s’amuse à sauver la chair de son âme par le geste de manger la chute du paradis comme fruit de la nécessité.

 

 

 

 

 

Le monstre déclare la démesure d’apparaitre en dehors du fini et de l’infini.

 

La monstruosité affirme la joie de montrer ce que la chair oublie comme d’oublier ce que la chair montre.

 

 

 

Seul le monstre n’est jamais transparent. Le monstre apparait seulement translucide, translucide par l’obscurité même du présent.

 

 

 

Le monstre apparait à chaque instant dénudé par la respiration translucide du présent.

 

 

 

Le monstre détruit son double par le hasard de nécessité de son innocence. Le monstre détruit la puissance de la duplicité par l’extase de la candeur.

 

 

 

 

 

Le monstre apparait immobile en désespoir de conséquence.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare la parure de clandestinité du plaisir.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence déclare la posture de clandestinité de la chair par l’apocalypse de silence de la nuit.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le geste d’apparaitre paré par le don obscène de la nudité. La monstruosité de l’innocence déclare la nudité comme parure de sang du destin. La monstruosité de l’innocence déclare la nudité comme parure d‘extase de l’instinct du destin.

 

 

 

 

 

Le monstre ne s’identifie pas à son visage. Le visage du monstre n’est pas le masque de son identité. Le visage du monstre apparait comme la jubilation de clandestinité inexorable de son destin.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence clandestine l’extase de la chair à visage jeté.

 

 

 

Le monstre a un homme de visage. Le monstre a un homme de visage au dos du crâne.

 

 

 

La bouche du monstre repose en équilibre au sommet de son crâne comme l’auréole d’excitation insouciante de sa chute, comme l’auréole d’insouciance alibre de sa chute.

 

 

 

Le monstre de l’innocence exclame le crâne d’habitude du destin. 

 

 

 

 

 

Seul le monstre sait comment jouir de la pudeur.

 

 

 

La pudeur du monstre affirme la sublimation bestiale du désespoir.

 

 

 

Le monstre de l’innocence préfère apparaitre face aux autres comme la planète en décomposition d’une âme intacte.

 

 

 

Le monstre de l’innocence affirme l‘instinct d’apparaitre comme un animal différent à chaque pas.

 

 

 

L’homme humble remercie les miracles sans jamais parvenir à leur dire bonjour. Le monstre dit bonjour aux miracles sans jamais les remercier.

 

 

 

Le monstre apparait pudique à l’intérieur de l’orgie comme il bande à ciel ouvert pendant une cérémonie d’enterrement.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence sauvegarde le séisme de temps de l’absolu à sang nu.

 

 

 

 

 

Apparaitre comme un monstre affirme la seule forme d’éthique élégante.

 

 

 

Incarner l’extase de monstruosité d’une âme apparait comme l’injustice incroyable d’un don. Seule l’insouciance de la souveraineté sait comment aimer avec précision la posture d’injustice de ce don.

 

Le monstre révèle la déraison du besoin.

 

 

 

La bêtise du monstre affirme le geste d’avoir besoin de la grâce.

 

 

 

Le monstre invente la forme de son existence uniquement à l’instant où le monde abandonne sa chair à l’exactitude inexorable du sommeil.

 

 

 

 

 

La grâce de la monstruosité mange la translucidité du ciel.

 

 

 

Le monstre mange chaque chose du monde sans jamais manger le tout. Le monstre sublime chaque chose du monde par le geste de manger en dehors de la lumière du tout.

 

 

 

La grâce de la monstruosité affirme le geste d’immortaliser chaque chose qu’elle mange. La grâce de la monstruosité affirme le geste d’immortaliser la nourriture avant de la manger.

 

 

 

La grâce de la monstruosité affirme le geste de manger la chair d’immortalité du monde.

 

 

 

 

 

L’homme reproduit son identité. Cependant l’homme ne se répète pas. A l’inverse le monstre affirme la volonté de répétition. Malgré tout le monstre ne se répète pas. Le monstre affirme la volonté de répéter la solitude sans reproduire son identité.

