Masque Mensonge

 

 

 

 

 

 

 

Le masque signifie le conformisme infini de Dieu.

 

 

 

Le masque est abject lorsqu’il se revendique en tant qu’impératif moral.

 

 

 

Le masque atteste le sens de la pensée à travers l’acte d’interdire l’apparition de l’âme.

 

 

 

Les masques sont reproduits à travers le désir d’identité anonyme de la masse. Le masque atteste la masse d’assassinat anonyme de la pensée.

 

 

 

La stupeur du masque change le visage en excrément de la pensée.

 

 

 

Pour le martyr de la mascarade, la conscience atteste l’insomnie de l‘incognito.

 

 

 

 

 

Le simulacre est exclusivement visible. Le simulacre est la pure image qui interdit les autres formes de sensations.

 

 

 

Le simulacre produit un fantôme de plus entre les hommes et engendre de l’angoisse. Le simulacre développe les puissances du néant. Le simulacre reproduit le néant diabolique de l’univers.

 

 

 

Le simulacre est la pure image qui capitalise à l’infini le virus de virginité de son anéantissement.

 

 

 

Le simulacre engendre le mal ex nihilo. Le simulacre est la résurrection du manque. Le simulacre change l’artifice de la disparition en automatisme du néant.

 

 

 

 

 

Lorsque chaque partie de l'univers est un signe de la vérité, règne la morale nihiliste des simulacres.

 

 

 

Lorsque le parasite du désir est identique à la pureté de la lumière, c'est la néantocratie des simulacres.

 

 

 

La simulation est un signe de timidité envers la souveraineté de la chair.

 

 

 

 

 

Le menteur n’a un visage que lorsqu’il a peur.

 

 

 

La stupidité du menteur est de croire que dissimuler ses sentiments et ses pensées derrière le masque de son visage est un acte invisible. Il est en effet possible de dissimuler des sentiments et des pensées à travers le masque de son visage de telle façon que ces sentiments et ces pensées restent indéfinis pour les autres. Cependant il est impossible de dissimuler l’acte de dissimuler des sentiments et des pensées indéfinis.

 

 

 

A la seconde même où un homme cache ce qu’il pense, il atteste cependant qu’il porte un masque, un masque de cadavre. A la seconde même où un homme cache ce qu’il pense, il atteste qu’il n’a pas le courage d’apparaitre comme la forme d’une particularité immédiate.

 

 

 

 

 

Le mensonge prononce les paroles à travers l’hygiaphone de l’impératif moral.

 

 

 

Le mensonge croit à l’origine de la pensée en tant que finalité du discours.

 

 

 

Le menteur est obligé de faire confiance à la crédulité de l’autre pour ne pas lui dire la vérité.

 

 

 

Un menteur à l’envers. Un homme qui dit toujours la vérité aux autres sans jamais leur accorder sa confiance. Un homme qui dit toujours la vérité aux autres de telle façon qu'aucun de ceux à qui il dit cette vérité ne le croit.

 

 

 

 

 

Le cerveau de l’imposteur est authentique. L’imposteur est justement celui qui croit à la sincérité de son cerveau.

 

 

 

L’imposteur s’estime responsable des circonvolutions de son cœur et des battements de son cerveau.

 

 

 

L’imposteur porte une porte d’air muet à travers l’au-delà de son cerveau.

 

 

 

 

 

L’imposteur est vêtu à travers son avenir.

 

 

 

L’imposteur enveloppe son corps à travers la preuve de son absence.

 

 

 

L’imposteur est le pédagogue idiot de ses propres organes. L’imposteur fait à chaque seconde des cours d’ignorance et de suicide à ses propres organes.

 

 

 

 

 

L’imposteur ignore ce qu’il massacre.

 

 

 

L’imposteur est le pornographe de la fatigue.

 

 

 

L’estomac de l’imposteur est une banque de quiproquos.

 

 

 

Faire semblant de naître et faire semblant de mourir sont les plus vulgaires des impostures.