Maladie Santé

 

 

 

 

 

 

 

La maladie divinise l’ignorance du corps.

 

 

 

Celui qui questionne la maladie ne reçoit jamais de réponse, cependant à travers ce questionnement il se relie à la maladie. Questionner la maladie est identique à croire à la vérité de la maladie.  C’est pourquoi à l’inverse la stratégie de la santé est d’essayer de ne jamais questionner la maladie.

 

 

 

La maladie est l’absence de réponse du corps aux questions distraites de l’ennui. La santé est de savoir comment ne pas croire au divertissement de la maladie. La stratégie de la santé est de ne jamais interroger la maladie même pendant l’ennui.

 

 

 

La parodie de la maladie change le corps en masque de pureté.

 

 

 

La guérison met la guerre entre guillemets. La guérison est l’acte de citer la guerre.

 

 

 

 

 

Les microbes désirent les idées.

 

 

 

Les microbes sont des organismes responsables.

 

 

 

Les microbes utilisent le microscope pour examiner la paranoïa des hommes.

 

 

 

Celui qui mange un microbe n’y pense pas, cependant le microbe y pense. Et le microbe est même la fureur de cette pensée infinitésimale.

 

 

 

 

 

Les organes totalisent l’exception. Les organes tautologisent l’exception.  Les organes totalisent la tautologie de l’exception. Les organes tautologisent l’exception en tant que totalité.

 

 

 

Le fonctionnement des organes traduit le hasard de la présence du corps en mutisme angélique ou en bavardage divin de l’idiotie.

 

 

 

 

 

La fièvre suspend le bruit. La fièvre transforme le bruit en bulle d’absurdité.

 

 

 

La fièvre révèle une sorte de sérénité bizarre, la sérénité de la réverbération frivole du corps.

 

 

 

 

 

La luxure de la santé joue à embrasser les microbes sur la bouche.

 

 

 

La santé enlève la robe des microbes et utilise cette robe comme trampoline.