Paranoïa

 

 

 

 

 

 

 

La paranoïa est le puritanisme de la haine.

 

 

 

Le paranoïaque prie à travers le secret diaphane de son sexe.

 

 

 

La paranoïa prie l’espèce de l’être à travers l’acte de la renier.

 

 

 

La paranoïa est l’immaculée conception du n’importe qu’être.

 

 

 

Le paranoïaque croit au désir platonique des microbes.

 

 

 

La paranoïa est d’être persécuté exclusivement à travers la naissance perpétuellement éphémère du néant.

 

 

 

La paranoïa est la niaiserie d’une peur qui se fait une raison posthume de l‘espèce de l’être.

 

 

 

 

 

Le paranoïaque n’a pas peur de son inconscient. En effet le paranoïaque n’a pas d’inconscient. L’inconscient du paranoïaque c’est les autres. Le paranoïaque a peur des autres en tant qu’ils sont l’inconscient qu’il n’a pas.

 

 

 

Le paranoïaque ignore s’il a peur de ce que les autres disent de lui en son absence ou de ce que les autres pensent de lui en sa présence sans ne jamais le dire à personne.

 

 

 

Le paranoïaque est le prophète des ultimatums de sa distraction.

 

 

 

La paresse du paranoïaque est de délibérer à l’infini dans l’espoir que la distraction de son nom décide à sa place.

 

 

 

Dans le désir des autres, le paranoïaque ne perçoit que la distraction de tribunal de sa propre angoisse.

 

 

 

 

 

La paranoïa est de se croire la pure incorporation du possible.

 

 

 

Le paranoïaque est le ventriloque du pur possible de son cerveau.

 

 

 

La niaiserie du paranoïaque est d’avoir peur d’être surveillé à travers l’insignifiance de la vérité.

 

 

 

La satisfaction stupide du paranoïaque est de percer à jour le simulacre de lumière de son ombre.

 

 

 

 

 

Le paranoïaque pense croire que le nombril est un œil manquant. Le paranoïaque pense croire que le nombril est le simulacre d’un troisième œil.

 

 

 

Le paranoïaque a un œil à la place du nombril et deux nombrils à la place des yeux.

 

 

 

Le paranoïaque a été le fœtus de deux mères à la fois et son père n’est rien d’autre que le crime du questionnement de la lumière.

 

 

 

Le paranoïaque se préoccupe de la guerre de religion de son nombril et de son nom à la place de son visage.

 

 

 

Le paranoïaque emploie sa peau en tant que miroir de son insomnie.

 

 

 

Le nez du paranoïaque voltige au-devant de son masque tel le papillon d’adieu d’un tribunal, tel le papillon de bavardage téléphonique de la loi.

 

 

 

 

 

La paranoïa est la jalousie de l’espoir. Le paranoïaque désire incorporer l’exclusivité de l’espoir. Le paranoïaque désire que les autres soient les spectateurs envieux de l’exclusivité de son propre espoir.

 

 

 

Le paranoïaque identifie l’enfer au paradis. Le paranoïaque croit être la frontière entre l’enfer et le paradis. Le paranoïaque croit qu’il est le point de conjonction exclusif entre l’enfer et le paradis.

 

 

 

 

 

Chaque pas du paranoïaque est un labyrinthe. Chaque pas du paranoïaque est un labyrinthe, qu’il marche ou qu’il reste sans bouger au même endroit.

 

 

 

L’espoir du paranoïaque n’est pas de sortir de labyrinthe. L’espoir du paranoïaque est de survivre à chaque seconde au centre d’un labyrinthe dont personne d’autre que lui ne connait la vérité.

 

 

 

Le paranoïaque change son corps en labyrinthe de pureté à travers le fil de la pensée du désir d’en sortir. Le paranoïaque désire sortir de la prison d’un labyrinthe qui n’existe pas et il produit ainsi la prison d’un labyrinthe infini.

 

 

 

Le paranoïaque préfère se pendre plutôt que de se perdre. Le paranoïaque se pend avec le fil de la pensée qui lui interdit de se perdre.

 

 

 

Le paranoïaque désire se pendre au fil avec lequel il sort du labyrinthe de sa liberté.

 

 

 

 

 

Le paranoïaque croit que son cœur est un panneau de sens interdit.

 

 

 

Le paranoïaque n’est apte à se souvenir de son bonheur que devant un panneau de sens interdit.

 

 

 

Au centre des rêves du paranoïaque, les visages des êtres humains sont identiques à des panneaux de sens interdits.

 

 

 

Le paranoïaque croit hypnotiser les panneaux de sens interdits en leur parlant sous un pseudonyme.

 

 

 

Le paranoïaque croit que le Dieu Pan est un panneau de sens interdit.

 

 

 

Le paranoïaque pense croire déterminer le sens des panneaux de sens interdit à travers l’incertitude de sa haine.