Bruit

 

 

 

 

 

 

 

Le bruit suffit pour surveiller une âme. Il suffit pour contrôler une âme de l’obliger à écouter un bruit incessant.

 

 

 

Le bruit oblige à croire à l’éternité du pur esprit au-delà de la chair et de l’âme.

 

 

 

Le bruit est la réflexivité infinie du son. Le bruit est le moteur-miroir des sons qui interdit la monstruosité inouïe de l’âme.

 

 

 

 

 

Le bruit des moteurs est un mot d’ordre infini du fait même de son inintelligibilité. Le bruit des moteurs est le mot d’ordre infini de la prophétie tautologique de l’information.

 

 

 

L’homme est le plus bruyant des animaux. Les actes de sa connaissance sont bruyants. Sa conscience et son inconscient produisent un vacarme stupide, un bourdonnement infini. Cette production fastidieuse de bruit est le péché originel de l’homme. Les hommes ont été exclus du paradis du fait même que leur désir d’agir et de connaitre faisait trop de bruit.

 

 

 

Celui qui pense de façon consciente ou inconsciente être le responsable du bruit des moteurs anéantit son âme à travers le pur possible de la vitesse de la lumière.

 

 

 

 

 

Le labyrinthe du bruit est le labyrinthe infini.

 

 

 

La guerre des idées impossibles engendre le bruit.

 

 

 

Le problème reste de savoir s’il y a une manière d’abstraire la machine de son bruit ou si le bruit est l’essence même de la machine.