 

 

 

Chaque homme est le représentant de l’humanité. Chaque homme mime l’humanité. L’imposture de chaque homme est justement de laisser croire qu’il révèle à chaque instant la vérité de l’humanité alors qu’il n’incarne la forme humaine que de manière aléatoire et sporadique. A l’inverse le monstre ne sacrifie pas l’intégralité de son temps à représenter l’humanité. Malgré tout, le monstre n’apparait pas intégralement inhumain, il apparait plutôt humain de temps à autre. Cependant quand le monstre a le sentiment de ne pas apparaitre humain, il préfère ne pas faire semblant de l’être. Quand le monstre a la sensation d’apparaitre inhumain, il ne masque pas l’inhumanité de sa présence à travers le simulacre de sens de l’humanité.

 

 

 

La monstruosité décompose l’humain à l’intérieur même de la chair. La monstruosité affirme le geste de dévorer l’humain comme matière sans digérer l’humain en tant que signe.

 

 

 

 

 

Le monstre de l’innocence ne s’exhibe pas à la vitesse de la lumière.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence détruit le masque de vérité de la lumière.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence détruit l’angoisse de croire en son inconscient.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence détruit la lumière de néant de l’inconscient.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le geste de détruire le nihilisme humaniste de l’inconscient.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le jeu d’exister comme geste de détruire avec précision la masse spectrale de la vérité de vivre.

 

 

 

La stupidité vitaliste est de croire que le corps n’est qu’une possibilité de la vie. La monstruosité de l’innocence méprise le vitalisme. La monstruosité de l’innocence déclare la joie souveraine de la chair en dehors de la vie et de la mort.

 

 

 

Le monstre de l’innocence ne connait pas la vérité de chacun, cependant il sent de manière immédiate le masque d‘anonymat sans âme de ceux qu’il rencontre.

 

 

 

Le monstre de l’innocence apparait comme le mystificateur paradoxal à qui tout un chacun ment.

 

 

 

Le monstre clandestin de l’innocence parvient à affirmer la forme de son existence de telle manière que ses sentiments ne sont accueillis que par ceux à qui ils sont adressés.

 

 

 

La souveraineté du monstre invente des formes d’existence en dehors du sacré. La souveraineté du monstre sait que la survie de l’homme n’est pas sacrée. La souveraineté du monstre sait que le pouvoir de l’homme de penser la vérité n’est pas sacré. La souveraineté du monstre affirme la sensation éthique de détruire le sacré par la posture d’extase du destin.

 

 

 

 

 

Dans le ventre de la mère, le fœtus est spirituellement libre et physiologiquement esclave. Après la naissance, l’homme est physiologiquement libre et spirituellement esclave. C’est pourquoi il reste préférable de n’être ni un fœtus ni un homme et d’apparaitre comme le monstre de souveraineté alibre de son âme.

 

 

 

L’être humain est engendré cependant l’être humain n’apparait pas crée. Seule la parabole de monstruosité de la chair survient comme forme de création. Ainsi paradoxalement c’est uniquement comme chose de l’inhumain, comme maniérisme de la monstruosité que la chair humaine apparait créée.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la volonté de ne jamais désirer sa propre souffrance et de ne jamais désirer la souffrance des autres.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme que la souffrance n’a aucune valeur. La monstruosité de l’innocence affirme que la souffrance est le signe du désir de ne pas exister. La monstruosité de l’innocence affirme que la souffrance est la folie futile de désirer vivre sans exister.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la volonté de ne pas désirer le malheur, de ne pas idéaliser le malheur, de ne pas répondre aux questions du malheur.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence détruit le mimétisme du mal.

 

La monstruosité de l’innocence ne désire pas se libérer du mal. La monstruosité de l’innocence affirme plutôt le geste d’imaginer l’insignifiance du mal.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme l’éthique de mépriser à la fois la pitié et la cruauté.

 

 

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme le scandale d’insouciance de mépriser à la fois la loi et le crime.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme la violence sans haine et l’amour sans pardon.

 

 

 

L’éthique de la monstruosité distingue toujours le statut de victime, la situation de la vertu et la forme de l’innocence. L’éthique de la monstruosité sait que la victime n’est pas obligatoirement innocente. L’éthique de la monstruosité révèle ainsi l’innocence comme forme de l’extase souveraine, celle d’esquiver toutes les situations de malheur par la grâce d’exister sans désirer le mal.

 

 

 

La monstruosité de l’innocence affirme l’instinct de mépriser le sérieux de la loi et la distraction du crime par le seul et unique geste de destiner le monde à oui.