Résurrection

 

 

 

 

 

 

 

Le désir de ressusciter est le désir de se changer en sosie de son suicide.

 

 

 

Il y a une vulgarité de la résurrection identique à celle du suicide  La résurrection n’est rien d’autre que la gomme du suicide. La résurrection est de manquer son suicide à travers la gomme de la lumière.

 

 

 

La résurrection est l’etcetera de gomme du suicide.

 

 

 

Ressusciter est plus vulgaire et le plus vain des divertissements. Celui qui désire ressusciter a peur d’exister une seule et unique fois. Le désir de ressusciter est un signe de ressentiment infini. Le désir de ressusciter est le signe d’un ressentiment envers l’obscène oubli d’apparaitre au monde, envers l’apocalypse paradisiaque d’apparaitre une seule fois au monde. Celui qui désire ressusciter a peur de mourir et de devenir ensuite immortel à l’intérieur de l’apocalypse du paradis, à l’intérieur du tohu-bohu de sang inexorable du paradis.

 

 

 

La résurrection est le divertissement des suicidés-nés.

 

 

 

 

 

La résurrection renie le cosmétique du mourir.

 

 

 

La résurrection atteste la paresse vaniteuse des morts.

 

 

 

 

 

Ressusciter est l’inceste du néant.

 

 

 

Ressusciter est l’inceste du désir d’anéantir la solitude à travers l’identité.

 

 

 

La résurrection atteste la transparence des corps en tant que lapsus du néant.

 

La résurrection atteste l'interdit en tant que sosie d’éternité de l’inceste.

 

 

 

La résurrection est le désir d’inceste de ceux qui s’ennuient.

 

 

 

 

 

La résurrection est l’ultimatum de la raison. La résurrection est l’ultimatum de liberté de la raison.

 

 

 

La résurrection échange les sensations contre des raisons. La résurrection nous communique des raisons infinies d’avoir vécu.

 

 

 

Celui qui ressuscite connait tout sans jamais sentir que tout connaitre est inutile.

 

 

 

La transparence de mutisme de la résurrection reproduit l’insomnie de l’espèce de l’être.

 

 

 

 

 

Il n’y a d’éternité que du malheur.

 

 

 

L’éternité est l’enfer de la sincérité infinie.

 

 

 

L’éternité torture le temps. L’éternité est la torture insentie du temps.

 

 

 

Croire que le temps est l’instrument de connaissance de l’éternité est identique à torturer le temps.

 

 

 

 

 

A la seconde où il se croit obligé d’être éternel, l’homme est saturé de haine.

 

 

 

Le plus pervers des châtiments est de condamner quelqu’un à être éternel à son insu.

 

 

 

 

 

La Trinité est la trivialité de la lumière. 

 

Le triangle de lumière de l'éternité engendre le tiers infini du langage.

 

 

 

La lumière de gloire de l’incognito atteste de l’inceste de suicide de l’éternité.

 

 

 

 

 

Le Saint Esprit est le nom du diable.

 

Le Saint Esprit atteste la distraction de justice du diable.

 

Le Saint Esprit connaît la trivialité cependant il ignore l’obscénité.

 

 

 

Le Saint Esprit est l’incertitude d’attendre le néant de la vérité.

 

 

 

Le Saint Esprit est l’incertitude d’une lettre anonyme à chaque seconde pensée sans être jamais envoyée.

 

 

 

Toutes les histoires sont racontées à travers le Saint Esprit.

 

 

 

 

 

L’ultime anéantit l’intime.

 

 

 

Le désir idyllique de l’ultime anéantit l’instinct rituel de l’intime.