Cœur

 

 

 

 

 

 

 

Le cœur écoute l’oreille.

 

 

 

Le cœur révèle l’oreille du cri.

 

 

 

Le cœur sonne le glas à cloche-pied.

 

 

 

Le cœur révèle le revolver de la voix.

 

 

 

 

 

Le cœur repose comme une blessure inconséquente.

 

 

 

Le cœur ressemble à un savon de sang.

 

 

 

Le cœur couve l’esquive cruciale du sang.

 

 

 

Le cœur rêve à coups de couteaux.

 

 

 

Le cœur repose comme un poignard qui respire.

 

 

 

Le cœur respire à coups de couteaux. Le cœur respire les coups de couteaux du sang.

 

 

 

Le cœur brûle d’innombrables bibliothèques au dos du sang.

 

 

 

 

 

Le cœur ourle le confetti du volcan.

 

 

 

Le cœur coagule les confettis de la terreur.

 

 

 

Le cœur compose le volcan recroquevillé de l'alcool.

 

 

 

 

 

Le marteau du cœur accouche des clous.

 

 

 

Le marteau du cœur tamise l’alcool des clous.

 

 

 

Le cœur cloue le cercueil de l’éclair.

 

 

 

 

 

Le cœur révèle la coquetterie de l’épouvante.

 

 

 

Le cœur éternue la dérive des continents.

 

 

 

Le cœur révèle l’odeur de l’éclipse.

 

 

 

L’inconséquence du cœur révèle l’odeur d’éclipse de l’innommable.

 

 

 

 

 

Le cœur cartographie la luxure de dissociation du temps.

 

 

 

Le cœur esquive avec douceur le centre du corps afin de toucher avec colère le centre du temps.

 

 

 

Le cœur bat comme l’esquive du viol à l’intérieur du coma du temps.

 

 

 

Le blanc du cœur incruste le totem du temps.

 

 

 

 

 

Le cœur repose comme une ecchymose mathématique du hasard.

 

 

 

Le cœur repose enceint de l’odeur cyclopéenne du hasard.

 

 

 

La monotonie du cœur dissèque le chaos des dés.

 

 

 

Le cœur évoque l’équation de morsures de l'imminence.

 

 

 

 

 

Le cœur compte l’unicité. Le cœur compte l’unicité de l’innombrable.

 

 

 

Le cœur compte sur lui-même. Le cœur compte sur lui-même sans jamais penser au résultat de cette opération.

 

 

 

Le cœur coagule le zéro des noms. Le cœur coagule le zéro du tourbillon des noms.

 

 

 

 

 

L’imminence du cœur est une drôle d’idée.

 

 

 

La crudité indécente du cœur est une drôle d’idée.

 

 

 

Le cœur révèle le cerveau de pourriture de l’inconséquence.

 

 

 

 

 

Le cœur survient comme une bombe qui tombe dans le coma.

 

 

 

Le sourire de cendres du cœur dort à califourchon sur le cercueil de la foudre.

 

 

 

Le bégaiement de cicatrices des cris construit le labyrinthe du cœur.

 

 

 

 

 

Le cœur apparait comme le fragment cannibale inoubliable de la chair.

 

 

 

Le cœur apparait comme le cannibale de la solitude.

 

 

 

 

 

Seul le cœur a l’audace de dormir à l’instant de la crucifixion.

 

 

 

Le cœur crucifie la foudre par le geste de l’écouter.

 

 

 

Le cœur crucifie le souffle acéphale du pain.

 

 

 

 

 

Le cœur ourdit le sexe de curiosité de l’ange.

 

 

 

Le cœur coïte avec un ange cul-de-jatte.

 

 

 

Le cœur soude l’ange pornographique de la fureur.

 

 

 

 

 

La goutte d’eau du cœur fait rougir de honte le couteau de l’océan.

 

 

 

Le cœur ressemble à un rhinocéros de souhaits. Le cœur ressemble à un rhinocéros de soie. Le cœur ressemble au rhinocéros de souhaits incohérents de la soie.

 

 

 

 

 

Le cœur colle des seuils d’utopie.

 

 

 

Le cœur ressemble à un animal domestique qui dévorerait à chaque instant le vide d’amnésie de la maison.

 

 

 

Le cœur ressemble à une cage qui se cache à l’intérieur de l’oisiveté d’un oiseau.

 

 

 

 

 

A l’instant de tourner une clé dans une porte, le cœur devient un hélicoptère, l’hélicoptère du s’il vous plait.

 

 

 

La bicyclette de respiration du cœur excite les tympans de s’il vous plait de l’à bientôt.

 

 

 

 

 

Le cœur lit le dictionnaire pour comprendre l’histoire et examine les cartes de géographie pour apprendre l’alphabet.

 

 

 

Le cœur dit toujours la même phrase : « Le langage n’existe pas. »